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vendredi, 30 septembre 2005

Dans l’oubli d’exister à une époque qui survit à la beauté

(Suite et fin du poème de Mallarmé :  Le phénomène futur)

Dans le silence inquiet de tous les yeux suppliant là-bas le soleil qui, sous l’eau, s’enfonce avec le désespoir d’un cri, voici le simple boniment : « Nulle enseigne ne vous régale du spectacle intérieur, car il n’est pas maintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à travers les ans par la science souveraine) une Femme d’autrefois. Quelque folie, originelle et naïve, une extase d’or, je ne sais quoi ! par elle nommé sa chevelure, se ploie avec la grâce des étoffes autour d’un visage qu’éclaire la nudité sanglante de ses lèvres. A la place du vêtement vain, elle a un corps ; et les yeux, semblables aux pierres rares, ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse : des seins levés comme s’ils étaient pleins d’un lait éternel, la pointe vers le ciel, aux jambes lisses qui gardent le sel de la mer première. » Se rappelant leurs pauvres épouses, chauves, morbides et pleines d’horreur, les maris se pressent : elles aussi par curiosité, mélancoliques, veulent voir.

Quand tous auront contemplé la noble créature, vestige de quelque époque déjà maudite, les uns indifférents, car ils n’auront pas eu la force de comprendre, mais d’autres navrés et la paupière humide de larmes résignées se regarderont ; tandis que les poëtes de ces temps, sentant se rallumer lers yeux éteints, s’achemineront vers leur lampe, le cerveau ivre un instant d’une gloire confuse, hantés du Rythme et dans l’oubli d’exister à une époque qui survit à la beauté.

jeudi, 29 septembre 2005

Le phénomène futur

Un ciel pâle, sur le monde qui finit de décrépitude, va peut-être partir avec les nuages : les lambeaux de la pourpre usée des couchants déteignent dans une rivière dormant à l’horizon submergé de rayons et d’eau. Les arbres s’ennuient et, sous leur feuillage blanchi (de la poussière du temps plutôt que celle des chemins), monte la maison en toile du Montreur de choses Passées : maint réverbère attend le crépuscule et ravive les visages d’une malheureuse foule, vaincue par la maladie immortelle et le péché des siècles, d’hommes près de leurs chétives complices enceintes des fruits misérables avec lesquels périra la, terre.

Mallarmé

Photo : Cecil Beaton

Pourquoi rêver toujours un éternel printemps

Pourquoi rêver toujours un éternel printemps, alors que tout nous est donné, là, maintenant, dans...

Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !

Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.

Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.

Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s'immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.

Mallarmé

Photo : Cecil Beaton


Septembre

Septembre, sentiment de légèreté, danse mauve des feuilles dans l'air du soir, la nature les arbres le ciel si présents, si justes, que le printemps est déjà là

Les carottes ont crû

Réhabilitons le circonflexe

L'union de la terre et de l'eau

 Oui, je crois que c'est à force de mettre les pieds dans le plat que nous déméritons de la vie éternelle. Le temps il faut l'aimer sinon il a honte, il se cache sous des grimaces et on ne sait plus où le trouver, il faut le valser, le danser en tournant mais en se décalant à l'oblique à chaque tour, alors là, quand c'est vraiment parti, on ne touche plus sol, c'est la grande joie !

(Ces mots de Alina Reyes, dans un commentaire d'une de ses notes : l'oblique beauté du temps)

 

mercredi, 28 septembre 2005

La bibliothèque de la chambre obscure

Alberto Savinio était si mécontent des encyclopédies qu’il se fit la sienne pour son usage personnel. Je crois avoir fait la même chose avec la littérature de ce siècle, car chez moi, dans une chambre noire, j’ai réuni tous mes auteurs favoris. Il n’y a pas un matin où, en guise de ce que nous pourrions appeler échauffement, je ne pêche au hasard, dans l’obscurité, un tome et je ne le relise dans mon lit jusqu’à ce que monte l’un de ces désirs irrépressibles de me mettre à écrire. Ensuite, pour bien m’assurer que tout ira pour le mieux, je prends un café, j’allume une cigarette et je vais à la fenêtre depuis laquelle je peux voir toute la ville. Là je fume et je pense à la vie et à la mort, jusqu’à ce que me vienne la sensation, parfois trompeuse, d’être définitivement prêt pour l’écriture. Je ne saurais vivre sans cette bibliothèque que j’ai constituée pour mon usage personnel, ce qui revient à dire que je ne serais rien ni personne sans ma fenêtre. Le roi de la chambre obscure c’est Bartleby, qui pour moi représente la parabole à l’origine de la littérature contemporaine, son étape fondamentale : l’histoire de l’homme exilé dans le monde, l’histoire d’un humble copiste ou employé aux écritures qui me rappelle tant le Kafka qui promenait dans tout Prague son étrange manteau chauve-souris et son chapeau melon noir. Kafka aurait été légèrement différent s’il n’avait pas lu Robert Walser - pour moi, il n’y a pas de livre plus fascinant que son Jakob von Gunten -, l’extravagant écrivain suisse qui ressemble tant au personnage de Bartleby, surtout lorsqu’il se retirait de temps en temps à Zurich, dans la « Chambre d’écriture pour désœuvrés ». Et là, assis sur un vieux tabouret, à la tombée du jour, dans la lumière pâle d’un quiquet à pétrole, il utilisait sa microscopique et élégante calligraphie pour copier des adresses ou faire d’autres menus travaux de ce genre que lui commandaient des entreprises, des associations ou des personnes privées.

Il serait impossible de rencontrer quelqu’un de plus extravagant que Walser si Raymond Roussel n’avait pas existé, lequel vivait enfermé en lui-même, dans sa roulotte aux persiennes baissées, contemplant la lumière incréée qui naissait à l’intérieur de lui, à l’intérieur de son œuvre, consacrée à une espèce de cybernétique appliquée à la littérature et qui aurait produit des œuvres aussi géniales que Locus Solus et Impressions d’Afrique. Ces deux livres sont placés entre l’œuvre de Walser et celle de Flaubert dans ma bibliothèque constituée à mon usage personnel. Flaubert est là parce que sa trajectoire littéraire calculée transforma l’histoire de la littérature et permit l’apparition d’œuvres d’avant-garde comme celles de Roussel et de Walser, ses extravagants compagnons de rayonnage. Flaubert ne fit rien de moins que de hisser à la perfection la plus haute le roman réaliste (Madame Bovary) et ensuite de le dynamiter, de le briser avec cette minutieuse étude de la stupidité humaine qu’est Bouvard et Pécuchet.

Ce roman de Flaubert, non perçu en son temps pour ce qu’il est, un roman extraordinaire, a eu néanmoins de fervents admirateurs, et parmi eux se détache le grand Jorge Luis Borges, son plus grand défenseur. Quand je me suis mis à lire Borges, ce fut pour moi la même chose que, pour saint Paul, tomber de cheval sur le chemin de Damas. Je ne sais pourquoi nommer Borges me ramène toujours à Fernando Pessoa, duquel on disait qu’il mentait ou feignait d’écrire alors que simplement il sentait avec l’imagination et non avec le cœur.

À côté des œuvres complètes de Pessoa, il y a Vladimir Nabokov, qui ne ressemble en rien au poète portugais. Lolita et, surtout, Feu pâle me rappellent qu’en littérature il faut toujours prendre des risques, car comme le disait Michel Leiris, le voisin d’étagère de Nabokov, les tragédies que nous mettons en scène sont des tragédies réelles dans lesquelles le sang est répandu et où l’on joue sa propre vie. Il faut toujours prendre le taureau de la littérature par les cornes, comme le savait très bien Louis-Ferdinand Céline, qui écrivit la plus radicale des descentes aux enfers.

Dans l’obscurité, Voyage au bout de la nuit fait un clin d’œil à James Joyce, non pas à l’auteur d’Ulysse, quand bien même ce livre a changé le destin de la littérature en la libérant de toute sa rhétorique antérieure, mais à l’auteur de Gens de Dublin, que je considère, à côté du Cathédrale de Raymond Carver, comme un livre de lecture incontournable pour quiconque se pose la question d’écrire un jour des récits. Je ne sais plus qui m’a raconté il y a peu que Juan Rulfo fut un grand admirateur du Joyce nouvelliste, bien que, de toute évidence, il soit difficile de le découvrir dans son Pedro Páramo, pour la simple raison que ce bref roman est différent de tout ce qui existe, il me semble, et que c’est le seul livre qui, étant donné l’incroyable surprise nichée entre ses pages, m’a laissé muet, complètement muet pendant des heures.

Puis il y a Witold Gombrowicz — son Journal ne nous aide pas seulement à vivre mais il nous rend intelligents —, et il en reste beaucoup d’autres. Le mystérieux Jan Hydejeck, par exemple, l’auteur de La Passion, selon Rita Malú, livre publié en 1925 dans sa Prague natale, fascinant et très étrange catalogue d’espions de l’eucharistie, c’est-à-dire de voyeurs de l’hostie, Montaigne et Philippe II entre autres. Il y a, évidemment, cet homme minuscule et terrorisé que fut Bruno Schulz et qui parvint, dans Les Boutiques de cannelle, à faire de la lointaine Drohobycz, sa ville natale, la plus belle ville de toute l’histoire de la littérature. Et il reste aussi, bien sûr, les Espagnols, je ne les oublie pas. Pío Baroja, par exemple. Don Pío-Pío, comme l’appelait Ramón Gómez de la Serna, qui depuis des années cohabite admirablement avec un autre Ramón, Valle-Inclán, dans l’obscurité infinie de ma chambre secrète.

Enrique Vila-Matas, figure de proue de la littérature espagnole contemporaine, a déjà publié aux éditions Passage du Nord-ouest la lecture assassine, et Pour en finir avec les chiffres ronds.

Traduit de l’espagnol par Pierre-Olivier Sanchez

Collection : Traductions contemporaines

Sur Valéry encore

Fruttero et Lucentini, dans l’excellent : " La prédominance du crétin ", notent ces phrases trouvées dans le Journal de Gide : " Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. " " Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé " " Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. ".

Aux abois

Film d'une rare élégance, qui s'amuse au fur et à mesure à déjouer les codes qu'il met en place, et qui gagne ainsi en intensité dramatique. On pense à "L'étranger" de Camus mais aussi à "La vie sera un sourire du ciel clément" de Jean-Jacques Marimbert. Le personnage principal, dit Philippe Collin le réalisateur (à qui l'on doit "Les derniers jours d'Emmanuel Kant") est "un soliste plutôt qu'un solitaire". Temps suspendu, multiples identités, variations bunuelliennes, plans large suivis de plans serrès, tout est fait pour dérouter le spectateur, le troubler... D'après un roman de Tristan Bernard.

07:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5)

9, rue de la Vieille intendance à Montpellier

C'est à cette adresse que Paul Valéry a écrit "Monsieur Teste", tout près de la Place de la Canourgue et de la cathédrale de Montpellier, dans la même maison qui vit naître Auguste Comte (certains saisiront le clin d'oeil Houellebecquien). Les duettistes italiens Fruttero et Lucentini, qui ont réuni leurs chroniques de "La Stampa" sous le titre inspiré de "La prédominance du crétin", terminent le livre par ces lignes sur Valéry : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire ».

On pourra ici faire aussi une petite promenade littéraire à Montpellier

mardi, 27 septembre 2005

Plaisir

"La plus grande perfection de l’âme est d’être capable de plaisir"

Vauvenargues

19:40 Publié dans Maximes | Lien permanent | Commentaires (0)

Je suis été

Aujourd’hui vers 13 heures, mardi 26 septembre 2149, je suis arrivé à une telle présence à moi-même et au monde, place de la Canourgue à Montpellier, que j’étais ces roses qui se balancent doucement dans l’air léger de ce début d’automne.

Pierre Autin-Grenier au bistrot de la Fraternelle

Car si l’homme est de ceux qu’on n’oublie pas, l’écrivain est d’envergure : assurément un grand styliste mais surtout un styliste qui a quelque chose à dire en ces temps de verbe creux et de fausse parole...

Lire ici tout l'article sur le blog de Christian Cottet-Emard

Failure

Allez sur Google et tapez "failure"

Concours littéraire

Concours littéraire Salmigondis, infos ici

15:52 Publié dans Concours | Lien permanent | Commentaires (0)

Salmigondis au Salon de la revue

Une grosse affaire !

A voir ici

Ou là

11:40 Publié dans Revues | Lien permanent | Commentaires (10)

Cindy Sheehan arrêtée

L'Américaine Cindy Sheehan, symbole du mouvement anti-guerre aux Etats-Unis, a été arrêtée lundi en milieu de journée alors qu'elle manifestait contre la guerre en Irak devant la Maison Blanche.

A lire ici

Ou là

10:09 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 septembre 2005

Le moi n'est pas maître dans sa propre maison

L'homme, quelque rabaissé qu'il soit au-dehors, se sent souverain dans sa propre âme. Il s'est forgé quelque part, au cœur de son moi, un organe de contrôle qui surveille si ses propres émotions et ses propres actions sont conformes à ses exigences. Ne le sont-elles pas, les voilà impitoyablement inhibées et reprises. La perception intérieure, la conscience, rend compte au moi de tous les processus importants qui ont lieu dans l'appareil psychique, et la volonté, guidée par ces renseignements, exécute ce qui est ordonné par le moi, corrigeant ce qui voudrait se réaliser de manière indépendante (…).
Dans certaines maladies, et, de fait, justement dans les névroses, que nous étudions, il en est autrement. Le moi se sent mal à l'aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l'âme. Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d'où elles viennent ; on n'est pas non plus capable de les chasser. Ces hôtes étrangers semblent même être plus forts que ceux qui sont soumis au moi ; ils résistent à toutes les forces de la volonté qui ont déjà fait leurs preuves, restent insensibles à une réfutation logique, ils ne sont pas touchés par l'affirmation contraire de la réalité. La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forge des notions de secours et des constructions scientifiques, et, finalement, peut dire au moi :
"Il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est une part de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta connaissance et à la maîtrise de ton vouloir. C'est d'ailleurs pourquoi tu es si faible dans ta défense; tu luttes avec une partie de ta force contre l'autre partie, tu ne peux pas rassembler toute ta force ainsi que tu le ferais contre un ennemi extérieur. (…) La faute, je dois le dire, en revient à toi. Tu as trop présumé de ta force lorsque tu as cru pouvoir disposer à ton gré de tes instincts sexuels et n'être pas obligé de tenir compte le moins du monde de leurs aspirations. Ils se sont alors révoltés et ont suivi leurs propres voies obscures afin de se soustraire à la répression, ils ont conquis leur droit d'une manière qui ne pouvait plus te convenir.(…) Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient : qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose(…)."
C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison.

Freud, Essais de psychanalyse appliquée

Max Ernst. L'Ange du foyer ou Le Triomphe du surréalisme

L'art moderne

La civilisation bourgeoise, maintenant étendue à l’ensemble de la planète, et dont le dépassement n’a encore été accompli nulle part, est hantée par une ombre : la mise en question de sa culture, qui apparaît dans la dissolution moderne de tous ses moyens artistiques. Cette dissolution s’étant manifestée d’abord au point de départ des forces productives de la société moderne, c’est-à-dire en Europe et plus tard en Amérique, elle se trouve être depuis longtemps la vérité première du modernisme occidental. La libération des formes artistiques a partout signifié leur réduction à rien. On peut appliquer à l’ensemble de l’expression moderne ce que W.Weidlé écrivait en 1947, dans le numéro 2 des Cahiers de la Pléiade à propos de Finnegan’s Wake : "Cette Somme démesurée des plus alléchantes contorsions verbales, cet Art poétique en dix mille leçons n’est pas une création de l’art : c’est l’autopsie de son cadavre".

Guy Debord

15:05 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (19)

Révolution

S’il y a quelque chose de dérisoire à parler de révolution, c’est évidemment parce que le mouvement révolutionnaire organisé a disparu depuis longtemps des pays modernes, où sont précisément concentrées les possibilités d’une transformation décisive de la société. Mais tout le reste est bien plus dérisoire encore, puisqu’il s’agit de l’existant, et des diverses formes de son acceptation. Le terme "révolutionnaire" est désamorcé jusqu’à désigner, comme publicité, les moindres changements dans le détail de la production sans cesse modifiée des marchandises, parce que nulle part ne sont plus exprimées les possibilités d’un changement central désirable. Le projet révolutionnaire, de nos jours, comparaît en accusé devant l’histoire : on lui reproche d’avoir échoué, d’avoir apporté une aliénation nouvelle.
Guy Debord

14:38 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (7)