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samedi, 11 mars 2006

Istanbul

Rappelle-toi Istanbul, ces heures passés sur la terrasse de notre hôtel, moi à regarder le ballet des bateaux et le mouvement du ciel, toi en train de lire, tout s’était arrêté, sur cette frontière parfaite et aquatique entre l’orient et l’occident. Ces bateaux qui glissent comme des hannetons dans le couloir du Bosphore pour on ne sait où, on y déjà est allés et on ira toujours, vers l’Asie, car c’est là qu’il faut aller. Le voyage de Rimbaud, Mouvement on était dans ce texte inouï, le ciel avec son déluge de couleurs et le calme en plus. La rive asiatique, étrange, décalée, comme une périphérie, d’un autre temps, un autre espace, qui ne ressemblait pas au nôtre. Istanbul est une ville circulaire, criblée d’eau et de chemins dont certains ne mènent nulle part, une frénésie constante y règne, tout le monde va si vite qu’on se sent pris de lenteur au coeur de ce fourmillement. Dans l’œil du cyclone, il en est ainsi de tous les endroits vraiment centraux, à Rome j’ai eu la même sensation, inutile d’aller plus loin, un secret, un mystère se sont posés là, une contraction, une cristallisation très particulières. Quand tout est à portée de main, pourquoi se presser ?

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