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mardi, 21 mars 2006

Mort d'une héroïne rouge

Décidément, les romans policiers de Qiu Xiaolong sont passionnants. Celui-ci est le premier des trois, mieux vaut donc ne pas faire comme moi et le lire d'abord. L'action se passe en 1990, soit un an après Tiananmen, la Chine est en train de basculer dans l'économie de marché, ce n'est que le début du basculement, beaucoup de gens fonctionnent encore sur les anciens critères. On est donc entre deux mondes, dans ce moment improbable et pourtant bien réel où les deux systèmes qui ont dominé la deuxième partie du XX ème siècle coexistent, mais où bien sûr l'un est déjà moribond et l'autre en plein développement. Et le livre, à l'image de cette société, en traduit les multiples contradictions. L'inspecteur principal Chen est (comme l'auteur) poète et traducteur de romans policiers, et on le sent parfois hésiter, se demander si sa vraie place est dans la police (où le hasard l'a amené) ou dans la littérature. Epris de morale confucéenne qui le fait résister héroïquement parfois aux tentations érotiques, il s'adapte tout de même - de manière très taoïste - aux changements en cours, n'hésitant pas à faire des compromis auprès des tenants des nouvelles mafias ou de membres influents du Parti pour faire avancer son enquête. En même temps, même si l'action est toujours bien serrée, les digressions nombreuses nous permettent de découvrir Shanghai ou Canton, la diversité de leur cuisine, de l’habitat, et toute une galerie de personnages secondaires qui reflètent le bouillonnement de cet immense pays. Ce n'est pas le moindre charme de ces trois romans d'être toujours bien équilibrés ; malgré le fil tendu de l'enquête policière, on circule agréablement grâce au talent de l'écrivain dans la société chinoise et son histoire récente, car toujours les événements actuels sont mis en perspective avec ceux des cinquante dernières années mais aussi avec les fondements de la culture chinoise. L'inspecteur principal Chen recherche le meurtrier d'une travailleuse modèle de la nation, par là il va se trouver mêler aux intrigues politiques, à la complexité des rapports de force au moment des basculements en question. Car un peu comme chez Stendhal ici, tout est politique, et "Celui qui combat les monstres, a dit Nietzsche, devrait veiller à ne pas en devenir un lui-même." C'est toute la difficulté de la mission de l'inspecteur principal Chen, et l'habileté de Qiu Xiaolong est de nous rendre compte de ce combat sans angélisme ni hypocrisie, avec une finesse toute chinoise.

L'auteur, Qiu Xiaolong est né à Shanghai ; victime de la révolution culturelle, il a été interdit d'école pendant des années sous prétexte que son père était un réactionnaire. Il parvient quand même à étudier l'anglais et à rédiger une thèse sur T.S Eliot. Auteur de plusieurs romans ("Mort d'une héroïne Rouge", "Visa pour Shanghai" et "Encre de Chine"), il vit aujourd'hui aux Etats-Unis.

Qiu Xiaolong, "Mort d'une héroïne rouge", collection Points Policier.

03:30 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 mars 2006

Les dessous du "Routard"

Article à lire ici

12:09 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

Comme dans toute bonne tragédie, la fin de son règne sera terrible pour le pays

«un homme qui, comme Fouché jadis, sait créer autour du prince une "terreur factice" ou supposée de "dangers imaginaires" pour parvenir à ses fins en écartant qui bon lui semble».

Galerie de portraits à lire ici

09:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

dimanche, 19 mars 2006

Après la Bérézina, Waterloo.

En politique comme à l’armée, la retraite est une manœuvre difficile. Mais l’offensive à outrance, quand elle est mal engagée, conduit au désastre.

Article en entier ici

14:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

Tous Ségo ?

"Cette femme a un autre atout, le contact direct qu'elle établit avec ses interlocuteurs. C'est frappant, presque comme un match de boxe, elle n'esquive pas, elle affronte son vis-à-vis, elle accroche le regard, elle se situe tout de suite dans un face-à-face. En termes d'image, je crois que c'est une vraie force.»

Raymond Depardon

A lire un dossier dans l'Express

12:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Sur la question de la "Petite édition"

> Paris, le 18 mars 2006

> Chers amis éditeurs,
> Vous trouverez ci-dessous la copie du mail que j’adresse ce jour à Monsieur le Président du Syndicat national de l’Edition. Il semblerait en effet que mardi prochain le SNE va présenter des  propositions concrètes pour la petite édition, l’édition indépendante. Aucun éditeur indépendant n’a participé aux travaux et à la réflexion.  Aucune association proche de vous n’a également été conviée. Je vous remercie de relayer ce mail si possible à d’autres éditeurs, mais également à quelques relations presse que vous auriez. Bien cordialement
VINCENT GIMENO
> délégué général de l’association Circé >  
>
> Monsieur le Président,
>
> Mardi prochain vous présenterez des « propositions concrètes pour la petite édition ». L’an passé déjà, au cours d’un premier débat, il me semble que les quelques interventions d’éditeurs indépendants auraient  dû attirer votre attention sur le devoir de les associer aux travaux. Or, ni eux, ni quelques associations qui travaillent à leur côté  depuis des années n’ont été invitées à quelque réunion que ce soit, pour évoquer nos problèmes. Depuis près de deux ans, nous croisons au détour de couloirs vos représentants, en leur signalant l’existence de ces éditeurs, et leur  volonté de se joindre à la réflexion.
Vous avez donc voulu ignorer ces petits éditeurs indépendants, micro éditeurs pour vous, en leur imposant ainsi une tutelle préalable du  Syndicat national de l’Édition.Ces maisons d’édition ne vous sont pas acquises, loin de là, et depuis des années. Dans ces conditions, en tant que représentant de l’un de ces associations, Circé (qui regroupe aujourd’hui quelques cents éditeurs, mais qui bientôt va atteindre le seuil de près de 500), je ne viendrai pas ce mardi 21 écouter vos propositions, ni en retenir le moindre mot, d’autant que les échos que j’en ai eus par quelque indiscrétion me paraissent inquiétants.
Par votre attitude, vous avez ainsi renforcé une suspicion déjà latente. Bien entendu, dès ce jour, j’adresse copie de ce mail à grand nombre  de ces acteurs que vous avez jusqu’alors même empêché de participer à  cette réflexion.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.
Vincent Gimeno délégué général de l’association Circé
>

09:56 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 17 mars 2006

La jeunesse triomphe de tout

La faiblesse fondamentale de l'homme ne réside nullement en ceci qu'il ne peut pas être vainqueur, mais dans le fait qu'il ne peut pas exploiter la victoire. La jeunesse triomphe de tout, de l'imposture originelle, de la sournoise invention diabolique, mais personne n'est là pour saisir la victoire au vol, pour lui communiquer la vie, car alors la jeunesse est déjà passée. La vieillesse n'ose plus toucher à la victoire, et la nouvelle jeunesse, torturée par la nouvelle attaque qui va incessamment s'engager, veut sa victoire personnelle. C'est ainsi que le diable est certes constamment vaincu, mais jamais anéanti.

Kafka

Prise d'otages à l'hôtel Matignon

Qui est otage de qui ? Eléments de réponse ici

14:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Le point de vue de Eva Joly sur le film de Chabrol

Malheureusement, la mondialisation financière est aussi celle des réseaux et de la finance grise, jusqu'à la tête des Etats - et la France a tort de l'oublier. Restée passionnément française, j'ai été appelée par la Norvège, mon pays natal, depuis trois ans, à transmettre ce que j'ai appris. Je rencontre dans le monde entier des hommes et des femmes qui risquent leur vie pour lutter contre la délinquance financière. Nous leur apportons conseils, assistance technique et aide. Je constate tous les jours à quel point la corruption est un fléau, qui, à l'étranger, arrive partout en tête des préoccupations des citoyens. Sauf en France selon Claude Chabrol. Dommage.

A lire en entier ici

09:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 16 mars 2006

Art, vérité et politique

La conférence pour le Nobel d'Harold Pinter est ici

09:27 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

Qu'est-ce qui manque?

Lire ici

08:56 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4)

mercredi, 15 mars 2006

Et toujours la Chine

medium_image004.jpg

20:01 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

L'heure des choix

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19:21 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2)

Le CPE sur le web

Contacts ici

18:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Voix de la Méditerranée

medium_fond_4.jpgLa pétition c'est ici

15:27 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Il n'a peur de rien ni de personne, pas même de lui-même, ce qui est un grand tort

Lisez "L'erreur de casting" ici

08:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 14 mars 2006

Loin d'être une expérience...

C’est que, loin d'être une expérience, comme on nous l’a affirmé, une nouvelle mouture du Contrat première embauche (CPE) pourrait être généralisée au beau milieu de l'été, au moment où les syndicats sont les plus vulnérables. C'est ce qu'affirmait déjà Le Canard Enchaîné du 15 février. Et ce que Dominique de Villepin aurait affirmé lors d'un dîner, le 8 février. Un CPE peu ou prou modifié aurait ainsi vocation à devenir le contrat de travail unique... qui mettrait fin à l'embrouillamini des multiples contrats plus ou moins précaires. Ainsi, l'exception deviendrait la règle, sous prétexte qu'il y a trop d'exceptions ! On comprend mieux que les syndicats de salariés musclent leur riposte et soutiennent les journées d’action étudiantes d’aujourd’hui et de jeudi, avant les manifestations de samedi qui fonctionneront comme point d’orgue de cette mobilisation.

Article en entier à lire ici

17:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (8)

Les sensations

medium_image002.jpg"Les sensations formant le fond de mon être, je crois être impénétrable" Cézanne.

00:30 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (3)

lundi, 13 mars 2006

Napoléon, de Gaulle, Platini !

medium_riboud.jpgCes photos sont mes notes de voyage. Elles se veulent constats plus qu’analyses ou jugements. L’oeil touche par les sens et non par les idées, même si parfois les uns nourrissent les autres. S’il est vrai que la photographie peut montrer le monde, surtout quand il change, il est difficile de faire le portrait d’une Chine qui bouge si vite. L’image risque d’être floue et même contradictoire. Dans les rues et les villages où j’ai beaucoup marché, un coup d’oeil est souvent démenti par le suivant, celui d’hier par celui d’aujourd’hui. Mais passer d’un monde dans un autre stimule la curiosité. Les surprises du promeneur en Chine seront aussi, je l’espère, celles du lecteur tournant ces pages où les face-à-face, dans un jeu de miroir et de contrastes, ignorent volontairement chronologie et géographie. La Chine est ici en noir et blanc. Mais tout n’y est pas noir. Ni rose… Ni rouge non plus. Le communisme, on en parle davantage à Paris qu’à Shangai. Les Chinois aiment se comparer au bambou qui plie sans se rompre. Je les ai vus se plier sous la dure férule de Mao qui voulait les libérer à jamais du profit et des inégalités. Aujourd’hui, nous les voyons portés par une vague nouvelle, celle de l’argent roi, du commerce et du jeu où ils ont toujours excellé. Ce déferlement du modernisme venu de Taiwan et de Hong Kong réveille en même temps les vieilles croyances bannies par Mao. Peut-on dire alors qu’en Chine tout bouge et rien ne change ? Que le maoïsme ne fut qu’une parenthèse ? Peut-on parler de pérennité ? Ces surdoués du capitalisme ont réussi le prodigieux boom économique qui fascine notre vieux monde et permet à la multitude chinoise de gravir les montagnes sacrées de la consommation. Simultanément, les beautés d’une culture millénaire semblent s’effacer sous nos yeux. Avons-nous le droit de nous en attrister alors que, malgré les laissés-pour-compte, nous n’avons pas rencontré un Chinois qui regrette les années Mao ? Et pourtant, tout l’Orient que nous aimions pour la permanence des choses et de l’esprit se mue brusquement en un occident extrême, dans une course qui est sans doute le film accéléré de la nôtre. Si nous savons peu de la Chine, nous savons ce que nous y aimons, et d’abord l’intensité de la vie. Mais le Chinois de la rue, que connaît-il de nous ? Un Shanghaien m’abordant un jour sur le Bund me dit fièrement : « Moi je connais trois Français : Napoléon, de Gaulle, Platini !»

Texte et photographie : Marc RIBOUD
 

22:25 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Festival des Voix de la Méditerranée n'aura pas lieu

Signez la pétition pour que vive le festival des Voix de la Méditerranée