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mercredi, 04 juillet 2007

Allez, on s'la refait ?

François Hollande meurt accidentellement... Il est accueilli au Paradis par Saint Pierre qui lui dit : « Bienvenue. Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement des chefs de parti, ici, que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l'endroit où tu voudras passer l'éternité. « Mais j'ai déjà décidé, je veux rester au Paradis. » « Je regrette, mais nous avons nos règlements. » Saint-Pierre conduit François Hollande vers un ascenseur qui le conduit en Enfer. Quand la porte s'ouvre, il se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house. A l'avant de l'édifice se trouvent son papa ainsi que Guy Mollet, Charles Hernu et le promeneur du Champ de mars. Une grande partie de la droite est là aussi ; tous ces beaux personnages s'amusent, heureux et habillés de façon élégante et décontractée (Dior, Versace, Armani, etc.). Ils accourent à sa rencontre, l'embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d'antan et leurs débats homériques ha ha ! Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar. Le Diable offre même une consommation glacée. « Bois donc cette Margarita et relaxe un peu, François ! » « Euh, ben, je ne peux plus boire, j'ai fait un serment... » « Voyons, mon garçon, c'est l'Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t'inquiéter . À partir de maintenant, ça ne peut qu'aller de mieux en mieux ! » François Hollande boit son cocktail et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours, etc. Ils s'amusent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer. Arrive pourtant l'heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et François Hollande prend l'ascenseur qui monte vers le Ciel. Saint-Pierre l'attend à la sortie. « C'est maintenant le temps de visiter le Ciel », lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis. Pendant 24 heures, François Hollande doit frayer avec Jean Moulin, Jean Jaurès, De Gaulle et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l'argent et qui se traitent l'un l'autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne ; pas de « club house » mirobolant mais un resto ordinaire. Étant donné que ces gens sont tous pauvres, il ne rencontre aucune connaissance, et il n'est pas reconnu comme quelqu'un d'important ou de spécial ! Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de « paix éternelle » et ne cesse de répéter ses insipides rengaines : « Chasser les marchands du Temple », « il sera plus difficile à un riche d'entrer dans mon royaume qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille », etc. La journée terminée, Saint Pierre revient... « Alors, François, tu dois maintenant choisir ». François Hollande réfléchit pendant une minute et répond : « Bien, je n'aurais jamais pensé faire ce choix... Hum !... Bon, je trouve le Paradis « intéressant », mais néanmoins je crois que je serais plus à l'aise en Enfer avec mes amis ». Saint-Pierre l'escorte alors jusqu'à l'ascenseur et François Hollande redescend jusqu'en Enfer. Quand les portes s'ouvrent, il se retrouve au beau milieu d'une grande plaine brûlée et stérile, couverte de vidanges et de déchets toxiques industriels. Il est horrifié d'apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble, qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté. Le Diable s'amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau. « Je ne comprends pas, balbutie François Hollande en état de choc, lorsque j'étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un « club house » ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes soûlé. On s'est envoyé en l'air comme des lapins et on s'est tous follement amusés. Maintenant, je ne vois qu'un désert rempli d'immondices et tout le monde a l'air misérable. » Le Diable le regarde, lui sourit sournoisement et lui susurre à l'oreille : « Hier nous étions en campagne électorale ; aujourd'hui, tu as voté pour nous ! ».

Auteur anonyme (ce sont toujours les meilleurs)

14:25 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, politique

Le temps est sorti de son lit, d’une certaine façon

b56f7b6ad8f5ef2ae88d0bca5b60aba5.jpg"le jazz peut nous montrer, dans sa lumière, que brusquement il y a des gens qui ont osé prendre une autre forme de pensée, pensée très rigoureuse, très élaborée, sous le forme NON PAS du savoir, mais d’un désir violent d’un ETRE LA de leur corps au moment même où il s’exprime. Il faut voir pour ça ce qu est arrivé à l’humanité en tant que rythme, en tant que rapport au temps... rapport au temps c’est bien le problème, parce que les temps, si je peux dire et c’est une phrase de Lois, les temps ont changé d’époque. Le temps est sorti de son lit, d’une certaine façon."

Philippe Sollers, Entretien avec J.-L. Houdebine et G. Bourgadier (décembre 1978), lire ici

Ray Charles

Fragments d'un voyage immobile

9cb70c3afe3e0581d16ffaa58c3c6bf0.jpgPour répondre (entre autres) à Lambert : en l'occurence, je n'avais pas noté la source de cette citation : Je l'ai probablement trouvée dans ce petit livre (Rivages poche) : très bonne introduction (je trouve) à Pessoa puisqu'il est constitué d'extraits et de citations de son oeuvre, plutôt bien choisis et présentés. Après on peut s'attaquer (tranquille) au Grand Oeuvre : Le Livre de l'intranquillité (2 tomes) chez Christian Bourgois

11:39 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Pessoa

Et chaque heure, comme ça, semble être à moi

e94d31eac09156381880f071f4e33457.jpg« C’est l’imagination qui m’a formé. Pour voyager elle m’a toujours pris la main. J ’ai toujours aimé, détesté, parlé, pensé, grâce à elle. Chaque jour je regarde à sa fenêtre. Et chaque heure, comme ça, semble être à moi ».

Fernando Pessoa

Photo de Gildas Pasquet

mardi, 03 juillet 2007

C’est percevoir d’abord le pourtour des choses

Etre de gauche ? Réponse de Gilles Deleuze :

« C’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Oulala la Chine …comment faire pour que l’Europe dure encore, etcetera. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. On considère que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : il faut diminuer la natalité. C’est trouver des arrangements, les agencements mondiaux. Etre de gauche, c’est souvent que les problèmes du tiers monde, sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».

Trouvé sur le blog de Pierre Assouline

Ainsi le ciel

cfe09335b3529e7ad18c2f7adf03a68e.jpgLe ciel était une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage - encore plus que la Sierra -, ces vagues gigantesques dans le désordre de la nuit, ces remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Je me prenais à rêver que mon âme était pareille, un bloc insubmersible. J’assistais à un ballet de fin du monde, une danse macabre des éléments ; plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment qui fendait la mer, sourd aux hurlements de la tempête. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps ! Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à la bonne place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.
Raymond Alcovère, extrait de Solaire, roman en cours d'écriture

Photo de Jean-Louis Bec

lundi, 02 juillet 2007

Quelques notes à propos de Proust

« Ce qui semble extérieur, c’est en nous que nous le découvrons. » Ou encore : « Tout ce qui peut aider à découvrir des lois, à projeter de la lumière sur l’inconnu, à faire connaître plus profondément la vie, est également valable. » Philippe Sollers dans « L’œil de Proust » note que son « style, en cela plus cubiste qu’impressionniste, consiste à coller et à couler ensemble des éléments hétérogènes, des angles de perception distincts. Exemple : « Le tintement rebondissant, ferrugineux, intarissable, criard et frais de la petite sonnette. » Voilà, c’était Combray. " "Mon oeuvre, dit Proust, est une offensive, une fatigue, une règle, une église, un régime, un obstacle, une amitié, un enfant, un monde. Tout doit lui être soumis."

 

02:58 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Proust

dimanche, 01 juillet 2007

Le plus possible de perception et de sens à la fois

« Ses yeux étaient remplis de jaune et de lavande, jaune pour le soleil à travers les stores jaunes et lavande pour la couette gonflée comme un nuage flottant mollement sur le lit. Soudain elle se souvint de son rendez-vous et, les bras jaillissant de la couverture, elle enfila un négligé violet, rejeta sa chevelure en arrière dans un mouvement circulaire de la tête et fondit dans la couleur de la pièce. »

Fitzgerald (lire plus ici)

samedi, 30 juin 2007

Dans l'espace illimité

"Il n'y aucun profit à se mettre en sécurité du côté des hommes tant que subsistent des soupçons sur les choses d'en haut, ou les choses de dessous la terre, ou, d'une façon générale, celles qui sont dans l'espace illimité."

Epicure

23:58 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Epicure

Vie publique, vie privée...

Le "salope" de Devedjian relève-t-il du discours privé?

A lire sur Rue89

09:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Devedjian

L'eau, la terre et les arbres : éléments de dialogue

c2ba76c10a6bd5985239f9a5191abda3.jpgPhotos : Jean-Louis Bec

02:50 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, Jean-Louis Bec

vendredi, 29 juin 2007

Pourquoi Harpo Marx a-t-il choisi d'être muet à l'écran ?

Harpo Marx a décidé de parler. Avec ses mains, avec son corps, avec ses yeux ; ses yeux surtout, comme des phares. Et son sourire tour à tour entendu, rêveur, complice, cynique... Il fait partie de ces personnages évidents, de toute éternité. De notre enfance d'abord, justement quand le langage n'est pas là ; alors il est de notre côté. Après on le reconnaît et tout d'un coup, c'est notre enfance qui s'illumine. Cette scène, quand il déballe de son manteau de Père Noël tous les objets de la terre, et même un chien - ce chien qu'on a peut-être pas eu dans notre enfance. Et cet air faussement ahuri ; plus les autres se prennent au sérieux, plus lui se prend au jeu. Il déstabilise et il gagne toujours, à la fin.

Raymond Alcovère (texte paru dans L'Autre Journal, octobre 1990)

00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Harpo Marx

jeudi, 28 juin 2007

Le ventre

c6be9b02e291c2303be084a4e376606c.jpgBertrand Joliet expose du 1 er juillet au 2 septembre 2007, à la chapelle Lizet, à Salers, ouvert tous les jours de 14 H 30 à 19 H 30, vernissage le 30 juin à 18 H : "Regards sur la peinture et la sculpture"

Ici, de Bertrand Joliet : Le ventre (huile sur toile, 195 cm x 97 cm, 2007)

Voir ici son site 

"A en croire ce sondage, le système international tel que nous le connaissons s'est effondré"

Lire ici

07:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

Les mots

« Les mots liquides et coulants sont les plus beaux et les meilleurs, si l’on considère le langage comme une musique ; mais si on le considère comme une peinture, il y a des mots rudes qui sont fort bons, car ils font trait ».

Joubert 

00:20 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Joubert

mercredi, 27 juin 2007

Sauvée !

Sauvée Caroline Aupick, la mère de Baudelaire qui l'a beaucoup ennuyé mais qui a écrit ces lignes, qu'on vient de retrouver, nous dit Philippe Sollers dans son Journal du Mois :

« Les fleurs du mal, qui ont causé un si grand émoi dans le monde littéraire, et qui renferment parfois, malheureusement, des peintures horribles et choquantes, ont aussi de grandes beautés. Il y a de certaines strophes admirables, d’une pureté de langage, d’une simplicité de forme qui produisent un effet poétique des plus magnifiques. Il possède l’art d’écrire à un degré éminent... Ne vaut-il pas mieux avoir trop de fougue et trop d’élévation artistique que stérilité d’idées et des pensées banales ? »

A lire aussi la France violée en douceur...

Un des tableaux les plus mystérieux du monde

d3ab800689ecc251de7f8b6d102ab986.jpg« Le Gilles de Watteau est l’un des tableaux les plus mystérieux du monde.
Tout en lui est évident, lumineux, et tout est obscur.
Qui est ce personnage de scène innocent, peut-être idiot, profond, et surface pure. D’où vient-il ? Que montre-t-il ? Que cache-t-il ? Pourquoi une telle clandestinité en plein jour ? Que font, derrière lui, ces comédiens et cet âne ? Nous sentons bien que, comme dans La lettre volée d’Edgar Poe, un certain retournement, ici, nous regarde.
Watteau nous voit, et peut-être que son silence est terrible. Il est au Louvre, à Paris, et en même temps définitivement ailleurs. Il fallait donc, sur cette énigme historique, une enquête audacieuse : la voici. »

La suite à lire ici

07:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gilles, Watteau

Une autre info...

C'est sur Rue89, ici

07:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : info, presse, Rue89

mardi, 26 juin 2007

La vérité s’y trouvait

bc374190d4fd737568abd492c3873631.jpgLe ciel se couvre de nuages. L’océan s’en mêle. L’horizon, profond et immense, est subjugué, défait, anéanti. Je suis heureux, touché par cette éternelle beauté qui affleure partout. Ici au bout du monde, je l’ai trouvée. Finalement, je n’ai fait que découvrir des bouts du monde, et la vérité s’y trouvait.

Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture

Photo : Michèle Fuxa

lundi, 25 juin 2007

Une lecture du Sourire

Ici dans les Brèves littéraires de Sitartmag