mercredi, 02 février 2011
Courage
"Même le plus courageux d'entre nous a rarement le courage d'assume tout ce qu'il sait.'
Nietzsche
Photo de Nina Houzel-Bellapia
10:59 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nietzsche, nina houzel
lundi, 24 mai 2010
Maximes stendhaliennes
Songe à trois maximes :
1 S'accoutumer aux chagrins : tout homme en a sept ou huit par jour.
2 Ne pas trop s'exagérer le bonheur que l'on n'a pas.
3 Savoir tirer parti des moments de froideur pour travailler à perfectionner notre art de connaître, ou esprit.
Stendhal, Lettre à sa soeur Pauline, Marseille, 22 mars 1806.
18:22 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : stendhal, nina houzel
mercredi, 14 octobre 2009
La cime de l'arbre
"Je ne suis rien d'autre que la cime de l'arbre protégeant et abritant les racines dont il se nourrit."
Shakespeare
20:35 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : shakespeare, nina houzel
samedi, 04 juillet 2009
L'évangile selon saint Selon
Tchouang-tseu
03:56 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nina houzel, philippe sollers, tchouang tseu
lundi, 15 juin 2009
Les quatre commandements de Courbet (épinglés dans son atelier)
1 Ne fais pas ce que je fais
2 Ne fais pas ce que les autres font
3 Si tu faisais ce que faisait Raphaël, tu n’aurais pas d’existence propre. Suicide
4 Fais ce que tu vois et ce que tu ressens, fais ce que tu veux
Les quatre commandements de Courbet (épinglés dans son atelier)
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gustave courbet, nina houzel
lundi, 29 septembre 2008
Une photo de Nina Houzel
Juste pour le plaisir...
20:37 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, nina houzel
vendredi, 26 septembre 2008
Les anges ont faim
Je ne veux pas les couleurs
Pas les croyances, pas l’autre
Boire la terre
Boire la terre indifférente
Je ne veux pas la terre
Pas la terre
Les amas, les sculptures d’os
Des fleuves de sang coulent
Jusque moi et je ne peux
T’oublier
Je ne veux pas la peau
Pas de sens, pas moi
Croire les rêves
Croire les rêves insouciants
Je ne veux pas des rêves
Pas les rêves
Des miroirs brisés entament
Fragiles, fragile ma joue
S’écaille et coule le bleu tout
Contre toi
Je ne veux pas le temps
Pas de volets, pas toi
Fermer les paupières
Fermer les paupières déliées
Je ne veux pas les paupières
Pas les paupières
Des tempêtes lissées courent
Tendues, tendu le sein
Brûlent nouées nos estomacs
Mutilés
Juliette Guerreiro
06:29 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, juliette guerreiro, nina houzel
mercredi, 24 septembre 2008
Etat d'une réflexion en cours
On a longtemps parlé du « désert » de la littérature française de ces vingt ou trente dernières années. Mythe ou réalité ?
Nombre d’écrivains n’ont pas confirmé, à mon sens, l’espoir qu’ils avaient fait naître. Ainsi Philippe Djian, après de bons romans comme « 37 ° 2 le matin » et « Bleu comme l’enfer », a fini par s’enliser, au moment notamment de son passage chez Gallimard. Dans un tout autre genre Christian Bobin, un peu plus tard, a apporté un sang neuf (une écriture, un univers) ; lui est resté dans la même veine, mais trop peut-être, c’est le renouvellement qui a manqué, ses livres se ressemblaient beaucoup, la lassitude est venue. Michel Tournier, quelques années plus tôt, après des livres forts comme « Le Roi des Aulnes » ou « Les Météores » a perdu la force de son inspiration. Au contraire, les derniers livres de Marguerite Duras, avec leur style très épuré, m’ont paru beaucoup plus intéressants. De même ceux de Beckett, écrits en français (mais est-ce un écrivain français ?). De Claude Simon, je m’étais délecté des « Géorgiques » : dans le courant du Nouveau Roman (et ses contraintes épouvantables), il est celui qui s’en est le mieux sorti ; c’est la marque des grands artistes de transcender leur époque et les courants qui la traversent. Julien Gracq aussi n’a pas retrouvé dans ses derniers livres la force et le souffle du « Château d’Argol » et du « Rivage des Syrtes ». Modiano restera je pense un des bon écrivains de la période, mais sans m’avoir personnellement emballé. Le Clézio a écrit de belles pages (le début de « Désert », magique), mais sans me convaincre totalement, de même que Pascal Quignard. Idem pour Michon et Bergougnioux. Pierre Autin-Grenier a vraiment créé un univers, et sa trilogie « Toute une vie bien ratée », L’éternité est inutile » « Je ne suis pas un héros » est délicieuse. J’aimais beaucoup Raymond Queneau, mais j’avoue ne pas avoir une grande passion pour l’OULIPO, - ce côté mécaniste de la littérature, même Perec ne m’a jamais totalement emballé, sauf peut-être « Je me souviens » -, et ceux qui l’ont suivi encore moins. Nicolas Bouvier, par la qualité de son écriture, a largement transcendé le genre « littérature de voyage », il est pour moi un des écrivains les plus forts de cette période. Côté polar, c’est mieux : Jean-Patrick Manchette a donné un nouveau souffle ; « La Position du tireur couché » est un excellent roman, il a amplement renouvelé le genre dans les années 80 et emmené avec lui toute une cohorte de nouveaux auteurs. La série des « Poulpes » crées par Jean-Bernard Pouy ne manquait pas d’intérêt et Franck Pavloff a frappé un grand coup avec « Matin brun ».
Ce relatif désert me semble tout de même dominé par Philippe Sollers : A mon avis « Femmes » (1983) restera une date ; « Le Secret », moins connu est un des mes livres préférés avec ses recueils d’articles où il excelle : « La guerre du goût » et « L’éloge de l’infini ». Troublant volontairement les codes, ses essais ressemblent à des romans et à des biographies - il mêle allégrement les trois genres - utilisant la citation comme une arme de guerre, il a multiplié les livres, toujours aux frontières : « Dictionnaire amoureux de Venise », « Un Vrai roman » et plus récemment « Guerres secrètes » sont parmi ses meilleures réussites. Sollers, c’est aussi une passion pour la peinture, et bien sûr la Chine. C’est aussi le seul écrivain de la période qui ait une véritable vision cohérente de la société et n’hésite pas à descendre dans l’arène, intervenir dans les journaux et à la télévision ; c’est ce qu’on lui reproche, la plupart du temps sans lire ses livres et c’est dommage. Houellebecq, en 1998, avec « Les Particules élémentaires » a donné un grand coup de pied dans la fourmilière, avec son regard froid, décalé et sociologique sur la réalité contemporaine, souvent cruel et provocateur, mais qui a largement balayé le nombrilisme souvent reproché à la littérature française. Et son influence a été tout de suite visible : depuis, de nombreux écrivains se sont attaqués à des sujets plus vastes et plus en rapport avec l’Histoire. Tel fut Jonathan Littell, avec son énorme et passionnant « Les Bienveillantes ».
02:38 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, panorama, désert, sollers, nina houzel
vendredi, 05 septembre 2008
Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (3)
Exception : Dites qu'elle confirme la règle. Ne vous risquez pas à expliquer comment
Flaubert
00:24 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : flaubert, humour, dictionnaire des idées reçues, nina houzel
lundi, 01 septembre 2008
Une hypothèse vertigineuse
Le temps, c’est de l’argent. Eh non… Pas seulement. C’est de l’argent pour une petite part, pour de la petite monnaie, et c’est pour cela que le ressentiment et l’esprit de vengeance, bloqués sur la transaction économico-politique, autrement dit financière, en veulent tellement et constamment, à n’en plus finir, chaque jour, à chaque instant et en ce moment même, au temps. Il fallait leur opposer une hypothèse vertigineuse : c’est l’Éternel Retour.
(Philippe Sollers, L'ÉVANGILE DE NIETZSCHE, Éd. le cherche midi, 2006)
01:10 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : éternel retour, inde, nietzsche, nina houzel, philippe sollers
jeudi, 06 mars 2008
La lecture
« J’aime la lecture parce que c’est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l’instant »
Pascal Quignard
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, lecture, pascal quignard, nina houzel, photo
jeudi, 28 février 2008
L'inde toujours...
Quelques photos de Nina Houzel, qui vit actuellement en Inde du Sud, voir son blog ici
13:53 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, photo, nina houzel
lundi, 03 décembre 2007
Des rêves d'Orient
Le Midi a ses plaisirs décalés, la plage en hiver et le cœur des villes en été. Écrasées par la chaleur d’août, assoupies, on peut saisir leur substance, le rythme des pierres, s’y promener sans se presser, ne penser à rien. Seulement des notes de musique en tête, ou un désir d’architecture. Les rues vides, tout souci de rendement a disparu. Ces villes du Sud redeviennent les cités antiques qu’elles n’ont jamais cessé d’être, des rêves d’Orient.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent" : roman en cours d'écriture
21:11 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, raymond alcovère, nina houzel
mercredi, 28 novembre 2007
Des paroles
"Ce pour quoi nous trouvons des paroles, c'est que nous l'avons dépassé"
Nietzsche, Crépuscule des idoles
14:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, Nina Houzel
samedi, 24 novembre 2007
Il l'est peut-être...
On n’est jamais plus heureux qu’à deux. Sans témoin. Tout à donner à l’autre, que personne n’en sache rien. Mystère des rencontres, de l’intime. Irréductible au qu’en dira-t-on, au regard extérieur qui objective, juge, transforme, colporte, trahit. Rien que le regard doucement posé de l’autre. Bien sûr ça ne dure qu’un temps, l’autre n’est jamais complètement à soi. Mais on peut rêver un moment. De même à l’instant où on voit la beauté, penser que l’univers en est tissé. Il l’est peut-être...
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998
Photo : Nina Houzel
20:00 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, fugue baroque, nina houzel
dimanche, 18 novembre 2007
Une photo de Nina Houzel
Parue dans la revue "L'Instant du monde" n° 5, avec un texte de Jean-Jacques Marimbert : "La Lettre"
12:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photo, Nina Houzel
jeudi, 25 octobre 2007
L'amour
Finalement, la joie, l'amour, le plaisir, sont peu abordés par les écrivains, c'est dommage !
21:22 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : photo, amour, Nina Houzel
dimanche, 07 octobre 2007
En lisant "Guerres secrètes" (2)
"Aussitôt sous ses pieds, il lie ses belles sandales d'or immortelles, qui le portent sur l'étendue liquide, sur la terre infinie, en même temps que le souffle du vent. Il se saisit de la baguette qui lui sert à charmer les yeux des gens qu'il veut, et à les éveiller aussi, quand ils dorment. La baguette en main, le puissant dieu fulgurant s'envole. Quittant l'éther, il passe sur la Piérie et tombe dans la mer. Il bondit alors sur les vagues, et l'on dirait le goéland qui chasse les poissons, parmi les replis terrifiants de la mer inféconde, et trempe d'eau salée ses ailes épaisses. Transporté sur les vagues sans nombre, Hermès lui ressemble. Mais lorsqu'il parvient à l'île lointaine, il sort de la mer à l'aspect de violette, sur la terre ferme, et s'en va jusqu'au moment qu'il atteint la vaste grotte où habite la nymphe aux belles tresses."
Homère, Odyssée, Chant V
11:45 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Nina Houzel, Philippe Sollers, Homère, l'Odyssée
mercredi, 03 octobre 2007
Miel mon sari !
Nina, j'espère que tu ne m'en voudras pas, ce contrepet est de Jean Azarel, je n'y résiste pas !
14:02 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Inde, Nina Houzel
dimanche, 30 septembre 2007
Si j'étais peintre
Loin encore l’Europe est là, je la sens. J’y jette tous mes espoirs, je ne reverrai jamais les îles je crois. Pourquoi revenir en arrière ? La symphonie de l’aurore jette une lumière ocre. Des plages longilignes dévorent la terre devant l’étrave du bateau. Si j’étais peintre, je poserais mon chevalet ici. Le ciel étagé en rumeurs, les couleurs comme des bruits, des notes, qui s’attirent, se repoussent, s’aiment.
Raymond Alcovère, extrait de "L'or du temps", 2002
08:50 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Raymond Alcovère, Nina Houzel