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mardi, 22 novembre 2005

Sol y tierra

   

le vent

entre chien et loup

la lune cachée

 

dans le haut tilleul

 

la douceur

 

léger frisson

 

imperceptible

 

sortilège    

les démons de gouttières

miment le combat

 

quatre ombres

 

apparaissent

 

disparaissent

 

froissent les herbes    

le val de mes seins

invite à la balade

 

ma pensée va à l’homme

 

mais dieu siffle mon âme

 

comme on siffle un chien

 

et mon âme danse

 

une joie

 

soûle d’espace

 

solitaire  

sol y tierra

et le vent aussi et le vent…

Cathy Garcia

14:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Jusqu'où iront-ils ?

Nos amis américains ? Tenez-vous bien et cliquez !

12:28 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (6)

Sur la ligne

Il semble que nous soyons retenus à une frontière par un douanier et qu'une jeune femme arrive par là. Mais Bon Dieu, où sommes-nous ?

Lecture à La Baignoire de "Sur la ligne", de Gilles Moraton, les 25 et 26 novembre à 19 heures

En présence de l'auteur

par Gilles Moraton, Hélène de Bissy et Béla Czuppon

7 rue Brueys à Montpellier (Derrière le Dôme)

Renseignements et inscriptions au 06 14 47 06 99

10:45 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 21 novembre 2005

Es-tu là ?

La limite n’est point en Dieu et dans l’esprit, mais elle est posée par l’esprit pour qu’elle soit supprimée. Par son idéalité, l’esprit est élevé au-dessus du fini et sait que la limite n’est nullement infranchissable pour lui. (…) Et cette délivrance n’est pas, comme se le représente l’entendement, une délivrance qui ne s’accomplit jamais, une délivrance vers laquelle on ne fait que tendre indéfiniment ; mais l’esprit s’affranchit de ce progrès indéfini, se libère absolument de la limite, de son autre, et parvient par là à son être pour soi absolu, et se fait véritablement infini.  

Hegel

La femme à la cravate noire

A cette époque, les peintres et les écrivains, c'était pareil. On vivait mélangés, avec probablement les mêmes soucis. On peut même dire que chaque écrivain avait son peintre. (...) Bientôt nous fûmes inséparables. C'est fou ce que nous avons pu boire, Modigliani et moi, et quand j'y pense, j'en suis épouvanté.

Blaise Cendrars

19:35 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)

La mer à Dieppe

Oui amour violent tu es là partout tissé dans mon âme obombré dans chaque pore de ma peau rien ne peut me détacher de toi happé enlevé trituré ourdi dépossédé je peux à peine bouger vibration qui parcourt mon échine tout ce que je pourrai tenter pour me détacher de toi est inutile ce qui a été une fois est pour toujours

A demi-mot

Les vérités qui nous importent le plus s'offrent toujours à demi-mot

Balthasar Gracian

17:50 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)

La cathédrale de Narbonne

La cathédrale de Narbonne est la plus étrange qui soit, seul le chœur a été construit. Fière, flamboyante, élancée, on la voit de loin, mais en y pénétrant tout est différent. On est déconcerté, on cherche ses repères puis on comprend : Elle est inachevée. Au Moyen Age la ville a refusé d’abattre un mur, sa construction a été stoppée. Il y manque la nef et le transept. Elle est humaine dirait-on. Toute en élévation, en verticalité. Son architecture est un prélude. Narbonne a cette atmosphère italienne et espagnole en même temps, désinvolte, sensuelle et mystérieuse.

14:00 Publié dans Paysages | Lien permanent | Commentaires (10)

Se moquerait-on du livre et de la lecture ?

Il est impossible d'ignorer les difficultés que rencontrent les enseignants et les documentalistes pour transmettre aux élèves le plaisir et le goût de la langue, de la lecture, de l'écriture.
À leurs côtés, journalistes, sociologues, parents d'élèves, professionnels du livre, s'inquiètent de la détérioration du langage chez les jeunes et de ses graves conséquences, faiblesse d'expression et difficulté de pensée, passages à l'acte consécutifs, défaut de symbolisation.
Face à cette situation, les ministères de l'Éducation nationale et de la Culture s'étaient engagés dans un important projet d'éducation artistique et culturelle associant enseignants, créateurs et partenaires culturels. La pratique de l'écriture créative dans le cadre des ateliers artistiques, le dialogue avec les professionnels du livre avaient trouvé leur place dans l'école élémentaire, les collèges, les lycées d'enseignement général et professionnel. L'apport de ces rencontres est évalué, reconnu. Les élèves qui en ont bénéficié manifestent un intérêt nouveau pour les livres, pour la langue qu'ils se réapproprient. Et pourtant !
Le 19 octobre 2005 les ministres de la Culture et de l'Education Nationale ont solennellement inauguré une nouvelle institution consultative intitulée Haut Conseil à l'Education Artistique.
À notre stupeur, nulle part l'écriture et la lecture ne sont mentionnées dans ses objectifs ! Par ailleurs, les crédits alloués à l'éducation artistique dans son ensemble subissent depuis deux ans une érosion considérable, tant au niveau du budget de la Culture que de celui de l'Education Nationale.
Petition à lire en entier et à signer ici

 

12:20 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 novembre 2005

Ce qu'on vend aujourd'hui le plus souvent sous le nom de femmes

Nietzsche a vu cela dans la fête française de l'époque : un splendide lever de soleil pour rien, le retour et même le dépassement du miracle grec. La fête, le bordel, l'intrigue, l'esprit, l'amour, l'humour, le déplacement incessant, la rapidité, le courage, la légèreté, le profond sérieux de la jouissance et de l'expérience. On a voulu punir ce débordement : c'est fait. Il était aristocratique et populaire, c'est-à-dire en réalité féminin. Ce qu'on vend aujourd'hui le plus souvent sous le nom de femmes aurait accablé d'ennui ou de rire les contemporains de Mozart.

Philippe Sollers, Casanova l'admirable

21:15 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (7)

On assiste à un orgasme du Temps

Le siècle des Lumières, c'est à la fois Bach, Mozart, Sade, Casa. Ces gens ont un temps fou, une durée à n'en plus finir. Ils se répètent, ils fuguent, ils varient, ils accumulent, ils sautent, ils sont dans ce que Heidegger, dans une magnifique formule, appelle "l'inépuisable au-delà de tout effort". Comme les fleuves, comme la nature, à l'instant. Ils jettent l'argent ou le génie par les fenêtres, le "fluide corporel" aussi. A-t-on vu le Verbe se fatiguer ? Les humains oui, eux jamais. Rien de moins regardant, ruminant, économe. On a l'impression qu'au moins quinze siècles antérieurs ont soudain voulu s'épancher. On assiste à un orgasme du Temps, qui se manifeste logiquement par le triomphe de l'individuation, le rayonnement d'une intense minorité plurielle.

Philippe Sollers, Casanova l'admirable

16:18 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (1)

Le secret de sa splendeur

"Wolfgang Mozart, quoique doué par la nature d'un génie musical supérieur peut-être à tous les compositeurs du monde passé, présent et futur, n'avait jamais pu encore faire éclater son divin génie à Vienne, par suite des cabales de ses ennemis ; il y demeurait obscur et méconnu, semblable à une pierre précieuse qui, enfouie dans les entrailles de la terre, y dérobe le secret de sa splendeur. Je ne puis jamais penser sans jubilation et sans orgueil que ma seule persévérance et mon énergie furent en grande partie la cause à laquelle l'Europe et le monde durent la révélation complète des merveilleuses compositions musicales de cet incomparable génie."

Lorenzo Da Ponte, Mémoires

03:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 19 novembre 2005

Nuit

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Dans la croyance en l’infini de la lumière, la répétition et le ciel et les femmes, courbes et ondulations, promesse de l’aube et lendemains meilleurs, l’univers se resserre, tremble et s’efface, et redevient nuit.

03:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

Une nouvelle page sur Sitartmag

En ligne, une nouvelle page destinée à accueillir peu à peu des informations ponctuelles – autour du livre et de la littérature. Accessible en page d’accueil ou directement http://www.sitartmag.com/xbookpelemele.htm

03:04 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 18 novembre 2005

Toujours dans un état de violence

"Dans ces temps-là, les Français s'imaginaient d'aimer leur Roi, et ils en faisaient toutes les grimaces ; aujourd'hui on est parvenu à les connaître un peu mieux. Mais dans le fond les Français sont toujours les mêmes. Cette nation est faite pour être toujours dans un état de violence ; rien n'est vrai chez elle, tout n'est qu'apparent. C'est un vaisseau qui ne demande que d'aller, et qui veut du vent, et le vent qui souffle est toujours bon. Aussi un navire est-il les armes de Paris."

Casanova, Histoire de ma vie

21:29 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

La vérité sur le Goncourt

Dans les coulisses d'une délibération, cliquez...

Belle image

Du Résident de la République ici

13:54 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1)

Revue de presse

Plusieurs contributions intéressantes aujourd'hui à la crise des banlieues :

Le point de vue de Jean Baudrillard

Un témoignage d'Alain Badiou sur l'humiliation ordinaire

Le regard de Daniel Schneidermann sur le fonctionnement des médias

 

12:43 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (0)

A dessein de nous rendre heureux

Cultiver le plaisir des sens fut toujours ma principale affaire: je n'en eus jamais de plus importante. Me sentant né pour le beau sexe, je l'ai toujours aimé et m'en suis fait aimer tant que j'ai pu. J'ai aussi aimé la bonne chère avec transport, et j'ai toujours été passionné pour tous les objets qui ont excité ma curiosité.
    J'ai eu des amis qui m'ont fait du bien, et le bonheur de pouvoir en toute occasion leur donner des preuves de ma reconnaissance. J'ai eu aussi de détestables ennemis qui m'ont persécuté, et que je n'ai pas exterminés parce qu'il n'a pas été en mon pouvoir de le faire. Je ne leur eusse jamais pardonné, si je n'eusse oublié le mal qu'ils m'ont fait. L'homme qui oublie une injure ne la pardonne pas, il oublie; car le pardon part d'un sentiment héroïque, d'un cœur noble, d'un esprit généreux, tandis que l'oubli vient d'une faiblesse de mémoire, ou d'une nonchalance, amie d'une âme pacifique, et souvent d'un besoin de calme et de tranquillité; car la haine, à la longue, tue le malheureux qui se plaît à la nourrir.
    Si l'on me nomme sensuel, on aura tort, car la force de mes sens ne m'a jamais fait négliger mes devoirs quand j'en ai eu. J'ai aimé les mets au haut goût: le pâté de macaroni fait par un bon cuisinier napolitain, l'ogliopotrida des Espagnols, la morue de Terre-Neuve bien gluante, le gibier au fumet qui confine et les fromages dont la perfection se manifeste quand les petits êtres qui s'y forment commencent à devenir visibles. Quant aux femmes, j'ai toujours trouvé suave l'odeur de celles que j'ai aimées.
    Quels goûts dépravés! dira-t-on: quelle honte de se les reconnaître et de ne pas en rougir! Cette critique me fait rire; car, grâce à mes gros goûts, je me crois plus heureux qu'un autre, puisque je suis convaincu qu'ils me rendent susceptible de plus de plaisir. Heureux ceux qui, sans nuire à personne, savent s'en procurer, et insensés ceux qui s'imaginent que le Grand-Être puisse jouir des douleurs, des peines et des abstinences qu'ils lui offrent en sacrifice, et qu'il ne chérisse que les extravagants qui se les imposent. Dieu ne peut exiger de ses créatures que l'exercice des vertus dont il a placé le germe dans leur âme, et il ne nous a rien donné qu'à dessein de nous rendre heureux.
    On ne trouvera pas dans ces Mémoires toutes mes aventures; j'ai omis celles qui auraient pu déplaire aux personnes qui y eurent part, car elles y feraient mauvaise figure. Malgré ma réserve, on ne me trouvera parfois que trop indiscret, et j'en suis fâché. Si avant ma mort je deviens sage et que j'en aie le temps, je brûlerai tout: maintenant je n'en ai pas le courage. Si quelquefois on trouve que je peins certaines scènes amoureuses avec trop de détails, qu'on se garde de me blâmer, à moins qu'on ne me trouve un mauvais peintre puisqu'on ne saurait faire un reproche à ma vieille âme de ne savoir plus jouir que par réminiscence. La vertu, au reste, pourra sauter tous les tableaux dont elle serait blessée; c'est un avis que je crois devoir lui donner ici.

Casanova, Histoire de ma vie

jeudi, 17 novembre 2005

Debord, Lacan, Joyce et les autres

Fa-bu-leux, vous pouvez, entre autres, les voir, les entendre, sur le site de Stephane Zagdanski