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dimanche, 06 octobre 2024

Je suis un imbécile

70942215_2383774325010283_3849094328546754560_n.jpgDernièrement,
J’ai rencontré un monsieur
qui se vantait d'être un imbécile.
Il disait :
"Je suis un imbécile ! "
Je lui ai dit :
"Monsieur ... c'est vite dit ! "
Tout le monde peux dire :
"Je suis un imbécile !"
Il faut le prouver !
Il m'a dit :
"Je peux ! "
Il m'a apporté les preuves de son imbécillité,
Avec tellement d’intelligence et de subtilité,
Que je me demande s’il ne m'a pas pris pour un imbécile !

Raymond Devos
 

Le temps...

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18:30 Publié dans humour, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miss.tic

mardi, 01 octobre 2024

L’ÉTONNANTE ORIGINE DU MOT « CLOCHARD »

461344111_9069904946377559_8576656194395581047_n.jpgAttesté depuis le XIXe siècle seulement, le terme « clochard » désigne, selon la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française, une « personne qui n’a ni domicile ni travail, et qui vit d’expédients ».
Étymologiquement, ce mot nous vient du verbe « clocher », lui-même issu du latin cloppicare, qui signifie boiter. De ce verbe, sont aussi nées les expressions « clopin-clopant » ou « marcher à cloche-pied ». Bref, quand quelque chose cloche, c’est que ça ne va pas bien droit !
Dans les années 1830, l’usage du terme « clochard » va nettement se développer. Cette popularisation va avoir lieu au sein du plus grand marché de Paris, point central du ravitaillement de la capitale : les Halles.
Comme dans la plupart des marchés français, la cloche était alors utilisée pour annoncer l’ouverture et la fermeture du marché. Si les marchands et les clients étaient surtout intéressés par le coup de cloche d’ouverture des ventes, les indigents et les mendiants du centre de la capitale attendaient impatiemment celui marquant la fermeture du marché. Ainsi, ils pouvaient se ruer vers les restes de victuailles laissés par les exposants du plus gros marché de Paris. Aussi, leur ponctualité face au son de cloche et le rapprochement avec le verbe « clocher » leur vaudront très vite le surnom de « clochard »
Source Paris ZigZag

10:10 Publié dans Info, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 28 septembre 2024

Quand serai-je rendu à mon état primitif de fils du soleil ?

Le Saut dans le videQuand serai-je rendu à mon état primitif de fils du soleil, me demandai-je. Je repensais au vieil homme. Juste avant qu’il disparaisse, je lui avais demandé : « Mais qui êtes-vous ? » « Le Philosophe Inconnu » m’avait-il répondu, en me glissant une lettre dans la main : « Gardez-la précieusement, vous la lirez plus tard, le jour où vous en sentirez le besoin. »
Je n’eus aucune peine à trouver la lettre, avec ces simples mots : « Il n’y a pas d’autre mystère pour arriver à cette sainte initiation que de nous enfoncer de plus en plus dans les profondeurs de notre être, et de ne pas lâcher prise tant que nous ne sommes pas parvenus à en sentir la vivante et vivifiante racine. Un jour, vous découvrirez que chaque instant est unique ; ensuite, rien ne vous retiendra plus. »
Un autre philosophe, celui qui a toujours été mon guide, a écrit : « L’esprit ne gagne sa vérité qu’en tant qu’il se trouve dans le déchirement absolu. »
Aller jusqu’au fond. Je n’y étais pas arrivé encore. Sinon, je ne pourrais pas m’en sortir. Pour accéder à l’indemne, au nom damné, il fallait traverser tous ces cercles, les vivre.
Extrait du "Saut dans le vide" : livre d'artiste de Claude-Henri Bartoli et Raymond Alcovère, mars 2024

mercredi, 25 septembre 2024

Temps

Héraclite, Lothar ReichelLe temps est un enfant qui joue
Héraclite
Photo : Lothar Reichel

mardi, 24 septembre 2024

Oiseau

Emmanuel Levinas, Marcus Cederberg« Dans chaque mot se trouve un oiseau aux ailes repliées, qui attend le souffle du lecteur. »
Emmanuel Levinas
Photo : Marcus Cederberg

mercredi, 18 septembre 2024

L'amour fou

Inox Lord.jpg« La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas. »
André Breton, L'amour fou
Photo : Inox Lord

Le jour de...

Couv Noir et Blanc 1991.jpgPremier texte publié : "Le jour de..." en mars 1991 dans Noir et Blanc Magazine, n° 12.
Extrait :

Jours de sang, de glace et de feu où j’ai commencé à comprendre mon destin. Il est cinq heures et demie du matin. Je lis Mémoires sauvés du vent de Richard Brautigan…  La fenêtre est ouverte sur la  nuit, elle remplit la pièce de son odeur, de ces bruits d’oiseaux et de réveil matinal. Des voitures, citadelles de l’ennui, circulent déjà. Six heures un quart, le livre est fini, le jour levé. Le chant des oiseaux se détache dans de la ouate, je suis fatigué, j’aime cette sensation de lourdeur, la tête pleine de rêves, de fragments de rêves, de désirs, d’envie de vivre. Parfois, l’avenir m’apparaît avec netteté, je pense à toi. Le cri d’un goéland, une torpeur fraîche.

18:24 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 septembre 2024

Le grand sommeil

GOH5SgBWQAAD1jm.jpgIl était environ onze heures du matin, à la mi-octobre, le soleil ne brillait pas et une pluie forte et pénétrante s’annonçait dans la clarté des collines au pied des montagnes. Je portais mon costume bleu poudre, avec chemise, cravate et pochette bleu foncé, brogues noires, chaussettes de laine noire à motifs bleu foncé. J’étais net, propre, rasé, je n’avais pas bu et je n’avais pas honte qu’on le sache. J’étais tout ce que doit être un détective privé élégant. Je rendais visite à quatre millions de dollars.
Début du Grand Sommeil, de Raymond Chandler, film de Howard Hawks ce soir sur Arte...

samedi, 14 septembre 2024

La découverte de Xénon (vient de paraître)

couverture simple la Découverte de Xénon.jpgVient de paraître (juin 2024) :
La découverte de Xénon, nouvelle.
Début du texte :
Dans des temps très anciens, la terre de Guayaquil était cernée par une lande marécageuse peuplée d’oiseaux, d’insectes et de crocodiles. Jamais un humain ne l’avait traversée. La progression y était trop dangereuse parmi les eaux boueuses, les marais et les sables mouvants.
Heureuse enclave au milieu de cette désolation, Guayaquil s’ordonnait autour d’un pic rocheux prolongé au sud par un plateau. Une rivière arrosait les jardins étagés au pied de la montagne. Puis, lande et forêt s’étalaient jusqu’aux limites du monde connu. Au-delà, de toutes parts, on ne distinguait qu’une immense étendue verte, apparemment infinie. Etait-ce l’influence de cette crête rocheuse, en tout cas, un microclimat sec et tonique rendait la vie supportable et même agréable à Guayaquil.
Les rares intrépides qui s’étaient aventurés hors des limites du village n’en étaient pas revenus.
Personne du reste ne se plaignait de cet isolement, les habitants de Guayaquil vivaient heureux et en paix. Les années passant, la coutume était devenue la loi et il était strictement interdit de franchir les frontières dessinées par la nature. Seuls quelques esprits romanesques imaginaient d’autres humains. En tout cas, s’ils existaient, ils n’avaient jamais pu parvenir à Guayaquil.
Xénon avait seize ans. Enfant chétif et même maladif, il était d'abord resté à l’écart des jeux violents et brutaux de son âge, plutôt enclin aux plaisirs du rêve et de l’imagination. Puis, sans que l’on sache pourquoi, vers douze ans, il avait recouvré la santé, son corps s’était raffermi et développé. Il avait alors rattrapé le temps perdu, se livrant sans relâche aux exercices physiques. Et rapidement, il gagna une stature et une force remarquables.
De ces années de jeunesse, il avait conservé une maturité intellectuelle et une imagination bien supérieures à la moyenne. En outre, par l’aspect quasi miraculeux de ce qu'il fallait bien appeler sa guérison, il était généralement considéré comme chanceux, voire comme un porte-bonheur par certains.
Toujours il avait été fasciné par les limites du monde. « Impossible que la vie s’arrête aux marécages ! » « Il doit bien y avoir un ailleurs ! » répétait-il. L’idée de partir à sa découverte l’obsédait. Fasciné par les oiseaux, il les observait sans cesse. Jusqu’au jour où il eut cette idée : « C’est par les airs qu’il faut voyager ! »
Couverture : Laure Scheffel
Gros Textes éditions, 74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm
Peut se commander sur le site de l'éditeur :
Ou vous pouvez directement me contacter raymond.alcovere@gmail.com
 
 
 

vendredi, 13 septembre 2024

Cézanne, autoportrait, 1887

Cézanne

20:40 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cézanne

samedi, 07 septembre 2024

Depuis l'aube des temps

Mark Littlejohn11.jpg« A l’homme de profond désir, un signe suffit, et les signes sont, depuis l’aube des temps, le langage des dieux. »

Hölderlin

Photo : Mark Litteljohn

mardi, 03 septembre 2024

Derniers jours de l'exposition "Le Saut dans le vide" au Dôme à Montpellier

Le saut dans le videAvant le décrochage des œuvres lundi 9 septembre, vous pouvez encore profiter de l'exposition des peintures de Claude Henri-Bartoli pour le livre d'artiste "Le Saut dans le vide", que nous avons co-réalisé. C'est à la brasserie Le Dôme à Montpellier, 2 avenue Georges Clémenceau.

Par ailleurs, il reste quelques exemplaires du livre d'artiste disponibles : grand format (29 x 42 cm), 28 pages imprimées par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken. Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel). Prix de l’ouvrage : 50 € (+ 10 € de frais d’envois si vous n’habitez pas Montpellier)

Contact : raymond.alcovere@gmail.com

dimanche, 01 septembre 2024

John Bulmer - Lonely Pub, Yorkshire, 1964

John Bulmer - Lonely Pub, Yorkshire, 1964.jpg

19:11 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john bulmer

Pas d'avant

Franck Gerard.jpg"Il n'y a pas d'avant dans la naissance simultanée de l'espace et du temps."
Philippe Sollers, Centre
Photo : Franck Gerard

vendredi, 30 août 2024

Mon cerveau et moi

Philippe Sollers« De temps en temps, mon cerveau me reproche d’avoir tardé à lui obéir ; d’avoir sous-estimé ses possibilités, ses replis, sa mémoire ; de m’être laissé aller à l’obscurcir, à le freiner, à ne pas l’écouter. Il est patient, mon cerveau. Il a l’habitude des lourds corps humains qu’il dirige. Il accepte de faire semblant d’être moins important que le cœur ou le sexe (quelle idée). Sa délicatesse consiste à cacher que tout revient à lui. Il évite de m’humilier en soulignant qu’il en sait beaucoup plus long que moi sur moi-même. Il m’accorde le bénéfice d’un mot d’esprit, et prend sur lui la responsabilité de mes erreurs et de mes oublis. Quel personnage. Quel partenaire. « Sais-tu que tu ne m’emploies que très superficiellement ? » me dit-il parfois, avec le léger soupir de quelqu’un qui aurait quelques millions d’années d’expérience. Je m’endors, et il veille. Je me tais, et il continue à parler. Mon cerveau a un livre préféré : l’Encyclopédie. De temps en temps, pour le détendre, je lui fais lire un roman, un poème. Il apprécie. Quand nous sortons, je lui fais mes excuses pour toutes les imbécillités que nous allons rencontrer. « Je sais, je sais, me répond-il, garde-moi en réserve. » J’ai un peu honte, mais c’est la vie. J’écrirai peut-être un jour un livre sur lui. »

Philippe Sollers

mercredi, 28 août 2024

À voir changer la couleur des pierres

Le bonheur est un drôle de serpentÀ voir changer la couleur des pierres, surgir la lumière crue et acide du Sud, l’âpreté qui annonce les rivages de la Méditerranée, je revivais. L’odeur des aiguilles de pin brûlées, leur bruit sec, craquant sous le pas, la torpeur sous la canicule, l’attente interminable des siestes sans sommeil de l’enfance, le temps arrêté, puis le soir, vent marin qui s’insinue, rédemption, flots de fraîcheur à travers les rues, fluidité et mouvement partout, toutes ces sensations remontaient à la surface. J’étais heureux du chemin parcouru. S’y mêlaient l’apaisement du retour, une envie de quiétude. Michel était le meilleur ami de mon oncle. Il m’hébergea le temps que je m’installe. C’était bon de parler ma langue, entendre son accent, retrouver les phrases, les intonations de l’enfance. Pendant toute une semaine, temps humide et doux, partir à la pêche au petit matin, casser la croûte avec un verre de vin clairet à la première chaleur, puis rentrer dès que le vent tourne au Nord, la mer devenue plaque incandescente, criblée de moutons bondissants, respirer les odeurs de sel comme un peu de soi, imaginer cette côte encore sauvage, avec les moustiques, les macreuses aux reflets myosotis qui glissent sous leurs flancs le bleu du ciel, les étangs regorgeant d’anguilles, sans le bruit des avions, des voitures et des bateaux à moteur.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, Lucie éditions, 2009, extrait
Photo : Eric Frey

lundi, 26 août 2024

Sur la lecture

Marcel Proust"En réalité, chaque lecteur est quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L’ouvrage de l’écrivain n’est qu’une espèce d’instrument optique qu’il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que sans ce livre, il n’eût peut-être pas vu en soi-même. La reconnaissance en soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci et vice-versa, au moins dans une certaine mesure, la différence entre les deux textes pouvant être souvent imputée non à l’auteur mais au lecteur."

Marcel Proust, Le temps retrouvé

vendredi, 23 août 2024

Mais c'est quelquefois au moment où tout nous semble perdu

Marcel Proust"Mais c'est quelquefois au moment où tout nous semble perdu que l'avertissement arrive qui peut nous sauver, on a frappé à toutes les portes qui ne donnent sur rien, et la seule par où on peut entrer et qu'on aurait cherchée en vain pendant cent ans, on y heurte sans le savoir, et elle s'ouvre."

Marcel Proust

jeudi, 22 août 2024

Ces écrivains français, tout de même, quels noms ils portent

Caroline Mitchell.jpgCes écrivains français, tout de même, quels noms ils portent. Molière, Sévigné, La Fontaine, La Rochefoucauld, La Bruyère, Racine, Boileau, Vauvenargues, Voltaire, Sade, et, plus tard, Céline, Genet... On dirait un paysage, avec ses vallons, ses prairies, ses rivières, ses arbres, ses puits d’ombre, ses clairières, ses fleurs.

Philippe Sollers, Éloge de l'infini
Photo : Caroline Mitchell