vendredi, 22 décembre 2006
Fleuve d'oubli
La première rencontre de Berthe Morisot et Edouard Manet a lieu au Louvre devant le tableau de Rubens : Le débarquement de Marie de Medicis à Marseille, que Berthe copie. C'est un des ces jours où les copistes sont autorisés à travailler et où le Louvre fourmille d'étudiants aux Beaux-Arts et d'apprentis artistes. D'après Jean Prévost qui a fait une étude sur Baudelaire (1964) c'est le seul Rubens dont dispose le Louvre à l'époque et dont il s'est donc inspiré pour son poème Les phares.
07:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Berthe Morisot, Manet, Rubens
Don Manet y Zurbaran de las Batignollas
Il admirait les italiens, Titien, le Tintoret et surtout Véronèse, Rubens, les Hollandais, mais par-dessus tout les Espagnols ; il venait souvent au Louvre copier Vélasquez : « C’est le peintre des peintres (…) J’ai trouvé chez lui mon idéal en peinture ; la vue de ses chefs-d’œuvre m’a donné grand espoir et pleine confiance. » Au point que la critique l’appelle (finement) : « Don Manet y Zurbaran de las Batignollas ».
00:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Manet, Espagne, Vélasquez
jeudi, 21 décembre 2006
Rocambole
Un jour, se considérant mal payé, Ponson du Terrail exigea une augmentation d'un des directeurs de journaux pour qui il écrivait. - Le directeur, trouva la demande de son feuilletonniste exagérée et décida sur le champ de se passer de ses services. Il fit appel à divers nègres dont la mission serait de poursuivre les récits de l'autre. - Or, dans l'épisode interrompu par la démission de Ponson, le héros, Rocambole, avait eu le malheur d'être enfermé dans un coffre-fort. Comment le sortir de là ? - Le directeur, ses nègres, toute l'équipe du journal ne purent trouver une solution à ce problème. - Ponson du Terrail fut rappelé, on lui donna l'augmentation qu'il exigeait, et le lendemain, la suite du récit débutait : «Ayant réussi à s'échapper du coffre-fort, Rocambole...»
06:21 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, feuilleton, Rocambole, Ponson du Terrail
Corot avait trouvé une couleur
A plus de soixante ans, son talent n’était toujours pas reconnu, mais il formera Pissaro et Berthe Morisot. Et les autres impressionnistes le considèrent comme un génie. Il avait une couleur bien à lui, une peinture toute en nuances, à laquelle il a su insuffler du mystère.
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Corot
mercredi, 20 décembre 2006
Petit truc de mise en page
(Désolé pour ceux qui connaissent déjà)
Pour les dialogues, dans un texte :
20:30 | Lien permanent | Commentaires (2)
Avis aux amateurs !
A lire ici, sur le blog de J.J. Nuel, une nouvelle pratique des éditeurs. Edifiant !
11:06 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edition
Faire éclater l'azur
"Nager en plein ciel, arriver aux tendresses de nuages, suspendre ces masses, au fond bien lointaines dans la brume grise, faire éclater l'azur"
Eugène Boudin, ami et maître de Claude Monet.
08:14 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, Eugène Boudin
mardi, 19 décembre 2006
Le talent de Madame Morisot
19:44 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, Berthe Morisot
Les marque-pages des éditions n & b
09:36 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marque-page n&b
Une mutation métaphysique
Dès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours, aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. On ne peut pas spécialement dire que les mutations métaphysiques s'attaquent aux sociétés affaiblies, déjà sur le déclin. Lorsque le christianisme apparut, l'Empire romain était au faîte de sa puissance; suprêmement organisé, il dominait l'univers connu; sa supériorité technique et militaire était sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le christianisme médiéval constituait un système complet de compréhension de l'homme et de l'univers; il servait de base au gouvernement des peuples, produisait des connaissances et des oeuvres, décidait de la paix comme de la guerre, organisait la production et la répartition des richesses; rien de tout cela ne devait l'empêcher de s'effondrer.
Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, prologue
Vélasquez, Les Menines
01:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, Houellebecq, peinture, mutation, Vélasquez
lundi, 18 décembre 2006
Salon des petites choses
09:59 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, peinture, Présence des arts
Pourvu que je me souvienne du soleil !
Le château de Chillon (château féodal, situé au pied des Alpes au bord du lac Léman, non loin de la retraite de Courbet à la Tour de Peilz
(1874)
Pourvu que je me souvienne du soleil ! Gustave Courbet (entrant dans sa cellule en 1871) (Cité par Mireille D.)
Elu de la Commune de Paris en 1871, accusé d'avoir dirigé la chute de la Colonne Vendôme, il fut emprisonné, jugé et exilé volontaire en Suisse où il mourut, le 31 décembre 1877, à la Tour de Peilz, au bord du Léman, sans avoir jamais revu son pays natal.
01:21 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, Courbet
dimanche, 17 décembre 2006
Gratuit
« Le monde n’ayant aucun sens, autant le considérer comme gratuit. »
Philippe Sollers, Une vie divine
Photo : Desiree Dolron
15:08 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sollers, Une vie divine, Photo, littérature, Desiree Dolron
L'ivresse
Pour qu'il y ait de l'art, pour qu'il y ait une action ou une contemplation esthétique quelconque, une condition physiologique préliminaire est indispensable : l'ivresse. Il faut d'abord que l'ivresse ait haussé l'irritabilité de toute la machine : autrement l'art est impossible. Toutes les espèces d'ivresses, fussent-elles conditionnées le plus diversement possible, ont puissance d'art : avant tout l'ivresse de l'excitation sexuelle, cette forme de l'ivresse la plus ancienne et la plus primitive. De même l'ivresse qui accompagne tous les grands désirs, toutes les grandes émotions; l'ivresse de la fête, de la lutte, de l'acte de bravoure, de la victoire, de tous les mouvements extrêmes; l'ivresse de la cruauté; l'ivresse dans la destruction; l'ivresse sous certaines influences météorologiques, par exemple l'ivresse du printemps, ou bien sous l'influence des narcotiques; enfin l'ivresse de la volonté, l'ivresse d'une volonté accumulée et dilatée. — L'essentiel dans l'ivresse, c'est le sentiment de la force accrue et de la plénitude. Sous l'empire de ce sentiment on s'abandonne aux choses, on les force à prendre de nous, on les violente, — on appelle ce processus : idéaliser. Débarrassons-nous ici d'un préjugé : idéaliser ne consiste pas, comme on le croit généralement, en une déduction, et une soustraction de ce qui est petit et accessoire. Ce qu'il y a de décisif c'est, au contraire, une formidable érosion des traits principaux, en sorte que les autres traits disparaissent.
Nietzsche, Le Crépuscule des idoles (1888), «Flâneries inactuelles"
Photo : Gildas Pasquet
10:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Nietzsche, ivresse, Gildas Pasquet
samedi, 16 décembre 2006
Inscrivez-vous sur les listes électorales !
16:56 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politiques, présidentielles 2007, vote utile, Ségolène
Tant de contradictions
« Il n’y a je crois, nul pays au monde où l’on trouve tant de contradictions qu’en France »
Voltaire, Lettres Anglaises.
Roy Lichtenstein
00:00 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : France, Voltaire, littérature, peinture, Lichtenstein
jeudi, 14 décembre 2006
Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie
Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l'unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l'image autonomisé, où le mensonger s'est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.
Guy Debord, La société du spectacle
Photo : Gildas Pasquet
18:56 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : debord, Société du spectacle, photo, Gildas Pasquet
Internet et la littérature
"Aujourd’hui, j’en suis à considérer qu’un site, via son effectivité très concrète, la façon dont il est lu, est une production esthétique aussi mûre que les autres. Elle ne concurrence pas, ne remplace pas le livre graphique, mais ces associations texte, son, image, sont potentiellement une combinaison, une production de temps, comme le cinéma et la musique produisent du temps, qui en fait un champ spécifique"
A lire ici sur son blog, une interview de François Bon, pionnier de la littérature sur le web, à propos de la littérature et de son rapport à internet...
09:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, blog, François Bon
Chroniques d'une élection (16)
26% des Français sont plutôt" ou "tout à fait" d'accord avec les idées défendues par Jean-Marie Le Pen
08:53 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Présidentielles2007, politique, Le Pen
Chroniques d'une élection (15)
A qui profite la sinistrose ? Voir ici cette affiche inquiétante de Le Pen
08:08 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Présidentielles2007, politique, Le Pen