mardi, 24 janvier 2006
La maturité de l'homme
La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant.
Nietzsche
19:09 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (2)
Soyez poètes
« Les paroles sont toutes faites et s’expriment : elles ne m’expriment point. C’est alors qu’enseigner l’art de résister aux paroles devient utile, l’art de ne dire que ce qu’on veut dire, l’art de les violenter et de les soumettre. Donnez tout au moins la parole à la minorité de vous-mêmes. Soyez poètes. »
Francis Ponge, Rhétorique, 1935, in Le Parti pris des choses
14:41 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (11)
Une page d'histoire
08:52 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
Comme la passivité fait son lit, elle se couche
Chacun est le fils de ses œuvres, et comme la passivité fait son lit, elle se couche. Le plus grand résultat de la décomposition catastrophique de la société de classes, c'est que, pour la première fois dans l'histoire, le vieux problème de savoir si les hommes, dans leur masse, aiment réellement la liberté, se trouve dépassé: car maintenant ils vont être contraints de l'aimer.
Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de " La Société du Spectacle "
02:35 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 23 janvier 2006
Un p'tit dernier !
en 1933, Leonetto Cappiello [1875-1942], conçoit cette lithographie éditée par le ministère de l'agriculture dans le cadre d'une campagne publicitaire pour les vins de France
21:06 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (0)
En version ferroviaire
18:30 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)
Comment on devient satellite
17:55 Publié dans Sauce piquante | Lien permanent | Commentaires (0)
Jon Fosse
À l'initiative de la Maison Antoine Vitez (Centre International de la Traduction Théâtrale)
Le mercredi 25 janvier à 18 heures
à la Médiathèque Émile Zola de Montpellier
Lecture autour de l'oeuvre de Jon Fosse
entrée libre
par Hélène de Bissy et Béla Czuppon
avec la présence de Terje Sinding excellent traducteur de l'oeuvre de Jon Fosse et de bien d'autres auteurs scandinaves
Il y a trois ans, La Compagnie des Perles de Verre avait déjà monté deux oeuvres de Jon Fosse :
Chant de la nuit et Le manuscrit du chien.
Nous sommes heureux de pouvoir, par cette lecture-rencontre, réaffirmer notre enthousiasme et notre attachement à ce grand auteur norvégien contemporain
16:05 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
Information d'utilité publique
A partir de ce jour, sachez que vous avez le droit de refuser un contrôle d'alcoolémie pratiqué par la Police ou la Gendarmerie ! (décret n°2006-7 paru au JO du 02/01/2006) En effet, il y a risque de contamination de l'embout par la grippe aviaire, car ces contrôles sont effectués par des poulets, en plein air, dont les heures de sortie ne sont pas maîtrisées.
12:09 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
Moyennes de la vie humaine
11:11 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)
Sortir de l'imitation
Il fallait sortir de l'imitation, même celle de la lumière (...) Pour moi le dessin est une peinture, faite avec des moyens réduits, et qui peut être tout à fait intéressante, qui peut très bien soulager l'artiste de ses émotions.
Matisse
09:02 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 22 janvier 2006
Quelques considérations d’après « La science de la guérilla », de T.E. Lawrence.
(D'après le roman : "Le secret" de Philippe Sollers) :
La force réside dans la profondeur d’action et non dans le front. Dans la guerre irrégulière, ce que font les hommes est assez peu important, ce qu’ils pensent, en revanche, est capital. L’essentiel au fond est d’amener peu à peu l’ennemi au désespoir, ce qui signifie un plein emploi stratégique plus que tactique et le fait constant de « se trouver plus faible que l’ennemi, sauf sur un point ». On compte donc sur la vitesse, la mobilité, le temps, l’avancée rapide suivie du recul immédiat, le coup porté et aussitôt interrompu pour être porté ailleurs, le modèle devenant celui musical de la portée et non de la force, avec initiative individuelle et, comme dans le jazz, une improvisation collective de tous les instants. Les irréguliers combattent le plus souvent sans se connaître, parfois même en évitant de se connaître, ou encore sans s’admettre entre eux. Ceci est vrai aussi désormais pour la guerre spirituelle et sa substance fluide et réversible de temps comme de mémoire. Dans la guerre irrégulière, le commandement central n’a plus besoin d’être réellement incarné par tel ou tel, la logique y suffit, si elle est portée à une certaine puissance.
On part du principe que l’ennemi croit à la guerre, au sens où un penseur irrégulier comme Kafka, par exemple, disait qu’une des séductions les plus fortes du Mal est de pousser au combat. L’adversaire croit à la guerre, il en a besoin (ne serait-ce que pour vendre des armes) , il lui faut susciter des conflits en attisant les haines.
La rébellion doit disposer d’une base inattaquable, d’un endroit préservé non seulement de toute attaque mais de toute crainte. De cette façon on peut se contenter de deux pour cent d’activité en force de choc et profiter d’un milieu à 98 % de passivité sympathique. L’expression évangélique « qui n’est pas contre nous est pour nous » trouve ainsi son application militaire. Vitesse, endurance, ubiquité, indépendance, stratégie (étude constante des communications) plus que tactique. Il s’agit avant tout de casser chez l’autre sa volonté viscérale d’affrontement. Il cherche à vous imposer sa logique de mort, à vous fasciner avec votre propre mort, vous refusez et refusez encore, vous l’obligez à répéter dans le vide son obstination butée, vous continuez comme si de rien n’était, vous lui renvoyez sans cesse son désir négatif, bref vous finissez par l’user, le déséquilibrer, c’est le moment de passer à l’attaque. Tel est pris qui croyait prendre. Le premier élément est le Temps lui-même, la Mémoire. Le deuxième élément, biologique, n’est plus la destruction éventuelle des corps (tout indique qu’ils n’ont plus la moindre importance) mais le regard détaché sur leur inanité transitoire et leurs modes de reproduction de plus en plus artificiels. Enfin les 9/10 èmes de la tactique sont sûrs et enseignés dans les livres mais le dernier dixième de l’aventure peut être qualifié de « Providence ». Après tout, quelqu’un, entouré seulement de douze techniciens, a ainsi atteint des résultats étonnants. Il ne s’agissait pas de paix mais de guerre, la plus irrégulière qui soit, même pas « sainte », à y regarder de plus près (comme si elle en avait pris les formes pour s’opposer justement, à ces formes).
Conclusion : la guerre irrégulière repose sur une paix si profonde que tout désir de guerre s’y noie et s’y perd. On fait la guerre à la guerre, on traite le mal par le mal, on fait mourir la mort avec la mort (mort où est ta victoire ?) , on circule à grande vitesse dans une immobilité parfaite, on ne vise aucun but, et c’est pourquoi, finalement, il y en a un.
18:45 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
Vous y gagneriez comme peintres
Ingres à ses élèves à Rome : "Si je pouvais vous rendre tous musiciens, vous y gagneriez comme peintres"
La grande Odalisque, détail
13:06 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (9)
Presque
"Alors ? Tout est fini, le désespoir et le néant triomphent ? Presque. Ce presque est la note fondamentale, inattendue, inespérée, gratuite, donnée."
Philippe Sollers, Une vie divine
04:13 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
Les événements les plus grands
Voici ce que personne ne veut croire : "Les plus grandes pensées sont les événements les plus grands"
Philippe Sollers, Une vie divine
04:05 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 21 janvier 2006
Sans le vrai deux, il n’y a pas de vrai trois
" je crois que la Chine peut amener quelque chose à l’Occident avec son intuition ternaire. L’Occident a privilégié la logique duelle, ce qui constitue sa grandeur. Cette séparation du sujet et de l’objet fut sa démarche originale. Cela étant, maintenant qu’on a conquis la matière et le monde entier, il est peut-être temps de valoriser la dimension ternaire. La Chine n’a peut-être pas assez privilégié le deux, qui représente le droit, le respect de l’autre, la démocratie et la liberté. Or sans le vrai deux, il n’y a pas de vrai trois."
21:46 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1)
Repaysé : Ramuz chez Cézanne
En 1914 Le grand Ramuz part à la rencontre de Cézanne : "Pourquoi venir le chercher ici, quand il n'y était plus, quand il ne pouvait plus y être ? c'est ce que je me répétais. Il me le fallait vivant. ". Il arrive à Marseille, il est ébloui, "toutes ces filles en cheveux", c'est une sorte de métamorphose à l'envers : "Et tout à coup il m'a semblé rentrer chez moi ; au lieu d'être dépaysé par la soudaineté du changement, est-ce que l'impression serait assez précise, si je disais que je me sentais, repaysé ?". Il se rend ensuite à Aix, visite "le cube blanc de l'atelier", puis part dans la campagne environnante se frotter au paysage, au motif. "Trop de peintres ont planté ici leur chevalet ; pauvre pays d'aquarellistes ! Midi facile, extérieur, Midi d’effets, Midi de taches, avec ce "beau soleil" qui est chanté dans les opéras : ah ! son Midi à lui, par contraste, ce Midi grave, austère, sombre de trop d’intensité, sourd, en dessous, tout en harmonies mates, ces rapprochements de bleus et de verts qui sont à la base de tout , et ce gris répandu partout, qui exprime la profondeur et qui exprime la poussière, parce que la lumière après tout est poussière pour qui voit autre chose que la surface et l’accident. Une nature presque espagnole, par une sorte de passion contenue, qui gronde sans gesticuler. (...) Comme il est là, comme il est seul, comme tout le reste s'écroule ! Comme tout est essai, ébauche, petit mensonge, comme tout est momentané auprès de lui !". Sublime rencontre, sublime texte, à un moment Ramuz est Cézanne, et réciproquement. « D’autres ont des bustes, des statues : sa grandeur à lui est dans le silence qui n’a cessé de l’entourer ; sa grandeur à lui est de n’avoir ni buste ni statue, ayant taillé le pays tout entier à sa ressemblance, dressé qu’il était contre ses collines, comme on voit le sculpteur, son maillet d’une main et son ciseau de l’autre, faire tomber le marbre à larges pans ».
Paul Claudel a écrit à propos de Ramuz : "Le seul écrivain qui ait su se servir du langage vrai, du langage populaire de son pays, pénétré et développé, non pas seulement dans le chatoiement superficiel du vocabulaire, mais dans la ressource profonde de l'armature et de la syntaxe, pour l'élever jusqu'aux plus hautes expressions de la poésie". (Le Passe-Muraille, Dossiers Ecrivains n° 2, février 1997)
(Cette note est inspirée d'un texte superbe de C.F. Ramuz : "L'exemple de Cézanne", tiré de ses Oeuvres complètes.
Merci à Jean-Louis Kuffer de m'avoir envoyé tous ces documents !
05:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 20 janvier 2006
Où est le réel ? (réponse : il a disparu)
16:32 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (6)
Appel à candidatures
09:59 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 janvier 2006
L'issue
Au-delà du nord, de la glace, de la mort — notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous connaissons le chemin, nous avons trouvé l'issue de ces milliers d'années de labyrinthe.
Nietzsche
17:45 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)