dimanche, 11 septembre 2005
Zao Wou Ki
Les tableaux de Zao Wou-Ki sont des giboulées de couleurs affrontées, la création de la terre racontée, jaillissement, effraction, on a percé un secret. Des arbres accrochés aux montagnes, feu rampant, glissant sur la toile, parfois on discerne en échos lointains l’œuvre de Corot, Le Lorrain ou Degas, cieux de neige, ouragans en formation, toujours une fête de l’esprit. Une peinture qui parle de l’âme, de ses dérangements, en pointillés. Emotions, rêve, brisures mais épanouissement, vertige atteints, perte du sens, plongée dans le plaisir - voilà la leçon de Cézanne à Zao Wou-Ki -, le plaisir guide et on est sauvé, on découvre des portes, de nouveaux horizons, ceux d’avant étaient factices, des images s’instillent, glissent, surgissent, un dévoilement progressif, un opéra, une musique symphonique, mélodies entrecroisées, légèreté, l’énergie de la matière concentrée en si peu de temps, les deux dimensions du tableau sont largement dépassées, oubliées, rien à voir.
10:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Superbe, ce tableau !
Écrit par : Roland Fuentès | dimanche, 11 septembre 2005
Oui, et le texte aussi.
Écrit par : Alina | dimanche, 11 septembre 2005
Merci ! Ca me fait penser, vous préférez que je fasse le lien sur votre blog plutôt que sur le site ?
Écrit par : Ray | lundi, 12 septembre 2005
C'est comme vous voulez - merci de toute façon. Sur le blog, peut-être. Je vais vous mettre en lien aussi, vous avez de très belles choses, ce texte sur Zao Wou-ki, les textes de Richard Brautigan...
Écrit par : Alina | lundi, 12 septembre 2005
Alina, pour les inédits de Richard Brautigan, c'est Ray qui m'a fait la meilleure offre et je compte lui rester fidèle, vu le montant du chèque qu'il m'envoie pour chaque inédit posté sur son blog. J'espère que son compte en banque tiendra le coup car il en reste plus de deux cents.
Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | lundi, 12 septembre 2005
Mais d'où les tenez-vous donc, Rick ? Ah c'est beau d'être riche à pouvoir se payer plus de deux cents inédits d'un si magnifique poète !
Écrit par : Alina | lundi, 12 septembre 2005
Je suis riche de mes illusions, et elles sont tenaces, solides...
Écrit par : Ray | lundi, 12 septembre 2005
Facile, Alina.
1. Lire l'anglais et comparer les recueils traduits en français avec les V.O. disponibles actuellement. Environ 150 inédits.
1. Disséquer le site de John Barber, un grand amateur de bières belges : http://www.brautigan.net/brautigan/
1. Pour les premiers recueils de Brautigan, chercher sur le 'net et aussi avoir des potes poètes aux States qui trouvent un exemplaire dans une bibliothèque publique et vous en envoie une "xerox copy", comme ils disent.
1. Acheter des vieilles revues US dans lesquelles des textes de Brautigan sont parus sans avoir été repris ensuite dans ses recueils.
1. Etre un vrai fan de RB.
Remarque : il ne faut pas être riche financièrement parlant.
RBise
Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | lundi, 12 septembre 2005
Bravo Rick Hunter ! Et grand merci de nous en faire profiter, via Ray.
(pour la richesse, je plaisantais bien sûr)
Ray, si vous pouvez vous dire riche de vos illusions, c'est qu'elles n'en sont pas tout à fait et c'est mieux comme ça, non ?
Écrit par : Alina | lundi, 12 septembre 2005
C'est comme ce sparadrap que j'essaie de m'enlever depuis cinq minutes, m'énerve !
Écrit par : Ray | lundi, 12 septembre 2005
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