dimanche, 30 avril 2017
L'amée des ombres
« Ces gens auraient pu se tenir tranquilles. Rien ne les forçait à l’action. La sagesse, le bon sens leur conseillait de manger et de dormir à l’ombre des baïonnettes allemandes et de voir fructifier leurs affaires, sourire leurs femmes, grandir leurs enfants. Les liens matériels et les biens de la tendresse étroite leur étaient ainsi assurés. Ils avaient même pour apaiser et bercer leur conscience, la bénédiction du vieillard de Vichy. Vraiment, rien ne les forçait au combat, rien que leur âme libre. »
Joseph Kessel, L’armée des ombres. 1943
18:14 Publié dans Grands textes, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph kessel
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