samedi, 14 janvier 2006
La conscience tranquille
"Je suis retourné aujourd'hui voir ses tableaux; l'ambiance qu'ils créent est unique. Sans en examiner aucun en particulier, quand on se trouve entre les deux salles, on sent leur présence qui se referme sur vous comme une réalité colossale. Comme si ces couleurs vous débarrassaient définitivement de toute incertitude. La conscience tranquille qu'ont ces rouges, ces bleus, leur véracité simple vous éduquent; pourvu que l'on se montre parmi eux parfaitement disponible, on dirait qu'ils font quelque chose pour vous."
(Rainer Maria Rilke, le 13 octobre 1907)
16:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
"ces rouges ces bleus , leur véracité simple vous éduquent"
ouaip ! okay !
mais quid d'un camaieu de gris sur gris avec crachin pisseux en prime ?
à la longue ça tape sur une conscience même "tranquille" !
tout le gris de ce jour ne m'a pas éduqué
ça m'a juste fichu le blues !
(tiens ! du bleu !)
les arts ,même quand ils se font "beaux" (en habits de couleurs ? "de dimanche" ?) ne font pas le poids devant la ténacité incroyable d'un ciel gris souris au dessus de toits d'ardoise gris rat pesteux !
Écrit par : hozan kebo | samedi, 14 janvier 2006
Le bleu paisible d'une conscience tranquille...A lire Rilke on se trouve face à une délicatesse inhabituelle...Bien loin des nostalgies convenues, voyageant plutôt à l'intérieur d'une conscience justement.
Sa langue, légère cicatrice sur la trame du temps passé charme par sa pureté, son élégance. Inhabituelles elles aussi...
"Rose de lumière, un mur qui s'effrite, _
mais, sur la pente de la colline,
cette fleur qui, haute, hésite
dans son geste de Proserpine."
Écrit par : strand | samedi, 14 janvier 2006
Sans doute Hozan, mais ici la lumière du sud... D'ailleurs beaucoup de peintres, une fois qu'ils l'ont découverte, ne l'ont plus quittée ou presque...
Écrit par : Ray | dimanche, 15 janvier 2006
Moi aussi j'ai la conscience tranquille puisque je viens de photocopier les 12 pages de L'Exemple de Cézanne de C.F. Ramuz, à votre attention. Le hic c'est que je ne 'ai pas votre adresse postale, que vous aurez la conscience plus tranquile quand vous me l'aurez virée en douce sur mon mail, ci indiqué. Bonne journée au sud des Alpes, dans le bleu noir qui éblouit
Écrit par : JLK | dimanche, 15 janvier 2006
En fait je vous l'avais déjà envoyée, j'ai refait un message donc, vous me direz si ça arrive bien, car j'en avais envoyé il y a quelques jours aussi un autre mail à propos du Passe-muraille. Aujourd'hui temps gris, et c'est une des tristesses ici, nous avons une pluie froide, mais pas de neige, qui atteint rarement nos côtes...
Écrit par : Ray | dimanche, 15 janvier 2006
ah ! cher Ray ! qu'est ce que je disais ! par temps vraiment gris même Cezanne n'arrive pas à vous mettre en joie de vivre !
sommes peu d'chose , non ? , les variations meteorologiques ont parfois un impact plus fort sur notre vie que la totalité de la littérature et de l'Art ! (mais c'est pas si mal que ça , en fait !)
Écrit par : hozan kebo | dimanche, 15 janvier 2006
Je ne vous reçois pas. Dommage car l'enveloppe est prête, avec 3 numéros du Passe-Muraille, le dossier spécial Ramuz et les 12 pages de L'Exemple de Cézanne. Mon adresse de courriel est: Jean-louis.kuffer@edipresse.ch et mon adresse perso: La Désirade, 1832 Villard sur Chamby (CH) Cette fois les pigeons voyageurs devraient trouver le chemin de notre MacBird's
Écrit par : Jlk | dimanche, 15 janvier 2006
Bon j'ai fait un autre essai d'ici, sinon demain de mon boulot ! Merci !
Écrit par : Ray | dimanche, 15 janvier 2006
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