Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 09 novembre 2007

Grèves: et si on voyageait gratuit au lieu d'être "pris en otage"?

Lire ici

13:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Grèves, Rue89

Cet exquis mélange

ac02d1f7179279c0506867d886a54c58.jpg« Cet exquis mélange de curiosité et de mélancolie qu’on éprouve les jours où le temps se gâte d’heure en heure ».

Jean Giono – Voyage en Italie

jeudi, 08 novembre 2007

Le plus beau baiser de l'histoire du cinéma

Ici

Jack Kerouac

5ce03dc208f2174c9c3f560fad5e6a88.jpg"On était dans les montagnes ; il y avait une merveille de soleil levant, des fraîcheurs mauves, des pentes rougeoyantes, l’émeraude des pâturages dans les vallées, la rosée et les changeants nuages d’or. (…) Bientôt ce fut l’obscurité, une obscurité de raisins, une obscurité pourprée sur les plantations de mandariniers et les champs de melons ; le soleil couleur de raisins écrasés, avec des balafres rouge bourgogne, les champs couleur de l’amour et des mystères hispaniques. Je passais ma tête par la fenêtre et aspirais à longs traits l’air embaumé. C’étaient les plus magnifiques de tous les instants."

Rarement sans doute un livre a aussi bien “ collé ” à un génération, servi de révélateur à une époque. Sur la route, écrit en 1951 (publié en 1957) sera un phénomène. Il va incarner la “ Beat Generation ”, mouvement né de la rencontre en 1943-44 entre Jack Kerouac, Allan Ginsberg et William Burroughs, tous trois écrivains et poètes. Beat au départ signifie vagabond, puis renvoie au rythme de l’écriture, proche de celle du jazz, et même à béatitude (Kerouac sera très influencé par sa rencontre avec Gary Snider qui l’initiera au bouddhisme et à la spiritualité, expérience qu’il racontera dans Les clochards célestes). Ainsi vont naître les beatniks. Une déferlante que Kerouac incarnera malgré lui et qui le dépassera. Mais c’est une autre histoire. Reste le livre. Et sa force, sa puissance, la sincérité qui s’en dégage. Ecrit en trois semaines, sur un unique rouleau de papier. On y croise des centaines de personnages, de lieux, poussés par une écriture rythmée, endiablée, frénétique. Une écriture comme un souffle, une pulsation, un battement, un “ beat ”. "Je veux être considéré comme un poète de jazz soufflant un long blues au cours d’une jam-session un dimanche après-midi", écrira-t-il. Comme le souligne Yves Le Pellec, "Kerouac est nettement plus préoccupé de rythme, de relief, d’intensité que de pensée". (…) Son texte laisse toujours une large place au hasard et à l’arbitraire. En effet, son écriture est physique. Il mouillait sa chemise, au sens propre du terme. Comme un musicien se sert de son corps, il utilisait les mots comme des notes.

Avant tout, Sur la route, c’est le portrait d’un personnage invraisemblable et pourtant bien réel, Neal Cassidy (Dean ” dans le roman), qui fut l’ami et l’inspirateur de Kerouac  : "Un gars de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j’aurais avec lui, j’allais entendre l’appel d’une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi comme copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d’hôpital, qu’est-ce que cela pouvait me foutre ? … Quelque part sur le chemin je savais qu’il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare."

En pleine période du maccarthysme, d’Einsenhower, une autre Amérique se dessine : "Un soir de lilas, je marchais, souffrant de tous mes muscles, parmi les lumières de la Vingt-septième Rue et de la Welton, dans le quartier noir de Denver, souhaitant être un nègre, avec le sentiment que ce qu’il y avait de mieux dans le monde blanc ne m’offrait pas assez d’extase, ni assez de vie, de joie, de frénésie, de ténèbres, de musique, pas assez de nuit. Je m’arrêtais devant une petite baraque où un homme vendait des poivrons tout chauds dans des cornets de papier ; j’en achetai et tout en mangeant, je flânai dans les rues obscures et mystérieuses. J’avais envie d’être un mexicain de Denver, ou même un pauvre Jap accablé de boulot, n’importe quoi sauf ce que j’étais si lugubrement, un “ homme blanc ” désabusé."

Une Amérique dont les lieux mythiques sont le Mississipi : "Une argile délavée dans la nuit pluvieuse, le bruit mat d’écroulements le long des berges inclinées du Missouri, un être qui se dissout, la chevauchée du Mascaret remontant le lit du fleuve éternel, de brunes écumes, un être naviguant sans fin par les vallons les forêts et les digues et San Francisco bien sûr : Soudain, parvenus au sommet d’une crête, on vit se déployer devant nous la fabuleuse ville blanche de San Francisco, sur ces onze collines mystiques et le Pacifique bleu, et au-delà son mur de brouillard comme au-dessus de champs de pommes de terre qui s’avançait, et la fumée et l’or répandu sur cette fin d’après-midi."

Cette Amérique-là ne peut trouver son point d’orgue qu’au Mexique, la terre promise : "Derrière nous s’étalait toute l’Amérique et tout ce que Dean et moi avions auparavant appris de la vie, et de la vie sur la route. Nous avions enfin trouvé la terre magique au bout de la route et jamais nous n’avions imaginé le pouvoir de cette magie. Un peu plus loin : Chacun ici est en paix, chacun te regarde avec des yeux bruns si francs et ils ne disent mot, ils regardent juste, et dans ce regard toutes les qualités humaines sont tamisées et assourdies et toujours présentes."

Même si la frustration, le désespoir ne sont jamais absents, un sentiment de jubilation, de frénésie traverse tout le livre. Tout semble toujours possible, et cette route qui défile et ne s’arrête jamais (à l’image de ce rouleau de papier lui aussi ininterrompu), c’est le grand courant de la vie qui la traverse de part en part. Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est que tout est vrai, rien n’est inventé. Kerouac a bourlingué (comme Cendrars), observé et il a une mémoire extraordinaire. Yves Le Pellec le résume bien, "Kerouac est un prodigieux badaud, il est obsédé de la totalité, il voudrait tout faire entrer dans ses phrases tentaculaires, entêtées" : Il a expliqué lui-même sa technique : "Ne pars pas d’une idée préconçue de ce qu’il y a à dire sur l’image mais du joyau au cœur de l’intérêt pour le sujet de l’image au moment d’écrire et écris vers l’extérieur en nageant dans la mer du langage jusqu’au relâchement et à l’épuisement périphérique."

Kerouac est avant tout un écrivain. Avant son succès foudroyant il venait d’écrire 12 livres en 7 ans (1950-1957), sans répit, sans aide, sans confort, sans argent et sans reconnaissance. Aussi il vivra mal le succès, le vedettariat qui va l’assaillir d’un coup. Il sombrera dans l’alcool, la paranoïa. "Toute ma vie, écrira-t-il en 1957 dans un bref résumé autobiographique à la demande d’un éditeur, je me suis arraché le cœur à écrire."

Sur la route, Les clochards célestes ainsi que la plupart des romans de Jack Kerouac sont disponibles en Folio Gallimard. On pourra consulter aussi :

Jack Kerouac. Le verbe vagabond. Yves Le Pellec. Belin, collections voix américaines.

L’ange déchu, vie de Jack Kerouac illustrée, Steve Turner, aux éditions Mille et une nuits

18:10 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Jack Kerouac

Pleuvoir

«Elle fit pleuvoir sur moi l’averse étincelante et céleste de son sourire ».

Marcel Proust – Le côté de Guermantes

Sous un micocoulier

9dd198387d13cc0e7e65cb487765fd65.jpgSous un micocoulier, les feuilles vert-pâle se  trémoussent dans un bruit d’orgues puis lampées plus basses, fondantes, andante avec cette rafale ardente, pianissimo vent coulis, trémulement des frondaisons, poussées plus lascives des basses encore par les côtés,  se laisser bercer, musique qui revient et ne s’arrête jamais, roulis de cloches, coulée mauve dans le crépitement du soleil, ondoiement sonore en diagonale se faufilant entre les maisons, lignes croisées qui se  brisent, parterre de roses roses devant moi, comme un feu sous le soleil, balancement léger, vivifiant.

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", n & b éditions, 1998 

Naples, cloître de Santa-Chiara 

mercredi, 07 novembre 2007

La vérité

d6e7a75e4344f3702129cdfe37b6d628.jpg« Vous m’appelez bouffon, ignorant, farceur, imposteur, calomniateur, fourbe, et tout ce qui vous plaît… Mais si la vérité était pour vous, elle combattrait pour vous, elle vaincrait pour vous ; et quelques ennemis que vous eussiez, la vérité vous en délivrerait, selon sa promesse ».

Pascal

Roy Lichtenstein

mardi, 06 novembre 2007

L'oeuvre de Ernest Pignon-Ernest

f2927ce759f9d12f46f2cc62879a5f69.jpgJe découvris l’œuvre de Ernest Pignon-Ernest. Un dessin de lui ne prend sa vraie résonance qu’à l’endroit où il est placé, et où il se transformera. Et ces lieux bien sûr ne sont pas neutres : Naples, Soweto, Paris… L’art n’est plus dans un musée, dans un monde à part, mais là même où il doit être, concentration et focalisation.

Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture

Voir le site de Ernest Pignon-Ernest

lundi, 05 novembre 2007

L'acte de voir

ba12489f657d85920c52ba18b612dee4.jpgRien de plus apaisant que les fresques de Piero della Francesca. Comme Cézanne, il a poursuivi un chemin solitaire, sans chercher la gloire ni la protection d’hommes influents, préférant l’œuvre aux intrigues du monde. Reste la plénitude, un sentiment d’éternité. Personne n’a imprimé à ses personnages autant de grâce, de sérénité sur les visages, jamais on n’a pu lire une telle absence d’anxiété jusque dans les scènes de violence, de guerre. Visages proches de ceux de Cézanne d’ailleurs, hiératiques, paisibles. L’acte de voir ne se détermine pas à partir de l’œil mais à partir de l’éclaircie de l’être, cette phrase de Heidegger, Léonore la met en exergue de son livre.

Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne, éditions n & b

Piero della Francesca, La flagellation du Christ (détail)

Sur Piero lire ici

jeudi, 01 novembre 2007

Une prison de liberté

31fce95d20d1588dacf5a5ffed5909ab.gif"Un amour c'est une prison de liberté"

Dominique Rolin

Deux nouveaux blogs d'écrivains à découvrir

Pierre Clavilier

Eric Chevillard

 

Mon cerveau et moi

7d49f8930136924d7c65832480210f42.jpg"De temps en temps, mon cerveau me reproche d'avoir tardé à lui obéir; d'avoir sous-estimé ses possibilités, ses replis, sa mémoire; de m'être laissé aller à l'obscurcir, à le freiner, à ne pas l'écouter. Il est patient, mon cerveau. Il a l'habitude des lourds corps humains qu'il dirige. Il accepte de faire semblant d'être moins important que le coeur ou le sexe (quelle idée). Sa délicatesse consiste à cacher que tout revient à lui. Il évite de m'humilier en soulignant qu'il en sait beaucoup plus long que moi sur moi-même. Il m'accorde le bénéfice d'un mot d'esprit, et prend sur lui la responsabilité de mes erreurs et de mes oublis. Quel personnage. Quel partenaire. "Sais-tu que tu ne m'emploies que très superficiellement?" me dit-il parfois avec le léger soupir de quelqu'un qui aurait quelques millions d'années d'expérience. Je m'endors, et il veille. Je me tais et il continue à parler. Mon cerveau a un livre préféré : l'Encyclopédie. De temps en temps, pour le détendre, je lui fais lire un roman, un poème. Il apprécie. Quand nous sortons, je lui fais mes excuses pour toutes les imbécilités que nous allons rencontrer. "Je sais, je sais, me répond-il, garde-moi en réserve." J'ai un peu honte, mais c'est la vie. J'écrirai peut-être un jour un livre sur lui."

Philippe Sollers, Un vrai roman

Photo de Jean-Louis Bec, voir sa série "Portraits d'arbres", ici

mercredi, 31 octobre 2007

Mon questionnaire de Proust

Ma vertu préférée : l’humanité

Le principal trait de mon caractère : l’indépendance

La qualité que je préfère chez les hommes : l’intelligence

La qualité que je préfère chez les femmes : la sensualité et l’intelligence

Mon principal défaut : le manque d’ambition

Ma principale qualité : le discernement

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : le sens de l’amitié

Mon occupation préférée : l’art

Mon rêve de bonheur : un lieu de rêve avec les gens que j’aime

Quel serait mon plus grand malheur : perdre les gens que j’aime

A part moi -même qui voudrais-je être  : un génie

Où aimerais-je vivre : au bord de la mer

La couleur que je préfère : le bleu et le vert

La fleur que j'aime : toutes

L'oiseau que je préfère : tous

Mes auteurs favoris en prose : Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, Nietzsche, Proust, Sollers

Mes poètes préférés : Homère, La Fontaine, Rimbaud, Baudelaire

Mes héros dans la fiction : Les Trois Mousquetaires

Mes héroïnes favorites dans la fiction : celles de mes romans

Mes compositeurs préférés : Vivaldi, Bach, Mozart, Chopin

Mes peintres préférés : Titien, Véronèse, Vélasquez, Poussin, Fragonard, Manet, Cézanne

Mes héros dans la vie réelle : ceux qui aident les autres sans faire parler d’eux

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle : les mêmes

Mes héros dans l'histoire : Mazarin, Jean Moulin

Ma nourriture et boisson préférée : les pommes de terre et le (bon) vin

Ce que je déteste par-dessus tout : la méchanceté

Le personnage historique que je n'aime pas : les tyrans sanguinaires

Les faits historiques que je méprise le plus : les génocides

Le fait militaire que j'estime le plus : les batailles pour la liberté

Le don de la nature que je voudrais avoir : le talent sans effort

Comment j'aimerais mourir : paisiblement

L'état présent de mon esprit : la curiosité intellectuelle

La faute qui m'inspire le plus d'indulgence : celles qui font seulement du tort à ceux qui les commettent

Ma devise : « Le plus beau des courages, celui d’être heureux »

 

mardi, 30 octobre 2007

Le désordre des éléments

 

c35b6a252f2b70f8fa0dc7c8a26a2b94.jpgJ’ai marché plus d’une heure à la frange de la terre et de l’eau, à respirer l’atmosphère du dehors. J’aime ce temps vague, incertain, le désordre des éléments, ce gris lumineux, profond, le tumulte extérieur en harmonie avec l’intérieur. J’avais envie de retourner la voir maintenant, inquiet qu’elle soit partie, tenaillé par une furieuse envie d’être près d’elle, goûter à nouveau ses lèvres, tout son corps. Une brume opaque couvrait le ciel. Il n’y aurait pas de crépuscule mais une nuit lourde, installée comme chez elle.

Raymond Alcovère, Extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture 

Photo : Madagascar, Ile Sainte-Marie, août 2007 

lundi, 29 octobre 2007

Le bouquet

e37b3bff14956b097411bf70308a2e4d.jpgLambert Savigneux

Salon de l'écrit à l'écran, à Grigny (Rhône)


Samedi 10 & dimanche 11 novembre

Un salon de l'édition indépendante… Une manifestation unique en son genre, qui donne la parole aux auteurs et aux éditeurs, autour d'un verre ou d'une projection de film.

Avec les écrivains :

Pierre Autin-Grenier, Valère Staraselski, Jean-Pascal Dubost, Christian Valléry, Hélène Lanscotte.

Avec le réalisateur Olivier Brunet pour son documentaire Le plaisir d’exister – Michel Onfray et les universités populaires.

INAUGURATION du Salon le samedi à 11h30 en présence de René Balme, Maire de Grigny et remise du PRIX LÉO FERRÉ, Prix de littérature contemporaine de la Ville de Grigny.

Au Programme :

Des stands d'éditeurs indépendants dont les éditions CADEX, de presses alternatives (Le Sarkophage, La Décroissance, Casseurs de Pub, Réseau Voltaire, etc) et de libraires.

Des projections de films. Des spectacles, des rencontres et des tables-rondes. Des expositions et des animations tout au long de la manifestation par le Crieur public de la Croix-Rousse, stand multimédia par La M@ison et l'association ViVé.

renseignements :    04 72 50 14 78 et sur internet : http://www.grigny69.com/spip.php?article1343 

horaires :

Samedi de 11h à 19h / dimanche de 14h à 19h

Projection du vendredi soir : 20h (entrée libre).

dimanche, 28 octobre 2007

L'érémitisme médian

62ed8b526bde56d42a6cf07c73d39054.jpg"Le grand ermite réside à la cour, le petit ermite retourne dans ses collines encloses.

Les collines encloses sont trop désolées, la cour trop tumultueuse.
Mieux vaut être un ermite moyen, ermite tout en demeurant en charge,

Semblant absent tout en étant présent, ni trop occupé, ni trop oisif,

Sans souci ni labeur, échappant à la faim et au froid.
La vie réside en ce seul monde, et par principe il est difficile d'unir deux contraires.

Pauvre on endure le gel et la famine, riche l'anxiété et l'inquiétude abondent.
Seul le lettré ermite médian se retire, en demeurant heureux et tranquille.
Insuccès ou réussite, abondance ou misère, il réside dans l'intermédiaire des quatre."

Bo Juyi (829)

Hokusai

18:51 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bo Juyi, Hokusai

Aucune reconnaissance, aucune restitution

bb36c281ba46bf9cf70d0a9d72e2f0dd.jpgJe ne crois pas à une séparation bien nette entre la vie et la mort, entre Lucie et moi, entre ce qui me serait arrivé si Elle n’avait pas été là et... Parfois j’ai cette sensation qu’il n’y a qu’une réalité, la même tout le temps, que rien ne change vraiment. Un flot continu, peut-être sans commencement ni fin et nous sommes ce flot, ni plus ni moins. La joie et la tristesse ne sont que celles des  poètes. Les poètes qui écrivent des livres, mais aussi ceux de tous les jours,  dont les actes sont gratuits, cachés, qui embellissent le monde autour d’eux. Là est le vrai don, la poésie. Peut-être n’y a-t-il rien de vraiment beau qui ne soit complètement gratuit, n’appelle aucune reconnaissance, aucune  restitution.

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998

samedi, 27 octobre 2007

Le mal

"Le mal, arrivé à un certain point, s'égorge lui-même"

Joseph de Maistre

Le monde comme il va

Quelques considérations sur la guerre et la stratégie chinoises, à écouter ici