Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 26 juin 2006

Connaissez-vous Les granges ?

Nichée au milieu des champs dans une ancienne ferme du Gers, la galerie les Granges existe depuis août 2002, créée à l'instigation d'un collectionneur mettant au défi de transformer une partie de l'année l'atelier en un espace d'art contemporain.
La vocation de la galerie a été immédiatement de fonder un lieu d'expérimentation réelle et de présentation d'oeuvres rares, dans un esprit de fête urgente, comme avant un départ pour un voyage imprévu.
Ni juges ni prophètes et parce qu'il n'est pas question de créer ou de démontrer un art qui serait l'art - définitif -, la communauté d'artistes qui s'est peu à peu regroupée à partir des expositions est avant tout inspirée par la nécessité de créer.

Voir le site ici ou le site du peintre Bertrand Joliet

09:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5)

dimanche, 25 juin 2006

La force du faible

Il faut de l’humilité pour tenir un journal, autant au moins que pour écrire un roman. Ce sont des domaines où, comme en amour, en art ou en piété, il est préférable de ne pas chercher à exposer ni imposer sa supériorité – ou du moins l’intime conviction qu’on a, ou plus sûrement qu’on voudrait bien avoir, de sa grandeur.
Or nous, écrivains français contemporains, avons tendance à nous comporter comme Goebbels qui, pour séduire Leni Riefenstahl qui préférait les beaux garçons, en parfait goujat lui offrait, au lieu de quelque bouquet, un médaillon orné de son propre portrait de propagandiste en chef.
Il y a erreur sur le péché de nombrilisme que bien des curés reprochent à la littérature française d’aujourd’hui. L’autofiction, l’autoportrait, l’auto-analyse ne sont pas des fautes. Bien des très grands ont pratiqué ces genres avant nous, et avant même qu’on leur ait donné un nom. Quelqu’il soit, le genre en art n’est jamais une faute. La seule faute pour un artiste est de ne pas atteindre à l’art. Et la seule faute pour une culture est de ne produire aucun artiste supérieur.
Si la littérature française est pourtant bel et bien affligée de nombrilisme, c’est moins à cause de la tendance que nous avons à nous lamenter au vu et revu de ce petit bout de chair coupée qui témoigne de la perte irrémédiable de notre paradis intime, qu’en vertu de l’effet puéril autant que compensatoire que nous recherchons dans la démonstration de l’extraordinaire singularité de notre personne.
Pour le dire plus vite, l’effet « m’as-tu-vu » auquel tout enfant de deux ou trois ans a recours lorsque, dans un monde où il se sait trop petit, il lui parait vital d’attirer l’attention et de rappeler son importance, par toute sorte de singeries ou caprices, aux adultes distraits.
Pour le dire plus précisément, notre faute est de ne savoir écrire sans adopter une posture. De ne savoir chercher notre force qu’en faisant usage de la force, alors que c’est dans la faiblesse reconnue que se trouve toute force transcendante. Kafka a la force du faible, Shakespeare ou Dostoïevski ou Faulkner aussi, qui se retirent d’eux-mêmes pour faire don de toute leur humanité à leurs personnages, Montaigne aussi qui s’autopsie comme on s’offre en précis et tendre holocauste, ou encore Céline ou Sade qui se livrent à la haine et à l’abîme en bourreaux expiatoires de l’infinie mauvaiseté humaine… Ceux-là comme tous les grands poètes sont des humbles, dussent-ils afficher l’orgueil démesuré d’un Nietzsche, qui ne nous parlerait pas s’il n’était en réalité la marque d’une extrême compassion, celle, en définitive, d’un « Crucifié », ainsi qu’en l’ultime moment il (se) signa.
Ayant fait le chemin jusqu’au tombeau de soi-même, ce n’est pas seulement du chemin et du tombeau que l’on pourra témoigner, c’est aussi de la résurrection. La vie d’un artiste est faite de mille morts et de mille résurrections, mais il ne saurait atteindre la vie éternelle s’il ne savait se laisser piétiner, y compris et d’abord par lui-même. (Où il ne faut évidemment voir aucun masochisme, mais au contraire la joie et l’orgueil « transhumains » de l’Ubermensch nietzschéen, ou du trasumanar du voyageur dantesque).
Alina Reyes (Journal, 31 janvier 2005)

Ce texte est lisible dans l'atelier d'Alina, sur son site

vendredi, 23 juin 2006

Viva !

medium_Nicolas-de-Sta-l-Football-Players-1952-15536.jpgNicolas de Staël, footballeurs, 1952

(en observant bien, on reconnaît Pierre Autin-Grenier, le redoutable pronostiqueur, en bas à gauche)

19:52 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3)

Togo pour être vrai

«Si tu manges le fruit d'un grand arbre, n'oublie jamais de remercier le vent !» :  phrase tirée de la tradition orale bambara au Mali citée par Claude Le Roy qui a souvent entraîné des équipes africaines, à lire ici

14:18 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (5)

La dispersion

Il arrivait au capitaine Andrew Joao Von Caltanissetta d'être fort soucieux, et pour tout dire, bien embêté. En effet, à chaque nouvel abordage, l'homme y laissait une part de lui-même. Jour après jour, il semait de bouts de son corps aux quatre coins du globe.

Nouvelle de Gilles Bailly à lire en entier ici sur son blog

11:25 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (2)

Les déboulonneurs

Le dernier vendredi de chaque mois, les Déboulonneurs barbouillent panneaux et affiches dont ils ne supportent plus l'omniprésence dans leur environnement.

A lire ici

11:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 22 juin 2006

Le monde en ligne

Son imprimerie étant en grève, Le Monde exeptionnellement est en totalité en ligne gratuitement aujourd'hui, ici

09:15 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (3)

mercredi, 21 juin 2006

La coupe est pleine ?

Plusieurs solutions sont envisagées pour éviter une nouvelle humiliation à l'équipe de France (à lire sur Désinformations.com) :

  • La légion étrangère prête à sauter sur Lomé,
  • Une évolution intéressante des règles du jeu : en rapportant le nombre de joueurs au PIB national, la France pourrait aligner 220 joueurs contre 11 togolais...

Face à un tel enjeu et c'est bien, l'imagination revient au pouvoir !

Comme il est dit sur Langue sauce piquante, courage pour les autres, plus que trois semaines en ballon !

13:42 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

Ayant sauté une fois de plus sur un cheval qui n'était pas encore sellé,

Voilà un premier ministre qui enflamme (à défaut d'autre chose) la plume des éditorialistes :

S'il connaît les institutions et ne dédaigne pas les manoeuvres souterraines, c'est aussi un débutant chronique, extérieur aux partis, méprisant le Parlement et plus encore les parlementaires, regardant de haut ses propres ministres, arrogant avec les acteurs sociaux, peu compétent en matière économique, un amateur invétéré comme tant de Premiers ministres de la Restauration, une époque dont il a le style, les idées et les certitudes. Villepin le bonapartiste aurait fait merveille sous Charles X. Personne ne lui aurait reproché d'ignorer tout du suffrage universel. (à lire ici)

Mais est-il si peu consistant, l'honneur du petit Néron ayant perdu ses allumettes, qu'il n'ait d'autre recours que s'aller faire reluire en basoche ? (ou là)

 

11:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 20 juin 2006

La firme

Ou comment préparer son ascension vers le pouvoir

14:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Là-bas si j'y suis

Contrairement à ce qu’avait annoncé le nouveau directeur de France Inter, l’émission de Daniel Mermet «Là-bas si j’y suis» ne figurerait pas dans la grille à la rentrée de septembre.
 

10:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 19 juin 2006

Joueurs de blues

Comme dans la vie, les perdants au football sont plus nombreux que les gagnants. C’est pourquoi ce sport a toujours été celui des humbles, qui y voient, consciemment ou inconsciemment, une représentation de leur propre destinée.

A lire ici l'article de Ignacio Ramonet

09:53 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

Cicatrisation progressive du désert

Brillante tu étais. Pareille  à la lune. Est-ce que j’étais brillant ? Brillant. J’ai traversé longtemps tes prairies humides. J’ai respiré les rosées de ton jardin. Mélangé la chair de truite au jus de myrtille.

Les labours, les semailles, le blé doré, l’étrange averse de l’amour sur l’éteule. Tout cela brillait.

Avant que l’aspirateur des étangs ne se mette en marche.

Et le grill des champs.

Je n’aurai point assez sulfaté tes grappes ? Leur bleu faisait pourtant enrager le crépuscule. Le goutte à goutte de tes souches amenait le mate en plus du brillant.

Tu étais cairns de pierres blanchies par la neige. Ta peau de neige. Ses flocons de rousseurs. Ignorance du bonheur de l’eau qui coule. Brillante. Brillant.

Le canal carpien de tes mains recueillait ton surplus de sirop que tu distribuais aux anxieux. J’ai bu longtemps le nectar de tes jards pour calmer mon angoisse de la soif.

Fraîcheur des treilles, buvard des peupliers, toutes formules de sourciers.

Est-ce que tu brillais ?

Terre veinée de minéraux, riche, opulente. Mica, feldspath. Argile…

Couper dans l’aube pour fleurir de pluie tes visages. Visage de mousse, visage aimé, toi, l’aimée, visage de la présence éclectique, éclair d’écorces mouillées, tonnerre de fontaines. Tout cela encore dans le fond de teint des forêts.

Jean Azarel, texte extrait des Cahiers du sens, numéro 16 :

Le Nouvel Athanor,  rue du Disque, 75645 Paris Cédex 13
01 45 70 83 84, 21 € frais de port compris

04:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 18 juin 2006

Bataille vivant

A voir et à entendre ici, sur le site remarquable de Stephane Zagdanski"Bataille vivant", une video qui peut être une bonne introduction à l'oeuvre de cet immense écrivain.

Alina supprime ses blogs

Alina Reyes, longtemps restée une animatrice présente et attentionnée de la blogosphère vient de supprimer ses blogs. Reste son site perso, avec un journal, atelier, album photos, extraits de textes, etc.

08:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Che

medium_LE_CHE_.jpgPhoto-montage de Claude Corbier

08:06 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 17 juin 2006

Une dégustation

 

medium_bacchus.3.jpgCelle là, c’est la dernière ! Après c’est l’été où il fait trop chaud pour déguster et puis très vite viennent les vendanges où nos amis vignerons entament un cycle de travail qui les rend indisponibles pour longtemps…

Donc pour cette dernière dégustation de l’année c’est une vigneronne, Cathy Do du domaine de Campaucels, qui s’y colle

vendredi 23 juin à partir de 18 heures,

Au Vin Noir, 3 Boulevard Renouvier, à Montpellier,

04 67 06 54 92

Hans von AACHEN (1552-1615) , Bacchus Ceres et Cupidon

16:19 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (1)

Un sens de l'équilibre

"et la magie agissait, qui relevait d’une poésie rare aujourd’hui chez les humoristes. Des plus médiatiques de ceux-ci, il se distinguait en n’abordant jamais deux thèmes de leur fond de commerce : la politique et le sexe. D’aucuns, à ce propos, trouvaient Devos trop gentil, par opposition au percutant Bedos. Or Raymond Devos n’était pas gentil : il était bon. Et de quel parti est donc la bonté ? La question paraissait incongrue dans le cas de Devos, qui n’avait rien pour autant de sucré ou de flatteur. Optimiste, il n’en accusait pas moins, dans les grosses valises qu’il avait sous les yeux, des traces de larmes versées sur le monde comme il va ou plutôt ne va pas. Mais ce pachyderme était un délicat, qui s’avançait sur un fil, avec un sens de l’équilibre qui signalait également un immense métier. De fait, son art de la suggestion était l’aboutissement d’une longue pratique où, à côté du travail sur le texte, le mime, la chanson, la manipulation d’instruments ou d’accessoires les plus variés contribuaient à l’aspect « polyphonique » de ses spectacles"

A lire ici en entier le très bel article de Jean-Louis Kuffer sur Devos. J'ai eu la chance de le voir une fois sur scène et j'avais été ébahi, vraiment bluffé, au-delà de toutes les qualités qu'on lui imagine après avoir vu ses sketches à la télévision par exemple, par la cohérence et la perfection dans la composition de son spectacle, où tout, finalement (et insensiblement) s'emboîtait, se correspondait dans une parfaite logique et une subtile harmonie, chapeau !

01:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 16 juin 2006

Et parvis !

Les mystères du parvis : Bertrand touché par la Grâce

L'attendrissement condescendant !

 De toutes les injonctions que délivre le système médiatique, l'injonction mondialistique est peut-être la plus pernicieuse : c'est une injonction par l'attendrissement condescendant...

Article de Daniel Schneidermann, à lire ici