dimanche, 23 octobre 2005
Notes
Certains maniaques, dans la marge du livre aux pages fiévreusement coupées, ne peuvent s'empêcher de déposer, comme instinctivement, le résultat à peine intelligible de leur réflexion. Font un livre, hybride, avec l'oeuvre lue. Il arrive que leurs remarques soient plus intéressantes que le discours qui les a provoquées.
Georges Perros
16:24 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (13)
Commentaires
Je viens du silence et retoune au silence,le reste n'est que parenthèse.
Je ne mens qu'à moi même quand je dis que j'existe.
A des années lumière de toute éternité, à un jet de pierre du néant.
Écrit par : penloup | dimanche, 23 octobre 2005
Je ne comprends pas ce que vient faire l'intervention de penloup, ici (erreur de postage? je n'ai pas tout lu), mais j'aime beaucoup celle de Perros. Je n'écris rien dans un livre, gardant toutes mes bêtises pour moi.
Écrit par : Calou | dimanche, 23 octobre 2005
Les commentaires marginaux ne font pas l'unanimité : voir le blog de Dominique Autié (note du mercredi 28 septembre) et les remarques de Steiner sur les "marginalia" ("Le lecteur peu commun", dans "Passions impunies", p. 18 sqq.). Tout dépend naturellement de l'identité du glossateur — et de l'intelligence de ses remarques...
C.C.
Écrit par : C.C. | dimanche, 23 octobre 2005
Perros dit bien "il arrive que". On ne crée pas on compose... A noter que ce qui était marginal devient la règle commune : J'emprunte beaucoup de livres à la bibliothèque municipale, ceux que personne n'a annotés ni soulignés sont l'exception maintenant (probablement ils n'ont jamais été empruntés tout simplement) : c'est extrêmement pénible ; l'idée que ces livres ne sont pas la propriété des emprunteurs semble ne même plus les effleurer...
Écrit par : Ray | dimanche, 23 octobre 2005
J'ai plus de chances que toi alors Ray, car j'emprunte régulièrement beaucoup de livres dans deux bibliothèques municipales, et les livres annotés sont loin d'être légion, je dirais même sont exception. Perso, je préfère... donc ça n'a rien à voir avec le fait qu'ils aient été emprunté ou pas.
Écrit par : Calou | dimanche, 23 octobre 2005
Pareil que Calou ; les livres annotés sont rarissimes dans les bibliothèques que je fréquente. Si tu veux mon avis, Ray, un annoteur fou sévit à la BM de Montpellier...
Écrit par : Roland Fuentès | dimanche, 23 octobre 2005
C'est bien ma chance, pile encore sur les livres qui m'intéressent, encore une histoire de double !
Écrit par : Ray | dimanche, 23 octobre 2005
Peut-être que c'est un gang. Un gang très organisé... pour te nuire, Ray. N'as-tu jamais l'impression d'être épié ? Ne remarques-tu pas ces personnages qui s'effacent sur ton passage dans les allées de la bibliothèque, pour mieux t'emboîter le pas, analyser tes choix (je suis sûr que les bibliothécaires sont de mêche), prévoir tes futures lectures, et signer leur forfait à l'intérieur des livres que tu décideras d'emprunter ?
Écrit par : Roland Fuentès | dimanche, 23 octobre 2005
Oui je sais, ils sont nombreux et depuis longtemps, ce sont toujours les livres qui m'intéressent le plus qui sont ainsi métamorphosés, c'est horrible je ne peux plus les lire
Écrit par : Ray | dimanche, 23 octobre 2005
c'est un pb de surveillance aussi des bibliothécaires car dans une des bib's où je vais, pourtant placée en "zone sensible", les bilbiothécaires sont vigilantes et adorables; ça se passe très bien, avec les petits comme avec les grands. Une fois que chacun a compris l'intéret de la chose qu'on nomme respect, tout se passe bien.
Écrit par : Calou | dimanche, 23 octobre 2005
Mon pauvre Ray. Et si, finalement, il en avait toujours été ainsi ? Depuis tout gosse, quand tu faisais tes premières gammes de futur lecteur sur des illustrés ou sur les tomes de la bibliothèque rose, dis, n'avais-tu pas déjà l'impression qu'ILS étaient là ?
Écrit par : Roland Fuentès | dimanche, 23 octobre 2005
Je ne me retourne jamais, car je sais qu'ILS sont là
Écrit par : Ray | dimanche, 23 octobre 2005
Pour calou & CC
D'où, un tableau, comme un livre, il faut bien l'avoir vu, ou lu, une fois, pour pouvoir y retourner.(Cette première fois, en toute chose, c'est la corvée.) L'avoir désiré. Je ne sais pas du tout ce qu'est un tableau, ou un livre, la première fois que je le regarde ou l'ouvre. (Même constat avec les hommes, il faut bien faire connaissance.)
Perros
Écrit par : penloup | dimanche, 23 octobre 2005
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