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mercredi, 20 novembre 2024

Detail de Still Life : Jan Davidsz de Heem 1642

Detail from Still Life by Jan Davidsz de Heem 1642.jpg

10:58 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jan davidsz de heem

mardi, 19 novembre 2024

Life, de Keith Richards

1016274358.jpgÉtonnante autobiographie du fameux guitariste des Rolling Stones. Livre foisonnant, plutôt maîtrisé, avec ce qu’il faut de distance, mais aussi de sincérité. Cet homme a tout traversé, le vertige du succès, la folie qui a entouré le groupe, cette époque de bouleversements et la drogue, très présente. Son vrai moteur a toujours été la musique, son arme un solide bon sens et son garde-fou un système immunitaire très développé. La musique, donc ; en ce début des années 60, une ambition : devenir le meilleur groupe anglais de rhythm’n’blues américain, oui mais voilà, en 1963, un vent de folie se lève, la « beatlemania » crée un appel d’air considérable. Les Stones eux, avec leur approche plus rugueuse et qui veut rester proche de ses racines, seront un groupe de rock and roll et bientôt le plus grand. Les idées sont fulgurantes. Keith décrit avec gourmandise la naissance des riffs immortels de Satisfaction, Jumpin' Jack Flash et autres Honky Tonk Women. Il en est le créateur, avec les mots qui les accompagnent, Mick Jagger composant le reste des paroles, celles des couplets en général. Le travail en studio est souvent laborieux, avec les apports des autres musiciens et les innombrables prises nécessaires pour certains morceaux alors que pour d’autres la première est déjà la bonne.
Puis Keith Richards raconte son addiction à la drogue, dix ans de galère. Dont il reconnaît néanmoins (en ne conseillant à personne d’en passer par là), qu’en l’extrayant du cirque infernal dans lequel la célébrité a propulsé le groupe pour se consacrer uniquement à la musique, elle l’en a préservé. Il y a bien sûr sa relation avec Mick Jagger, complicité totale sur le plan créatif, qui s’est dégradée quand Mick (comme Brian Jones d’ailleurs à la fin de sa vie) s’est laissé aspirer par le vedettariat et les paillettes.
Ce qui a sauvé Keith Richards c’est sa simplicité, sa fidélité en amour et en amitié, une forme de détachement par rapport aux événements, son ouverture aux autres et la priorité absolue donnée à la musique au milieu du maelstrom qui aurait pu mille fois le noyer. Cet homme est un roc. Belle leçon de life.
Raymond Alcovère, extrait de Funambule, 20 ans de Autour des Auteurs, vient de paraître
Photo : les mains de Keith Richards

samedi, 16 novembre 2024

Sortie de Funambule, pour fêter les 20 ans de l'association Autour des auteurs en Occitanie

FUNAMBULE_1erecouv-712x1024.jpgPour fêter les 20 ans de l'association Autour des auteurs en Occitanie, nous avons compilé des textes parus dans la revue en ligne Funambule, entre 2007 et 2014 (36 numéros), pour former un livre de 196 pages, aux éditions La Voix domitienne, couverture et illustration quadri de Jacki Maréchal.

Au sommaire, vous trouverez entre autre des textes de Régine Detambel, Jean Azarel, Pierre Autin-Grenier, Anne Bourrel, Jean-Jacques Marimbert, Michael Gluck ainsi que de la plupart des auteurs de l'association.

Pour ma part, j'y ai contribué par les textes suivants :

  • Je suis peintre
  • Le goût des frivolités lascives
  • Correspondance de Gustave Flaubert
  • Life de Keith Richards
  • La profondeur du chant
  • Un laboratoire d'écritures, entretien avec Béla Czuppon
  • Eloge de la création, entretien avec Cécile Jodlowski-Perra
  • Philippe Sollers

Plus d'informations ici

vendredi, 15 novembre 2024

Femmes portant des paniers à Marseille - 1901 - Félix Vallotton

Félix Vallotton

12:14 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : félix vallotton

lundi, 11 novembre 2024

Je n’aime que la nouveauté extrême ou des choses du passé

Berthe MorisotDans un courrier datant de 1886, Berthe Morisot écrit :  "Je n’aime que la nouveauté extrême ou des choses du passé."

Aquarelle (1871) : "Sur le sofa" (Nationalmuseum de Stockholm)

09:48 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : berthe morisot

vendredi, 08 novembre 2024

On vit avec quelques idées familières. Deux ou trois.

E92-3hxXEAQimiD.jpgOn vit avec quelques idées familières. Deux ou trois. Au hasard des mondes et des hommes rencontrés, on les polit, on les transforme. II faut dix ans pour avoir une idée bien à soi dont on puisse parler. Naturellement, c’est un peu décourageant. Mais l’homme y gagne une certaine familiarité avec le beau visage du monde. Jusque-là, il le voyait face à face. Il lui faut alors faire un pas de coté pour regarder son profil. Un homme jeune regarde le monde
face à face. Il n’a pas eu le temps de polir l’idée de mort ou de néant dont pourtant il a mâché l’horreur. Ce doit être cela la jeunesse, ce dur tête-à-tête avec la mort, cette peur physique de l’animal qui aime le soleil. Contrairement à ce qui se dit, à cet égard du moins, la jeunesse n’a pas d’illusions. Elle n’a eu ni le temps ni la piété de s’en construire. Et je ne sais pourquoi, devant ce paysage raviné, devant ce cri de pierre lugubre et solennel, Djémila, inhumaine dans la chute du soleil, devant cette mort de l’espoir et des couleurs, j’étais sûr qu’arrivés à la fin d’une vie, les hommes dignes de ce nom doivent retrouver ce tête-à-tête, renier les quelques idées qui furent les leurs et recouvrer l’innocence et la vérité qui luit dans le regard des hommes antiques en face de leur destin.
Albert Camus, Le vent à Djémila, dans Noces.

16:36 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus

vendredi, 01 novembre 2024

L'enfant du cinéma

277841763.jpgTrès beau film : Jean-Pierre Léaud, l'enfant du cinéma ici :
Photo : Richard Avedon, 1971

18:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-pierre léaud

Le temps

Hubert Robert, vue de montagne avec glacier.jpg« Le temps ne fait que passer par moi, l’espace est son enveloppe. »

Philippe Sollers

Hubert Robert

dimanche, 27 octobre 2024

Seule l’impression

FYUzQgeXgAAUnG5.jpg« Les idées formées par l’intelligence pure n’ont qu’une vérité logique, une vérité possible, leur élection est arbitraire. Le livre aux caractères figurés, non tracés par nous, est notre seul livre. Non que les idées que nous formons ne puissent être justes logiquement, mais nous ne savons pas si elles sont vraies. Seule l’impression, si chétive qu’en semble la matière, si invraisemblable la trace, est un critérium de vérité et à cause de cela mérite seule d’être appréhendée par l’esprit, car elle est seule capable, s’il sait en dégager cette vérité, de l’amener à une plus grande perfection et de lui donner une pure joie. L’impression est pour l’écrivain ce qu’est l’expérimentation pour le savant, avec cette différence que chez le savant le travail de l’intelligence précède et chez l’écrivain vient après. Ce que nous n’avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n’est pas à nous. Ne vient de nous-même que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous et que ne connaissent pas les autres. »

Marcel Proust, Le temps retrouvé

samedi, 26 octobre 2024

Et c’est là, précisément, le roman

Felix Thiollier, Philippe Sollers« - Vous faites beaucoup de citations.
- Ce ne sont pas des citations, mais des preuves.
- Des preuves de quoi ?
- Qu’il n’y a qu’une seule expérience fondamentale à travers le temps. Formes différentes, noms différents, mais une même chose. Et c’est là, précisément, le roman. »
Philippe Sollers
Photo : Felix Thiollier (1899)

vendredi, 25 octobre 2024

Longtemps et soigneusement

Brassaï, Bernard-Marie Koltès"J'ai toujours pensé que, si l'on regarde longtemps et soigneusement les gens quand ils parlent, on comprend tout."
Bernard-Marie. Koltès
Photo : Brassaï, Paulette et André, 1949

jeudi, 24 octobre 2024

(Je n'y suis pour) Bergson

12105820.jpg« L’art de l’écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu’il emploie des mots ».
 

22:47 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bergson

mercredi, 16 octobre 2024

Et à la mauvaise habitude de parler de soi

Marcel Proust, Jean Rochefort"Et à la mauvaise habitude de parler de soi et de ses défauts il faut ajouter, comme faisant bloc avec elle, cette autre de dénoncer chez les autres des défauts précisément analogues à ceux qu'on a. Or, c'est toujours de ces défauts-là qu'on parle, comme si c'était une manière de parler de soi, détournée, et qui joint au plaisir de s'absoudre celui d'avouer."
Marcel Proust

mardi, 15 octobre 2024

Caspar David Friedrich, peintre de l'infini

caspar-david-friedrich-navires-dans-le-port-le-soir-1828.jpgA voir ici ce docu Arte :

https://www.arte.tv/fr/videos/112225-000-A/caspar-david-friedrich-peindre-l-infini/

08:51 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caspar david friedrich

dimanche, 13 octobre 2024

L'art de la conversation, René Magritte

Magritte

vendredi, 11 octobre 2024

Humour de Franz Kafka

KafkaPoséidon était assis à son bureau et comptait. L’administration de tous les océans représentait une somme de travail infinie. Il aurait pu avoir autant d’assistants qu’il aurait voulus, et il en avait beaucoup, mais comme il prenait sa charge très au sérieux, il recomptait tout lui-même, et ainsi les assistants ne lui étaient pas d’un grand secours. On ne peut pas dire que son travail le réjouissait, et il ne l’accomplissait à vrai dire que parce qu’il lui était imposé. Il avait déjà postulé souvent à des emplois plus joyeux (c’est ainsi qu’il s’exprimait), mais à chaque fois qu’on lui faisait différentes offres, il s’avérait que rien ne lui convenait mieux que son poste actuel. Il était aussi très difficile de trouver quelque chose d’autre pour lui. Il n’était bien sûr pas possible de l’affecter à une mer déterminée, car, sans parler du fait qu’ici aussi le travail comptable n’était pas moindre, mais seulement plus vétilleux, le grand Poséidon ne pouvait avoir qu’un poste de responsabilité. Et si on lui proposait un poste hors de l’eau, il se sentait mal rien qu’à se l’imaginer, son souffle divin s’accélérait, son buste d’airain vacillait. D’ailleurs on ne prenait pas ses plaintes vraiment au sérieux ; quand un puissant ne cesse de se lamenter, il faut essayer de faire semblant de lui céder, même dans les situations sans issue ; personne ne songeait vraiment à le suspendre de sa charge, car il avait été destiné depuis le début des temps à être le dieu des océans et devait le rester. Ce qui l’énervait le plus – et provoquait son insatisfaction à son poste –, c’était d’entendre parler des images qu’on se faisait de lui, comme celle par exemple où il conduisait sans cesse son char à travers les flots tenant son trident. Pendant ce temps-là, il restait assis au fond de l’océan et n’arrêtait pas de compter, cette activité monotone étant uniquement interrompue de temps à autre par un voyage à Jupiter, voyage dont il revenait d’ailleurs furieux la plupart du temps. Ainsi il avait à peine vu les océans, juste de manière fugitive lorsqu’il montait en se dépêchant à l’Olympe, et il ne les avait jamais réellement traversés. Il avait coutume de dire qu’il attendait pour cela la fin du monde, alors il y aurait bien un moment de calme où il pourrait encore, juste avant que tout s’achève et après avoir contrôlé son dernier compte, faire rapidement un petit tour.
"Poséidon" dans "La Muraille de Chine", Folio

20:06 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kafka

lundi, 07 octobre 2024

Justesse de Sartre sur Kafka

Kafka, Jean-Paul Sartre"Son univers est à la fois fantastique et rigoureusement vrai."

dimanche, 06 octobre 2024

Je suis un imbécile

70942215_2383774325010283_3849094328546754560_n.jpgDernièrement,
J’ai rencontré un monsieur
qui se vantait d'être un imbécile.
Il disait :
"Je suis un imbécile ! "
Je lui ai dit :
"Monsieur ... c'est vite dit ! "
Tout le monde peux dire :
"Je suis un imbécile !"
Il faut le prouver !
Il m'a dit :
"Je peux ! "
Il m'a apporté les preuves de son imbécillité,
Avec tellement d’intelligence et de subtilité,
Que je me demande s’il ne m'a pas pris pour un imbécile !

Raymond Devos
 

Le temps...

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18:30 Publié dans humour, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miss.tic

mardi, 01 octobre 2024

L’ÉTONNANTE ORIGINE DU MOT « CLOCHARD »

461344111_9069904946377559_8576656194395581047_n.jpgAttesté depuis le XIXe siècle seulement, le terme « clochard » désigne, selon la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française, une « personne qui n’a ni domicile ni travail, et qui vit d’expédients ».
Étymologiquement, ce mot nous vient du verbe « clocher », lui-même issu du latin cloppicare, qui signifie boiter. De ce verbe, sont aussi nées les expressions « clopin-clopant » ou « marcher à cloche-pied ». Bref, quand quelque chose cloche, c’est que ça ne va pas bien droit !
Dans les années 1830, l’usage du terme « clochard » va nettement se développer. Cette popularisation va avoir lieu au sein du plus grand marché de Paris, point central du ravitaillement de la capitale : les Halles.
Comme dans la plupart des marchés français, la cloche était alors utilisée pour annoncer l’ouverture et la fermeture du marché. Si les marchands et les clients étaient surtout intéressés par le coup de cloche d’ouverture des ventes, les indigents et les mendiants du centre de la capitale attendaient impatiemment celui marquant la fermeture du marché. Ainsi, ils pouvaient se ruer vers les restes de victuailles laissés par les exposants du plus gros marché de Paris. Aussi, leur ponctualité face au son de cloche et le rapprochement avec le verbe « clocher » leur vaudront très vite le surnom de « clochard »
Source Paris ZigZag

10:10 Publié dans Info, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0)