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samedi, 24 septembre 2005

Que chacun fasse référence à sa vie

L'être de l'homme, non seulement ne peut être compris sans la folie, mais il ne serait pas l'être de l'homme s'il ne portait en lui la folie comme limite de sa liberté.
Que chacun fasse référence à sa vie. Est-ce qu'il a ou non le sentiment qu'il y a quelque chose qui se répète dans sa vie, toujours la même, et que c'est ça qui est le plus lui. Un certain mode du jouir, un stéréotype qui est bien le stéréotype de chacun, témoignant d'un manque vraiment essentiel.
L'être parlant ne sait pas les pensées même qui le guident. Ces pensées comme toutes les autres, se caractérisent par ceci qu'il n'y a pas de pensée qui ne fonctionne comme la parole, qui n'appartienne au champ du langage. La façon dont Freud opère, part de la forme articulée que son sujet donne à des éléments comme le rêve, le lapsus, le mot d'esprit. La nouvelle forme qu'il lui substitue par l'interprétation est de l'ordre de la traduction, et la traduction c'est toujours une réduction. Il y a toujours une perte. Cette perte, c'est le réel de l'inconscient, le réel même tout court. Le réel pour l'être parlant, c'est ce qu'il perd, et surtout qu'il se perd quelque part, et où? C'est là que Freud a mis l'accent, il se perd dans le rapport sexuel. Il y a des normes sociales faute de toute norme sexuelle.
Même si les souvenirs de la répression familiale n'étaient pas vrais, il faudrait les inventer, et on n'y manque pas. Le mythe, c'est ça, la tentative de donner forme épique à ce qui s'opère de la structure.
Où en tout ça, ce qui fait bon heur ? Exactement partout. Le sujet est heureux. C'est même sa définition puisqu'il ne peut rien devoir qu'à l'heur, à la fortune autrement dit, et que tout heur lui est bon pour ce qui le maintient, soit pour qu'il se répète. L'étonnant n'est pas qu'il soit heureux, c'est qu'il prenne idée de la béatitude, une idée qui va assez loin pour qu'il s'en sente exilé.
La tristesse c'est simplement une faute morale, un péché, ce qui veut dire une lâcheté morale, qui ne se situe en dernier ressort que de la pensée, soit du devoir de bien dire ou de s'y retrouver dans la structure.
(Lacan)

16:07 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)

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