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lundi, 01 janvier 2007

La peinture de Lambert Savigneux : une symphonie colorée

medium_Numeriser0053.jpgmedium_Numeriser0023.jpgmedium_baiser_des_arbres_a_la_terre.jpg

Peintures de Lambert Savigneux

Une cathédrale de songes...

medium_216_2020-04-03_20Long_20Island_20vu_20de_20l_avion.jpgLe 14 juillet 1940, Saint-John Perse est sur un cargo en vue des côtes de l’Amérique. Dans sa jeunesse, il avait commencé d’écrire des poèmes. Puis obligé d’entrer dans la vie active, il choisit la carrière diplomatique. A la veille de la guerre il est Secrétaire Général du Quai d’Orsay. Dès 1936 favorable à l’intervention contre Hitler ,  il ne sera pas suivi.  Limogé de son poste en mai 40, déchu de la nationalité française, ses biens seront confisqués. Il est obligé de fuir, de quitter son pays. Commence l’exil. Il abandonnera la diplomatie pour se consacrer tout entier à la poésie.

La veille de ce 14 juillet, il a appris par câble la mort de son ami Paul Klee. Incapable d’aller dormir, il a passé la nuit seul sur le pont du bateau, envahi de pensées,  d’images. Le jour se lève…

 

Ciel de lave et de cendre. Tout est gris sur Long Island. Le cargo file imperturbable, sillon effiloché dans la brume. Noyé de lune, je peux rêver encore.

La côte est un gisant d’écume. Le sel de la terre monte, irrésistibles odeurs d’érable et de limon. Des paysages cotonneux se dessinent, à peine.

Tout est plat, sombre et sobre à perte de vue. Les plumes de la nuit vont bientôt s’affaisser et plonger dans le ciel incarnat. Il y a de quoi se perdre dans ce silence mauve.

Univers de méandres, indifférencié. Toujours un début de limpidité émerge. J’avais cru fuir et j’arrive.

Je tisserai les mots dans un poème léger, fluide et sonore, une pluie de coquillages. Il aura la précision et la pureté du cristal.

Les sons, la musique, pour se substituer à la lumière. Que chaque mot soit une porte, une perte et un refuge. En finir avec cette existence de calculs, de détours et de peines.

Le ciel s’éveille comme une marmotte au sortir de l’hiver. Je pars et n’abandonne rien. Infinis tons de gris. Le vent plisse le ciel. La nuit va glisser, subreptice, l’atmosphère spongieuse irriguer la terre.

Le ciel et la mer sont de la même eau. Des murs de mer viennent se briser contre la coque, dans un fracas neigeux. Paysage japonais d’ombre et de lumière. Les images de Claude Monet sont là, devant mes yeux, nappes de blanc, ondées, nymphéas, lumière frêle et placide du bassin parisien.

Je ne suis plus rien ni personne et aujourd’hui tout m’appartient. Il reste ma langue, repos et plénitude. J’en ferai une cathédrale de songes.  

Perche appressando se al suo disire

Nostro intelleto si profonda tanto

Che dietro la memoria non puo ire.

La vie n’est qu’une incarnation passagère, un instant de lumière.

L’écriture frôle les ailes du désir.

 

Raymond Alcovère 

dimanche, 31 décembre 2006

L'écriture penchée des nuages

medium_Paul_Klee_ptg.jpgJe voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours. Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.

Tout est entré dans le ciel. La nuit est musicale, heureusement. On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.

Les bateaux sont des libellules d’eau. Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.

Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.

La sirène du steamer mugit. La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces. Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.

L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques. Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. De grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une symphonie du nouveau monde.

Lumière plombagine. Les éclairs ouvrent des plaies, un écrin d’enluminures. Reflets zinzolins de l’aurore, devant.

A un moment il ne reste que la fuite, se dissimuler. Fixer des silences, des pauses, masquer le tumulte, l’arrogance, la brutalité du monde.

Pluie incessante et chaude. Écriture penchée des nuages. Flaques grises dans les sous-bois de la nuit. Des arbres si haut qu’on en décèle à peine la hauteur.

Les bruits émeraude parviennent étouffés. La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur. Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.

Ce n’est pas un départ, mais une suite. Présence, présence seule. Tisser les mots, le silence et les notes de la pluie. Tisser tout fragment de l’univers.

Voici les grandes plaines de l’ombre. Ce gris me plaît. J’arpente des frondaisons. L’obscur est éphémère. Les nuages sont l’architecture du monde.

Les variations Goldberg s’inscrivent dans le contour bleu du ciel, le pli de la mer, ses ondulations. Constellations blanches, irisées, qui flottent, tout autour.

Paul ton œuvre est devant mes yeux. Un repos, une paix de l’âme. Lés immenses, tendus de soleil. Les couleurs crient, répondent, se repoussent, ce dialogue entre elles est notre viatique, nous qui ne savons rien, qu’interroger le silence, à grands traits rageurs, impatients. J’aurais voulu décrire ta palette, son scintillement, comme toi éclairer la nuit. Elle parle de l’innocence, elle remonte loin dans l’histoire. Parfois on y distingue une obscurité de caverne, une profondeur d’ébène, chaude, puis éclate un fraternel printemps.

On ne construit pas de palais sur la mer. Ce sont pourtant les seuls visibles, le réel un rideau de fumée.

Ici, là, une trouée, halo argenté, portée musicale. Le reflet d’un poisson volant. L’ombre de Walt Whitman. Lourds nuages cendrés. Point d’interrogation.

Raymond Alcovère

Paul Klee

samedi, 30 décembre 2006

Quelques considérations géopolitiques sur un monde en mouvement...

A lire ici, bonne journée !

Le pressentiment

medium_arton752.jpgOn n'écoute pas assez ses amis. Depuis des années, Roch-Gérard Salager me conseille de lire Emmanuel Bove, je l'ai fait aujourd'hui seulement, pour la première fois, avec Le pressentiment. Rarement j'avais lu une écriture aussi précise, limpide et puissante. L'histoire est simple : Pendant l'entre deux-guerres, un avocat quitte soudain son milieu, son métier et sa famille pour vivre dans un quartier populaire, et savourer enfin la solitude. Ce n'est pas vraiment la solitude qu'il va trouver, sinon une solitude intérieure, la même qu'il avait connue avant dans la bourgoisie, mais qui va se manifester ici différemment. Le narrateur semble flotter au-dessus des événements, être là tout en n'y étant pas, c'est peut-être ça la "touche" Bove, qu'aimait tant Beckett. En réalité tout cela est d'une telle finesse, cette lecture est une expérience tellement étonnante qu'elle en est presque intraduisible. C'est comme s'il y avait deux livres. Celui qu'on lit, puis un autre, qui se détache du premier, une petite musique, forte et prégnante qui vous ensorcelle, tourne autour de vous, vous envoûte. Cette expérience du détachement, qui il me semble est la marque des oeuvres fortes, je l'avais souvent eue, mais à ce point rarement...

Voir aussi ce site sur l'écrivain

vendredi, 29 décembre 2006

Les jours de fête

medium_Weiss.2.jpgLes jours de fête, par exemple, sont pour moi un supplice. Tout me sollicite et il me semble que je suis privé de tout puisque je ne puis faire qu'une chose. Il ne me vient pas à l'idée que tous ceux que j'envie, que tous ceux que je regarde sont exactement dans ma situation et qu'ils ne font, eux aussi, qu'une chose à la fois. Tous réunis, ils me font croire qu'ils font tout. Ils font tout, c'est vrai, mais ils ont besoin d'être des milliers pour le faire.
Emmanuel Bove, Journal écrit en hiver

Photo : Sabine Weiss

S'il y quelqu'un qui doit tout à Bach...

«Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu.»
E. M. CIORAN, Syllogismes de l'amertume

A lire sur le blog de Bona, sur Bach

10:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, Bach, Cioran

jeudi, 28 décembre 2006

Le Grand appartement

medium_grand_appartement_3.jpgUn film joyeux, débridé, qui bouscule pas mal de conventions, ne se prend pas au sérieux, c'est pas si fréquent ! C'est le cas de ce Grand appartement de Pascal Thomas. C'est l'histoire d'un loyer 48 que ses occupants veulent défendre contre la rapacité des propriétaires et des spéculateurs. Sous la légèreté, la fantaisie, la poésie, cette idée pas si absurde défendue par ses occupants : Paris serait-elle ce qu'elle est, si rentable aujourd'hui pour les capitalistes, si elle n'avait hébergé malgré leur pauvreté tous ses poètes et artistes ? A côté de deux grands comédiens, Pierre Arditi et Mathieu Amalric, Laetitia Casta s'en sort plutôt bien ; le film vaut aussi par cette multitude de seconds rôles qui firent jadis le grand cinéma français et ici joliment mis sur le devant de la scène, et qui dressent de Paris un portrait vivant et sympathique.

La neige

medium_friedrich_morning_preview.jpgVent, feu, soleil, font trembler les limites, la neige elle, évapore, dissout, recouvre. Reste une pureté glacée, à croquer le ciel, étoiles blanches immobiles, sucre candi, à figer le mouvement. La neige épouse les contours et les ombres, toute lutte remise à plus tard, dans un silence de feutrine.

Raymond Alcovère

Friedrich, matin, 1821

mercredi, 27 décembre 2006

La Théorie du K.O.

medium_LaTheorieduK_O.gif"Il n'en reste pourtant pas des masses, des endroits où les pauvres persistent à s'entraider." Ce polar de Lilian Bathelot clôt le cycle sétois entamé par Avec les loups et poursuivi par  Spécial Dédicace. La Théorie du K.O. c'est le nom de code d'une opération décidée par le ministère de l'intérieur. Le nom a été trouvé par un des chefs des services spéciaux qui a fait ses classes à La Havane, il y a bien des années de là, et pour d'autres causes, tout passe... De fait quelques péquenots sétois comme les appellent les superflics parisiens vont leur donner du fil à retordre. Tout ceci se passe sur fond de manipulation bien sûr. Les services de sécurité du Président du Conseil local, noyautés par un parti fasciste, ont commis quelques bavures, du coup c'est un véritable chaos qui enflamme L'île singulière. Priorité sera donnée à la protection du président, et toute l'opération sera maquillée en règlement de comptes de mafias rivales. Lilian Bathelot articule son polar de main de maître, les scènes d'action, la description du dessous des cartes de la politique locale, tout s'imbrique judicieusement comme la manipulation qu'il décrit.  On en a le souffle coupé tout du long et on réfléchit en même temps à l'enchaînement des faits et des causes, au rapport entre les médias et le pouvoir, entre l'histoire secrète et l'histoire officielle. C'est bien un regard politique que nous livre ici Lilian Bathelot.

Collection Sombres climats, éditions Climats, 1999.
Voir ici le site de l'écrivain

Un message d'amitié pour J.L.K.

medium_VUESDUCIEL_S3_34_.JPGL'homme des cimes ! A lire ici !

Photo : Gildas Pasquet

Cette nuit blanchie a déchaussé ton pas...

medium_juliette.jpgTu habites la vague hissée à ton rêve
l'embrasure à bord du train de vie
plein cœur sous le manteau des solitudes
cette nuit blanchie a déchaussé ton pas

Tu habites ma joue un claquement de larmes
contre le nid du vent les ombres en guenilles
dans tes semelles abandonnées
cette nuit blanchie a déchaussé ton pas

Mireille Disdero 

Courbet, Portrait de Juliette Courbet comme une enfant dormant

mardi, 26 décembre 2006

L'arbre solitaire

medium_friedrich_solitary-tree.jpgFriedrich

22:12 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Friedrich

Le sentiment qu’il y a de la vie dans ce qui a été créé

medium_Bleu.jpgIl dit : les poètes dont on dit qu’ils nous donnent la réalité n’ont pas non plus la moindre idée de ce qu’est la réalité ; mais ils sont malgré tout plus supportables que ceux qui veulent la transfigurer. Il dit : le bon Dieu a fait le monde comme il devait l’être et nous ne gribouillerons assurément rien de mieux ; notre unique effort doit consister à l’imiter autant que possible dans nos créations. J’exige en tout – vie, possibilité d’exister, cela suffit. Et il n’est plus besoin dès lors de se poser la question de savoir si c’est beau ou laid. Au-delà de ces deux termes, le seul critère en matière d’art est le sentiment qu’il y a de la vie dans ce qui a été créé.

Büchner, Lenz

Frédérique Azaïs : "Bleu"

dimanche, 24 décembre 2006

Passerelle

medium_pissaro-fullsize.jpgQuand avril fait deuil de ses lilas, que moutonne l'eau du lac sous les rafales du mistral et que merles transis pas plus que rousserolles ne vous donnent envie de chanter, alors où voulez-vous aller puiser la force d'encore continuer jusqu'à la passerelle, là-bas, où les grands roseaux bleus font signe et nous appellent ?
Une averse sauvage désole soudain sentes et sous-bois qu'au sortir de la forêt ne viendra consoler aucun arc-en-ciel, ils sont tombés des nues les cerfs-volants de fine étoffe qu'enfant nous lancions à l'assaut du soleil et maintenant même l'iris des marais prend sous nos pas une pâleur d'ennui tandis que s'évanouissent en ricanant dans le vent les souvenirs jaunis des jours passés.
Quelque chose de nous déjà doucement gagne l'agonie qu'on voudrait voir encore cavaler vers la vie, au cœur cependant la tranquille espérance qu'un frisson de lumière, agitant là-bas les grands roseaux bleus, suffira sans doute pour atteindre bientôt la passerelle.

Pierre Autin-Grenier, Les Radis bleus

Pissaro, le vieux pont de Chelsea

Un cri, de Pierre Autin-Grenier

medium_arton259.3.jpgOn en avait mis du temps, avant de se décider... Trop, peut-être. Nous étions sortis sur le pas de la porte. Ausculter l’ombre. Un froid de chacal nous avait mordus jusqu’aux entrailles. Immobiles telles des statues de marbre, nous avions attendu. Anxieux, et comme impatients qu’il ne se passe rien. Oui, on espérait alors le silence, l’absolu silence, pour tout dire...

Une nuit d’hiver, les habitants d’une ferme partent dans les bois pour découvrir l’origine d’une inquiétante plainte, « du côté des collines ». Accompagnés de l’éclat d’une lune « étrangement écarlate », de lanternes, de chiens, et du souvenir du « crime des Granges Rouges », les hommes s’enfoncent dans l’obscurité. « Il se passe, en décembre, des faits bien étranges à l’écart de nos bourgs »... Le cri devient grognement, ricanement ; malgré la nuit et l’inextricable maquis, les bruits de bête et les craquements d’arbres, le curieux cortège ne cèdera pas à la panique, et sera bientôt à deux doigts de percer le mystère...

La première parution d’Un cri, dans le recueil de nouvelles L’Ange au gilet rouge (aux éditions Syros) a marqué un tournant dans l’œuvre de Pierre Autin-Grenier : l’auteur de poésie « noire » nous a offert, depuis, des récits où se côtoient le fantastique et le surréalisme (Toute un vie bien ratée, L’Éternité est inutile). Le rythme des scènes entretient merveilleusement le suspense, jusqu’au tableau final d’une beauté rare, une « vision d’apocalypse » dévoilée dans la toute dernière phrase.

Plus d'infos à lire ici

Ici, un extrait des Radis Bleus, Pierre Autin-Grenier, Folio Gallimard :

Infinie patience des fenêtres, jamais fatiguées d'ouvrir à nos regards absents des matins sans cesse renouvelés, des soirs chargés de parfums, des journées entières avec vue sur la mer et souvenirs d'enfance. Heureux celui qui sait, par une fenêtre large ouverte sur rien du tout, découvrir la vie, sentir soudain frissonner la peau du monde ; il peut sans frayeur aucune s'élancer dans l'air : déjà il vole, oiseau léger ! Car les fenêtres conduisent très loin au-delà des déserts quotidiens, pour peu que l'on veuille emprunter leurs chemins tranquilles, embrasser l'immense horizon de leur œil inattendu. Fenêtres : perpétuelle apothéose du printemps !

samedi, 23 décembre 2006

L'expression des impressionnistes

medium_nadar_balloon.jpgEn avril 1874 (pendant ce temps, à Londres Rimbaud peaufine Les Illuminations) les Artistes anonymes associés trouvent pour exposer leurs oeuvres un local au 35 boulevard des Capucines, qui abrite les ateliers d'un artiste original, Felix Tournachon dit Nadar. Proche de Manet, Baudelaire et Offenbach, célèbre pour ses coups d'éclats (et notamment pour ses voyages en ballon), encore inconnu, tantôt riche tantôt pauvre, les causes déséspérées le touchent. Le 15 avril, l'exposition ouvre ses portes. Le 25, Louis Leroy, critique du Charivari, voulant se gausser du tableau de Monet Impression soleil levant titre sa chronique : L'expression des impressionnistes.

Photo : Nadar en ballon

Florence, décembre 2006

medium_FLORENCE_1DEC06_165_.jpgmedium_FLORENCE_1DEC06_130_.jpgPhotos de Gildas Pasquet

vendredi, 22 décembre 2006

Fleuve d'oubli

medium_0028959b.gifLa première rencontre de Berthe Morisot et Edouard Manet a lieu au Louvre devant le tableau de Rubens : Le débarquement de Marie de Medicis à Marseille, que Berthe copie. C'est un des ces jours où les copistes sont autorisés à travailler et où le Louvre fourmille d'étudiants aux Beaux-Arts et d'apprentis artistes. D'après Jean Prévost qui a fait une étude sur Baudelaire (1964) c'est le seul Rubens dont dispose le Louvre à l'époque et dont il s'est donc inspiré pour son poème Les phares.

Don Manet y Zurbaran de las Batignollas

medium_EdouardManet-TheOldMusician-VR.jpgIl admirait les italiens, Titien, le Tintoret et surtout Véronèse, Rubens, les Hollandais, mais par-dessus tout les Espagnols ; il venait souvent au Louvre copier Vélasquez : « C’est le peintre des peintres (…) J’ai trouvé chez lui mon idéal en peinture ; la vue de ses chefs-d’œuvre m’a donné grand espoir et pleine confiance. » Au point que la critique l’appelle (finement) : « Don Manet y Zurbaran de las Batignollas ».