samedi, 28 septembre 2024
Quand serai-je rendu à mon état primitif de fils du soleil ?
11:55 Publié dans Le saut dans le vide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le saut dans le vide
mercredi, 25 septembre 2024
Temps
19:29 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : héraclite, lothar reichel
mardi, 24 septembre 2024
Oiseau
10:15 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel levinas, marcus cederberg
mercredi, 18 septembre 2024
L'amour fou
18:40 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré breton, inox lord
Le jour de...
Premier texte publié : "Le jour de..." en mars 1991 dans Noir et Blanc Magazine, n° 12.
Extrait :
Jours de sang, de glace et de feu où j’ai commencé à comprendre mon destin. Il est cinq heures et demie du matin. Je lis Mémoires sauvés du vent de Richard Brautigan… La fenêtre est ouverte sur la nuit, elle remplit la pièce de son odeur, de ces bruits d’oiseaux et de réveil matinal. Des voitures, citadelles de l’ennui, circulent déjà. Six heures un quart, le livre est fini, le jour levé. Le chant des oiseaux se détache dans de la ouate, je suis fatigué, j’aime cette sensation de lourdeur, la tête pleine de rêves, de fragments de rêves, de désirs, d’envie de vivre. Parfois, l’avenir m’apparaît avec netteté, je pense à toi. Le cri d’un goéland, une torpeur fraîche.
18:24 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 septembre 2024
Le grand sommeil
19:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond chandler, howard hawks
samedi, 14 septembre 2024
La découverte de Xénon (vient de paraître)
16:12 Publié dans La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la découverte de xénon
vendredi, 13 septembre 2024
Cézanne, autoportrait, 1887
20:40 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cézanne
samedi, 07 septembre 2024
Depuis l'aube des temps
« A l’homme de profond désir, un signe suffit, et les signes sont, depuis l’aube des temps, le langage des dieux. »
Hölderlin
Photo : Mark Litteljohn
17:38 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin, mark littlejohn
mardi, 03 septembre 2024
Derniers jours de l'exposition "Le Saut dans le vide" au Dôme à Montpellier
Avant le décrochage des œuvres lundi 9 septembre, vous pouvez encore profiter de l'exposition des peintures de Claude Henri-Bartoli pour le livre d'artiste "Le Saut dans le vide", que nous avons co-réalisé. C'est à la brasserie Le Dôme à Montpellier, 2 avenue Georges Clémenceau.
Par ailleurs, il reste quelques exemplaires du livre d'artiste disponibles : grand format (29 x 42 cm), 28 pages imprimées par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken. Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel). Prix de l’ouvrage : 50 € (+ 10 € de frais d’envois si vous n’habitez pas Montpellier)
Contact : raymond.alcovere@gmail.com
16:37 Publié dans Le saut dans le vide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le saut dans le vide
dimanche, 01 septembre 2024
John Bulmer - Lonely Pub, Yorkshire, 1964
19:11 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john bulmer
Pas d'avant
"Il n'y a pas d'avant dans la naissance simultanée de l'espace et du temps."
Philippe Sollers, Centre
Photo : Franck Gerard
09:25 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, franck gerard
vendredi, 30 août 2024
Mon cerveau et moi
« De temps en temps, mon cerveau me reproche d’avoir tardé à lui obéir ; d’avoir sous-estimé ses possibilités, ses replis, sa mémoire ; de m’être laissé aller à l’obscurcir, à le freiner, à ne pas l’écouter. Il est patient, mon cerveau. Il a l’habitude des lourds corps humains qu’il dirige. Il accepte de faire semblant d’être moins important que le cœur ou le sexe (quelle idée). Sa délicatesse consiste à cacher que tout revient à lui. Il évite de m’humilier en soulignant qu’il en sait beaucoup plus long que moi sur moi-même. Il m’accorde le bénéfice d’un mot d’esprit, et prend sur lui la responsabilité de mes erreurs et de mes oublis. Quel personnage. Quel partenaire. « Sais-tu que tu ne m’emploies que très superficiellement ? » me dit-il parfois, avec le léger soupir de quelqu’un qui aurait quelques millions d’années d’expérience. Je m’endors, et il veille. Je me tais, et il continue à parler. Mon cerveau a un livre préféré : l’Encyclopédie. De temps en temps, pour le détendre, je lui fais lire un roman, un poème. Il apprécie. Quand nous sortons, je lui fais mes excuses pour toutes les imbécillités que nous allons rencontrer. « Je sais, je sais, me répond-il, garde-moi en réserve. » J’ai un peu honte, mais c’est la vie. J’écrirai peut-être un jour un livre sur lui. »
Philippe Sollers
11:02 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mercredi, 28 août 2024
À voir changer la couleur des pierres
À voir changer la couleur des pierres, surgir la lumière crue et acide du Sud, l’âpreté qui annonce les rivages de la Méditerranée, je revivais. L’odeur des aiguilles de pin brûlées, leur bruit sec, craquant sous le pas, la torpeur sous la canicule, l’attente interminable des siestes sans sommeil de l’enfance, le temps arrêté, puis le soir, vent marin qui s’insinue, rédemption, flots de fraîcheur à travers les rues, fluidité et mouvement partout, toutes ces sensations remontaient à la surface. J’étais heureux du chemin parcouru. S’y mêlaient l’apaisement du retour, une envie de quiétude. Michel était le meilleur ami de mon oncle. Il m’hébergea le temps que je m’installe. C’était bon de parler ma langue, entendre son accent, retrouver les phrases, les intonations de l’enfance. Pendant toute une semaine, temps humide et doux, partir à la pêche au petit matin, casser la croûte avec un verre de vin clairet à la première chaleur, puis rentrer dès que le vent tourne au Nord, la mer devenue plaque incandescente, criblée de moutons bondissants, respirer les odeurs de sel comme un peu de soi, imaginer cette côte encore sauvage, avec les moustiques, les macreuses aux reflets myosotis qui glissent sous leurs flancs le bleu du ciel, les étangs regorgeant d’anguilles, sans le bruit des avions, des voitures et des bateaux à moteur.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, Lucie éditions, 2009, extrait
Photo : Eric Frey
11:50 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
lundi, 26 août 2024
Sur la lecture
"En réalité, chaque lecteur est quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L’ouvrage de l’écrivain n’est qu’une espèce d’instrument optique qu’il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que sans ce livre, il n’eût peut-être pas vu en soi-même. La reconnaissance en soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci et vice-versa, au moins dans une certaine mesure, la différence entre les deux textes pouvant être souvent imputée non à l’auteur mais au lecteur."
Marcel Proust, Le temps retrouvé
11:13 Publié dans Grands textes, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
vendredi, 23 août 2024
Mais c'est quelquefois au moment où tout nous semble perdu
"Mais c'est quelquefois au moment où tout nous semble perdu que l'avertissement arrive qui peut nous sauver, on a frappé à toutes les portes qui ne donnent sur rien, et la seule par où on peut entrer et qu'on aurait cherchée en vain pendant cent ans, on y heurte sans le savoir, et elle s'ouvre."
Marcel Proust
11:23 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
jeudi, 22 août 2024
Ces écrivains français, tout de même, quels noms ils portent
Ces écrivains français, tout de même, quels noms ils portent. Molière, Sévigné, La Fontaine, La Rochefoucauld, La Bruyère, Racine, Boileau, Vauvenargues, Voltaire, Sade, et, plus tard, Céline, Genet... On dirait un paysage, avec ses vallons, ses prairies, ses rivières, ses arbres, ses puits d’ombre, ses clairières, ses fleurs.
Philippe Sollers, Éloge de l'infini
Photo : Caroline Mitchell
11:20 Publié dans Grands textes, Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mardi, 20 août 2024
On dirait qu’ici, en Grèce, le miracle est la fleur inévitable de la nécessité
09:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nikos katzantzakis, murielle etc
dimanche, 18 août 2024
Qu'est-ce encore que ce prodige !
15:29 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nikos katantzakis
dimanche, 11 août 2024
Tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme…
« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »
Philippe Sollers, Le Secret
Photo : Germaine Chaumel, 1945
19:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers, germaine chaumel