Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 20 août 2024

On dirait qu’ici, en Grèce, le miracle est la fleur inévitable de la nécessité

nikos katzantzakis,murielle etc« Mer, douceur automnale, îles baignées de lumière, voile diaphane de petite pluie fine qui couvrait l’immortelle nudité de la Grèce. Heureux, pensais-je l’homme à qui il est donné, avant de mourir, de naviguer dans la mer égéenne. Nombreuses sont les joies de ce monde – les femmes, les fruits, les idées. Mais fendre cette mer-là, par un tendre automne, en murmurant le nom de chaque île, je crois qu’il n’est pas de joie, qui, davantage, plonge le cœur de l’homme dans le paradis. Nulle part ailleurs on ne passe aussi sereinement ni plus aisément de la réalité au rêve. On dirait qu’ici, en Grèce, le miracle est la fleur inévitable de la nécessité. »
Nikos Kazantzakis, Alexis Zorba
Photo : Murielle Etc

dimanche, 18 août 2024

Qu'est-ce encore que ce prodige !

GRypmWqXkAAJDVy.jpg« Qu'est-ce que c'est encore que cette eau rouge, patron, dis-moi ! Une vieille souche pousse des rameaux, il y a des espèces d'ornements acides qui pendent, et le temps passe, le soleil les mûrit, ils deviennent doux comme du miel et alors on les appelle raisins ; on les foule, on retire le jus qu'on met dans des tonneaux, il fermente tout seul, on le découvre à la fête de Saint-Georges-le-Buveur, il est devenu du vin ! Qu'est-ce encore que ce prodige ! Tu bois ce vin rouge et voilà ton âme qui grandit, elle ne tient plus dans la vieille carcasse, elle défie Dieu à la lutte. Qu'est-ce que c'est que ça, patron, dis-moi ? »
Nikos Katantzakis, Alexis Zorba

dimanche, 11 août 2024

Tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme…

Philippe Sollers, Germaine Chaumel« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »

Philippe Sollers, Le Secret

Photo : Germaine Chaumel, 1945

samedi, 10 août 2024

Hamster Jovial, Rock & Folk, Seventies...

Gotlib

15:43 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gotlib

mardi, 06 août 2024

Wandering Chief

2013_CSK_08822_0014_000(utagawa_hiroshige061400).jpgL’homme — un agent des services britanniques, installé dans une maison de thé face au débarcadère, observe le va-et-vient des passants, dans une obscurité de glaïeuls. Lent balancement des jonques en guirlande sur la baie.
Enrôlé dans l’armée hollandaise, il a rejoint Batavia, sur l’île de Java, au mois de juin. Son détachement a été envoyé en pleine jungle. Forêt étouffante, dévorée de palétuviers, banians aux racines tressées dans la glaise mais aussi entraînement, discipline, marches forcées et chaleur suffocante.
Un de ses camarades, français comme lui, n’a pas supporté ce régime. Emporté par la malaria en trois jours, il fallait l’enterrer au plus vite. L’homme, porté volontaire, a lui-même creusé le trou. Par peur des miasmes, l’unique sentinelle se tenait à l’écart. Après avoir pioché sous le soleil ardent, profitant d’un moment d’inattention du garde-chiourme, il a détalé. Huit jours durant, il s’est nourri de bananes, de noix de coco, fuyant les habitations. Enfin, il a atteint Semarang, l’autre port de l’île, où il a établi un contact, fait son rapport.
Il a rendez-vous le soir même dans une fumerie d’opium. Personne ne l’a suivi. Il grignote des beignets achetés à un marchand ambulant. Dans l’air, flottent des effluves de jasmin et d’ilang-ilang. La ville se serre au bord d’un fleuve qui serpente vers la mer, entre les forêts de mangroves.
Les lanternes s’allument une à une, dessinant la baie. Alignement hétéroclite des sampans. On se faufile à pied de l’un à l’autre. La fumerie est au bout. Et si c’était un piège, le traquenard idéal ? Comment s’échapper au milieu de l’eau ? C’est un risque à courir, il faut y aller.
Raymond Alcovère, Wandering Chief, nouvelle (début du texte) extraite du recueil Doubles. Gros Textes éditions.
 

samedi, 03 août 2024

Le vieil homme et la mer, Saint-Quay- Portrieux, 1961 - Edouard Boubat

Le vieil homme et la mer, Saint-Quay- Portrieux, 1961 - Edouard Boubat.jpg

17:47 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edouard boubat

mercredi, 31 juillet 2024

Les nuages s’effilochèrent avant de se retirer comme un rideau de théâtre pour découvrir un paysage nouveau

Mark Littlejohn27.jpgAu bout d’un moment, il remarqua que les nuages moutonnant aperçus la veille gonflaient insensiblement et épaississaient. Ils se déplaçaient lourdement en larges volutes, s’amoncelant à l’horizon. Le vent qui l’éloignait toujours de Guayaquil redoubla d'intensité.

Il sentait son aille ployer sous sa force. Au sol, la végétation revenait, par touffes de buissons, puis par petits bosquets. Mais il n'eut pas le temps de l'observer plus longtemps. Les météores s’agitaient, le vent soufflait maintenant en rafales.

Puis tout alla très vite, trop vite. En un rien de temps, le ciel fut pris de folie. Précédés de roulements de tonnerre, les nuages se rapprochèrent à une vitesse hallucinante. Il perdit de l’altitude mais il n’y avait rien d’autre à faire. Le sol était plat : se poser c’était à coup sûr ne plus pouvoir décoller, autrement dit une mort certaine. Mais l’aurait-il pu seulement, rien n’était moins sûr ! Il était bousculé à présent par les bourrasques ; le courant était tel qu’il ne maîtrisait plus aucun mouvement de son aile, ballotté comme un fétu de paille. Des éclairs zébrèrent le ciel. L’horizon s'était enténébré, on ne distinguait même plus le sol. Le tonnerre claqua violemment, il eut l'impression que le ciel allait s'entrouvrir et l’avaler ; sa dernière heure était arrivée, il pensa aux siens, à son village et envoya une prière au ciel.

Alors, dans cette air de fin du monde, d'un coup, les trombes d’eau se déversèrent en véritables torrents. Il était dans l’œil du cyclone. Les gouttes, froides et dures, lui criblaient le visage. De peur d’être projeté et fracassé au sol, dans un sursaut, il actionna son aile le plus fort possible. Soulevé dans les airs, il jeta toutes ses forces dans la lutte. Jamais il n’avait volé aussi vite. Il ne sentait plus ses muscles, il lui sembla être devenu un oiseau.

Alors que, à bout de forces, il allait lâcher prise, enfin la pluie et le vent se calmèrent. Aussi vite qu'ils étaient venus, les nuages s’effilochèrent avant de se retirer comme un rideau de théâtre pour découvrir un paysage nouveau.

Photo : Mark Littlejohn

La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, nouvelle, extrait.

Gros Textes éditions,  74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm

Peut être commandé sur le site de l'éditeur :

https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/

Ou bien :

raymond.alcovere@gmail.com

 

lundi, 29 juillet 2024

Trois couleurs mer

GLr5ZuAXcAAwN1o.jpgAvec tes yeux de braise
Tu as l'air Bretonne
ma fille.
Avec tes pieds abers,
ta langue d'Ys,
ta chevelure fontaine,
tu écris les destinées.
En te voyant si fraîche,
les guillemots des falaises
décollent à tire d'ailes
pour aller becter l'empyrée.
 
Jean Azarel
Extrait de "Trois couleurs mer"
Vient de paraître
Collection Grand Ours, L'Ail des ours / N° 24

vendredi, 26 juillet 2024

Eté

Le retour d'Ulysse, de Chirico.jpgCe feu qui nous précède dans l'été, comme une route déchirée. Et le froid brusque de l'orage. []
Je départage l'air et les routes. Comme l'été, où le froid de l'été passe. Tout a pris feu.
André du Bouchet
De Chirico, le retour d'Ulysse

mercredi, 24 juillet 2024

Méfiez-vous des romanciers

Victore HugoEn 1832, à la tête des conservateurs, le baron Thénard s'opposa farouchement au projet de Victor Hugo de réduire de 16 heures à 10 heures la durée du travail journalier des enfants. Thénard devint le "Thénardier", le couple d'aubergistes qui maltraite Cosette...

mardi, 23 juillet 2024

Voix vives

20240723_183934.jpgSur le stand des éditions Gros Textes, avec Yves Artufel, à Sète pour Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée...
Venez nombreux, c'est jusqu'au 26 juillet, place du Pouffre à Sète avec des lectures et animations dans plusieurs lieux de la ville.

samedi, 20 juillet 2024

A Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée

accueil_01.jpgJe serai présent à Sète mardi 23 juillet de 18 h à 20 h sur le stand des éditions Gros Textes au festival Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée pour y dédicacer notamment « La découverte de Xénon », nouvelle qui vient de paraître, et « Doubles », recueil de nouvelles (2022).

Sète, place du Livre : place du Pouffre /Léon Blum.

Au plaisir de vous y retrouver.

Dans des temps très anciens, la terre de Guayaquil était cernée par une lande marécageuse peuplée d’oiseaux, d’insectes et de crocodiles. Jamais un humain ne l’avait traversée. La progression y était trop dangereuse parmi les eaux boueuses, les marais et les sables mouvants.

Heureuse enclave au milieu de cette désolation, Guayaquil s’ordonnait autour d’un pic rocheux prolongé au sud par un plateau. Une rivière arrosait les jardins étagés au pied de la montagne. Puis, lande et forêt s’étalaient jusqu’aux limites du monde connu. Au-delà, de toutes parts, on ne distinguait qu’une immense étendue verte, apparemment infinie. Etait-ce l’influence de cette crête rocheuse, en tout cas, un microclimat sec et tonique rendait la vie supportable et même agréable à Guayaquil.

Les rares intrépides qui s’étaient aventurés hors des limites du village n’en étaient pas revenus.

La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, début du texte.

Couverture : Laure Scheffel

Gros Textes éditions,  74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm

https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/

Pour toute information : raymond.alcovere@gmail.com

mercredi, 10 juillet 2024

Signature au Festival Voix vives, à Sète le 23 juillet

La découverte de XénonJe serai en signature à Sète mardi 23 juillet de 18 h à 20 h sur le stand des éditions Gros Textes au festival Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée. Avec notamment « La découverte de Xénon » qui vient de paraître, et « Doubles », recueil de nouvelles.

Sète, place du Livre : place du Pouffre /Léon Blum.

Au plaisir de vous y retrouver

Extrait 3 de la Découverte de Xénon :

Toujours il avait été fasciné par les limites du monde. « Impossible que la vie s’arrête aux marécages ! » « Il doit bien y avoir un ailleurs ! » répétait-il. L’idée de partir à sa découverte l’obsédait. Fasciné par les oiseaux, il les observait sans cesse. Jusqu’au jour où il eut cette idée : « C’est par les airs qu’il faut voyager ! »

Mais c'était un interdit. Alors, sans rien dire à personne, il commença à réfléchir, dessiner des plans, des maquettes. Poursuivant sa quête, Il construisit, dans le plus grand secret, à l'aide de bois, de cordages et de tissus, une paire d’ailes, adaptée à son corps et qu’il pouvait actionner grâce à un mécanisme par lui conçu. Son idée, prendre de l’élan à partir du plateau de la montagne, puis sauter dans le vide. Évidemment, le précipice qui surplombait les champs était assez abrupt pour se rompre le cou en cas de chute.

Il était bien conscient du danger, pourtant il était persuadé qu'il réussirait. Personne, bien sûr, n'était au courant. Il avait suffisamment réfléchi, il était temps de passer à l'action.

Le livre peut être commandé ici :

https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/

Contact : raymond.alcovere@gmail.com

lundi, 08 juillet 2024

"Les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux." Hölderlin

Hölderlin

10:22 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin

dimanche, 07 juillet 2024

Un rêve...

448628469_7672731229512480_5335140729554371454_n.jpg

15:18 Publié dans Insolite | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 06 juillet 2024

Arbres...

449176005_10229500453989023_1120955447248610480_n.jpg

Audrey et Colette

GRvBD2_XoAAwJyb.jpgAudrey Hepburn et Colette en 1951. Audrey se préparait alors à jouer Gigi à Broadway et était venue recueillir les derniers conseils de l'auteur à Paris.

vendredi, 28 juin 2024

La découverte de Xénon (2)

GJDTokHX0AAuxGb.jpgXénon avait seize ans. Enfant chétif et même maladif, il était d'abord resté à l’écart des jeux violents et brutaux de son âge, plutôt enclin aux plaisirs du rêve et de l’imagination. Puis, sans que l’on sache pourquoi, vers douze ans, il avait recouvré la santé, son corps s’était raffermi et développé. Il avait alors rattrapé le temps perdu, se livrant sans relâche aux exercices physiques. Et rapidement, il gagna une stature et une force remarquables.

De ces années de jeunesse, il avait conservé une maturité intellectuelle et une imagination bien supérieures à la moyenne. En outre, par l’aspect quasi miraculeux de ce qu'il fallait bien appeler sa guérison, il était généralement considéré comme chanceux, voire comme un porte-bonheur par certains.

Toujours il avait été fasciné par les limites du monde. « Impossible que la vie s’arrête aux marécages ! » « Il doit bien y avoir un ailleurs ! » répétait-il. L’idée de partir à sa découverte l’obsédait. Fasciné par les oiseaux, il les observait sans cesse. Jusqu’au jour où il eut cette idée : « C’est par les airs qu’il faut voyager ! »

La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, nouvelle.

Gros Textes éditions,  74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm

Couverture : Laure Scheffel

Disponible sur le site de l'éditeur :

https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/

Ou bien vous pouvez directement me contacter...

raymond.alcovere@gmail.com

La découverte de Xénon

jeudi, 20 juin 2024

La découverte de Xénon

La découverte de XénonDans des temps très anciens, la terre de Guayaquil était cernée par une lande marécageuse peuplée d’oiseaux, d’insectes et de crocodiles. Jamais un humain ne l’avait traversée. La progression y était trop dangereuse parmi les eaux boueuses, les marais et les sables mouvants.

Heureuse enclave au milieu de cette désolation, Guayaquil s’ordonnait autour d’un pic rocheux prolongé au sud par un plateau. Une rivière arrosait les jardins étagés au pied de la montagne. Puis, lande et forêt s’étalaient jusqu’aux limites du monde connu. Au-delà, de toutes parts, on ne distinguait qu’une immense étendue verte, apparemment infinie. Etait-ce l’influence de cette crête rocheuse, en tout cas, un microclimat sec et tonique rendait la vie supportable et même agréable à Guayaquil.

Les rares intrépides qui s’étaient aventurés hors des limites du village n’en étaient pas revenus.

La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, début du texte.

Couverture : Laure Scheffel

Gros Textes éditions,  74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm

https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/

raymond.alcovere@gmail.com

 

mardi, 18 juin 2024

Le Saut dans le vide, article de Jacki Maréchal

Jacki Maréchal, Le Saut dans le videVoici un livre d’artiste à fréquenter sans hésitation, texte de Raymond Alcovère, auteur de plusieurs romans, et peintures de Claude-Henri Bartoli : un duo magique en osmose parfaite. L’ouvrage nous entraîne au large d’un océan, autour d’une terre de feu, lente à la transformation intérieure mais exhortant à une escalade nocturne qui envahit corps et esprit pour donner ses fruits lentement, sans décliner. On parle ici d’un volcan autant que d’un creuset d’alchimiste. Le lecteur grandit de page en page en compagnie du philosophe, de l’alchimiste ou du philosophe-alchimiste, tous trois conteurs à leur manière, rivés à la fois au sol, au ciel, et aux besoins sempiternels du voyage initiatique vers l’absolu. Une histoire qui pourrait rappeler l’hallucination d’un sorcier chaman, son désir de se faire visionnaire dans une sorte de chaos lisible comme un point d’appui soulevant le monde. Ces écrits envoûtants ne sont rien de moins que la conscience de notre descente en nous-même, par l’amour dionysiaque, par notre moi de nouveau-né et par d’autres bourrasques de vent où chevaucher le soleil. Toutes choses transportant nos sens, loin du poids de l’ancien monde jusqu’à la vivante et vivifiante racine où l’on n’actionne plus la parole. La lecture bouscule nos besoins de protections, nos désirs de figer un flux et de rester à l’entrée d’un temple symbolique, alors que l’on pourrait y faire fructifier nos possibles : « Qui boit tous les jours à la Source d’Or vivra au moins mille années. ». Plus vous lisez et admirez ce beau livre d'artiste, plus vous vous pénétrez, lisez-le tous les jours !
Jacki Maréchal
Livre d'artiste grand format (29 x 42 cm), 28 pages imprimées par un éditeur professionnel sur un papier de qualité supérieure Munken. Chaque ouvrage est accompagné d’une œuvre originale de Claude-Henri Bartoli (format 21×32, technique mixte : acrylique, encre et pastel). Prix de l’ouvrage : 50 € (+ 10 € de frais d’envois si vous n’habitez pas Montpellier)
Contact : raymond.alcovere@gmail.com