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jeudi, 28 avril 2016

Dans les choses de la pensée

Philippe Sollers"Dans les choses de la pensée, il faut toujours prévoir un pôle positif et un pôle négatif, sans quoi on s'égare, on croit au bien et au mal, et on n'est jamais par-delà, c'est-à-dire au lieu où l'on peut "divinement" comprendre ce qui se passe chez les mortels."
Philippe Sollers

samedi, 23 avril 2016

Vous

Louis Scutenaire"N'oublions pas que nos maîtres ont des âmes d'esclaves."

Louis Scutenaire

Grave !

La Rochefoucauld"La gravité est un mystère du corps inventé pour cacher les défauts de l'esprit."
La Rochefoucauld

jeudi, 14 avril 2016

Arme à feu

Jules Renard, Nicholas Bell"Cette sensation poignante qui fait qu'on touche à une phrase comme à une arme à feu."
Jules Renard, Journal, 26 décembre 1889
Photo de Nicholas Bell

samedi, 09 avril 2016

Oracles chaldaïques

Oracles chaldaïques"Ceux qui poussent l'âme hors d'elle-même et la font respirer sont libérés."

Oracles chaldaïques, fragment 124

Bonheur

Matisse odalisque 1923.jpg"Par bonheur, on entend, dans l'ordre qu'on veut, le plaisir et la connaissance."
Philippe Sollers, Le Cœur absolu
Matisse, Odalisque, 1923

mercredi, 06 avril 2016

Plaisir

CeqMcmQWIAAjdRh.jpg"Ceux qui ont de la probité dans leurs plaisirs en ont une sincère dans leurs affaires. C'est la marque d'un naturel peu féroce, lorsque le plaisir rend humain."
Lautréamont, Poésies

18:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lautréamont

jeudi, 31 mars 2016

Qui aurait trouvé le secret de se réjouir du bien, sans se fâcher du mal contraire

Giacomelli“Qui aurait trouvé le secret de se réjouir du bien, sans se fâcher du mal contraire, aurait trouvé le point : c'est le mouvement perpétuel.”
Blaise Pascal
Giacomelli, régate à Venise, années 30

23:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pascal

samedi, 26 mars 2016

Ruse géniale

Marcel Proust, Philippe Sollers"A la fin de sa vie, ruse géniale, Proust fait dire au narrateur de la Recherche qu'il va se mettre à écrire. La mort est là, et il a des milliers de pages derrière lui. C'est fini, et pourtant il commence. Le mot "temps" prend ici une majuscule, le Temps, retrouvé, avant d'être définitivement perdu. Il compare son oeuvre à venir (alors qu'elle est faite) à une cathédrale ou, plus modestement, à une robe. Cette embardée, du gothique à la mode, est sensationnelle, et la faute de goût est énorme. Peu importe, vous avez entre les mains un chef-d'oeuvre écrit en 15 ans, de 37 à 52 ans, alors que la durée de la rédaction nocturne aurait dû demander un siècle."
Philippe Sollers, L"Ecole du mystère
Photo de Ansel Adams

jeudi, 24 mars 2016

Nous sommes davantage conscients des événements négatifs que des événements positifs

Frédéric Lenoir« Les études psychologiques ont montré que nous sommes davantage conscients des événements négatifs que des événements positifs qui nous adviennent. Les négatifs nous marquent plus, on les mémorise davantage. Ce fait est probablement lié au principe de la psychologie évolutionniste selon lequel, pour survivre, il est plus important de repérer et de mémoriser un danger, afin d’y trouver la solution destinée à y parer plutôt qu’un événement agréable. »

Frédéric Lenoir

mercredi, 23 mars 2016

Semblable à la nuit

Homère, L'Iliade"Les flèches résonnèrent sur l'épaule du dieu irrité, quand il s'élança ; et il allait, semblable à la nuit."
Homère, L'Iliade

21:03 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homère, l'iliade

Démontrable

stendhal.gif23 mars 1842, mort de STENDHAL (Henri Beyle) à Paris. 
« La perfection de "Le Rouge et le Noir" et de "La Chartreuse de Parme" me semble cependant démontrable. Ces deux ouvrages, par leur donnée, les caractères qui y sont présentés, la construction des intrigues qui s’y développent, le charme de leurs descriptions, la curiosité et la bonté que l’auteur y exerce, l’intelligence qu’il y manifeste, ont ce caractère de nécessité qui rend parfaitement heureux, – propre aux véritables chefs-d’œuvre (...) La prose de Stendhal n’est jamais une draperie posée sur un quelconque contenu, elle est le contenu même de sa pensée, un mouvement qui nous est transmis sans aucune déperdition d’énergie. »
Claude Roy (Stendhal par lui-même)

dimanche, 20 mars 2016

l'étourderie française, moqueuse, insouciante, intrépide, était montée au cerveau de tous

Chateaubriand"Dans tous ces quartiers pauvres et populaires, on combattit instantanément, sans arrière-pensée : l'étourderie française, moqueuse, insouciante, intrépide, était montée au cerveau de tous ; la gloire a, pour notre nation, la légèreté du vin de Champagne."
Chateaubriand

Une lettre de Jacques Brel à Lino Ventura

jacques_brel.jpgJacques Brel ( 8 avril 1929 – 9 octobre 1978), chanteur-compositeur, mais aussi acteur et réalisateur triomphant, a connu son premier grand succès public avec son titre mémorable Quand on n’a que l’amour en 1956. D’autres s’en suivront qui établiront la prospérité de ce chanteur hors pair : Ne me quitte pas, La valse à mille temps ne sont que les exemples d’une plus longue liste. Mais le chanteur a aussi un autre talent : le cinéma. De son son dernier rôle, un dépressif aux prises avec un tueur à gages jouté par Lino Ventura dans L’emmerdeur, naîtra une merveilleuse amitié dont cette lettre illustre la puissance, écrite par le grand parolier Jacques Brel.

 

Ile d'Union (Antilles), le 28 décembre 1974 au soir

 

A bord de la « Korrig »

Cher Lino,

Plus de deux mois en mer déjà sur ce petit bateau, du vent, des orages, de la pluie qui lave et ce soir l’envie de te parler.
Tu sais, Lino, je suis plus jeune que toi mais je crois tout de même être autorisé à te dire que je t’aime bien.
J’ai rencontré si peu d’hommes en 45 ans qu’il me semble une faute de ne pas les serrer un peu contre moi, même si en échange, j’ai bien peu à donner.
Tu vois, je ne sais ni ce que sera ta vie ni ce que sera la mienne mais je trouverais désolant que nous nous perdions trop. C’est si rare la tendresse.
Bientôt j’aurai un bateau et je veux que tu saches que tu y seras toujours le très bienvenu.
Je te souhaite heureux et fier d’être.
Et je pense que de deviner tes fragilités je sais aussi ta force.
Tu sais Lino, nous avons 15 ans et je crains que nous n’en sortions jamais.
Au fond je vais très bien sur ce bateau. Ça n’est pas le grand confort et c’est bien fatigant mais il y a des moments formidables.

Bien sûr l’Atlantique c’est long mais avec la lune par-dessus et du vent dans les voiles, cela ressemble à une chanson d’amour. Et je ne sais encore rien de mieux que cela. Dans huit jours, je retrouverai ma Doudou à Point-à-Pitre puis nous rentrerons en France. Peut-être seras-tu à Paris fin janvier ? Je serais bien heureux de pouvoir te voir un soir.

Pour ne parler de rien et juste se comprendre.

A bientôt Lino, je t’embrasse de loin, il fait nuit et l’eau à 27°.
Sincèrement, Jacques.

jeudi, 17 mars 2016

il n'est pas nécessaire de les combattre pour les ruiner

Pascal"De sorte qu'il n'est pas nécessaire de les combattre pour les ruiner, puisqu'il suffit de les abandonner à eux-mêmes, parce qu'ils composent un corps divisé, dont les membres contraires les uns aux autres se déchirent intérieurement, au lieu que ceux qui favorisent le vide demeurent dans une unité toujours égale à elle-même, qui, par ce moyen, a tant de rapport avec la vérité qu'elle doit être suivie, jusqu'à ce qu'elle nous paraisse à découvert."
Pascal, Lettres

20:34 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pascal

dimanche, 06 mars 2016

Eté

ronsard"Votre œil me fait un été dans mon âme."
Ronsard

18:57 Publié dans amour, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronsard

samedi, 27 février 2016

Miroirs

Jean Cocteau, Yoram Roth« Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. »

Jean Cocteau

Photo de Yoram Roth

dimanche, 21 février 2016

L'inconnu sur la terre

Le Clézio

21:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le clézio

samedi, 20 février 2016

L'île du jour d'avant

Umberto Eco"C'était le couchant. C'était le premier couchant qu'il voyait, après cinq jours de nuits, d'aubes et d'aurores. Quelques nuages noirs presque parallèles côtoyaient l'île la plus lointaine pour s'accumuler le long de la crête, et de là ils jaillissaient tels des traits de feu, vers le sud. La côte se détachait sombre sur la mer maintenant d'encre claire, quand le reste du ciel apparaissait d'une couleur camomille blafarde et épuisée, comme si le soleil ne célébrait pas là derrière son sacrifice mais plutôt s'assoupissait lentement et demandait au ciel et à la mer d'accompagner à mi-voix son coucher.

Umberto Eco - L'île du jour d'avant (Grasset)

Photo de Hengki  Koentjoro

Umberto Eco

Umberto Eco

03:32 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : umberto eco