vendredi, 21 mars 2025
Ruse géniale
"A la fin de sa vie, ruse géniale, Proust fait dire au narrateur de la Recherche qu'il va se mettre à écrire. La mort est là, et il a des milliers de pages derrière lui. C'est fini, et pourtant il commence. Le mot "temps" prend ici une majuscule, le Temps, retrouvé, avant d'être définitivement perdu. Il compare son œuvre à venir (alors qu'elle est faite) à une cathédrale ou, plus modestement, à une robe. Cette embardée, du gothique à la mode, est sensationnelle, et la faute de goût est énorme. Peu importe, vous avez entre les mains un chef-d’œuvre écrit en 15 ans, de 37 à 52 ans, alors que la durée de la rédaction nocturne aurait dû demander un siècle."
Philippe Sollers, L"Ecole du mystère
Gargouille au livre, Balliol college, Oxord
18:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, gargouille
vendredi, 14 mars 2025
Wassily Kandinsky - Murnau with Church I, 1910
11:08 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kandinsky
jeudi, 13 mars 2025
Matisse, méditation, 1920
20:43 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
Sommeil
Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. Il les consulte d’instinct en s’éveillant, et y lit en une seconde le point de la terre qu’il occupe, le temps qui s’est écoulé jusqu’à son réveil ; mais leurs rangs peuvent se mêler, se rompre. Que vers le matin après quelque insomnie, le sommeil le prenne en train de lire, dans une posture trop différente de celle où il dort habituellement, il suffit de son bras soulevé pour arrêter et faire reculer le soleil, et à la première minute de son réveil, il ne saura plus l’heure, il estimera qu’il vient à peine de se coucher. Que s’il s’assoupit dans une position encore plus déplacée et divergente, par exemple après dîner assis dans un fauteuil, alors le bouleversement sera complet dans les mondes désorbités, le fauteuil magique le fera voyager à toute vitesse dans le temps et dans l’espace, et au moment d’ouvrir les paupières, il se croira couché quelques mois plus tôt ...
Marcel Proust, Combray
20:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
dimanche, 09 mars 2025
Henri Matisse. The Riverbank, 1907
19:06 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : matisse
mardi, 04 mars 2025
Rubens (il a vingt ans quand il peint ce tableau)
12:08 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rubens
David Hockney - 1937 Hiver
12:01 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david hockney
La simplicité

11:59 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brancusi, gustave courbet
jeudi, 27 février 2025
Humour de Kafka
"Je sais nager comme les autres, seulement j'ai plus de mémoire qu'eux, je n'ai pas pu oublier l'époque où je ne savais pas nager."
19:03 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 24 février 2025
Henri Matisse
15:24 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri matisse
samedi, 22 février 2025
José Suàrez, Marineiros
21:08 Publié dans Art, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé suàrez
lundi, 17 février 2025
"L'idée que la terre était plate a fait le tour du monde."
Roger-Paul Droit, La grande librairie du 13/02/25
18:30 Publié dans Humeur, humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roger-paul droit
vendredi, 14 février 2025
"Le récit nombreux des jours de l'amour" Hölderlin
10:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 février 2025
Le mot juste
Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde ; - qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C'est là l'essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque.
Franz Kafka, Journal. 18 octobre 1921
19:19 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kafka
mardi, 11 février 2025
Une suite de nuances vraies
"Voilà son style, dont il dit lui-même qu'il est "horriblement difficile à imiter, car il n'est qu'une suite de nuances vraies."
Philippe Sollers, à propos de Stendhal, dans "Trésor d'amour"
Photo de Ernst Haas
12:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ernst haas, philippe sollers, stendhal
samedi, 08 février 2025
Stormy Weather, Georgian Bay by Group of Seven member Fred Varley
10:54 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred varley
Les femmes respirables

10:46 Publié dans Art, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, auguste renoir
mercredi, 05 février 2025
Rendez-vous avec un sphinx dont je dois comprendre le sens secret

17:54 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mathieu terence, ondrej holub
mardi, 04 février 2025
Si la musique est la nourriture de l'amour
« Si la musique est la nourriture de l'amour, jouez toujours, donnez-m'en à l'excès, que ma passion saturée en soit malade et expire ! Cette mesure encore une fois ! Elle avait une cadence mourante. Oh ! elle a effleuré mon oreille comme le suave zéphyr qui souffle sur un banc de violettes, dérobant et emportant un parfum... Assez ! pas davantage ! Ce n'est plus aussi doux que tout à l'heure. Ô esprit d'amour, que tu es sensible et mobile ! Quoique ta capacité soit énorme comme la mer, elle n'admet rien de si exquis et de si rare qui ne soit dégradé et déprécié au bout d'une minute, tant elle est pleine de caprices la passion, cette fantaisie suprême ! »
Shakespeare, La nuit des rois.
16:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : shakespeare
vendredi, 31 janvier 2025
Jean Moulin avec sa mère à Conques (Aveyron), été 1938
19:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean moulin