jeudi, 14 septembre 2006
L'Occident incarne la crise elle-même
Je crois que l’Occident n’est pas en crise pour la bonne raison qu’il incarne la crise elle-même, qu’il est le facteur de la crise permanente, de crise au sens tragique, révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, au sens négatif mais aussi au sens positif. C’est-à-dire qu’on peut faire d’une part un tableau extraordinaire de toutes les négativités de la culture occidentale, de sa gestion de la mort, un tableau qui irait, si vous voulez, de l’Inquisition au nucléaire, en passant par les camps de concentration, et puis d’autre part faire aussi, exactement de façon symétrique, un tableau de ses positivités qui irait de la peinture à la musique en passant par la littérature et par tout ce que vous voudrez comme sublimation, comme art, comme philosophie, comme connaissance. Donc, l’Occident, je crois qu’il faut le définir comme ça : c’est le principe même de la crise. Critiquer l’Occident, c’est critiquer la crise, c’est-à-dire penser qu’il pourrait y avoir un état sans contradiction de l’humanité, un âge d’or, une résolution des conflits, quelque chose qui tendrait à un messianisme...
A lire sur le blog de Victor Kirtov, cette passionnante interview de Philippe Sollers (datant de 1980) sur le thème : Occident et monde de l'Islam, on a encore rien vu
08:34 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Occident, Islam, Sollers
mercredi, 13 septembre 2006
Nina Houzel, suite
Photo : Nina Houzel ; Voir ici son site
19:05 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, Nina Houzel
Nina Houzel
Photo : Nina Houzel ; Voir ici son site
15:30 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Nina Houzel
J'écris court par altruisme : je n'aime pas emmerder les gens
Croire que l'on est quelqu'un, c'est refuser d'être soi
OTAN, suspends tes vols !
A quoi bon changer de place ? A cinquante mètres d'ici ou aux antipodes, il y a toujours un con à proximité.
Les blondes incendiaires ont-elles une incidence sur le réchauffement de la planète ?
Pour une fois que j'étais l'homme de la situation, il n'y avait pas de situation...
Quand je serai poussière, y aura-t-il encore du vent ?
Et si Dieu n'était pas un autodidacte ?
Le film X le plus cher de l'histoire du cinéma ? Le Titan nique
Taguer un mur, c'est accepter son existence
J'écris court par altruisme : je n'aime pas emmerder les gens
Extraits de : Les pensées d'un ortieculteur, Eric Dejaeger, Les ateliers du Tayrac (05 65 62 14 50)
09:56 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Eric Dejaeger, humour
mardi, 12 septembre 2006
Maîtres
« Quand on ne sait pas, on croit que ce sont ceux qui savent qui vous arrêtent. Alors qu’au contraire, si on les fréquente, au lieu de vous encombrer, ils vous prennent par la main et vous font gentiment balbutier votre petite histoire. »
Cézanne visitant le Louvre avec Joachim Gasquet, à propos des « Vénitiens et des Espagnols »
08:45 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cézanne
lundi, 11 septembre 2006
Occi'zen, enfance et art
invente des rencontres pour relier les petits et les grands,
pour ‘alléger’ la souffrance des enfants en difficulté (physiques et/ou psychologiques).
L’association crée ainsi des passerelles entre les univers culturel, artistique et humanitaire :
enfants en difficulté, artistes, peintres, photographes, sculpteurs, écrivains.
Ils se découvrent ou se retrouvent autour d’événements :
expositions de photos et peintures, Machine à contes et spectacles pour enfants, Festival du monde, parcours artistiques …
Toujours, avec la volonté de créer un échange et un partage, Occi’zen offre ces moments au grand public,
là aussi de tous horizons et dans des lieux toujours différents : Ecole, Restaurant Le Jardin des Sens, Maison pour tous etc.
Agir pour les enfants d’ici et d’ailleurs
En France, action menée depuis début 2004 au sein de l’hôpital : ateliers peinture pour les enfants lourdement opérés.
Cet échange permet aux enfants de vivre un moment à part, une bulle ‘d’Occi’zen’ dans un quotidien souvent très lourd.
Des missions sont réalisées à l’étranger, notamment Maroc :
- collecte de vêtements, chaussures, cahiers, fournitures pour distribuer directement aux plus démunis,
- rencontre enfants et artistes et création commune (dessins, peintures…), spectacles de rues...
Suite à des collectes organisées en France, dans les écoles et auprès des particuliers, Occi’zen a réalisé dix missions depuis 2003 dans les villages de Ouled Driss et Mhamid (portes du désert marocain) et à K’laa M’Gouna, dans la montagne à proximité de Ouarzazate. Les affaires sont données directement aux enfants et familles qui en ont besoin. Ces échanges sont possibles grâce à la collaboration avec les institutions, le chef du village, les instituteurs, l’équipe médicale.
l’instant du conte : relier les petits et les grands. Ce recueil de contes a été inventé par l’association. Il est vendu 10 euros au profit de l’enfance en difficulté. Un recueil acheté permet d’en offrir un aux enfants (hôpital et école en France, école Maroc…).
Projets 2006, 2007…
En France : poursuivre les ateliers peinture/enfant au sein de l’hôpital, réaliser un défilé de mode avec des enfants en difficulté, offrir aux enfants de l’hôpital un ballet sur la naissance et la vie…
Au Maroc : rénover une école aux portes du désert, amener des fournitures et vêtements, initier une Caravane des Couleurs avec : crèche, infirmerie, alphabétisation et rencontre avec les artistes et les enfants en chemin, construire une maison aux enfants et aux étoiles pour accueillir les enfants abandonnés avec : aide à la scolarisation (soutien scolaire, bourse et parrainage, fourniture de vélo et cartable), hygiène de vie et espace ouvert sur l’art (danse, théâtre, peinture…).
Une bulle d’Occi’zen pour les enfants : Occi’zen travaille avec des associations ou structures spécialisées dans le domaine de l’enfance, avec des partenaires institutionnels et privés pour inventer des événements et sorties pour les enfants, pour créer une ‘bulle d’Occi’zen’ dans leur quotidien, un moment à part. Un moment où l’enfant oublie sa souffrance et retrouve l’adulte, accompagnateur et positif. Ces événements sont toujours reliés à l’art, qui ouvre les portes de l’imaginaire des petits et des grands et facilite la création et le lien de manière universelle et naturelle.
Suite à une opération à l’hôpital, les enfants ne peuvent pas toujours se déplacer. Un artiste de l’association, Gildas Pasquet a imaginé de créer un tee-shirt ‘Occi’zen’ en série limitée pour financer la réalisation d’une table horizontale. Ainsi, les enfants peuvent dessiner allongé et oublier un instant leur souffrance.
50 artistes pour aider les enfants…
Pour la 2ème année consécutive, Occi’zen et son équipe de bénévoles ont organisé une Vente aux enchères de Tableaux au profit de l’enfance en difficulté en partenariat avec le restaurant des frères Pourcel le jardin des Sens, des collectivités, des partenaires privés (Société Générale, Haribo, Sauramps…) et des associations œuvrant dans le domaine de l’enfance.
Cette vente, jardins d’enfance, a rassemblé 50 artistes connus nationalement ou internationalement comme Hervé di Rosa, De Rougemont ; des peintres français, marocains, espagnols…Plus de 250 personnes sont assisté à la Vente aux enchères du 22 novembre 2004. Une partie des bénéfices de la Vente permet de financer les missions Occi’Zen à Ouarzazate au Maroc et d’équiper l’école primaire d’Ouled Driss en matériel (chaises, bureaux…). L’autre partie a été offerte à l’association Gal’hopin qui invite des artistes à l’hôpital pour peindre, chanter avec les enfants malades, pour ‘oublier’ le médical un instant.
Carnaval d’ici et d’ailleurs pour les enfants du désert marocain
Le 22 mai 2004, à l’école primaire de Palavas-les-Flots : atelier dessin avec les enfants et les artistes, déguisement et maquillage, artisanat, exposition photo et peinture sur Enfances d’ailleurs, collecte pour les « enfants du désert ». Plus d’une centaine de personnes ont assisté à la soirée orientale : danse, défilé de mode, repas.
Festival Enfance et Plongée
Septembre 2002 création à Sète du 1er festival Enfance et plongée avec Enzo Majorca, plongeur inspirateur du Grand Bleu ; réalisation d’un clip sur la reconstruction de l’enfant par la plongée.
Peau d’Ane et la machine à rêves pour les enfants défavorisés
Journée La machine à rêves avec le spectacle Peau d’Âne (thème : l’inceste) en décembre 2002 à Montpellier, en présence d’une centaine d’enfants des quartiers défavorisés.
En 2002 : de NRJ au rallye pour les enfants
Sorties avec les enfants type concert avec NRJ avec accès aux coulisses et journées découverte 4x4 et rallye en mai 2002 à Château Lastours dans l’Aude.
09:36 Publié dans Infos pratiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : association, humanitaire, enfance
Chaque matin est le premier du monde à nos yeux
Nous ne possédons pas la durée, mais nous vivons l’instant, qui est le vrai mode d’être de la beauté. Cézanne revient cent fois devant la montagne Sainte Victoire, à chaque instant différente, comme chaque matin est le premier du monde à nos yeux. L’Univers existe depuis des milliards d’années, mais chacun de nous le découvre comme pour la première fois. Or la beauté que nous y percevons est à l’origine du sacré. L’intuition du sacré correspond au sentiment profond que l’Univers tend vers quelque chose, comme une fleur tend vers la plénitude de sa présence en beauté.
(Extrait d'une interview de François Cheng par Jean-Louis Kuffer, à lire dans son intégralité ici, à propos de son livre : Cinq méditations sur la beauté)
03:30 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : François Cheng, JLK
dimanche, 10 septembre 2006
L'université populaire de Montpellier ouvre ses portes
Samedi 16 septembre à 19h se tiendra salle Rabelais la séance inaugurale de l'Université Populaire Montpellier Méditerranée, qui aura pour thématique cette année "Individu et société"
Dans le cadre de cette séance, Miguel Benasayag, à l'invitation de l'association des Amis du Monde Diplomatique, donnera une conférence intitulée "la connaissance comme antidote à la domination libérale du monde".
21:07 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Université populaire, Montpellier
Veuille-le
" Ce que tu veux, veuille-le de telle manière que tu puisses en vouloir le retour éternel " Nietzsche
Photo : Gildas Pasquet
14:03 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, éternel retour, Gildas Pasquet
samedi, 09 septembre 2006
Rajasthan, suite
Photo : Nina Houzel. Vous pouvez avoir un aperçu de son travail ici
12:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Rajasthan, Nina Houzel
La musique de film selon Truffaut
La musique, je l'utilise de façon traditionnelle. De nos jours, elle disparait des films: c'est une bonne chose, et je trouve que les gens qui se passent de musique sont très forts. Il y a Bunuel, Bresson, Rohmer, Bergman, quatre qui, pratiquement, n'ont pas de musique dans leurs films ou très peu; moi, je n'y arrive pas parce que j'ai des histoires qui se passent sur un temps très long. Je crois que c'est possible lorsqu'on a une histoire très fermée, très courte. J'ai toujours besoin de musique pour aller d'une époque à l'autre. Dans La Nuit americaine, je l'ai utilisée uniquement sur les scènes de travail parce que j'ai senti que le vrai sujet c'était le travail et que, dans les moments où le travail n'était plus montré comme réaliste, mais comme du récit, du fréquentatif, il fallait exalter le travail à ces moments-là. C'était le sujet : l'idée que tous ces gens qu'on voit sont plus forts quand ils travaillent. Et à Delerue j'ai demandé de faire une musique un peu Vivaldienne parce qu'il fallait que ca soit une musique qui s'élève et qui soit en même temps légère, et aussi une musique d'exaltation.Mais d'autres fois c'est une autre utilisation : dans "Une belle fille comme moi", je lui avais demandé une musique exactement comme dans un film d'Hitchcock, une musique de renforcement, une musique qui donnait des urgences, qui disait: "Attention, il faut aller très vite là. Attention qu'est-ce qui va se passer là ». C'était une musique très utilitaire, et il avait eu beaucoup de mal à la faire parce que ce n'était pas sa nature, mais elle était très réussie, elle était très bonne.
09:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, cinéma, musique de film
vendredi, 08 septembre 2006
La nuit américaine
En 1973, c'est l'année de La nuit américaine, de François Truffaut, son chef-d'oeuvre, où il réussit le tour de force de montrer le tournage d'un film et de raconter une histoire, des histoires en même temps, de réaliser aussi un vrai film...
22:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Truffaut, cinéma, nuit américaine
Rajasthan
Photo : Nina Houzel
08:33 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Rajasthan, photo, Nina Houzel
Maroc
Photo : Gildas Pasquet
05:03 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Maroc, photo
jeudi, 07 septembre 2006
La commune libre de Figuerolles
21:53 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : commune libre, Figuerolles
Aider les bibliothèques du Liban
Consulter ce blog : http://bibliban.over-blog.com/
21:36 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Liban, bibliothèque
Portrait d'Emilie Ambre dans le rôle de Carmen
10:21 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Carmen, Manet
mercredi, 06 septembre 2006
Ce n'est pas ce que je vous demande !
"Dans le bureau de François Mitterrand, en 1992, quand celui-ci a appelé Ségolène Royal pour lui annoncer qu'elle allait être ministre. Une fois passée la joie de la nomination, la voix de Ségolène s'est assombrie :
« C'est gênant, quand même, que je sois ministre et que François ne le soit pas...
- Oui, mais je ne vais pas mettre le mari et la femme dans le gouvernement.
- Mais on n'est pas mariés !
- Je vous l'accorde. Mais cela revient au même.
- Mais c'est injuste pour François...
- Bon, écoutez, je comprends votre sentiment d'injustice. Il y a bien une solution, mais il se peut qu'elle ne vous convienne pas : je vais nommer François Hollande et pas vous.
- Ah, ce n'est pas ce que je vous demande ! »
09:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Segolène, politique
Un bar aux Folies-Bergères
03:00 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Manet
mardi, 05 septembre 2006
Mais qui songe à quitter Venise ?
Je vous aime, ô Zattere, pour toute votre longueur lumineuse ou nocturne, de la pointe de la Dogana, où vous commencez, à la calle del Vento où finit votre quai de pierre, bordé de façades diverses ! Je vous aime dans toute votre étendue parce que, sur votre dalle, il fait bon marcher vite ou doucement ou s'arrêter, selon l'heure ou la saison, à l'ombre ou au soleil, ô Zattere !
Souvent, je viens à vous par le rio San Trovaso. Oh ! la maison qui est au coin avec ses arcades et sa glycine, – jaunissante, cette année, quand je la revis ! Pourtant un clair soleil de novembre brillait au ciel de Venise. L'air était frais et limpide, et quel plaisir de le respirer à pleine bouche sur votre promenoir, ô Zattere, devant le canal large, en face de la Giudecca aux trois églises et aux jardins de sauge et de cyprès !
Me voilà donc. Tournerai-je à droite ou à gauche ? Je ne sais, car je vous aime toutes, ô Zattere, de la pointe de la Dogana à la calle del Vento ! Je vous aime aux Incurabili comme aux Gesuati et au Ponte Longo et à cet endroit où il y a un vieux palais dont le marteau de porte est un Neptune de bronze qui dompte des chevaux marins. C'est là, je crois bien, que j'irai m'adosser pour fumer un de ces âcres et minces cigares que l'on coupe de l'ongle par le milieu avant d'en allumer une moitié.
Oui, car il fait doux, ce matin, et le ciel est pur. Les bateaux que l'on décharge sur le quai gémissent sourdement à leurs amarres. Partout ailleurs qu'ici la vue d'un port et de ses navires donne des pensées de départ et de voyage. Mais qui songe à quitter Venise ? En vain, les coques enflent leurs flancs et les mâts balancent leurs cordages. Où pourrait-on être mieux que le dos à ce marteau de bronze et les semelles à votre sol, ô Zattere ?
J'ai entendu le canon de midi. Les cloches sonnent. J'ai reconnu celles des Gesuati, de San Trovaso et de la Salute. Celles du Redentore, de Santa Eufemia et des Zitelle s'y joignent, d'au delà du canal. L'air vibre. Le temps de ma promenade est passé. Demain je ne resterai pas là, en paresseux, et je vous parcourrai tout entières, ô Zattere, de la pointe de la Dogana à la calle del Vento, tout entières, ô Zattere !
21:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Venise