lundi, 02 octobre 2006
Vent d'art 2006
Les 67 artistes du salon sont heureux de vous convier au Vernissage samedi 7 octobre 19h à VENDARGUES (Hérault)
en présence de Pierre DUDIEUZÈRE, Maire de Vendargues et Fabrice MALANDAIN, Délégué à la Culture
à l’honneur : Albert LUZUY, Serge BACOU & Alain JAMIS
les jeunes du CMJ Vendargues & des étudiants de Montpellier animeront cette soirée en présentant
les créations de feutre de laine de Valérie Vidal, Marjolaine Haslinghuis et du Larron Chaussé.
Et……un portraitiste de talent en action !
Dimanche 8 octobre 15h/18h : MAKO et ses collages : démonstration
Mardi 10 octobre 20h : conférence informelle de Nicole BOURREAU : « Tout Art est le portrait d’une idée »
Espace Armingué Avenue de la Gare du Vendredi 6 au Vendredi 13 octobre
de 14h à 19h et de 10h à 12h et 14h/19h le week-end
Tableau ici : Jacques Fourcadier
Contact : creas@mac.com
14:15 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, événement
Mr Woodward est de retour !
13:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, Etats-Unis
Que des ombres...
11:37 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, désert
Passage du mortel
Enfin le temps passe décousant les troènes
L'automne s'en revient coiffé de pailles
Des dogres somnolent sur l'eau rousse
Eclatent les rires poudrés des laniers
et les fiacres sont à la peine dans les chemins herbeux
Enfin le temps passe
Nous sommes alors nombre d'or
Il n'est plus possible de tricher sans se regarder
Jean Azarel, Extrait de "Passage du mortel", texte original 1977, réécriture 2005
Tableau : Frédérique Azaïs, petit format, 2006
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, Jean Azarel
dimanche, 01 octobre 2006
Quant à Ségo, elle sent quelque chose : la France, avec jeu de mots, est en train de devenir la Hollande
Quant à Ségo, elle sent quelque chose : la France, avec jeu de mots, est en train de devenir la Hollande, elle veut une grande soeur maternelle, elle a bobo. Du simple point de vue publicitaire, si elle ne se fatigue pas trop vite, Ségo a un avantage : elle porte avec elle un avenir indiscutable de films, de magazines, de fringues, de sacs, de souliers, de bijoux, de lingerie fine, de produits de beauté, de propreté, de pureté, de dignité, de sécurité, de respect, de désirs d’enfance. Elle réprimande une petite Bretonne ? Et alors ? Elle se montre avec le play-boy Montebourg ? Pourquoi pas ? Le spectacle la veut et l’impose, face à des concurrents d’avant le 11-Septembre et le quinquennat. Problème de la parité : combien de femmes à droite ? Et à gauche, à part la vedette ? On attend de voir. Quant à Chirac, regonflé à l’international, impossible de ne pas l’imaginer pensant à la future passation de pouvoir : Sarkozy sur le perron de l’Elysée ? L’enfer. Ségolène s’avançant vers lui tout sourire ? Bernadette fera la tête, mais tant pis.
Extrait du Journal du mois, Philippe Sollers, dans le JDD, à lire en intégralité ici
21:26 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ségolène, présidentielles 2007, Sollers
Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers
« Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n'est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu'on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore. Voilà du moins mon ambition (il y a une chose dont je suis sûr, c'est que personne n'a jamais eu en tête un type de prose plus parfait que moi ; mais quant à l'exécution, que de faiblesses, que de faiblesses, mon Dieu !).
Flaubert, A Louise Colet. 22 juillet 1852.
09:27 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature, art, Flaubert
C'est une délicieuse chose que d'écrire !
« J'ai un casque de fer sur le crâne. Depuis 2 heures de l'après-midi (sauf 25 minutes à peu près pour dîner), j'écris de la Bovary. Je suis à leur Baisade, en plein, au milieu. On sue et on a la gorge serrée. Voilà une des rares journées de ma vie que j'ai passée dans l'Illusion, complètement, et depuis un bout jusqu'à l'autre. Tantôt, à six heures, au moment où j'écrivais le mot attaque de nerfs, j'étais si emporté, je gueulais si fort, et sentais si profondément ce que ma petite femme éprouvait, que j'ai eu peur moi-même d'en avoir une. (...) N'importe, bien ou mal, c'est une délicieuse chose que d'écrire ! que de ne plus être soi, mais de circuler dans toute la création dont on parle. Aujourd'hui, par exemple, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt, par un après-midi d'automne, sous des feuilles jaunes, et j'étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles qu'ils se disaient et le soleil rouge qui faisait s'entre-fermer leurs paupières noyées d'amour. »
Gustave Flaubert
A Louise Colet. 23 décembre 1853.
08:48 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, Flaubert
Il y a 150 ans, jour pour jour...
Débutait dans la presse la parution de Madame Bovary, peut-être le seul roman de toute la littérature absolument parfait...
"...comme si la plénitude de l'âme ne débordait pas quelquefois par les métaphores les plus vides, puisque personne, jamais, ne peut donner l'exacte mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs, et que la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. "
deuxième partie, Chapitre 12
Photo : Madame Bovary, ballet, 1996, Indiana University
00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, Flaubert
samedi, 30 septembre 2006
Quel plaisir
"Quel plaisir de pleuvoir, dit-il avant de s'évanouir"
17:54 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
Chaud le vin noir !
Elles ont fait long feu les fracassantes utopies de nos vingt ans qui devaient nous conduire, flamberge au vent, aux rivages de nouvelles Ethiopies. Quelqu’un, un jour d’été, a brisé une bouteille au flanc du navire, l’espoir un instant a pétillé dans nos yeux et sans nous le navire s’en est allé. Depuis, des manigances de voyou ont meublé nos rêves, on a chiné des bribes de souvenirs aux brocantes de l’aube; mais tout en vain et, telle l’eau s’écoule, s’est enfuie l’inutile éternité.
Quand même il en faudrait parfois bien peu pour qu’on se laisse distraire une seconde du quotidien, que nous enflamme alors à nouveau le souffle de la révolte. Un verre de vin noir certains soirs y suffirait. "
- Le retour des Mathilles, du domaine Faurmarie
- Du Tradition de Lavabre
- A prévoir dans les nouveautés :
- Le Domaine Archimbaut à St saturnin
- Un terrible Corbières de Cucugnan
- Un vrai Madiran d’hiver
- Et quelques surprises…
15:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie, littérature, Pierre Autin-Grenier, vin, vin noir, littérature érotique, Nathalie Yot
Les Demoiselles, trente ans au fond d'un atelier...
Les Demoiselles d'Avignon ; L'histoire d'un choc, trente ans au fond d'un atelier...
A 26 ans donc en 1906, Picasso décide d’abandonner la peinture réaliste qui est liée à l’apparence extérieure des objets. Picasso entre dans une nouvelle phase marquée par l’influence des arts grecs, des arts africains et de Cézanne (qui meurt en 1906). Il commence à peindre les visages comme si c’était des masques, en géométrisant le réel et en multipliant les points de vue pour représenter un objet. La forme est éclatée en plusieurs fragments pour s’ouvrir dans toutes les directions. La palette cubiste se réduit aux ocres et aux gris. Picasso rencontre Kahnweiler qui sera désormais son principal marchand. Le Cubisme s’inspire de Cézanne et des arts primitifs pour la géométrisation des volumes. Les objets sont fragmentés en plusieurs facettes permettant de les observer sous différents angles. Une figure peut ainsi être vue de profil et de face. Le clair-obscur traditionnel est remplacé par le camaïeu, peinture d’une seule couleur, dont les tons plus ou moins foncés suggèrent le relief.
Les demoiselles d’Avignon
Ce tableau, un des plus célèbres de la période du cubisme, est considéré à juste titre comme le début de l’art moderne. Pour la première fois au monde un peintre a radicalement transformé l’espace pictural. Ce tableau réalisé en 1907 ne sera révélé au public qu’en 1937. En effet en 1907 lorsqu’il dévoile sa toile "des demoiselles d’Avignon" c’est la consternation, le choc. Personne n’aime vraiment ce genre de tableau. Certains disaient de Picasso "quelle perte pour l’art français". Le tableau restera au fond d’un atelier face tourné contre un mur. En 1937 c’est la révélation...
05:38 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, Picasso, Les Demoiselles d'Avignon, cubisme
A quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames!
Il s'adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit: «Que venez-vous faire ici? y êtes-vous pour la bonne cause? - Il n'y a point d'effet sans cause, répondit modestement Candide; tout est enchaîné nécessairement, et arrangé pour le mieux. Il a fallu que je fusse chassé d'auprès de mademoiselle Cunégonde, que j'aie passé par les baguettes, et il faut que je demande mon pain, jusqu'à ce que je puisse en gagner; tout cela ne pouvait être autrement. - Mon ami, lui dit l'orateur, croyez-vous que le pape soit l'Antéchrist? - je ne l'avais pas encore entendu dire, répondit Candide; mais, qu'il le soit ou qu'il ne le soit pas, je manque de pain. - Tu ne mérites pas d'en manger, dit l'autre; va, coquin; va, misérable, ne m'approche de ta vie.» La femme de l'orateur ayant mis la tête à la fenêtre, et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein . . . O ciel! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames!
Voltaire, Candide
Picasso, Les Demoiselles d'Avignon
00:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, Voltaire, Candide, art, Picasso
vendredi, 29 septembre 2006
Le pays est peu fréquenté par les voyageurs
Comme il n'y a pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les voyageurs, mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se recueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux, et le roulement des torrents qui tombent de la montagne !
Rousseau, cinquième promenade
Picasso, 1932, Le rêve, Collection privée, New York
13:50 Publié dans Rêve | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Rousseau, Picasso, rêve, littérature, solitude
Piero à Arezzo
13:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Piero, peinture, arts plastiques, Arezzo, fresques
On appelle ça le paysage audiovisuel
08:44 Publié dans Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision, Ardisson, société du spectacle
Jouir
« Voltaire me fait jouir »
Céline
08:40 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, Voltaire, Céline
Sans plus m'occuper de l'avenir
Dès ma jeunesse j'avais fixé cette époque de quarante ans comme le terme de mes efforts pour parvenir et celui de mes prétentions en tout genre. Bien résolu, dès cet âge atteint et dans quelque situation que je sois, de ne plus me débattre pour en sortir et de passer le reste de mes jours à vivre au jour le jour sans plus m'occuper de l'avenir.
J.J. Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire, troisième promenade
08:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, Rousseau, rêveries
Pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser
Quand le soir approchait je descendais des cimes de l'île et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac sur la grève dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image : mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m'attacher au point qu'appelé par l'heure et par le signal convenu je ne pouvais m'arracher de là sans effort.
J.J. Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire, cinquième promenade
Frédérique Azaïs, petits formats, 2006
04:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, Rousseau, Rêveries
jeudi, 28 septembre 2006
Allegro vivace
« Monsieur et cher ami, quoiqu’il y ait beaucoup de livres, croyez-moi, peu de gens lisent, et parmi ceux qui lisent, il y en a beaucoup qui ne se servent que de leurs yeux. »
Voltaire
Renaud dans le jardin d’Armide
Fragonard
19:21 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Voltaire, Fragonard, lecture, littérature
Tomber sur l’Infâme
« Je crois que la meilleure manière de tomber sur l’Infâme est de paraître n’avoir nulle envie de l’attaquer, de faire voir combien on nous a trompé en tout, combien ce qu’on nous a donné comme respectable est ridicule ; de laisser le lecteur tirer lui-même les conséquences. »
Voltaire
10:14 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Voltaire, Infâme