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11:45 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2)
La note est très proche de l'objet. Elle dit à peine ce qu'elle veut dire. Elle est naïve, parce que confiante. Elle laisse l'intelligence de l'autre libre de la finir, de la commencer, ou de l'avaler. Elle est paresseuse et ne tient pas absolument à se faire entendre. A être prise aux mots. Mais préfère sonner, résonner. Son auteur et son lecteur doivent en sortir indemnes. Elle a le goût effréné de l'autonomie, de la liberté.
Georges Perros, NRF août 1953
22:15 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)
Il était quand même curieux, me dis-je une fois de plus, que l'alliance de la méchanceté et du rire ait ét considérée comme si novatrice dans les milieux du cinéma ; ils ne devaient pas souvent lire Baudelaire, dans la profession.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
19:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
Certains maniaques, dans la marge du livre aux pages fiévreusement coupées, ne peuvent s'empêcher de déposer, comme instinctivement, le résultat à peine intelligible de leur réflexion. Font un livre, hybride, avec l'oeuvre lue. Il arrive que leurs remarques soient plus intéressantes que le discours qui les a provoquées.
Georges Perros
16:24 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (13)
En amour, tout s'annule au fur et à mesure. Tout est à refaire à chaque instant. Deux amants sont hors du temps. Suspension de l'horaire. La mort ne retrouvera nulle part ces heures qui lui furent signalées. Elle déménagera tout, mais en vain cherchera le temps d'amour, qui est son sosie.
Georges Perros
15:50 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
Se trouver bien comme on se trouve mal
Georges Perros
15:26 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (3)
La vieille dame essuie un oeuf
avec son tablier d'usage
oeuf couleur ivoire et lourd
que nul ne lui revendique
puis elle regarde l'automne
par la petite lucarne
et c'est comme un tableau fin
aux dimensions d'une image
rien n'y est
hors de saison
et l'oeuf fragile
que dans sa paume elle tient
reste le seul objet neuf.
Jean Follain
13:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
L'arrivée d'un écrivain comme Michel Houellebecq (étant donné l'aspect profondément novateur de ce qu'il propose), outre le fait qu'elle ringardise ipso facto la quasi-totalité de la production actuelle, est très stimulante. Ce qu'on croyait figé voire moribond depuis trente ou quarante ans ne l'était pas : on peut aujourd'hui dire quelque chose de totalement nouveau à travers la littérature et en français. Nous voilà d'un coup réconciliés avec le passé récent et en même temps notre regard sur l'avenir a changé...
09:23 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (9)
Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
04:35 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9)
Il est amusant de constater que ce sont toujours les adversaires de la liberté qui se trouvent, à un moment ou à un autre, en avoir le plus besoin.
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
21:56 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (2)
Extrait de "Friterie-bar Brunetti" de Pierre Autin-Grenier, Gallimard collection l'Arpenteur, en vente partout...
C’est confortablement installé à cette fameuse table du fond (celle à l’opposé du turbulent poêle à charbon, comme je vous l’ai dit) que je m’étais annexée mieux que l’Autriche la Bosnie-Herzégovine et que le grand Raymond soi-même avait décrété être la table de monsieur Pierre, qu’à peine réchappé des galères des révérends pères qui s’étaient montrés d’une outrecuidance folle à vouloir selon leurs sales méthodes m’instruire, j’ai jeté par-dessus les moulins toutes les vies de Marguerite-Marie Alacoque, Marcellin Champagnat, Pothin, Blandine et autre ribambelle de saints pour m’élancer au-delà d’un monde de pacotille dans les bras de Notre-Dame des Fleurs, tout en transe dévorant des heures durant Villon, les dits et complaintes de Rutebeuf, arpentant Canisy en compagnie du camarade Follain ou, suspendu aux basques de Bardamu, voyageant alors en rêve loin jusqu’au bout de la nuit. C’est à cette table sans prétention qu’une journée de décembre particulièrement inspirée j’eus la révélation d’un souffle de grandeur et de folie quand Hubert Selby JR à bout de nerfs me fit plonger avec lui au dernier fin fond du fond de tout et que je n’émergeai finalement des bas-quartiers de Brooklin, lessivé, qu’aux sollicitations pressantes et inquiètes de Renée ayant mis mon état d’intense exaltation sur le compte d’un excès de mâcon.Je ne saurais vous dire combien de trublions de génie, d’Henry Miller au consul de Malcolm Lowry, du médecin de Jean Reverzy à Louis Guilloux, de Calaferte à Gombrowicz en passant par Cioran et ses petites mallettes bourrées d’aphorismes, un jour ou l’autre déboulèrent sans façon dans la Friterie-bar Brunetti pour s’installer face à ma banquette et entreprendre aussitôt de m’enivrer au récit de leurs glorieux vagabondages et de leurs mirobolantes aventures, me laissant dans l’instant le souffle coupé et, pour toujours, la tête dans les comètes.
19:40 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
Extrait de Friterie-bar Brunetti, de Pierre Autin-Grenier, Gallimard, collection l'Arpenteur, en vente partout...
(Photo de l'auteur)
Je sais des cocottes, voyez-vous, autrement moins classe que notre madame Loulou ; saintes nitouches des baldaquins, toutes en chichis, contorsions et simagrées, et bigrement donneuses de leçons avec ça!, mais qui, c’est tout vu!, ne lui arriveront jamais à la cheville pour autant. Tapinant à mi-temps dans l’orthophonie, la dentisterie, pharmacie ou assimilé ça s’en va lever le petit doigt les samedis après-midi dans des salons de thé en équivoque compagnie, ça pousse des oh! et des ah! de bécasses effarouchées aux tarasconnades d’une bande de beaufs buveurs d’eau et ça croit faire des cérémonies en singeant la haute quand ça patauge dans le pur kitsch simili petit-bourgeois.
16:51 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4)
Le moi est la synthèse de nos échecs ; mais ce n'est qu'une synthèse partielle. Craignez ma parole
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île
10:42 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (18)
Ce n'est pas tous les jours !
Librairie Salamandre (Art et littérature)
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6 rue Glaize
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Tel : 04 67 72 56 02
librairiesalamandre@wanadoo.fr
05:20 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1)
Derniers jours à la Baignoire de ces monologues jubilatoires, à découvrir...
Créé l'année dernière avec le théâtre Périscope de Nîmes dans sa version totale et déambulatoire, ce spectacle vous arrive dans une autre version ludique et en pièces détachées...
Les 20, 21 et 22 octobre à 19 H à La Baignoire, 7 rue Brueys à Montpellier (quartier Gambetta), entrée 5 €.
Par la Compagnie de théâtre Les Perles de Verre.
Contact artistique : Béla Czuppon 04 67 34 06 27 - 06 14 47 06 99 - bela.czuppon@wanadoo.fr
Contact production : 04 67 58 48 81
ALAIN GARCIA avec la complicité de
SEBASTIEN FARIAS
Deux guitares, une voix,
des chansons colorées,
des fragments de vie d’une des rives de la Méditerranée…
Contact : 06 76 19 12 13 ou contact.alaingarcia@free.fr
Tous les vendredis et samedis
du 14 octobre au 12 novembre 2005
C’est au Luna Y Sol (avenue de Toulouse à Montpellier, parking du petit Casino)
avec sa formule :
Un concert/une soupe/un verre de vin à 10€
Votre réservation au 04 67 27 60 25
11:36 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (2)
" L’activité littéraire, dans ce qu’elle a de spécifique en tant que discipline de l’esprit, ne peut avoir d’autre justification que de mettre en lumière certaines choses pour soi en même temps qu’on les rend communicables à autrui et l’un des buts les plus hauts qui puisse être assignés à sa forme pure, j'entends : la poésie est de restituer au moyen de mots certains états intenses, concrètement éprouvés et devenus signifiants, d’être ainsi mis en mots. »
Michel Leiris, De la littérature considérée comme une tauromachie
10:45 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (1)
Les deux chaînes culturelles privées viennent d'annoncer au même moment le lancement d'émissions thématiques sur le monde du travail, jusqu'à présent peu exploré par la télé-réalité. "Vis ma vie d'esclave" sur TF1 concurrencera "On a échangé nos managers" de M6.
20:10 Publié dans Désinformation | Lien permanent | Commentaires (2)
Je suis sûre que ce n'est pas par avidité de posséder que les enfants ne peuvent pas se séparer des choses, c'est par peur. Ils éprouvent une terreur quasi animale lorsqu'une chose qui faisait encore partie d'eux se trouve tout à coup ailleurs, quand l'endroit où elle se trouvait est, tout à coup, vide. Eux-mêmes ne savent plus où est leur place.
(Peter Handke, La courte lettre pour un long adieu)
17:09 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
Nul ne peut estimer connaître la vie s'il n'a pas appris à prendre pour un pur cliquetis de syllabes les offres de service qui lui sont faites, les plus spontanées, solennelles et répétées qu'elles puissent être.
(Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, p.49, Éd. Allia, 1994)
15:36 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)
Savoir ne permet pas toujours d'empêcher, mais du moins les choses que nous savons, nous les tenons, sinon entre nos mains, du moins dans notre pensée où nous les disposons à notre gré, ce qui nous donne l'illusion d'une sorte de pouvoir sur elles.
Marcel Proust
14:48 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)