jeudi, 27 octobre 2005
De forts parfums d’insurrection
"On sentait bien qu’aux relents de graillon qui souvent imprégnaient jusqu’à nos chaussures venaient se mêler, à nous étourdir, de forts parfums d’insurrection"
Pierre Autin-Grenier
A lire sur sitartmag un article de Jean-Pierre Longre sur Friterie-bar Brunetti
Jean-Pierre Longre est notamment un spécialiste de Raymond Queneau
11:10 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (5)
mercredi, 26 octobre 2005
L'oiseau de feu
Longtemps j’ai rêvé de l’Italie. Puis Naples, l’oiseau de feu, a surgi. Une terre chthonienne, une ville solaire trouée de catacombes et gorgée d’églises baroques, bonbonnières de silence au milieu de la fournaise et du tourbillon. Le Vésuve, au milieu de la ville, règne en maître. La mer, brûlante, électrique, musicale, nargue le soleil. Au loin, en point d’orgue, Stromboli, l’ancienne Strongyle, où plane l’ombre d’Ulysse. Son ascension fut notre voyage initiatique. La terre tremblait sous nos pieds. Là-haut on est dans l’œil du cyclone, fracas, implosions, grondements, orgie de lumière. Eau, feu, passion, mêlés.
22:10 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (5)
Les Deux Premières Méditations de Monsieur Descartes
représentation/répétition publique exceptionnelle à La Baignoire :
Le vendredi 28 octobre à 19 heures
à
La Baignoire
7, rue Brueys
34 000 Montpellier
(à 50 m derrière Le Dôme)
Les Deux Premières Méditations de Monsieur Descartes
par Didier Mahieu et Stanislas de La Touche
Théâtre Éphéméride et Compagnie du Groupetto
Renseignements et réservations :
06 14 47 06 99
Entrèe: 2 €
11:21 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (4)
Le démon
Au dessus d'un massif de pois de senteur, je la regardais. Elle n'était pas tellement belle. Son visage, d'une charmante polychromie, s'était trop écrasé contre d'autres visages. Mais une bouche, bonne auberge. Des cheveux comme de la musique. Le démon.
Paul Morand, Céleste Julie
10:31 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
Une opération à deux
La façon d'atterrir dans une époque compte moins que celle dont on en sort ; la vie est un travail lent, une opération à deux, le hasard et soi ; c'est là ce qui donne son tour à l'ouvrage.
Paul Morand, Venises
00:05 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (6)
mardi, 25 octobre 2005
Arts croisés sur le thème de la musique
du Jeudi 27 au Dimanche 30 Octobre 2005
Espace Jean Teissier Rue Général Berthézène
(rue principale)
VENDARGUES (34)
EXPOSITION ouverte tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 19h
VERNISSAGE en… MUSIQUE !
VENDREDI 28 OCTOBRE à 19h
en présence des artistes et des écrivains qui dédicaceront leurs livres.
Cette exposition consiste à réaliser une œuvre en DUO sur le thème de la MUSIQUE.
Un peintre ou un photographe, un sculpteur ou un dessinateur s’associe avec un écrivain pour créer un travail sur ce thème.
Le but est de croiser le texte et l’image à la manière de la revue L’INSTANT du MONDE.
Texte et image peuvent être mêlés sur un même support ou distincts sur deux supports.
RAYMOND ALCOVÈRE SYLVIE ALET FRÉDÉRIQUE AZAÏS GILLES AZAÏS JEAN AZAREL CATHERINE BERGEROT JONES LINA BROCHADO FLORENCE CAILLOUX YVONNE CHAUMUR EVE CIRGUE PASCALE CORNEN CHRISTOPHE DAECHIER FRANÇOISE DAUDEVILLE JEAN-MARIE DE CROZALS LUCETTE DUPONT SYLVIE ENA EVARAM MELANIE GODEFROY GORO CLAUDE GUIMIN REINE HORTE SAINT- JEAN CHRISTOPHE LIRON MARIE-HÉLÈNE LOPEZ JEAN-JACQUES MARIMBERT LYDIE MERCIER HÉLÈNE OURTIES NICOLE PFUND JACQUES PILON ELISABETH RAOUL CHRISTIANE REY JEAN-CLAUDE REY JACQUELINE ROBIN JACQUELINE YON
Contacts
ASSOCIATION PRÉSENCE des ARTS :
04 67 87 54 56
06 87 27 62 91
06 87 21 09 41
VERNISSAGE : Vendredi 28 Octobre 19h
Un exemple de notre travail croisé est visible ici :
http://www.cr-languedocroussillon.fr/Commun/documents/DOC_PATH_1511_1129540557.pdf
17:20 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (8)
Glissando
« Je tremblai l'acceptant, mais de l'imaginer, je devins fou »
(Georges Bataille, Madame Edwarda)
14:58 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0)
Je voudrais que mes roses vous voient
Venez dans mon jardin, je voudrais que mes roses vous voient
Tel fut le mot de Richard Brinsley Butler Sheridan (auteur dramatique et homme politique anglais né à Dublin) à une jeune femme
14:41 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 24 octobre 2005
Danser et rêver en même temps
L'enfance cette époque divine où l'on peut entrer dans la peau d'un personnage imaginaire, être son propre héros, danser et rêver en même temps.
Chesterton
13:47 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)
La nuit sera blanche et noire
Ne m'attendez pas ce soir, car la nuit sera blanche et noire
Mot d'adieu de Gérard de Nerval le 26 janvier 1855
13:34 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1)
Le singe qui chauce les sollers
11:45 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 23 octobre 2005
Toujours Perros sur les notes, suite
La note est très proche de l'objet. Elle dit à peine ce qu'elle veut dire. Elle est naïve, parce que confiante. Elle laisse l'intelligence de l'autre libre de la finir, de la commencer, ou de l'avaler. Elle est paresseuse et ne tient pas absolument à se faire entendre. A être prise aux mots. Mais préfère sonner, résonner. Son auteur et son lecteur doivent en sortir indemnes. Elle a le goût effréné de l'autonomie, de la liberté.
Georges Perros, NRF août 1953
22:15 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)
Baudelaire
Il était quand même curieux, me dis-je une fois de plus, que l'alliance de la méchanceté et du rire ait ét considérée comme si novatrice dans les milieux du cinéma ; ils ne devaient pas souvent lire Baudelaire, dans la profession.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
19:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
Notes
Certains maniaques, dans la marge du livre aux pages fiévreusement coupées, ne peuvent s'empêcher de déposer, comme instinctivement, le résultat à peine intelligible de leur réflexion. Font un livre, hybride, avec l'oeuvre lue. Il arrive que leurs remarques soient plus intéressantes que le discours qui les a provoquées.
Georges Perros
16:24 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (13)
Sosie
En amour, tout s'annule au fur et à mesure. Tout est à refaire à chaque instant. Deux amants sont hors du temps. Suspension de l'horaire. La mort ne retrouvera nulle part ces heures qui lui furent signalées. Elle déménagera tout, mais en vain cherchera le temps d'amour, qui est son sosie.
Georges Perros
15:50 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
Bien
Se trouver bien comme on se trouve mal
Georges Perros
15:26 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (3)
L'oeuf
La vieille dame essuie un oeuf
avec son tablier d'usage
oeuf couleur ivoire et lourd
que nul ne lui revendique
puis elle regarde l'automne
par la petite lucarne
et c'est comme un tableau fin
aux dimensions d'une image
rien n'y est
hors de saison
et l'oeuf fragile
que dans sa paume elle tient
reste le seul objet neuf.
Jean Follain
13:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
La possibilité...
L'arrivée d'un écrivain comme Michel Houellebecq (étant donné l'aspect profondément novateur de ce qu'il propose), outre le fait qu'elle ringardise ipso facto la quasi-totalité de la production actuelle, est très stimulante. Ce qu'on croyait figé voire moribond depuis trente ou quarante ans ne l'était pas : on peut aujourd'hui dire quelque chose de totalement nouveau à travers la littérature et en français. Nous voilà d'un coup réconciliés avec le passé récent et en même temps notre regard sur l'avenir a changé...
09:23 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (9)
samedi, 22 octobre 2005
Le principe unique
Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
04:35 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9)
vendredi, 21 octobre 2005
Les adversaires de la liberté
Il est amusant de constater que ce sont toujours les adversaires de la liberté qui se trouvent, à un moment ou à un autre, en avoir le plus besoin.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
21:56 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (2)