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lundi, 17 février 2025

"L'idée que la terre était plate a fait le tour du monde."

ray profil.jpgRoger-Paul Droit, La grande librairie du 13/02/25

18:30 Publié dans Humeur, humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roger-paul droit

vendredi, 14 février 2025

"Le récit nombreux des jours de l'amour" Hölderlin

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mercredi, 12 février 2025

Le mot juste

KafkaIl est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde ; - qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C'est là l'essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque.

Franz Kafka, Journal. 18 octobre 1921

19:19 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kafka

mardi, 11 février 2025

Une suite de nuances vraies

Ernst Haas.jpg"Voilà son style, dont il dit lui-même qu'il est "horriblement difficile à imiter, car il n'est qu'une suite de nuances vraies."
Philippe Sollers, à propos de Stendhal, dans "Trésor d'amour"
Photo de Ernst Haas

samedi, 08 février 2025

Stormy Weather, Georgian Bay by Group of Seven member Fred Varley

Stormy Weather, Georgian Bay by Group of Seven member Fred Varley.jpg

10:54 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred varley

Les femmes respirables

Philippe Sollers, Auguste Renoir"Un jour, alors que personne ne s'y attend, une marée de beauté envahit l'espace. Des types bizarres, qu'on nomme vite "impressionnistes", se mettent à célébrer la nature, l'existence, les pins, les peupliers, les roses, les coquelicots, les pivoines, les nymphéas, les déjeuners sur l'herbe, les femmes respirables et sans voiles, les enfants. On les couvre d'injures, ils insistent. Et puis, ils disparaissent dans l'atmosphère, après avoir prouvé que les ombres ne sont pas noires mais bleues. La nature a rapidement révélé sa beauté. Il est stupéfiant qu'on l'oublie."
Philippe Sollers, Beauté
Renoir, les parapluies, 1881

mercredi, 05 février 2025

Rendez-vous avec un sphinx dont je dois comprendre le sens secret

Ondrej Holub.jpg« Depuis longtemps, je me lève de bonheur. Je bondis du tremplin des rêves rigoureux vers la réalité bizarre. De même, je plonge dans le sommeil comme dans une eau lustrale où se refaire une santé. Si jamais l’insomnie me dépose sur la rive de mon lit, angoissé parfois, je sais que j’ai rendez-vous avec un sphinx dont je dois comprendre le sens secret. Je ne quitte rien en m’endormant, je vais au-devant d’autres rencontres. »
Mathieu Terence, De l'avantage d'être en vie.
Photo : Ondrej Holub

mardi, 04 février 2025

Si la musique est la nourriture de l'amour

GOH5SgBWQAAD1jm.jpg« Si la musique est la nourriture de l'amour, jouez toujours, donnez-m'en à l'excès, que ma passion saturée en soit malade et expire ! Cette mesure encore une fois ! Elle avait une cadence mourante. Oh ! elle a effleuré mon oreille comme le suave zéphyr qui souffle sur un banc de violettes, dérobant et emportant un parfum... Assez ! pas davantage ! Ce n'est plus aussi doux que tout à l'heure. Ô esprit d'amour, que tu es sensible et mobile ! Quoique ta capacité soit énorme comme la mer, elle n'admet rien de si exquis et de si rare qui ne soit dégradé et déprécié au bout d'une minute, tant elle est pleine de caprices la passion, cette fantaisie suprême ! »

Shakespeare, La nuit des rois.

16:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : shakespeare

vendredi, 31 janvier 2025

Jean Moulin avec sa mère à Conques (Aveyron), été 1938

Jean Moulin

19:35 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean moulin

Lady Helen Vincent

John Singer Sargent, Lady Helen VincentJohn Singer Sargent « Lady Helen Vincent », vers 1905 fusain sur papier York Museums Trust (Galerie d’art de York)

mercredi, 29 janvier 2025

"Être inutile et tranquille définitivement" (nouvelle dédiée à Pierre Autin-Grenier)

DoublesC’était le mois de juin. On avait mangé dehors. Nos amis partis, on s’est retrouvés, Elena et moi, assis dans le jardin, à seulement goûter le silence. Ensuite, on est montés et on a fait l’amour sans échanger un mot, comme dans un rituel paisible et dérangeant. Elle s’est endormie, puis je suis redescendu. J’ai tout d’un coup ressenti un immense vide.
C’est ce soir-là que je suis parti. Ce qui nous avait rapprochés, Elena et moi, notre désir de liberté, et ces deux ans de vie commune n’avaient fait que le conforter. Elle et moi on le savait depuis le début, l’histoire pouvait et devait s’arrêter d’un moment à l’autre, on était tous les deux indépendants.
Je ne ressentais pas d’émotion particulière, sinon un sentiment de solitude, mais je m’y étais habitué, avec le temps.
Je lui écrivis une lettre, courte mais limpide. J’éprouvais un certain plaisir à voir se dérouler les arguments sur le papier. Jamais je n’avais vécu aussi longtemps avec une femme, c’était la raison de mon désir d’évasion. Pour le reste, peu de choses à lui dire. Une règle tacite entre nous : ne jamais évoquer le passé.
J’ai toujours aimé les situations nettes, détesté les adieux dans les gares. Je lui demandai de venir chercher mes affaires en son absence. Pourquoi pas, si c’est ta volonté, me répondit-elle. Aucune trace chez elle d’impatience ni de ressentiment. Mon amour-propre que je n’attendais pas en si bonne place, reçut sa première pique. Puis, par cette habitude absurde de raisonner qui ne me quitte jamais, j’en conclus à une certaine élasticité du réel, quoiqu’on pense.
Les jours ont passé, un doigt sur les lèvres. À chaque circonstance qui nous mettait en relation, elle affichait la même tempérance, une parfaite urbanité. Au lieu de me rassurer, cette attitude m’exaspérait.
Raymond Alcovère, début de la nouvelle : "Être inutile et tranquille définitivement" (dédiée à Pierre Autin-Grenier), extraite du recueil Doubles. Couverture : Peinture de Jacki Maréchal.

18:51 Publié dans Doubles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : doubles

dimanche, 26 janvier 2025

L'athéisme est, finalement, si peu érotique

Richard Avedon2.jpg"L'art, la littérature, contrairement à ce qu'on vous a appris, n'ont jamais été des choses "humaines", et ni le marxisme ni la psychanalyse ne peuvent les ramener à une trame anthropologique - historique, physique, biologique ou pulsionnelle - commune. Ni les "masses", ni l'"inconscient" ne peuvent les contenir. C'est bien le moins que le diable se mette quelque part, à découvert, au service de Dieu. Dans la religion de la science, c'est plutôt le contraire : mais Dieu n'étant pas mort, et la mort étant devenu votre dieu, le moment est venu de se demander pourquoi l'athéisme est, finalement, si peu érotique."
Ph Sollers, Grand beau temps
Photo de Richard Avedon

samedi, 25 janvier 2025

Solsbury Hill

Le bonheur est un drôle de serpentLe lendemain, on est allés à Montpellier. Les rues baignaient dans l’humidité, derrière un rideau liquide. La ville se retrempait dans son passé. Les vieux hôtels émergeaient à peine de l’histoire. Elle était là, vivante, ils nous la racontaient, bruissant du cliquetis des armes et du va-et-vient des fantômes. Puis, vers la fin d’après-midi, la ville s’est réveillée de son apathie. À nouveau, la lumière tamisait les pierres. Les jours suivants, le soleil a répandu sa clarté crue. Comme sous un projecteur, les gestes, se sont mis en perspective. Un désir vague mais puissant rôdait. Un moment que rien n’égale, les sens en attente, chaque souffle, chaque mot, débordant d’émotions à peine contenues.
Presque à notre insu, une harmonie s’installait. Inexplicable mais on n’avait pas envie de l’expliquer. Parfois, aux premiers rayons du soleil, j’écoutais Solsbury Hill, puis je sortais jouer avec les perles de l’écume, seul dans la lumière du matin. On a passé trois semaines ensemble, presque sans se quitter, juste avant que je commence à travailler, à réfléchir à ce qui m’attendait, à tout ce que je refusais de voir.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, extrait, Lucie éditions, 2009
Photo de Lætitia Freling

Odette Swann

Mondrian, Marcel ProustTout d'un coup, sur le sable de l'allée, tardive, alentie et luxuriante comme la plus belle fleur et qui ne s'ouvrirait qu'à midi, Mme Swann apparaissait, épanouissant autour d'elle une toilette toujours différente mais que je me rappelle surtout mauve ; puis elle hissait et déployait sur un long pédoncule, au moment de sa plus complète irradiation, le pavillon de soie d'une large ombrelle de la même nuance que l'effeuillaison des pétales de sa robe.

(Marcel Proust, Autour de Mme Swann)

Image : Piet Mondrian - Chrysanthème - 1909

Raffaello Sanzio (1483-1520) Portrait de Baldassarre Castiglioni, Louvre , Paris

Raphaël, Baldassare Castiglione.jpg

17:35 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raphaël

lundi, 20 janvier 2025

Conviction

Le feu nous dévore.jpg

19:54 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

Humeur du jour

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19:45 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

Wassily Kandinsky, Mouvement 1 (1935)

Kandinsky

19:36 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kandinsky

Auguste Herbin (1882-1960), la place Maubert à Paris, 1907

Auguste Herbin (1882-1960), la place Maubert à Paris, 1907.jpg

15:20 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auguste herbin

Girls with a Seagull, oil on canvas, 1917, Pierre Bonnard

Pierre Bonnard

15:17 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre bonnard