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samedi, 08 avril 2006

C'est faux

"C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense."

Rimbaud, première lettre du Voyant, 13 mai 1871

vendredi, 07 avril 2006

Tu m'as dit

medium_lillian_bassman2.jpgTu m'as dit si tu m'écris
Ne tape pas tout à la machine
Ajoute une ligne de ta main
Un mot un rien oh pas grand chose
Oui oui oui oui oui oui oui oui
Ma Remington est belle pourtant
Je l'aime beaucoup et travaille bien
Mon écriture est nette est claire
On voit très bien que c'est moi
qui l'ai tapée
Il y a des blancs que je suis seul à savoir faire
Vois donc l'oeil qu'à ma page
Pourtant, pour te faire plaisir j'ajoute à l'encre
Deux trois mots
Et une grosse tache d'encre
Pour que tu ne puisses pas les lire.

Blaise Cendrars, Extrait "Du Monde entier, Au Coeur du Monde" Poésie/Gallimard

Photo : Lillian Bassman

19:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Italie : le mal-être de la "génération 1 000 euros"

A lire ici

19:33 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Le bonheur

medium_weiss.jpgPhoto : Sabine Weiss

18:39 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

Perdido Street

Premiers froids

A l'angle de la 72nd et de Colombus Avenue

Il joue du saxophone et bat ses semelles décollées

en suivant le rythme

Cheveux noirs, barbe blanche, sans âge

Le son est aussi beau qu'un velours très ancien

répercuté par la cage de ces maisons

de briques rouges

 

Les ménagères posent leurs filets pleins de maïs

ou de patates douces et écoutent

L'une se signe, une autre a les larmes qui perlent

Un livreur s'arrête, pose son vélo contre un acacia

et se met, les yeux fermés, à onduler

comme un cobra

J'ai retrouvé l'air qu'il joue: Perdido street blues

Le chapeau bosselé et crasseux qu'il a posé

devant lui se remplit de dollars

America...!

 

Quand le vent lui chipe un billet, il pose

le pied dessus sans cesser de jouer

Les boutiquiers coréens, vietnamiens, portoricains,

sont tous sur leur seuil pour ne rien perdre

de ce miracle et se mettent à tortiller du cul

Ma jeunesse m'est revenue comme une gifle

Ma tête était devenue une ruche d'abeilles dorées

Suis resté là, longtemps, avec cette musique

qui emportait mon temps perdu

comme billes de bois flotté

 

New York, 1992

Nicolas Bouvier, Le dehors et le dedans, Extraits, Editions Zoé, 1997

14:54 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

La stratégie de Lisbonne

De quoi s’agit-il ? Lors d’une réunion qui s’est tenue en mars 2000 dans la capitale portugaise, le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement s’est fixé comme « objectif stratégique » à l’horizon 2010 de « devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Derrière ce slogan alléchant, la liste de 28 objectifs à atteindre par chaque gouvernement est plus discutable, puisqu’il s’agit entre autres « d’accélérer la libéralisation » de services publics « tels que le gaz, l’électricité, les services postaux et les transports », de procéder à « l’élimination des entraves aux services » et de « moderniser » la protection sociale, notamment en « supprimant les obstacles à l’investissement dans les fonds de pension ». Certains objectifs se contentent d’indiquer des orientations, l’Union jouant un rôle de coordination : les États membres sont invités à « réduire le niveau général des aides d’État », à « réduire la pression fiscale qui pèse sur le travail » ou encore à « relever le niveau d’emploi », ce qui justifie de reculer l’âge de la retraite, etc. Toutes les « réformes économiques et sociales » d’ampleur étaient sous-tendues par l’idée qu’il était possible de faire du social par la voie libérale.

Article à lire ici

13:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 06 avril 2006

Le petit Nicolas et l'âne mort

Le petit Nicolas déménage à la campagne et achète un âne d'un vieux fermier pour 100 euros. Le fermier doit livrer l'âne le lendemain mais justement, le lendemain...

- Désolé fiston mais j'ai une mauvaise nouvelle, l'âne est mort.

- Bien alors, rendez-moi mon argent.

- Je ne peux pas faire ça. Je l'ai déjà tout dépensé.

- OK alors, vous n'avez qu'à m'apporter l'âne.

- Qu'est-ce que tu vas faire avec ?

- Je vais le faire gagner par un tirage au sort.

- Tu ne peux pas faire tirer un âne mort !

- Certainement que je peux. Je ne dirai à personne qu'il est mort.

Dans sa situation, le fermier se dit qu'il ne peut pas vraiment refuser. Il ramène donc l'âne au petit Nicolas. Un mois plus tard, il revient voir le petit Nicolas :

- Qu'est devenu mon âne mort ?

- Je l'ai fait tirer au sort. J'ai vendu 500 billets à 2 euros l'unité et j'ai fait un profit de 898 euros.

- Et personne ne s'est plaint ?

- Seulement le gars qui a gagné. Ça fait que je lui ai rendu ses 2 euros."

Épilogue : Nicolas a vieilli et est devenu...

16:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

"Avec lui, vous verrez, ce sera baroque"

François MITTERRAND l’avait prédit à la sortie de son dernier Conseil des ministres : Jacques CHIRAC sera président de la République, et, avec lui, "vous verrez, ce sera baroque".

16:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Je suis un couillon

Les électeurs de gauche, insultés par le président du conseil, créent un mouvement : "Je suis un couillon"

Lire ici

13:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 05 avril 2006

Crise de régime

Le caprice c'est fini ? A lire ici

16:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Sous les pavés

Grève, du latin populaire “grava” (gravier), a d’abord signifié seulement plage ou berge. Il n’a acquis, en sus, son acception subversive que par une évolution métonymique : la place de grève à Paris (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville), ainsi appelée parce qu’elle se terminait en plage sur la Seine, étant un lieu de rassemblement de travailleurs, parfois en quête d’un emploi pour la journée, parfois en situation de coalition (ancien mot pour grève). Les coalitions se nouant souvent sur cette place, grève a fini par prendre son nouveau sens.
Le slogan de 68 (sous les pavés, la plage) voyait donc assez juste.

A lire ici

Le langage, en art...

Le langage, en art, demeure donc une affaire extrêmement ambiguë, des sables mouvants, un trampoline, une mare gelée qui pourrait bien céder sous vos pieds, à vous l’auteur, d’un instant à l’autre.

Mais, comme je le disais, la quête de la vérité ne peut jamais s’arrêter. Elle ne saurait être ajournée, elle ne saurait être différée. Il faut l’affronter là, tout de suite.

Harold Pinter, Conférence Nobel : Art, vérité et politique

mardi, 04 avril 2006

Il faut que notre génération s'engage dans toutes les sphères de décision de ce pays

Notre jeunesse doit enfin participer à la modernisation du système éducatif archaïque. Elle doit s'activer à la création de nouveaux syndicats afin de relooker un syndicalisme français complètement dépassé qui a largement contribué à bloquer ce pays et précarisé la jeunesse par de nombreuses décisions d'un autre temps, notamment au niveau éducatif.

Notre génération doit également s'engager dans les partis politiques afin de changer l'échiquier sénile. Elle doit aussi à tout prix créer de nouveaux médias, aidée des nouvelles technologies, afin d'apporter de nouveaux moyens d'expression, de donner la parole à une jeunesse non représentée. Elle doit s'activer dans la création de nouvelles entreprises pour s'attaquer de front, et avec force, à la mondialisation. Enfin, elle doit aussi renouer avec cet élan créatif artistique si important que ce pays est en train de perdre.

Article à lire ici

08:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (10)

Il doit être permis aux personnages de respirer un air qui leur appartient

Le théâtre politique présente un ensemble de problèmes totalement différents. Les sermons doivent être évités à tout prix. L’objectivité est essentielle. Il doit être permis aux personnages de respirer un air qui leur appartient. L’auteur ne peut les enfermer ni les entraver pour satisfaire le goût, l’inclination ou les préjugés qui sont les siens. Il doit être prêt à les aborder sous des angles variés, dans des perspectives très diverses, ne connaissant ni frein ni limite, les prendre par surprise, peut-être, de temps en temps, tout en leur laissant la liberté de suivre le chemin qui leur plaît. Ça ne fonctionne pas toujours. Et la satire politique, bien évidemment, n’obéit à aucun de ces préceptes, elle fait même précisément l’inverse, ce qui est d’ailleurs sa fonction première.

Harold Pinter, texte entier à lire ici

02:34 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 avril 2006

Deux lectures à la Baignoire

Accueil de la compagnie Là-bas Théâtre

Le 6 avril à 19 heures
Fou de la Reine
De Pierre Astrié
Mise en scène François Macherey
Avec Denise Barreiros et Alex Selmane

Texte lu à La Cigalière et à la MJC de Béziers

en février 2005.
Première période de répétitions avril / mai 2006

au Théâtre des Franciscains.

Création janvier 2007 au Théâtre de Béziers

Elle a perdu la tête. Il risque la sienne.
Enfermés dans la plus haute tour, dite du Paradis, ils mentent et inventent la déraison, s'y perdent, pour retarder, précipiter ou oublier l'instant où la porte s'ouvrira pour décider de leurs vies.

ET

Le 7 avril à 19 heures
Stabat Mater Furiosa

De Jean-Pierre Siméon
Lu par Denise Barreiros et Dolores Davias

Le texte de Jean-Pierre Siméon est un long cri, la parole d'une femme :
mère, soeur, fille insurgée contre les hommes de guerre. Cette prise de parole pose la question de la violence dans une humanité qui l'engendre et reproduit sans cesse les désastres du monde.

"j'ai fait un songe
c'était oui c'était dans la paix fraîche d¹un matin
et soudain à l'heure non dite
d'un même mouvement l'armée des faibles s'est levée
sur les routes dans les rues de nos villes sur les pistes du désert
au bord des fleuves millénaires
face à l'ombre énorme des montagnes
des millions se sont levés »


Comme souvent l'on regarde avec le sourire du mépris celui qui rêve au
grand jour, comme souvent on dit de celui-ci qu'il est naïf, romantique, utopique, gentil mais... Le monde est ainsi, entend-on...
Je rêve aussi au grand jour et quand se soulèvera l'armée des faibles je souhaite que ce soit un mercredi en souvenir de ces milliers de petits garçons pris dans l¹étau des modèles qui se seront exercés à mourir et renaître tellement de fois par mercredi.

21:30 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)

Abracadabrant texte

A un an de l'élection présidentielle, cet épisode politique abracadabrantesque ne fait qu'accentuer la faiblesse de Jacques Chirac. Le président de la République française est, au regard de ses pouvoirs constitutionnels, le responsable politique le plus puissant d'Europe. Le voilà ballotté au gré des rivalités de ses successeurs putatifs, contraint de bricoler des solutions de fortune pour tenter de sortir d'une crise qu'il n'a pas su empêcher. Calamiteuse fin de règne !

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17:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Remembrance of things past

Une bonne nouvelle, apprise sur le blog de Pierre Assouline : A la recherche du temps perdu, en anglais s'appelait : Remembrance of things past ; depuis peu c'est In search of lost time !

Reste à le faire entériner par une jeunesse qui

Et l'on voit déjà trop bien comment, habillée en baroud et déguisée en tour d'honneur, la journée de grève et de manifestations de mardi se réduirait à une catharsis. On sent comme, à son double encadrement syndical et policier, elle visera d'abord à renvoyer les étudiants à leurs études, les cités à leur chômage, les syndicats à un «Grenelle» de pacotille et les écuries présidentielles à leurs cuisines. Ce scénario, cosigné par tous les tenants de l'ordre libéral, constitue selon Mme Parisot, du Medef, une «solution équilibrée». Reste à le faire entériner par une jeunesse qui a, depuis dix semaines, trop appris pour ne pas déceler, dans «l'échéance» qui prétend mardi siffler sa démobilisation, une autre embrouille ­ et magistrale celle-là, en ce qu'elle révèle de consensus trop désiré. Pour réécrire l'épilogue de demain, il reste la journée d'aujourd'hui.

Article à lire ici

09:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Dans la série, nos amis d'outre-Atlantique...

Steve Ballmer ... Chief Executive Officer de Microsoft :

http://www.koreus.com/media/steveballmer_show.html
   
http://www.koreus.com/media/steveballmer_developers.html

03:27 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 avril 2006

Quand le passé simple n'existe pas !

Pour “les composés de traire (au sens de tirer) comme abstraire, distraire, extraire, soustraire..., de même pour le verbe braire”, le passé simple “n'existe pas”, nous indique L'Art de conjuguer du Bescherelle.

Extrait de Langue sauce piquante