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lundi, 22 décembre 2025

Je suis parti voir la tempête qui se levait sur la mer

03.jpgEt puis mon Andrea, je suis sur des charbons ardents en ce moment ; hier soir encore j’étais avec Livia, son corps océan, son corps fleuve, tendu de lianes que j’attrapais une à une ; je les amenais à moi puis les lui rendais ; son corps lumière que j’ai happé, dévoré toute la nuit, son corps lisse et mauve.

Elle peut passer en un éclair de la douceur à la frénésie, elle m’entraîne plus loin que je n’aurais cru ; dans une orgie de mots, de caresses et de plaisirs.

Chaque effleurement de sa peau me renverse l’âme, devient une éternité de délices, dont Calypso elle-même n’avait pas l’idée ; amarres larguées, il n’y a plus de port, seulement un voyage. Nous étions épuisés l’un de l’autre mais je me sentais vivant, comme si j’avais dormi une éternité ; je suis parti voir la tempête qui se levait sur la mer.

Extrait de la nouvelle : "L'espace s'est ouvert" inclus dans le livre d'artiste : "Le Monde n'est pas si réel." illustrations de Laurence Fauchart. Vient de paraître (48 pages, quadrichromie, format A4 paysage, dos carré collé, contient 9 nouvelles dont 4 inédites, 25 €). Contact : raymond.alcovere@gmail.com

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