vendredi, 10 février 2006
Nouvelle embauche
Les entreprises du CAC 40 ont engendré 22,18 % de bénéfices en 2005 (Source Le Parisien)
08:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)
Littératures cachées et connexes
02:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 février 2006
Le caractère déchirant du destin
S'il dit son angoisse dans la solitude (époque bleue) puis son défi à l'angoisse et son évasion dans la poésie et l'aventure (époque rose), c'est sans quitter d'un pouce le réel. Nul horrible travailleur chez lui, nulle muse. Aucun geignement, aucune prière, aucune extase.
Mais le geste le plus simple : tenir la bride d'un cheval, embrasser une corneille, attendre en chemise les bras derrière le dos, lever une main en signe de salut, baissant l'autre qui tient un éventail fermé, tenir la main d'un enfant de sa main droite et de la gauche la courroie de son havresac sur l'épaule, poser la main sur la tête d'un chien qui l'appuie contre votre jambe, - et plus encore l'expression des regards - tout dit, sans la moindre pomposité, l'éternelle condition humaine, tout prend la valeur d'un rite fatal, la noblesse et le caractère déchirant du destin.
Francis Ponge, Nouveau Recueil
Gallimard 1967
21:04 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)
La seule forme d’obscénité
En parcourant la Correspondance de Bukowski : "Pour moi, il n’y a rien d’obscène dans le sexe, ni dans les fonctions physiologiques (quoique mis ensemble ça puisse devenir bordélique de temps en temps !), la seule forme d’obscénité c’est d’écrire mal sur un sujet. Le style authentique ou l’art pur ne sont jamais obscènes, quels que soient les sujets abordés, le choix des mots ou la forme employée…" (À Ann Menebroker, octobre 1966)
16:00 Publié dans Sessualité | Lien permanent | Commentaires (3)
Nous baisons parce que nous voulons rester vierges
C'est l'ami JLK qui nous rappelle cette parole (de prophète) extraite de "Une vie divine" !
12:27 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (11)
Christophe Tarkos à La Baignoire
Les 10 et 11 février à 19 H, "Caisses" de Christophe Tarkos (1964-2004)
Lecture proposée par Stéphane Laudier
"Stéphane Laudier avait déjà proposé une lecture d'ESPACES BLANCS de Paul Auster ; deux soirées chaleureuses où en plus de la lecture, l'échange fut un régal d'intelligence et de convivialité!
"Je suis né en 1964. Je n'existe pas. Je fabrique des poèmes", écrivait C.Tarkos, qui s'est éteint en novembre 2004.
Il s'était imposé, avec Caisses, comme l'un des jeunes poètes contemporains les plus singuliers, une véritable voix, avec son rythme circulaire, ses phrases ressassées en boucle comme pour mieux creuser le sens jusqu'à l' os.
L'événement ici, c'est le mot, compris dans des énumérations elles-mêmes travaillées sur le mode de la répétition, afin que jamais il ne soit question de l'isoler.
Je souhaiterais mettre l'accent sur l'aspect immédiat de cette poésie parce qu'elle est orale, et parce qu'elle est orale, elle ruine toute prise de pouvoir d'un mot sur un autre.
Stéphane Laudier
Entrée : 2 €
À 50 m du Dôme, cours Gambetta :
La Baignoire/cie Les Perles de Verre
7,rue Brueys 34000 Montpellier
06 14 47 06 99
Et aussi : Stage pour amateurs autour des
Farces espagnoles de Alfonso Zurro
Du 27 février au 4 mars
animé par Béla Czuppon
Qu’est-ce qu’une farce contemporaine ? Venez le découvrir avec les textes de l’auteur espagnol Alfonso Zurro ! Venez, pendant une semaine, vous essayer à cet univers drôle et décapant aux situations énaurmes et improbables !
La Baignoire est un lieu de théâtre, animé par la compagnie Les Perles de Verre, qui travaille le texte dans tous ses états.
Nombre limité de places
Prix du stage : 100€
Renseignements et inscription :
06 14 47 06 99
horaires :
du lundi au vendredi de 19 h à 22 h,
samedi de 10 h à 18 h
03:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 février 2006
Comment il s'appelle ?
21:46 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
Le platane ou la permanence
Tu borderas toujours notre avenue française pour
ta simple membrure et ce tronc clair, qui se départit
sèchement de la platitude des écorces,
Pour la trémulation virile de tes feuilles en haute lutte
au ciel à mains plates plus larges d’autant que tu fus
tronqué,
Pour ces pompons aussi, ô de très vieille race, que tu
prépares à bout de branches pour le rapt du vent
Tels qu’ils peuvent tomber sur la route poudreuse
ou les tuiles d’une maison….. Tranquille à ton devoir
tu ne t’en émeus point :
Tu ne peux les guider mais en émets assez pour qu’un
seul succédant vaille au fier Languedoc
A perpétuité l’ombrage du platane.
Francis Ponge, 1942
Francis Ponge
19:49 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Le temps
Il y a simultanéité des temps, une infinité de temps, de " vécus ". Dieu, sa résurrection et le mal sont simultanés. L’instant c’est saisir tous ces temps ensemble, qui n’en font qu’un. Le temps n’est pas de l’espace, il ne peut être compris avec les mêmes critères, il est autre, une concentration, un " être ensemble " de tous ces états qui coexistent : il devient librement vécu et extensible.
11:36 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (3)
Les routes
Les routes étaient encore blanches en ce temps-là, blanches et sensibles au moindre souffle. Dès qu'un peu de vent se levait, on les voyait de loin se mettre debout et courir le long d'elles-mêmes. Puis retomber, puis se dresser de nouveau; et tantôt, dans leurs longs voiles transparents, elles venaient à votre rencontre, tantôt elles fuyaient devant vous.
Ramuz, extrait de "La découverte du monde"
Cézanne, La route tournante, 1881
04:40 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 février 2006
Vincent Van Gogh
23:19 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)
Comment ça va avec votre frère ?
Caïn-caha !
19:29 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3)
L’instant que je crois vivre
Sous l’effet de cette inflation d’expériences qui l’a nourrie et déformée, la vie d’un humain parvenu à l’âge adulte réagit spontanément à n’importe quoi, tout lui faisant penser à tout, chaque image en réveillant une autre, chaque pressentiment ressuscitant une intuition passée, chaque passant rappelant quelqu’un. C’est ainsi que chaque seconde de vacuité s’emplit instantanément d’une foule de gens et de choses dont la présence est d’autant plus prégnante qu’elle demeure invisible. Une multitude oppressante déteint sur tout ce qui se voit et tend progressivement à se laisser dissoudre. Rien ne peut durer dans sa réalité propre, aussitôt tiré vers un avenir tout encombré de passé. L’instant que je crois vivre n’est déjà plus que de la mémoire en suspens ; son existence véritable est différée jusqu’au moment de sa résurrection sous forme et statut de souvenir.
Gare de Lyon, le 8 juin 1994.
Gil Jouanard, Extrait de "C'est la vie", Verdier, 1997
12:27 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (1)
Le Stylo à plume
"Le Stylo à plume est l’extrême fleur de la trousse. Il est ce qui sèche, fragile comme un œuf, moins dur qu’un bec jaune auquel sa plume ressemble, tout aussi assoiffé. Ses attributs sont dorés à l’or fin. Son corps imite le marbre. On prend des soins infinis pour qu’il ne tombe pas sur la tête".
Régine Detambel, Graveurs d’enfance.
12:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Le bonheur ?
11:49 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 février 2006
Minuit
Minuit vint
Minuit disparut
Minuit dix parut
Minuit vingt.
André de Richaud
21:38 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)
Fable orientale
Les Maures étant couchés
Le Pacha leur lança :
Debout les Maures !
Et tous se sont levés.
MORALITE
Pas de maure alité !
André Jouette
20:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)
Période bleue
Palsambleu, Morbleu, Ventrebleu, Jarnibleu, Dieu aussi a eu sa période bleue !
Jacques Prévert
17:30 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (4)
L'ennemi
L'ennemi est bête : Il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !
Pierre Desproges
16:35 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
Les mots sont des épées
16:18 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (7)