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dimanche, 16 octobre 2005

Si du moins il m'était laissé assez de temps

Si du moins il m'était laissé assez de temps pour accomplir mon oeuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l'idée s'imposait à moi avec tant de force aujourd'hui, et j'y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l'espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu'ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes, - entre lesquelles tant de jours sont venus se placer - dans le Temps.

Marcel Proust, Le temps retrouvé (dernier paragraphe)

Commentaires

en tenant compte de la precession des equinoxes? le temps ne serait que l'opposé polaire de l'espace sur l'axe du creé ?

Écrit par : nostromo | lundi, 17 octobre 2005

Proust n'a fait (mais c'est énorme bien sûr !) qu'inverser le postulat qui fait de l'espace la polarité de base ; d'autres l'avaient fait avant, mais lui a été beaucoup beaucoup plus loin dans ce sens, et le plus extraordinaire est qu'il a gagné son pari, l'Oeuvre est là, maintenant, jusqu'à la fin des Temps, comme un aimant...

Écrit par : Ray | lundi, 17 octobre 2005

sang deconner? moi çà m'arange.

Écrit par : mostrono | lundi, 17 octobre 2005

Oui je déconne très peu, et encore moins le lundi matin !

Écrit par : Ray | lundi, 17 octobre 2005

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