samedi, 25 octobre 2025
Henri Bosco, lettre à Jean Steinmann
Henri Bosco, lettre à Jean Steinmann en 1948 : « J'ai écrit des récits. Le récit m'est indispensable pour atteindre indirectement à la poésie. C'est la poésie que je cherche, c'est-à-dire la création de fictions, tirées du plus profond de l'âme et dont la vie fictive, observée, analysée avec soin, me permette d'étudier et de connaître cette âme elle-même, par cette sorte de reflet. Or pour que ces reflets soient bien vivants, pour qu'ils s'animent, il faut mettre l'âme en présence de ces points magnétiques du monde qui, par leurs radiations, excitent le plus intensément les puissances intérieures : la terre, les bêtes, le vent, l'eau, le feu, l'air, certaines créatures privilégiées, intermédiaires étranges entre nous et l'inconnu. C'est la quête des secrets. Or que nous laissent supposer ces secrets multiples, sinon que tout se tient, que tout voit, que tout communique, que tout a un sens, et qu'on erre à ne pas croire en cette unité de la vie ; bien plus que vie et mort sont deux branches d'un même tronc, et que finalement tout aboutit à l'unité de l'être, qui, lui-même, fondu dans le non-être, est mystérieusement contenu par Dieu. Tout mythe poétique est un mythe religieux. Chercher à travers ces secrets, découvrir les communications invisibles au commun c'est aller vers ce que j'appelle le Paradis terrestre. »
Photo : Mark Littlejohn
23:13 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri bosco, mark littlejohn
lundi, 20 octobre 2025
Le réel
“Le propre du réel, c'est qu'on ne l'imagine pas.”17:28 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lacan
dimanche, 19 octobre 2025
Le jour où une cargaison de synthés a déclenché une révolution au Cap-Vert
19:20 Publié dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 14 octobre 2025
Sublime Catherine Trottmann
16:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catherine trottmann, haendel
vendredi, 10 octobre 2025
Pas assez
Que dit La Rochefoucauld ? "Nous n'avons pas assez de force pour suivre toute notre raison." Correction de la fille de Madame Sévigné : "Nous n'avons pas assez de raison pour employer toute notre force. "17:16 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logan zillmer, la rochefoucauld
mercredi, 08 octobre 2025
Nous ne cherchons jamais les choses, mais la recherche des choses
« Rien ne nous plaît que le combat mais non pas la victoire. On aime à voir les combats des animaux, non le vainqueur acharné sur le vaincu. Que voulait on voir sinon la fin de la victoire et dès qu’elle arrive on en est saoul. Ainsi dans le jeu, ainsi dans la recherche de la vérité. On aime à voir dans les disputes le combat des opinions mais de contempler la vérité trouvée ? Point du tout. Pour la faire remarquer avec plaisir il faut la faire voir naître de la dispute. De même dans les passions il y a du plaisir à voir deux contraires se heurter, mais quand l’une est maîtresse ce n’est plus que brutalité. Nous ne cherchons jamais les choses, mais la recherche des choses. Ainsi dans les comédies les scènes contentes, sans crainte, ne valent rien, ni les extrêmes misères sans espérance, ni les amours brutaux, ni les sévérités âpres. »17:18 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pascal, jasper tejano
lundi, 06 octobre 2025
Avec nous les copains ça ne prend pas
Georges Brassens : « Ce satané Boby Lapointe, depuis qu'il a tourné le coin, à Pézenas comme à Paris, ses copains et admirateurs ont du mal à s'y habituer. En ce qui me concerne, les soirs où son amitié et sa bonhomie me manquent un peu, je fais comme si de rien n'était, j'écoute ses chansons pour qu'il continue à vivre le bougre ! Et il continue. Mon vieux Boby, putain de moine et de Piscénois, fais croire à qui tu veux que tu es mort ; avec nous les copains ça ne prend pas. »09:40 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, Chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges brassens, boby lapointe, ces héraultais qui ont fait l'histoire
lundi, 29 septembre 2025
Rencontres de hasard
"C’est une règle de la vie que nous pouvons, et devons, apprendre avec tous ceux qui nous entourent. Certains des aspects les plus sérieux de la vie, nous pouvons les apprendre de charlatans et de bandits ; il est des philosophies que nous enseignent les imbéciles, il est des leçons de loyauté et de constance qui nous viennent par hasard, de rencontres de hasard. "18:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fernando pessoa
dimanche, 28 septembre 2025
Cévennes, près des cascades de l'Orgon

16:23 Publié dans Paysages | Lien permanent | Commentaires (0)
On était en septembre
"On était en septembre. Dans les dernières journées, quand les choses deviennent tristes sans raison.09:41 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ray bradbury, mark littlejohn
samedi, 27 septembre 2025
L'étreinte : Josef Kunstmann, 1949

19:43 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josef kunstmann
mardi, 23 septembre 2025
Le Sourire de Cézanne
Vu aujourd'hui la très belle expo du Musée Granet à Aix-en-Province sur Cézanne. Petit retour en arrière sur mon roman "Le Sourire de Cézanne", paru en 2007. Voici l'article que lui avait consacré Jean-Louis Kuffer.
20:55 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sourire de cézanne, jean-louis kuffer
mardi, 16 septembre 2025
Soyez moins lourds
« Si vous marchez sur mes rêves, amis, soyez moins lourds ! Hélas, très peu de vous ont la légèreté voulue. Seuls quittent leurs semelles de plomb ceux qui traversent leur vie en enfants, en poètes, ces ingénieurs d'amour. Ils posent leurs pattes nues sur mon tapis bleu comme un moineau, un hérisson, un petit animal inconnu. Ce tapis qui depuis toujours est censé ne servir à rien. »10:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves heurté, jérôme liebling
dimanche, 14 septembre 2025
Maigret voyage
Simenon, mais si ! Quel talent quand même ! Une affaire délicate, celle-ci. Elle se passe chez les riches, les ultra-riches comme on dirait aujourd'hui. Et du coup Maigret n'est pas à son aise, ce n'est pas son milieu. Les règles ne sont pas les mêmes, il lui faut prendre des gants, arrondir les angles. Il lui faudra deux jours d'imprégnation, à l'intuition comme d'habitude : il voyage, Monte-Carlo, Lausanne, des palaces évidemment, avant de revenir au point de départ de l'affaire : l'hôtel Georges V. On a droit à sa visite hallucinante en pleine nuit, y compris de l'envers du décor, ce que les clients ne voient pas, de tout le personnel au service de... Maigret "enregistrait tous les détails, machinalement." C'est toujours comme ça qu'il trouve...
11:33 Publié dans Critique, Histoire littéraire, Les oubliés, littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges simenon, maigret
dimanche, 07 septembre 2025
Autobiographie des films
"La poésie sauve le monde, même si le monde n’existe plus." Yannick Haenel fait son autobiographie des films sur Pileface Sollers et dans Charlie !
15:59 Publié dans Cinéma, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yannick hanel
vendredi, 05 septembre 2025
Et puis, soudain...
Et puis, soudain, Philippe Sollers se confie, l’air de rien, dans L’Éclaircie (p. 165) : « Je ne suis pas un écrivain, je suis beaucoup plus, mais les gens ne me prennent pas au sérieux. Ils me prennent au sérieux comme écrivain (et encore). Tant pis pour eux. »
Image : Philippe Berthet
18:56 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, philippe berthet
jeudi, 04 septembre 2025
Hugo sur Baudelaire
« J'ai reçu, Monsieur, votre noble lettre et votre beau livre. L'art est comme l'azur ; c'est le champ infini. Vous venez de le prouver. Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Continuez. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit.17:44 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : baudelaire, victor hugo
mercredi, 03 septembre 2025
Fusée
« Presque personne ne semble se douter que l’écriture, comme l’amour, la musique,les échecs, les mathématiques, est un sport de haut niveau. Il demande une concentration et un entraînement extrêmes. Il y a des règles: syntaxe, vocabulaire, ponctuation externe et interne, changements de tons, enchaînements, superpositions, ponction. Avant de s’y mettre, un échauffement plus ou moins long est nécessaire. On n’y est pas forcément d’emblée. On n’est pas là où on devrait être. C’est ce que Proust appelle « l’effroyable effort pour rejoindre ». Se rejoindre, le but est là…20:28 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 août 2025
Il était temps
"Moi, j'aurais voulu être quelqu'un d'autre, j'aurais voulu être moi-même." 17:28 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : romain gary, morten lasskogen
dimanche, 17 août 2025
Apprentissages
"De Lao-Tseu nous apprenons à nous mouvoir imperceptiblement le long de la vie, comme l’eau courante, tandis qu’à la façon de l’eau nous recherchons notre propre niveau en dépit de tout obstacle ; de Kouang-Tseu, la capacité de préserver un détachement ironique à l’égard de toute vanité personnelle, de tout orgueil social, de toute prétention à la supériorité morale, tandis que nous apprenons des arbres inutiles, des personnes simples, des présages fortuits de la voie, l’art protéen de garder notre identité tout en la perdant ; d’Héraclite, à maintenir le feu de notre être dans un combatif état de tension entre les opposés, et à mépriser les idoles du marché ; d’Épictète, à simplifier à l’extrême notre vie, et à garder une humeur égale ; de Marc Aurèle, à pénétrer jusqu’au fond de notre âme la plus profonde et à penser incessamment à l’annihilation de tout en nous-mêmes qui n’est pas “Dieu” ; de Rousseau, à établir comme la principale illusion de notre vie la possibilité de s’abandonner à la volupté d’une communication sensuelle avec la Nature ; et enfin, de Wordsworth, à nous isoler, dans l’austérité et dans la rigueur, de la frivolité et de la trivialité de la société, et à nous consacrer à l’établissement d’une relation mystique avec les éléments primordiaux, jusqu’à ce que nous rentrions en communication avec un Mystère “qui nous dérange par la joie des pensées élevées… par le sublime sentiment de Quelque chose de beaucoup plus profondément confondu…”.15:50 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john cowper powys



















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