jeudi, 21 septembre 2006
Ce qu'est la littérature antique
Quand on vous explique du grec de Théocrite ou les Bucoliques de Virgile sous les oliviers dans un pays comme Barbentane qui est d'une pureté de lignes extraordinaire, pour peu que vous ayez de la sensibilité étant jeune, vous conservez cela toute votre vie. Et vous avez une prédilection pour ce pays qui vous a révélé réellement ce qu'est la littérature antique. Car ce n'est pas avec un bouquin dans une classe noire et enfumée comme elles l'étaient de ce temps-là - il n'y en a plus maintenant je pense - que vous pouvez apprendre l'amour des choses, qui sont des choses de soleil, des choses extrêmement vivantes. Là, sous les oliviers de Barbentane, je vous assure que Théocrite se promenait autour de nous et nous parlait lui-même.
Henri Bosco (site à découvrir ici)
Peinture de Frédérique Azaïs
08:57 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Henri Bosco, littérature antique, Frédérique Azaïs
Concours de BD Salmigondis, derniers jours
04:25 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Concours de BD, BD, Salmigondis
mercredi, 20 septembre 2006
Polyfiction
Une nouvelle revue, Polyfiction, à télécharger gratuitement ici, avec notamment "Caberdouche" ; une nouvelle inédite de Eric Dejaeger
Peinture de Frédérique Azaïs
18:25 Publié dans Revues | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Polyfiction, Eric Dejaeger, revue, Frédérique Azaïs
Frédérique Azaïs, petits formats, suite
Frédérique Azaïs, petits formats, sur bois
13:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Frédérique Azaïs, peinture, petits formats
Il est des êtres singuliers...
Il n'y a pas deux temps pareils de solitude, car jamais on n'est seul de la même façon. Il est des êtres singuliers dont le passage vous inspire un sentiment plus vaste ou plus profond d'isolement, après qu'ils vous ont laissé seul. Plus eux-mêmes sont solitaires, plus leur présence vous emplit, plus leur absence vous laisse de vide. Peut-être vous accordent-ils, eux qui sont faits pour le désert, aux lois secrètes de la solitude.
Henri Bosco, Malicroix
01:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : solitude, amitié, départ, Henri Bosco
mardi, 19 septembre 2006
Le bonheur
15:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bonheur, sollers, portrait du joueur
Ma nouvelle adresse
09:44 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, adresse, boulot
La France classique
"Je rappelle contre Schopenhauer, et en faveur de Platon, que tout ce que la France classique a produit de supérieur, tant dans la civilisation que dans la littérature, s’est développé dans un climat d’intérêt pour les choses de l’amour. Partout on peut y chercher la galanterie, les sens, l’affrontement des sexes – bref, y «chercher la femme»-, on ne cherchera jamais en vain... »
Nietzsche, Le crépuscule des idoles
09:21 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, amour, femmes
lundi, 18 septembre 2006
Bethsabée recevant la lettre de David
Apparemment, celui-ci on est sûr qu'il est de Willem Drost, élève de Rembrandt, superbe ! Merci VK
22:18 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Rembrandt, Drost, Sollers
Le cavalier polonais
Rembrandt, lire ici
19:04 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Rembrandt, Sollers, cavalier polonais
Un simple passager de l’éternel retour du Salut
Il fait son travail intense et compliqué de mélodies et de rythmes, il devient un corps-parole, un corps-mélodie, un corps-rythme, de façon à aller, par-delà la mort, dans un monde qu’il se sera fait. Il n’est pas exclu que, pendant son voyage, il tombe sur une déesse « vêtue d’espace », portant au cou un collier de crânes et, autour du buste, des nœuds de serpents. Il n’est pas exclu non plus qu’il apprenne à faire parler et danser les cailloux, les pierres, les rochers. Le voici donc, avec sa poignée d’herbe, allant du profane au sacré.
Pour le retour, il ne va évidemment pas dire, qu’il quitte la vérité pour aller vers la fausseté. Sa formule est délicate et modeste : « Maintenant, je suis seulement ce que je suis. »
Où suis-je ? Qui suis-je ? Un simple passager de l’éternel retour du Salut. Mais oui, du Salut.
Paris, le 30 septembre 118
Philippe Sollers, Une vie divine, fin du livre. D'autres extraits à lire ici
13:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sollers, Une vie divine, Salut
Riviera di Chiaia
Le soleil est brûlant à l’extérieur, avec le bruit vermeil de l’été, les ombres longues qui descendent sur la ville, et ce moutonnement de bruit. Je marche seul, parmi les ombres. Elle est là, souvent, qui me parle dans le dos, guide ma marche. Son souffle léger, comme un murmure de vent, dans un roulis d’étoiles, et ce parfum entêtant. Je sens la douceur de ses mains, suis enveloppé par son être chaud, suivi par son ombre, arpentant les rues. Riviera di Chiaia. De là j’aime à monter sur les hauteurs, passer de la lueur extrême aux plaines de l’ombre. Dans les bassi où le soleil n’arrive jamais. La ville la plus lumineuse d’Europe, la plus brûlante a le goût des cryptes, des catacombes, ce besoin d’un retour quotidien vers les entrailles de la terre, les origines.
(Extrait de "Fugue baroque", n & b éditions)
09:31 Publié dans Baroque | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fugue baroque, Naples
dimanche, 17 septembre 2006
n'importe quelle explication vaut mieux que pas d'explication du tout
Ramener quelque chose d'inconnu à quelque chose de connu, cela soulage, rassure, satisfait, et procure en outre un sentiment de puissance. Avec l'inconnu, c'est le danger, l'inquiétude, le souci qui apparaissent - le premier mouvement instinctif vise à éliminer ces pénibles dispositions. Premier principe : n'importe quelle explication vaut mieux que pas d'explication du tout. Comme au fond il ne s'agit que d'un désir de se débarrasser d'explications angoissantes, on ne se montre pas très exigeant sur les moyens de les chasser : la première idée par laquelle l'inconnu se révèle connu fait tant de bien qu'on la " tient pour vraie ". La preuve du plaisir (ou de l'efficacité) comme critère de la vérité... Ainsi, l'instinct de causalité est provoqué et excité par le sentiment de crainte. Aussi souvent que possible le " pourquoi ? " ne doit pas tant donner la cause pour elle-même qu'une certaine sorte de cause : une cause rassurante, qui délivre et soulage.
Nieztsche, Le crépuscule des idoles
Peinture de Frédérique Azaïs
20:34 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, causalité, Frédérique Azaïs
Lexique d'anthropoclastie
Plage : mine de pétrole à ciel ouvert
Patrie : surface géographique que le con défend jusqu'à la mort bien qu'il n'en soit pas propriétaire
Obéir : reconnaître la supériorité d'un autre. En obéissant continuellement, nous prouvons sans contexte notre infériorité
Libéraliser : travailler au retour de l'esclavage
Havane : Gode de riche. Chez les sado-masochistes, on l'utilise allumé
Ecu : ancêtre de l'€. Dommage, on a râté des expressions du genre : L'écu baisse en bourse.
Démocratie : Partage du pouvoir entre plusieurs dictateurs.
Malchance : bouc-émissaire de notre incompétence.
Ukase : Toute décision prise par un homme politique. "Il me manque une ukase" (Nicolas II)
Cher : Qualité d'un être que l'on apprécie beaucoup, sans oublier qu'il faut battre le cher quand il est faux.
Misogyne : 1. Sage s'il s'agit d'un homme. 2. D'une intelligence très supérieure à l'homme s'il s'agit d'une femme.
Autrefois : Quand il faisait soi-disant bon vivre.
Eric Dejaeger, éditions Gros textes. Rions de soleil, Cave de Fontfourane, 05380 Châteauroux les Alpes
15:34 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Eric Dejaeger, humour, dictionnaire
Frédérique Azaïs, peintre
10:17 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Peinture abstraite, Frédérique Azaïs
Appel à candidatures
09:00 Publié dans Infos pratiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Appel à candidatures, trains de culture, languedoc-roussillon
samedi, 16 septembre 2006
Gildas Pasquet, photographe
Photo : Gildas Pasquet
03:35 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Gildas Pasquet
vendredi, 15 septembre 2006
Jours d’une légèreté extraordinaire
Jours d’une légèreté extraordinaire, tout à coup, par effraction, un coin de ciel entrevu, un tableau de Ruysdael, voluptueux, vaporeux, tourmenté, translucide, vrai. Une coupe de fruits et ses volumes comme les a vus Cézanne, un ami rencontré, la vraie beauté est simple, sans fioritures, évidente, la voix de Louis Armstrong It’s a wonderful world , la révolution va se dérouler ainsi, furtivement et dans la beauté, le vieux monde s’affaissera comme un château de cartes.
22:30 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ruysdael, révolution, légèreté
En inventant l'écrivain
"La génialité même est indissolublement liée à la bêtise ; et l'interdiction, sous peine de passer pour bête, de trop parler de soi, l'humanité a su la tourner de façon originale : en inventant l'écrivain. Lui, a le droit, au nom du sens de l'humain, de raconter qu'il a bien mangé, que le soleil brille dans le ciel, il le droit de s'extérioriser, de divulguer des secrets, de faire des confidences, de livrer brutalement des bilans personnels - du moins nombre d'entre eux y tiennent-ils ! - ; tout cela comme si l'humanité s'autorisait là exceptionnellement tout ce qu'elle s'interdit ailleurs. de la sorte, elle parle inlassablement d'elle-même et se trouve avoir raconté déjà des millions de fois, grâce aux écrivains, les mêmes histoires et les mêmes aventures, sans en retirer pour elle le moindre progrès ou gain de sens. Ne serait-elle pas là, dans l'usage qu'elle fait de sa littérature et la docilité de celle-ci à cet usage, suspecte à son tour, après tout de bêtise ?"
De la bêtise, Robert Musil, éditions Allia
Merci à Thomas d'avoir recopié ce texte sur le blog de JLK
09:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Musil, bêtise, écrivain
jeudi, 14 septembre 2006
La Baignoire, ça repart !
21, 22 et 23 septembre à 19 heures
« TORÉADORS »
de Jean-Marie Piemme
avec Gregory Nardella et Béla Czuppon
D¹un côté, Momo, l¹émigré du Sud intégré dans la gérance d¹un petit salonlavoir ; de l¹autre Ferdinand, fils de la blanche Russie, cadre désintégré et sans domicile fixeŠ
Un texte d¹une ironie grinçante et jubilatoire sur la compétition dans notre monde libéral.
Entrée : 5 euros
29, 30 septembre et 1er octobre de 15HOO à 20H00
Karen Thomas,
artiste peintre, exposition dans le cadre de « Montpellier Quartiers Libres ». Textes de Magali Wiener.
Entrée Libre
Le programme de la première partie de la saison sera disponible sur place dès la première manifestation.
Nous vous attendons nombreux pour partager avec vous des moments de découverte et d'échange durant cette nouvelle saison !
Parlez-en!
Merci
À bientôt
Béla Czuppon
La Baignoire, 7 rue Brueys 34000 Montpellier
tel 06 14 47 06 99
18:52 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : La baignoire, théâtre, Nina Houzel