samedi, 05 août 2006
Il carbure à l'E.P.O.
Eric Dejaeger
Deux nouveaux titres parus en juillet 2006 :
Lexique d'anthropoclastie - Éd. Gros Textes
Les pensées d'un ortieculteur - Les Ateliers du Tayrac
23:05 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Eric Dejaeger
Les bouchers à l'arène
Photo-montage de Claude Corbier
Le 7 août, Claude Corbier est à Dax, à la Galerie municipale, 5 rue du Palais. Ensuite il fait la Feria de Nîmes avec une grande expo à la Chapelle des Jésuites, Nîmorama, Après, Artenim, le Salon de l’Art contemporain, avec la galerie Anne Cros .En même temps, au Welcomedia, à Montpellier...
22:30 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Claude Corbier, tauromachie
mardi, 01 août 2006
Le sens du don
« Offrir son corps comme un objet agréable, donner gratuitement du plaisir : voilà ce que les occidentaux ne savent plus faire. Ils ont complètement perdu le sens du don. Ils ont beau s’acharner, ils ne parviennent plus à ressentir le sexe comme naturel. Non seulement ils ont honte de leur propre corps, qui n’est pas à la hauteur des standards du porno, mais, pour les mêmes raisons, ils n’éprouvent plus aucune attirance pour le corps de l’autre. Il est impossible de faire l’amour sans un certain abandon, sans l’acceptation au moins temporaire d’un certain état de dépendance et de faiblesse. L’exaltation sentimentale et l’obsession sexuelle ont la même origine, toutes deux procèdent d’un oubli partiel de soi ; ce n’est pas un domaine dans lequel on puisse se réaliser sans se perdre. Nous sommes devenus froids, rationnels, extrêmement conscients de notre existence individuelle et de nos droits ; nous souhaitons avant tout éviter l’aliénation et la dépendance ; en outre nous sommes obsédés par la santé et l’hygiène : ce ne sont pas vraiment des conditions idéales pour faire l’amour : Au point où nous en sommes, la professionnalisation de l’amour en Occident est devenue inéluctable. »
Michel Houellebecq
22:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : sexualité, Houellebecq
Admiration, chasse, ambiguïté
« Nul esprit généreux ne s’arrête en soi : il prétend toujours et va outre ses forces ; il a des élans au-delà de ses effets ; s’il ne s’avance et ne se presse et ne s’accule et ne se choque, il n’est vif qu’à demi ; ses poursuites sont sans terme et sans forme ; son aliment c’est admiration, chasse, ambiguïté ».
Montaigne
16:19 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Montaigne, ambiguïté
lundi, 31 juillet 2006
En passant...
« L’homme est un zozo, le plus faible de la nature, mais c’est un zozo pensant ».
Jean Tardieu
22:37 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Tardieu, roseau, pensée
samedi, 29 juillet 2006
Une pause...
De quelques jours...
A bientôt...
"Plus une tête est vide, plus elle cherche à se désemplir"
Montesquieu
16:17 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Matisse
vendredi, 28 juillet 2006
Echelle de mesure pour tous les jours
Echelle de mesure pour tous les jours.-On se trompera rarement si l'on ramène les actions extrêmes à la vanité, les médiocres à l'habitude et les mesquines à la peur.
Nietzsche
14:26 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Nietzsche, citation, peur
Procida
C'est une petite île, juste en face de Naples...
13:41 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : procida, naples, voyages
Un réseau de presse non aligné
10:13 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : presse, médias, information
jeudi, 27 juillet 2006
ô baroque eucharistie de Naples !
Jean-Noël Schifano
San Gregorio Armeno, Naples
16:05 Publié dans Baroque | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Baroque, Naples, Schifano
mercredi, 26 juillet 2006
10 conseils de Hemingway aux jeunes écrivains
10. taisez-vous
17:25 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Hemingway, conseils, écriture
Un diamant
Les collines verdoyaient, fleurissaient à profusion des campanules d’un bleu comme des yeux d’enfant, dans les champs de Koïwaï, les tiges du fourrage et de l’avoine cliquetaient en étincelant. A présent, c’était le vent du sud qui soufflait. Le printemps avait complètement transformé le léger duvet des deux anémones en une frange vivante de poils argentés. Dans les prés, des feuilles de peupliers couleur d’étain voltigeaient, quand les herbes émettaient une lumière bleue et dorée, les deux barbichettes d’argent des anémones tremblaient, prêtes désormais à s’envoler. Un vent froid et transparent comme de l’eau s’insinuait soyeusement entre les feuilles desséchées et les ombres très noires des nuages se réfléchissaient en contours vifs sur la couronne d’argent du mont Iwaté.
Kenji Mijazawa, Le Diamant du Bouddha
16:12 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Miyazawa
Vivre sans lecture
Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques.
Michel Houellebecq
10:09 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : lecture, Houellebecq
mardi, 25 juillet 2006
Autoportrait
"Dans tout autoportrait, il faudrait avoir l'élégance de se retirer" (Julio Cortazar)
15:50 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Autoportrait, Cortazar
Journal
Journal de Kafka à la page du 2 août 1914 :"L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi : piscine".
15:31 Publié dans Instantané | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Kafka, Journal, guerre, piscine
Fans de foot et voleurs d'enfance
13:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : football
lundi, 24 juillet 2006
La façon dont on se tend la main
Mon pays mon visage,
la haine et puis l'amour
naissent à la façon dont on se tend la main.
Nadia Tueni
Paolo Veronese
21:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Tueni, Veronese
Mon pays bien plus doux que l'épaule qu'on aime
Ce vers est extrait d'un poème de Nadia Tueni, poètesse libanaise, à lire ici, sur le blog de Kalima
15:01 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, Liban
Il en est des baisers
Il en est des baisers comme des confidences : ils s'attirent, ils s'accélèrent, ils s'échauffent les uns par les autres. En effet, le premier ne fut pas plus tôt donné, qu'un second le suivit, puis un autre : ils se pressaient, ils entrecoupaient la conversation, ils la remplaçaient ; à peine enfin laissaient-ils aux soupirs la liberté de s'échapper. Le silence survint ; on l'entendit (car on entend quelquefois le silence) : il effraya. Nous nous levâmes sans mot dire, et recommençâmes à marcher. « Il faut rentrer, dit-elle, l'air du soir ne nous vaut rien.
Vivant Denon, Point de lendemain, édition de 1812
11:26 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Denon, Point de lendemain
dimanche, 23 juillet 2006
La bougie
La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombre.
Sa feuille d'or tient impassible au creux d'une colonnette d'albâtre par un pédoncule très noir.
Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois. Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur.
Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s'incline sur son assiette et se noie dans son aliment.
Francis Ponge, Le parti pris des choses Gallimard 1942
Tintoretto, l'Annonciation
09:51 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bougie, ponge, tintoretto