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dimanche, 25 novembre 2007

Stratégie de Philippe Sollers

Un livre pour dire, premièrement, que Dieu est mais n'existe pas - et, deuxièmement, que le Diable n'est pas le malin que l'on croit, qu'il est l'inintelligence même, la bêtise personnifiée, le mauvais goût, l'ignorance.

A lire ici

Plaisir âcre, puissant, paisible

18a8d861d967d17c17398c4b89b38725.jpgUne semaine plus tard, la chair de Léonore bien présente, chez lui. Le feu crépite dans la cheminée. Gaétan contemple son corps endormi pigmenté de rouge par les reflets incandescents. Son regard est si intense, scrutateur, gourmand, qu’il craint de la réveiller. Elle est sublime, dos nu jusqu’aux reins, on devine l’arrondi des hanches. La dénuder complètement, il en a furieusement envie. Il dévoile les fesses, les cuisses. Clarté rougeoyante. Pas un pouce de son corps qu’il ne vénère. Le monde s’arrête d’être multiple, il s’est envolé, résumé en elle, sa chair. Il n’aime rien tant chez les femmes que l’effet du repos sur le visage, le relâchement, cette grâce dans l’abandon. La sensualité, visible, palpable, dans le granulé de la peau, les lignes du geste inachevé, la respiration du sommeil. Certaines femmes laissent flotter cette ondulation en permanence autour d’elles, à la lisière. Alors, la rudesse du monde s’estompe. Il éprouve de la fierté à la contempler dans son lit, avec le sentiment du devoir accompli. Plaisir âcre, puissant, paisible.

Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne", 2007, éditions n & b

Photo : Jean-Luc Aribaud

samedi, 24 novembre 2007

Il l'est peut-être...

f7ff86a38c6e7c0c00ca32a383450b96.jpgOn n’est jamais plus heureux qu’à deux. Sans témoin. Tout à donner à l’autre, que  personne  n’en sache rien. Mystère des rencontres, de l’intime. Irréductible au qu’en dira-t-on, au regard extérieur qui objective, juge, transforme, colporte, trahit. Rien que le regard  doucement posé de l’autre. Bien sûr ça ne dure qu’un temps, l’autre n’est jamais complètement à soi. Mais on peut rêver un moment. De même à l’instant où on voit la beauté, penser que l’univers en est tissé. Il l’est peut-être...

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998

Photo : Nina Houzel

vendredi, 23 novembre 2007

Lecture concert "en voyage"

24c61ed72302e57490f615636d1cb4b1.jpgFrançoise RENAUD & Frédéric TARI vous proposent une lecture inédite
dans le cadre d'une soirée organisée par PARTAGE HERAULT
objectif : contribuer à la construction d'une école à QUITO (Equateur)
La lecture sera suivie d'un buffet-cocktail
et d'un concert de l'ensemble Gospel EOLE à 21h
chef de chœur : Samuel ZAROUKIAN
Samedi 24 novembre, 19 H salle Petrarque, à Montpellier
(entrée : 10 €)

Quand CCE rêve d'Europe

CCE, c'est Christian Cottet-Emard (et non Consultant de la Communauté Européenne), lire ici

Profits

 « La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui, eux, se connaissent mais ne se massacrent pas »

Paul Valéry

09:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : guerre, Paul Valéry

Kiou-Siou à Château l'Ermitage

cc41d9ac7d4e8ef0af0675ab6a25c248.jpgRoute de Nîmes
Entre Garons & Saint Gilles

Samedi 24 Novembre de 9h à 19h

Spectacle et remise des prix à 18h

Vote du public pour le concours (40 artistes dont...... KIOU-SIOU * qui a réalisé 3 sculptures sur le thème de l'Ermitage) jusqu'à 17h.

Dégustations offertes de Vins bien sûr et de fromages vosgiens "Fromagerie de l'Ermitage"

* sous le pseudonyme de KIOU-SIOU, "artiste bicéphale", se cachent Michèle Fuxa & Frédérique Azaïs

jeudi, 22 novembre 2007

Explosion ?

Une manif, un jour de grève, vu par Alina

13:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, manif, grève

Appel à textes pour le Magazine Autour des Auteurs

Sur le thème du FEU...
 
Nous avons aussi besoin de chroniques livres, de retour sur ces livres OUBLIES qui continuent à nous accompagner, de réactions à des événements (théâtre, expositions, concerts...), tout ce à quoi nous assistons et qui nous touche.
Les contacts avec d'autres artistes travaillant d'autres matières que l'écriture nous sont nécessaires. N'hésitez pas à les favoriser.
Bref, on attend vos actions et réactions avec impatience.
Cet appel concerne tout le monde, même si vous n'habitez pas en Languedoc-Roussillon
 
 

mercredi, 21 novembre 2007

Un peu d'ailleurs

d40e91c26561666bf4277dc91f332511.jpgDiego Rivera, peintre mexicain

Et voici sa plume...

Tintinaucongoesque...

C'est ici sur Langue Sauce Piquante...

13:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plume, Guaino

La France est un pays qui pense

« La France est un pays qui pense. (…) Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »

Christine Lagarde, ministre de l’économie et de l’emploi ; Extrait du discours prononcé le 10 juillet 2007 à l’Assemblée Nationale.

C'est par cette spéciale dédicace que commence le dernier numéro d'Ironie, à lire ici

On peut y lire aussi cette pensée de Lichtenberg :

« Lire, c’est emprunter ; en tirer profit, c’est rembourser sa dette. »

mardi, 20 novembre 2007

Ces rives de l'Italie

739b449d24b7457ed067f802f9bdd94c.jpgAprès tout, pourquoi se soucier de ce que je ne connais pas ? Jamais je n’avais eu cette perception, que tout est bien, le monde, le désir, le cercle des jours. Se déroule dans une parfaite harmonie. Les délires baroques de Spaccanapoli, eux aussi, sont là de toute éternité. Ils figurent l’autre côté des choses, la folie, la mort, l’amour fou. Des étendards, balises de l’univers onirique qui me hante, s’étalent là devant mes yeux.

Ils sont avec moi, ils sont moi, ces frontons d’église, ces figures alambiquées, torsadées, sculptures aériennes, fluides, qui défient le temps, la logique, la mesure. Cette folie-là, je m’y suis lové, comme on se glisse entre les draps pour y trouver le repos, ne plus agir, ne plus être envahi du désordre et de l’incongruité du monde. Un grand calme enfin.

J’aime ces ruelles sombres où clabaude la vie, ces cours, ces palais de marbre, ces rives de l’Italie...

 

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998

Frédérique Azaïs, 20 x 20

du 15 novembre au 20 décembre au

CLUB HOUSE de la JALADE 

4 rue de la Jalade MONTPELLIER

lundi, 19 novembre 2007

La vente aux enchères de tableaux au profit de Occi'zen

882c212524de26655655089fbc1fc007.jpgb6abb0d42888b845bd32419d88c1a1ce.jpg

 Demain à 20 H, salle Rabelais à Montpellier, grande vente aux enchères de tableaux au profit de l'association Occi'zen, enfance et art.

Frédérique Azaïs y proposera deux éléments de sa série de 20 x 20 dont vous voyez deux autres ici

Infos sur la vente aux enchères ici

dimanche, 18 novembre 2007

Une photo de Nina Houzel

724e88a868763ecbd6c916592edd21b8.jpgParue dans la revue "L'Instant du monde" n° 5, avec un texte de Jean-Jacques Marimbert : "La Lettre"

Voir son blog

12:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, Nina Houzel

samedi, 17 novembre 2007

Une interview de Eric Naulleau

A voir ici

21:06 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Eric Naulleau

Véronèse de plus en plus

d3d56e779d77846e579c7b97d84e542e.jpg« Celui-là, il était heureux. Et tous ceux qui le comprennent, il les rend heureux. C’est un phénomène unique. Il peignait comme nous regardons, sans plus d’efforts. En dansant. Des torrents de nuances lui coulaient du cerveau. Il parlait en couleurs. Il me semble que je l’ai toujours connu. Je le vois marcher, aller, venir, aimer, dans Venise, devant ses toiles, avec ses amis ... Tout lui rentrait dans l’âme avec le soleil, sans rien qui le sépare de la lumière. Sans dessin, sans abstractions, tout en couleurs ... On a perdu cette vigueur fluide que donnent les dessous ... Regardez cette robe, cette femme contre cette nappe, où commence l’ombre sur son sourire, où la lumière caresse-t-elle, imbibe-t-elle cette ombre, on ne sait pas. Tous les tons se pénètrent, tous les volumes tournent en s’emboîtant. Il y a continuité ... Le magnifique, c’est de baigner toute une composition infinie de la même clarté atténuée et chaude et de donner à l’œil l’impression vivante que toutes ces poitrines respirent véritablement, mais là, comme vous et moi, l’air doré qui les inonde. Au fond, j’en suis sûr, ce sont les dessous, l’âme secrète des dessous qui, tenant tout lié, donnent cette force et cette légèreté à l’ensemble ... L’audacieux de tous les ramages, les étoffes qui se répondent, les arabesques qui s’enlacent, les gestes qui se continuent. .. Vous pouvez détailler : tout le reste du tableau vous suivra toujours, sera toujours là, présent, vous sentirez la rumeur autour de la tête, autour du morceau que vous étudierez. Vous ne pouvez rien arracher à l’ensemble. »

Cézanne, à propos de Véronèse

Ici, une œuvre de jeunesse . Les Pèlerins d'Emmaüs
Vers 1559

Ici Un diaporama de l’exposition « Véronèse profane »


 

vendredi, 16 novembre 2007

La 3 è vente aux enchères de tableaux Occi'zen

C'est mardi 20 novembre, salle Rabelais, à Montpellier, 20 H

Voir ici

Richard Bruston ; quelque chose comme un ordre gracieux de l’instant

74e29fbb782fb883b413a0979085c620.jpgC’est très rare chez les photographes, tu n’a presque jamais fait d’exposition personnelle, mais beaucoup travaillé avec d’autres créateurs , pourquoi ?

 

Mes photographies ne sont pas égotiques. J’ai le “ moi ” en horreur, mon postulat procède de l’autre en tant qu’être radicalement différent. Ma quête est la recherche du vrai dans ce que je vis dans l’instant, c’est-à-dire ce qui m’est donné de voir, de sentir au moment du face à face (ce qui est montré et caché) et cela m’applique et m’implique dans mes couilles et mon cœur. A chaque fois, il s ‘agit d’épousailles réussies ou loupées. Je place très haut le collectif “ qui est au cœur de l’art lui-même ” selon le mot de Jaurès, c’est pourquoi j’aime se faire croiser toutes sortes de différences réunies par le biais de la photographie.

 

Une des constantes de ton travail est ton voisinage avec les écrivains, quel rapport entretiens-tu avec l’écriture ?

 

Les écrivains se risquent par jeu avec talent dans la photographie. J’aime à faire avec eux un chemin où peuvent coexister l’écriture et l’écriture photographique. Je me sens toujours gratifié d’un quelque chose en plus. Leur compagnie m’enchante, j’aime être envahi, démoli par un texte. Je suis souvent en apesanteur avec l’écriture poétique. Sinon, mes seuls rapports avec l’écriture sont, banalement, intimes. Comme tout le monde, j’écris. Cela me différencie de l’écrivain.

 

A regarder ton parcours, on s’aperçoit que tu as souvent travaillé sur la question du handicap ou avec les laissés pour compte de la société, milieux défavorisés, psychiatrie, maisons d’arrêts, sourds et muets, pourquoi ?

 

Les êtres en perdition sont vrais, ils ne jouent pas. Ils sont vrais comme leur visage, ils ne cherchent pas à paraître, face au gouffre de ce qu’ils vivent. Ils sont l’abîme même du verbe être. La société s’en moque éperdument. Qui d’entre nous s’intéresse à leur immense solitude (prison, psychiatrie) ? Idem pour le ghetto historique dans lequel vivent les personnes sourdes.

 

Tu as souvent fait des portraits, qu’est-ce que ce travail a de spécifique pour toi, est-ce que tu l’affectionnes particulièrement, quel type de relation humaine est-ce que cela instaure entre toi et la personne ?

 

Le portrait résume tout de l’histoire d’une personne. On voit tout d’un visage, y compris ses zones d’ombre : le visage et son contraire (le retenu, le caché), ombre et lumière où cette dualité s’affronte. Pas un être n’échappe à ses contradictions, c’est une constante de l’humain. Ce qui peut arriver dans l’échange est unique, quelque chose comme un ordre gracieux de l’instant. J’aime le présent. Je n’ai pas envie de creuser plus, c’est mon côté superficiel.

 

Tu fais de la photographie artistique depuis plus de trente ans, qu’est-ce qui t’a le plus marqué, de cette expérience ?

 

Mes rencontres, celles qui m’ont fait grandir à tous les âges de la vie, toutes mes non-rencontres aussi.

 

Sur l’île déserte, quel(s) livre(s) emporterais-tu ?

 

La Bible et Robert Musil.

Cette interview du photographe Richard Bruston est parue dans la revue Salmigondis n°  19

00:15 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Richard Bruston

jeudi, 15 novembre 2007

Concours de nouvelles "Court, fort et bien serré"

Règlement ici