dimanche, 28 octobre 2007
L'érémitisme médian
"Le grand ermite réside à la cour, le petit ermite retourne dans ses collines encloses.
Les collines encloses sont trop désolées, la cour trop tumultueuse.
Mieux vaut être un ermite moyen, ermite tout en demeurant en charge,
Semblant absent tout en étant présent, ni trop occupé, ni trop oisif,
Sans souci ni labeur, échappant à la faim et au froid.
La vie réside en ce seul monde, et par principe il est difficile d'unir deux contraires.
Pauvre on endure le gel et la famine, riche l'anxiété et l'inquiétude abondent.
Seul le lettré ermite médian se retire, en demeurant heureux et tranquille.
Insuccès ou réussite, abondance ou misère, il réside dans l'intermédiaire des quatre."
Bo Juyi (829)
Hokusai
18:51 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bo Juyi, Hokusai
Aucune reconnaissance, aucune restitution
Je ne crois pas à une séparation bien nette entre la vie et la mort, entre Lucie et moi, entre ce qui me serait arrivé si Elle n’avait pas été là et... Parfois j’ai cette sensation qu’il n’y a qu’une réalité, la même tout le temps, que rien ne change vraiment. Un flot continu, peut-être sans commencement ni fin et nous sommes ce flot, ni plus ni moins. La joie et la tristesse ne sont que celles des poètes. Les poètes qui écrivent des livres, mais aussi ceux de tous les jours, dont les actes sont gratuits, cachés, qui embellissent le monde autour d’eux. Là est le vrai don, la poésie. Peut-être n’y a-t-il rien de vraiment beau qui ne soit complètement gratuit, n’appelle aucune reconnaissance, aucune restitution.
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998
00:45 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Alcovère, Fugue baroque
samedi, 27 octobre 2007
Le mal
"Le mal, arrivé à un certain point, s'égorge lui-même"
Joseph de Maistre
22:35 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mal, Joseph de Maistre
Le monde comme il va
16:34 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Chine, guerre, Guerres secrètes, Philippe Sollers
Un peu de Léautaud ?
Il est difficile d’avoir de l’esprit avec des gens bêtes.
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Il n’y a décidément rien de plus imbécile que ces gens qui se parent de ce titre : les intellectuels.
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Rien ne fait mieux écrire que d’écrire sur ce qu’on aime.
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Les beaux livres, décourager d’écrire ? C’est comme si vous disiez qu’une jolie femme décourage de faire l’amour.
11:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Paul Léautaud
vendredi, 26 octobre 2007
On ne choisit pas cette passion, elle s'impose
"En réalité, c'est l'expérience intérieure du langage qui me tient, m'entraîne, m'approfondit. On ne choisit pas cette passion, elle s'impose, et Sartre a tort : la littérature n'est pas une névrose, mais un chemin de connaissance de plus en plus magique et précis."
Ph. Sollers, Un Vrai roman
20:35 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Philippe Sollers, Un Vrai roman, littérature
Un cabinet d'amateur
Le cabinet d’amateur de Cornelis van der Geent, un tableau de Willem van Haecht,
17:46 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : peinture, cabinet d'amateur, Van Haecht
Question de regard...
03:00 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, Jean-Louis Bec
jeudi, 25 octobre 2007
L'amour
Finalement, la joie, l'amour, le plaisir, sont peu abordés par les écrivains, c'est dommage !
21:22 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : photo, amour, Nina Houzel
Gesu Nuovo
Je me suis remis à écrire. Longues journées de soleil ininterrompu. L’automne point. Je suis déjà à jeudi, à cette rencontre. Nuits courtes. J’ai parcouru les églises baroques, Gesu Nuovo, San Gregorio Armeno, ébloui de lumière, saoulé de beauté, ors, arpèges, volutes, arabesques. Jusqu’à ne plus rien voir, ne rien sentir. Je n’ai même plus la force de marcher, j’erre dans les rues sans savoir où aller, heureux. Rentré dans ma chambre, j’ai dormi à peine allongé sur mon lit. Je devrais être fort, prudent, me comporter en adulte. Mais aimer, n’est-ce pas plutôt sentir, désirer, imaginer, vouloir mourir... Amour baroque, comme il est vécu ici. Ou alors plénitude, oubli de soi, paix, sérénité qui fait tout oublier, Lucie...
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", roman, éditions n & b, 1998
00:20 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fugue baroque, gesu nuovo
mercredi, 24 octobre 2007
Baroque, vous avez dit baroque ?
20:50 Publié dans Baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bona, baroque
Lee Miller, toujours...
Photo par Man Ray
09:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, Lee Miller
N'Guimoké
01:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Guy Moquet
mardi, 23 octobre 2007
Pour les amateurs de décryptage d'images...
12:55 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : décryptage des images
Le fameur monologue de Molly Bloom
"C'est depuis peu de temps qu'un éclaircissement a eu lieu à propos de ce qu'il faut nommer la guerre des femmes, qui connaît un tournant d'époque considérable, à la faveur des mutations que nous connaissons. Cette guerre ne s'était jusqu'à maintenant racontée qu'à travers des religions, des mythes, plus ou moins argumentés et descriptifs. Mais ce n'est que maintenant que nous pouvons relire, rouvrir toute l'archive à ce sujet. Il nous suffit alors de nous mettre dans une position "ulysséenne", ce que le professionnel Joyce a bien compris au début du XX è siècle. Ce n'est pas un hasard si Ulysse se termine par le fameux monologue de Molly Bloom."
Philippe Sollers, Guerres Secrètes
01:36 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Philippe Sollers, Guerres secrètes, James Joyce, La guerre des femmes
lundi, 22 octobre 2007
Les vents de l'inspire
Le nouveau blog de Lambert Savigneux, ici, bon vent !
16:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : peinture, Lambert Savigneux
dimanche, 21 octobre 2007
Saul Leiter
22:21 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, Saul Leiter
Divorce des Sarkozy: "Le public est sommé d'être indifférent"
Une ambiguïté intéressante, on ne parle que de ça, l'annonce est faite un jour de grève, et il ne faudrait pas s'y intéresser, ou à condition de culpabiliser bien sûr...
Robert Gober
Untitled. (1989-90.) Wax, cotton, leather, human hair, and wood, 11 3/8 x 7 3/4 x 20" (28.9 x 19.7 x 50.8 cm). Gift of the Dannheisser Collection. Photograph by Tom Griesel.
21:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, Sarkozy, robert Gober
samedi, 20 octobre 2007
Une photo d'Eddie Bonesire
19:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : photo, Eddie Bonesire
Willem de Kooning
WILLEM DE KOONING
Untitled, 1987
Oil on canvas
77 x 88 inches (195.6 x 223.5 cm
WILLEM DE KOONING :
Il semble que beaucoup d’artistes
Deviennent plus simples quand ils vieillissent
Ils ressentent leur propre miracle dans le nature
Le sentiment d’être de l’autre côté de la nature.
[...]
Je me réjouis de voir simplement
Que le ciel est bleu, que la terre est terre
C’est cela le plus difficile : voir un rocher quelque part
Et puis faire qu’il soit là, rocher, couleur de la terre
J’y arrive progressivement.
[...]
Il arrive un moment dans la vie
Où vous décidez de faire une promenade
Et vous vous promenez dans votre Paysage.
[...]
En 1989, Willem de Kooning est atteint par la maladie d'Alzheimer et meurt à 92 ans en 1997.
06:05 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : peinture, De Kooning