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vendredi, 06 janvier 2006

Je prends une mitrailleuse !

Picasso : « Certains appellent mon œuvre d’un temps, surréaliste. Je ne suis pas un surréaliste. Je n’ai jamais été hors du réel. J’ai toujours été au cœur du réel. Si quelqu’un veut exprimer la guerre, il pourrait se servir d’un arc et d’une flèche, ce serait plus élégant, plus littéraire parce que plus esthétique, mais, quant à moi, si je veux exprimer la guerre, je prends une mitrailleuse ! Le temps est venu, dans cette période de changements et de révolution, de peindre d’une manière révolutionnaire ; on ne peut plus peindre comme avant. »
Question : « Pourquoi peignez-vous d’une telle manière que votre expression est si difficilement intelligible au public ? »
Picasso : « Je peins ainsi parce que c’est là le résultat de ma pensée. J’ai travaillé pendant des années pour l’obtenir, et si je fais un pas en arrière, ce sera une offense au public, parce que c’est le résultat de mes réflexions. Je ne peux pas me servir d’un procédé ordinaire simplement pour avoir la satisfaction d’être compris. » (Extraits d’un entretien réalisé en 1945.)

13:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Structure mentale

Mitterrand à propos de Chirac : "C'est un type sympathique, dommage qu'il manque de structure mentale"

09:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 05 janvier 2006

Picasso

"Je ne comprends pas votre tableau", dit quelqu'un à Picasso. Et lui :  "Il ne manquerait plus que ça"

20:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Un des meilleurs théologiens de tous les temps

"Mais me direz-vous, avec une spontanéité candide, le Diable n'existe pas. En effet. Mais sa fonction est justement de faire croire que ce qui n'existe pas existe. "Le non-être est", voilà sa répétition. Le non-être pourrait être ? Il est possible que le non-être soit ? Les mortels se laissent pénétrer et convaincre. Prince de ce monde, bien sûr, puisque ce monde n'est que celui de l'opinion à propos de ce qui n'est pas. Aller en enfer, signifie : vous aurez à souffrir, comme si vous étiez, de ne pas être. Diable veut dire étymologiquement : qui divise.

Je consulte là-dessus un des meilleurs théologiens de tous les temps : Kafka. (...) "Les êtres perpétuellement méfiants sont ceux qui supposent qu'à côté de la grande imposture originelle, on a encore arrangé exprès pour eux une petite imposture spéciale réservée à chaque cas ; que donc, quand on joue un drame d'amour sur scène, l'actrice, en plus du sourire mensonger qu'elle adresse à son amant, réserve encore un sourire particulièrement perfide à tel spectateur déterminé de la dernière galerie. Orgueil idiot."

Philippe Sollers, Le secret

En attendant...

medium_carte06.jpgUne carte de voeux signée Claude Corbier, un de mes potes

03:22 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 janvier 2006

L'écrit

L'écrit est ce dont les détenteurs du pouvoir ont le plus peur.

Salman Rushdie

21:26 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9)

LA TOUR À TÜBINGEN

Un jardin ensauvagé, une petite barque

et le calme Neckar qui coule en bas  

chaque instant symbole d´éternité  

les saisons, à leur rythme, venaient et repartaient

pluie, neige et tous ces tons de bleu

le soleil brillait, les feuilles tombaient, les vents froids soufflaient  

trois grandes fenêtres, une terre familière

la rivière, le sentier, le ciel, le bois petit à petit son esprit se vidait

la sensation grandissait que tout était bon  

au bout du compte, tout était bon

et une lumière luisait au loin sur l´horizon…  

une brise légère s´attardait entre les joncs

au pied de la « tour de Hölderlin », à Tübingen  

(Tübingen, soir du 7 juillet 1997)  

Kenneth White  

Extrait de : Limites et marges, Mercure de France, 2000

20:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Tübingen

Embarcadère ou chemin ?  

Ici la terre est traversée de courants,

si l´on s´avance vers la rive du fleuve

l´océan ouvre grand ses sentiers fluides,

branches tremblant dans les plis de l´eau.

Derrière la fenêtre, la main suit d´une caresse les lignes dans le bois de la table,

l´œil lit les figures inscrites et tremblantes dans le verre de la vitre,

dans les mouvements de l´eau, dans le flottement des feuilles;  

figures pareilles aux ondulations des voix des hommes

qui se lèvent tôt le matin et s´éteignent tard dans la nuit.

Hölderlin

Photo : La tour de Hölderlin vue du pont du Neckar

19:49 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

Combats aériens dans l'avenir

medium_combataerien.jpgD'après une estampe du XVIII è siècle

17:14 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

La Bartoli

medium_h_3_ill_693824_05092927_bartoli_x1p1_ori.jpg

14:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Dites 33 !

Le 33ème Microbe est prêt...

Avec des textes de
Pascale Arguedas, Pierre Autin-Grenier (un extrait de F-B Brunetti), justin.barrett, Jean-Michel Bongiraud, Jean-Pierre Clémençon, Christine Douville, Théophile de Giraud, Cécile Guivarch, Frédérick Houdaer, Jean-Marc La Frenière, Jean-Jacques Marimbert, Marcel Peltier, Laurent Santi, Éric Savina, Hélène Soris, Pierre Tréfois & Aglaé Vadet. Avec Laurent Dierick pour les illustrations. Et tout ça sur 24 paginettes. Contact : rvmicrobe@yahoo.fr

03:40 Publié dans Revues | Lien permanent | Commentaires (7)

mardi, 03 janvier 2006

L'hallali

Extrait des 50 ans du  Masque et la Plume et autres vidéos ou émissions avec Philippe Sollers ici

Le paysage

Le paysage, avec des poires jaunes et tout fleuri de roses sauvages, se suspend dans le lac

Hölderlin

14:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

La mer

La mer est le lieu premier de la richesse, eux, pareils à des peintres, assemblent les beautés de la terre

Hölderlin

13:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Embouchure de la Canche

medium_p1010610.jpgDécembre 2005, photo de Jean-Jacques Marimbert

11:20 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (20)

La littérature est sa voix...

« Nous acceptons les particularismes, mais non les singularités ; les types, mais non les individus. Nous créons des choeurs de particuliers, dotés d’une voix revendicatrice, criarde et inoffensive. Mais l’isolé absolu ? Celui qui n’est ni breton, ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ? Celui qui n’appartient même pas à une minorité ? La littérature est sa voix... »

Roland Barthes, Sollers écrivain

lundi, 02 janvier 2006

"tordre la voix de légèreté "

medium_bartoli_live-2.jpgCecilia, dans sa belle robe rouge, s’avance devant les musiciens. Elle tape un peu du pied, elle les lance. Elle chante un air de Griselda [Agitata da due venti]. Tempête, donc. Désespoir ? Ce n’est pas ce qu’on va entendre. Attendez Cecilia sur le mot naufragar. Elle le module avec une joie sauvage, elle est ravie de sombrer, l’amour triomphe du devoir (dolore, amore). NAUFRAGAR ! Elle n’a jamais fait mieux, elle ne fera jamais mieux. Vitesse et virtuosité confondantes, éclairs, coups de vent, tornade, percussions, roucoulades, cela s’appelle, à l’époque de Vivaldi et de Haendel, "tordre la voix de légèreté ". Elle a voulu chanter dans ce théâtre, elle a minutieusement préparé son attentat. Ça passe, ça ne casse pas, c’est inouï de torsade. Le public est électrisé, un ange révolutionnaire vient de vibrer. [...] Tout son corps est un instrument de souffle. Elle peut être furieuse, idyllique, pseudo-naïve, sentimentale, drôle, sadique, tendre, rêveuse, enfantine. Elle a fait le tour des mille détours. Elle prend les mots à la racine (divin italien), elle les étire et les broie, elle les catapulte, les caresse et les fouette. [...] Une telle aptitude à la volupté abolit, chirurgicalement, des tonnes de musique romantique inutiles. Bartoli est une sorcière, une fée, une débauchée, une fille du peuple sensuelle et gaie, une artiste incroyable, une merveilleuse femme de la vie courante, une camarade, une aristocrate, une reine. Elle descend de tous les tableaux vénitiens, Vénus, saintes, elle est là, à la fin du XXe siècle et au début du XXIe.

Philippe Sollers, Dictionnaire amoureux de Venise, Plon,2004

22:02 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

Pour

Et voici le grand secret : il faut écrire comme si cela n'avait aucune importance, dériver, dévier, revenir, s'enfoncer, attendre, déraper, foncer... Ecrire pour écrire et parler pour parler, comme vivre pour vivre, respirer pour respirer, jouir pour jouir, dormir pour dormir, veiller pour veiller...

Philippe Sollers, Le secret

Quel est son Temps ?

 « Une deuxième Révolution a eu lieu en France, plus fondamentale que la première, dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle. Elle a porté sur les racines mêmes de ce qu'on appelle communément penser, dire, percevoir, représenter, se souvenir, sentir. En peinture, au-delà du surgissement héroïque de l'Impressionnisme (qui continue à culpabiliser la Banque), cette révolution a un nom : Cézanne. En poésie : Rimbaud. On rapproche ici, pour la première fois, ces deux expériences ayant engendré tour à tour le rejet, l'incompréhension, la fascination, l'appropriation, la spéculation. Sous le béton des cultes, les forêts de la liberté ; sous le pavé des thèses, l'évidence. Même si on essaie de la recouvrir sous des flots d'argent ou de tourisme "culturel", une vraie révolution persiste. L'art "moderne" se dissout dans l'affairement spectaculaire ? La Montagne Sainte-Victoire ou les Illuminations sont là. Que signifie donc cette subversion en couleurs ? Dans quelles dimensions prennent place ces portraits, ces paysages, ces Baigneuses, vers quelle Présence cet espace jamais vu fait-il signe ? Qu'est-ce qu'un Cézanne ? Quel est son Temps ?  »
Philippe Sollers. Le paradis de Cézanne

14:35 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

Dès qu’il commence à mettre une touche la toile est déjà là

Une grand chose, dans la peinture moderne, c’est celle-ci. Un peintre comme Tintoret, par exemple, il commence sa toile et après il continue, et à la fin quand il l’a remplie et travaillée de partout, alors seulement la toile est terminée. Tandis que si tu prends une toile de Cézanne (et c’est visible encore plus dans les aquarelles) dès qu’il commence à mettre une touche la toile est déjà là.
Pablo Picasso

14:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)