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samedi, 11 février 2006

"Les amants du Spoutnik", de Haruki Murakami

medium_murakamiharuki7.jpgAu printemps de sa vingt-deuxième année, Sumire tomba amoureuse pour la première fois de sa vie. Cet amour aussi dévastateur qu'une tornade dans une vaste plaine ravagea tout sur son passage (...) L'objet de cet amour absolument mémorable était marié, avait dix-sept ans de plus que Sumire et, surtout, était une femme. C'est de là que partit toute cette histoire, et là aussi qu'elle s'acheva (ou presque). Ainsi commence "Les amants du Spoutnik, de Haruki Murakami. Voilà un écrivain qui a un ton, du rythme, et surtout on sent tout un univers grouiller sous les mots. Sous l'apparente légèreté, c'est comme si on lisait plusieurs livres à la fois, un livre léger et drôle, un autre profond, encore un désespéré ou cynique et l'ensemble baigne dans une atmosphère onirique très originale. On est au Japon - un Japon qui n'apparaît presque qu'en filigrane, très irréel, ténu -, mais en même temps ailleurs, du reste l'histoire se déplace ensuite en Europe. Sumire vit hors du temps, et les deux autres personnages principaux sont toujours enveloppés dans quelque chose de plus grand qu'eux, qui les dépasse, qu'ils cherchent désespérément à comprendre, à dépasser, et là tout l'imaginaire de l'écrivain (et le nôtre) se déploie. Et puis le livre bascule. Sumire disparaît, elle le personnage principal, et un autre livre commence, et on entre vraiment dans le roman, le trouble, l'inconscient des personnages ; l'écriture se fait plus précise, plus ressérée, chargée d'émotion, profonde. Et les vies des trois personnages se tissent, se détissent entre elles dans un ballet étrange et envoûtant...

16:33 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Pas convaincu, Ray, mais je me l'offrirai un de ces jours.

La collection 10-18 a été pendant longtemps une fontaine pour moi. Moins aujourd'hui. Je désaltère de plus en plus ma passion pour les livres aux sources de petits éditeurs, chez qui l'on peut lire quelques-uns de celles et ceux que le grand public lira dans quelques années, ou ne lira malheureusement jamais.

Écrit par : Éric Dejaeger | samedi, 11 février 2006

Je cherche pas à convaincre Eric, juste dire ce qui me plaît, j'essaie de lire de tout, le fait d'être reconnu n'implique pas (forcément) non plus que c'est mauvais !

Écrit par : Ray | dimanche, 12 février 2006

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