Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 10 janvier 2006

Le secret d'Ali Agça

L'ancien terroriste turc, qui a tiré sur Jean Paul II en mai 1981, sera relâché jeudi ( à lire dans Libé)

Rappelons que Philippe Sollers faisait de cette tentative d'assassinat le point central de son roman : "Le secret". Hypothèse : Commandité par le KGB, le tueur estime que la somme allouée est insuffisante. Il balance tout à la CIA, laquelle lui recommande d'honorer le contrat mais en évitant pas les parties vitales. Ensuite, il dira "Je suis le Christ" !

09:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Viens Cypris...

Les étoiles autour de la beauté de la lune

cachent de nouveau leur visage brillant

maintenant que la pleine lune éclaire de tout son éclat

la terre sombre.

... Sur l'eau fraîche,

... le vent qui souffle chante dans les branches vertes

et dans les feuilles à qui il donne vie

coule un profond sommeil. ...

Viens, Cypris, et dans les coupes d'or, avec grâce,

prépare pour les convives le nectar

que tu serviras.

Sapho

05:39 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 09 janvier 2006

La racaille

"Qu'est ce qui est Bien ? La circulation de plus en plus élargie des marchandises. Qu'est-ce qui est Mal ? Ce qui risque de la freiner. Comment mettre le Mal au service du Bien ? Par la formation de terroristes qualifiés, recrutés dans le désespoir des populations soumises. Ils démontrent le bien par la négative explosive, le hurlement et le fanatisme de la créature opprimée. Le Bien a enfin trouvé le Mal qu'il lui fallait : c'est Lui ou la décomposition, le chaos, l'anarchie, la folie. Lui ou la racaille. Lui, la bonne racaille, contre la mauvaise racaille. Vous n'avez pas le choix, vous survivez, c'est parfait. Vous pouvez même vous supprimer, personne ne vous en empêche."

Philippe Sollers, Une vie divine

03:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)

Ce qu'il y a au monde de plus silencieux et de plus léger

Un jour, ce qu'il y a au monde de plus silencieux et de plus léger est venu à moi

Nietzsche

dimanche, 08 janvier 2006

Un glissement généralisé

" La première phase de la domination de l’économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l’être en avoir. La phase présente de l’occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l’économie conduit à un glissement généralisé de l’avoir au paraître, dont tout avoir effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière " 

Guy Debord, " La société du spectacle ".

 

Paradis

" Dans sa partie principale, l’expulsion du paradis est éternelle : ainsi il est vrai que l’expulsion du Paradis est définitive, que la vie en ce monde est inéluctable, mais l’éternité de l’événement (ou plutôt en termes temporels : la répétition éternelle de l’événement) rend malgré tout possible que non seulement nous puissions continuellement rester au Paradis, mais que nous y soyons continuellement en fait, peu importe que nous le sachions ou non ici ".

Kafka, Préparatifs de noce à la campagne

Les intervalles

« La grande peinture est une peinture où les intervalles sont chargés d’autant d’énergie que les figures qui les déterminent »

André Masson

18:55 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (18)

Mallarmé à propos de Manet

medium_6.jpg"Griffes d'un rire du regard... Sa main - la pression sentie claire et prête... Vivace, lavé, profond, aigu ou hanté de certain noir"

 

09:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 janvier 2006

Pareil à un animal marin qui prend le soleil entre les rochers

Il est ensoleillé, lisse, heureux, pareil à un animal marin qui prend le soleil entre les rochers. Après tout, cet animal marin, c'était moi : presque chaque phrase de ce livre a été pensée, est éclose hors de cet entassement confus de rochers, près de Gênes où j'étais seul, dans l'intimité de la mer.

Nietzsche à propos d'un de ses livres, huit ans plus tard

(Cité par P. Sollers dans "Une vie divine")

Une main en embuscade dans "le déjeuner sur l'herbe" de Manet...

medium_main-embuscade.jpg

17:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3)

Chez le Père Lathuille

medium_lathuile.jpgManet

16:57 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (6)

Mery Laurent, modèle de Manet

medium_mery-laurent.jpgMarie devint Mery, en hommage au léger accent américain du docteur. Elle fit venir de Nancy une jeune domestique, Elisa, et elle meubla sa maison où accoururent les écrivains, les peintres et les poètes, ravis de l’opulence toute neuve de leur amie.
Henri de Régnier a laissé, dans ses souvenirs, une description de l’appartement de la rue Rome où le mauvais goût de la fin du siècle s’étalait dans une profusion de passementeries et de pompons, de fourrures, de coussins, de tapis d’Orient, de poufs, de consoles dorées, de bibelots, Au mur, une tapisserie représente l’apothéose du premier Consul. Des satyres, peints au plafond, clignent de l’œil vers Mery qui reçoit, vêtue d’un ample déshabillé blanc. Et Marcel Proust se servira du décor de sa maison des talus pour l’intérieur de Mme Swann.
Elle connaissait les poèmes de Coppée par cœur.
Coppée ça n’est pas un poète c’est un garçon coiffeur ! Parlez moi de Mallarmé ou de Verlaine. Lui avait dit Manet.
Manet avait fait souscrire par sa belle amie un abonnement à La République des lettres, dont s’occupait Catulle Mendès et il avait remis à sa belle Mery, la collection de la Dernière Mode. Il ne tarrissait pas d’éloge sur celui qu’il tenait pour le plus grand poète de l’époque !
Mery avait aussi souscrit à ce long poême qu’était Le Faune, refusé pour le Parnasse Contemporain.
Mery était devenue l’amie en titre de Manet.

14:03 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Les livres

"Prends-les comme s'adressant directement à toi, on n'est pas à l'école"

Philippe Sollers, Une vie divine

vendredi, 06 janvier 2006

Appel à candidatures

Peinture, sculpture, photographie, art, numérique, installation...

medium_elan_d_art_2006_appel_a_candidature.jpgContact, cliquez ici

22:29 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (8)

Reflets

medium_dali.jpgVus par Dali

21:31 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Manet

medium_bar_folies_bergere.jpgPissarro à Matisse : « Manet est plus fort que nous tous, il a fait de la lumière avec du noir. »

Manet : Un bar aux Folies-Bergère

15:04 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (6)

Je prends une mitrailleuse !

Picasso : « Certains appellent mon œuvre d’un temps, surréaliste. Je ne suis pas un surréaliste. Je n’ai jamais été hors du réel. J’ai toujours été au cœur du réel. Si quelqu’un veut exprimer la guerre, il pourrait se servir d’un arc et d’une flèche, ce serait plus élégant, plus littéraire parce que plus esthétique, mais, quant à moi, si je veux exprimer la guerre, je prends une mitrailleuse ! Le temps est venu, dans cette période de changements et de révolution, de peindre d’une manière révolutionnaire ; on ne peut plus peindre comme avant. »
Question : « Pourquoi peignez-vous d’une telle manière que votre expression est si difficilement intelligible au public ? »
Picasso : « Je peins ainsi parce que c’est là le résultat de ma pensée. J’ai travaillé pendant des années pour l’obtenir, et si je fais un pas en arrière, ce sera une offense au public, parce que c’est le résultat de mes réflexions. Je ne peux pas me servir d’un procédé ordinaire simplement pour avoir la satisfaction d’être compris. » (Extraits d’un entretien réalisé en 1945.)

13:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Structure mentale

Mitterrand à propos de Chirac : "C'est un type sympathique, dommage qu'il manque de structure mentale"

09:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 05 janvier 2006

Picasso

"Je ne comprends pas votre tableau", dit quelqu'un à Picasso. Et lui :  "Il ne manquerait plus que ça"

20:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Un des meilleurs théologiens de tous les temps

"Mais me direz-vous, avec une spontanéité candide, le Diable n'existe pas. En effet. Mais sa fonction est justement de faire croire que ce qui n'existe pas existe. "Le non-être est", voilà sa répétition. Le non-être pourrait être ? Il est possible que le non-être soit ? Les mortels se laissent pénétrer et convaincre. Prince de ce monde, bien sûr, puisque ce monde n'est que celui de l'opinion à propos de ce qui n'est pas. Aller en enfer, signifie : vous aurez à souffrir, comme si vous étiez, de ne pas être. Diable veut dire étymologiquement : qui divise.

Je consulte là-dessus un des meilleurs théologiens de tous les temps : Kafka. (...) "Les êtres perpétuellement méfiants sont ceux qui supposent qu'à côté de la grande imposture originelle, on a encore arrangé exprès pour eux une petite imposture spéciale réservée à chaque cas ; que donc, quand on joue un drame d'amour sur scène, l'actrice, en plus du sourire mensonger qu'elle adresse à son amant, réserve encore un sourire particulièrement perfide à tel spectateur déterminé de la dernière galerie. Orgueil idiot."

Philippe Sollers, Le secret