mercredi, 10 mai 2006
L'image du jour
Photo : Maïthé Mercier Pilon
09:52 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 mai 2006
Où vont nos nuits perdues
Elles se nichent dans l’ombre. Le goût de l’ombre. Dans l’inconnu, la nuit, dans l’obscur des êtres, dans la « part maudite » que recèlent aussi bien l’amour que la mort, dans l’ordure, les guenilles, la langue incompréhensible, dans la question qui est au cœur de la question, la chine de l’esprit, le noir noir, un mystère attire, aspire, fascine - d’autant plus qu’on le sait irréfragable.
C’est pourtant là qu’on veut aller creuser, bien sûr.
Sans doute pour creuser en soi-même et retraverser ces expériences vécues, entendues, inventées, retrouvées, ce battement de mille vies dont « je » suis la figure provisoire.
Alain Duault, Figures au jardin,
Le Nouveau Recueil n°70, mars-mai 2004, pp. 75-76.
16:29 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
Plumeau
L'homme n'est que poussière, c'est dire l'importance du plumeau
Alexandre Vialatte
15:47 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 08 mai 2006
Une bonne idée !
Avec vos factures de téléphone, d'électricité, vous recevez des publicités. Ne les jetez pas ! Joignez-les à votre paiement, laissez-leur le soin de s'en débarrasser ! Vous recevez des courriers pour des prêts, des cartes de crédit, souvent accompagnés d'enveloppes pré-affranchies : "T". Débarrassez-vous de tous ces courriers inutiles en les mettant dans les enveloppes "T" ! Envoyez ainsi la pub du dépanneur local à votre opérateur de téléphonie, le coupon-rabais de pizzas à votre banque, etc. Pensez à vérifier que vos coordonnées ne figurent pas sur les documents envoyés en retour, et amusez-vous bien !
22:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 06 mai 2006
Ou plutôt ce double unique de ville
La République déchue est devenu ville pétrifiée. Le poète anglais ne peut que constater sa mort clinique, mais il pressent que la nature ne l’a pas complètement abandonnée, que sa beauté ne peut disparaître, que sa force d’attraction reste intacte. Dans son « Dictionnaire amoureux de Venise », Philippe Sollers évoque ce paradoxe d’une cité « vestige » revenant peu à peu à la vie : « (...) à mesure que Venise revenait, le doute commençait : et si cette ville, ou plutôt ce double unique de ville, n’était pas au passé mais au futur ? Si notre présent s’y éclairait comme le passé d’une façon aussi inattendue qu’inquiétante... »
Canaletto, Le pont Rialto, 1725
12:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
Clin d'oeil
Freud est né le 6 mai 1856. Je repense souvent à cette anecdote citée par Philippe Sollers dans un de ses livres. Le jeune Freud assiste à la Salpêtrière aux cours de Charcot ; celui-ci lui glisse à l'oreille : "chez les hystériques, c'est toujours la chose sexuelle qui est en jeu". Réflexion de Freud : Oui mais alors, pourquoi n'avoir rien dit !
09:24 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 05 mai 2006
Savoir-vivre
Hôte des phénomènes inexprimés
Champ des trouvailles qui prolifèrent
Théâtre des féeries et des enchantements
Maître des chœurs et des danses
Si jamais tu sors, garde le silence.
Adopte l'attitude flegmatique
De celui que les moissons indiffèrent.
Telle est la politesse des poètes.
Edith Buisson
14:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Mauvais temps (aussi) pour le livre
Depuis que Le Matricule existe (1992), nous n’avons jamais assisté à un désastre aussi considérable : librairies en cessation de paiement, éditeurs obligés de geler leur production, budget des bibliothèques mis à mal, durée de vie des livres plus courte que celle des yaourts : c’est plus qu’une sinistrose qui s’est emparée du monde du livre.
14:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6)
Plus que quelques jours avant Pâques
Pâques de August Strindberg
- C'est vrai, les journées rallongent et les ombres diminuent
- Nous allons vers la lumière. Elis, crois-moi
Dans une mise en scène de Béla Czuppon et une nouvelle traduction de Terje Sinding
Avec Cyril Amiot, Gérard Bayle, Hélène de Bissy, Marc Pastor, Alice Régnault, Anne-Eve Seignalet
Au théâtre Jacques Coeur de Lattes, avenue Léonard de Vinci, Port Ariane
Du 11 au 13 mai, jeudi à 19 H, vendredi et samedi à 20 H 30
Réservations : 04 99 52 95 00
Tarifs : 14, 9 et 6 €
12:33 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 mai 2006
Il y a des milliers de mots qui attendent encore de se rencontrer !
« Un jour, sur un marché, un vendeur de quatre saisons m'a donné la plus éclairante des définitions de la poésie : lorsqu'un mot en rencontre un autre pour la première fois. Or il y a des milliers de mots qui attendent encore de se rencontrer ! »
Jacques Lacarrière
12:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
La face des étoiles
Nous te saluons
Gentil Rousseau tu nous entends
Delaunay sa femme Monsieur Queval et moi
Laisse passer nos bagages en franchise à la porte du ciel
Nous t'apporterons des pinceaux des couleurs et des toiles
Afin que tes loisirs sacrés dans la lumière réelle
Tu les consacres à peindre comme tu tiras mon portrait
La face des étoiles
Guillaume Apollinaire
(Epitaphe au Douanier Rousseau)
09:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
Une autre époque
"Ceux qui lancent ces boules puantes finissent par sentir plus mauvais que ceux qui les reçoivent", avait un jour déclaré le général de Gaulle pour expliquer son refus d'"utiliser" dans la campagne présidentielle de 1965 la francisque reçue par François Mitterrand pendant la guerre. C’était une autre époque où le président de la république payait les factures d’électricité de ses appartements privés, pas encore celle des "frais de bouche", pour ne parler que ça.
Extrait de l'édito de Jean-Marcel Bouguereau, Nouvel Observateur
09:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 03 mai 2006
Tintoret/Cézanne
« On a découvert en 1905 à la Scuola di San Rocco un morceau de frise du Tintoret qui, repliée contre le mur lors de la mise en place, parce qu’il dépassait la mesure, a conservé toute sa fraîcheur de coloris. Ce sont des pommes peintes en vert pâle et rouge vif sur un fond de feuilles vert véronèse. Tout y est couleur. On dirait un Cézanne. » (Maurice Denis).
19:11 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3)
« Peu m'importent les nouveaux continents, seuls m'importent les hommes nouveaux. »
11:45 Publié dans Interview | Lien permanent | Commentaires (0)
La chute
09:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 mai 2006
La pub s'incruste dans nos neurones
Paris, Marie passe devant une affiche de cinéma. Automatiquement, la bande-annonce se télécharge sur son téléphone portable vidéo. L'adresse du cinéma le plus proche apparaît ainsi que l'horaire de la prochaine séance en version originale puisqu'elle est professeur d'anglais. Tentée, elle achète sa place en ligne pour une séance dans une heure. Une publicité pour une chaîne de restauration rapide toute proche s'affiche alors sur son écran. Si elle s'y rend immédiatement, une promotion sur sa formule préférée lui sera offerte. En chemin, son oeil s'arrête sur un écran publicitaire électronique qui la "reconnaît". Une animation s'affiche : veut-elle participer à un jeu concours pour une crème revitalisante adaptée aux femmes de 40 ans, l'âge de Marie ? Elle est séduite, mais ça, la marque le sait déjà grâce à son étude de "neuromarketing". Résultat : elle reçoit dans la minute un bon d'achat sur son téléphone portable.
13:37 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)
Le style c'est l'homme
“J'aurais aimé être informé qu'on savait que je n'avais pas à être suspecté”
C'est le style du futur Résident de la République, à lire ici
12:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Ethique en toc
09:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 mai 2006
Géricault, peintre expérimental
22:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 30 avril 2006
Que l'on nomme caractère
"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, dans leur vivacité, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."
Clausewitz
09:30 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4)