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mercredi, 19 octobre 2005

Autant en emporte le vent

Ce fameux titre de livre et de film, bien avant d'avoir servi de traduction à "Gone with the wind", trouve sa source dans une expression vieille de cinq siècles.

Pour désigner des promesses non tenues, c'est au XV ème siècle que l'expression prend sa forme proverbiale.

Si elle apparaît déjà dans une moralité de 1426 (nous dit le "Dictionnaire commenté des expressions d'origine littéraire, les allusions littéraires" de Jean-Claude Bologne, Larousse, 1989) : "Trop bien oyons blasmer les vices, Mais autant emporte le vent, c'est Villon qui lui assure un succès durable en en faisant le refrain de sa "ballade en vieil langage françois" :

Ont ils bien bouté soubz le nez ?

Autant en emporte ly vens.

On peut même remonter plus haut. Avant de prendre forme proverbiale, l'expression est fréquente sous des formes variées, comme dans la célèbre "Complainte Rutebeuf" réactualisée en son temps par une chanson de Léo Ferré :

Ce sont ami que vens emporte,

Et il ventoit devant ma porte :

Ses emporta

 

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