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dimanche, 13 septembre 2020

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgJe présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", samedi 19 septembre à 10h30 à la médiathèque de Saint-Mathieu-de-Tréviers.
Entrée libre, sur inscription :
04 67 84 40 96
Médiathèque municipale Jean Arnal
330 avenue des Coteaux de Montferrand
equipe.mediatheque@villesmdt.fr
Au plaisir de vous y retrouver

samedi, 16 mai 2020

Paul Valéry, « il avait tué la marionnette »

paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoirePaul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?

« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.

Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.

Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. » 

C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.

En 1900, il  épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.

Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des  « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).

Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ».  Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.

Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.

Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »

Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona  décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »

Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »paul valéry,ces héraultais qui ont fait l'histoire

Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »

Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.

Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »

Raymond Alcovère, : un des  50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge,  2018

lundi, 16 décembre 2019

50 Récits de vies étonnantes et hors du commun

ces héraultais qui ont fait l'histoire50 Récits de vies étonnantes et hors du commun :

Marie de Montpellier qui par son courage et sa ténacité a façonné le destin de sa ville
Alexandre Grothendiek, le plus grand mathématicien du 20 è siècle
Emmanuel Laurens et son rêve fou de villa Art Nouveau, à Agde,


Mais aussi Jean Vilar, Arnaud de Villeneuve, Germaine Richier, Georges Brassens, Albert Dubout, Cambacérès, Josette Clotis, Boby Lapointe, Frédéric Bazille, Léo Malet, Manitas de Plata, Michel Galabru, Jeanne Galzy, Pierre-Paul Riquet, Jean Balladur, Louis Feuillade, Jean Moulin, Georges Frêche, La Begum et tant d'autres revivent dans ce livre.


Dans toutes les bonne librairies...

lundi, 09 septembre 2019

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpg

 

Je présenterai "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", ce jeudi 12 septembre, à 18 H, au club cartophile de Juvignac, salle JL Herrault rue de la plaine. Entrée libre

mardi, 18 juin 2019

Présentation de Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire à Pierres Vives, jeudi 27 juin, à 18 h 30

103j39_j_moulin_bureau.jpgDans le cadre des Goûters de l’histoire

à Pierres Vives à Montpellier

907 avenue du professeur Blayac

jeudi 27 juin 2019 à 18h30


Rencontre avec Raymond Alcovère, romancier, qui vient de publier Ces Héraultais qui ont fait l’Histoire,

éditions Le Papillon Rouge, 2018

crédit photo : Jean Moulin dans son bureau. ADH, 103 J 39

 

 

lundi, 20 mai 2019

Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à la radio

Lapointe.jpgA écouter ici en podcast, une interview à propos de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire, sur RCF, par Claude Gavache

 

mardi, 14 mai 2019

Comédie du livre 2019

comédie du livre, ces héraultais qui ont fait l'histoireSamedi 18 mai, de 15 h à 17 h, vous pourrez me retrouver à la Comédie du livre, sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire.
https://www.lokko.fr/…/05/04/jean-moulin-le-mythe-resista... :

Par ailleurs, je participe avec 6 autres auteurs dimanche 19 mai, toujours à la Comédie du livre, de 11h 30 à 13 h à une lecture musicale sur le thème de la Suisse, à l'auditorium du Musée Fabre, entrée libre :

http://www.occitanielivre.fr/actualites/auteurs-en-lecture-en-partance-pour-la-suisse

samedi, 11 mai 2019

Auteurs en lecture en partance pour la Suisse...

suisse.jpgDimanche 19 mai, de 11 h 30 à 12 h 30, je participe à Auteurs en lecture en partance pour la Suisse, avec 6 autres auteurs venant d'horizons différents et un musicien pour une lecture à plusieurs voix autour de la Suisse, pays invité cette année de la Comédie du livre.

Par ailleurs, samedi 18 mai, de 15 h à 17 H, je serai en dédicace sur le stand des éditions Papillon Rouge (stand des éditeurs régionaux) pour Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

samedi, 04 mai 2019

"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Murviel-lès-Béziers

Jean Moulin2.jpgJe présenterai jeudi 9 mai à 18 H, mon livre "Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire" à la médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers.

Seront abordés, entre autres, les biterrois Jean Moulin et Paul Riquet mais aussi l'agathois Emmanuel Laurens, créateur de l'époustouflante villa, chef d’œuvre de l'Art Nouveau, qui porte son nom, à Agde.


Vous pouvez lire ici en intégralité le texte sur Jean Moulin

Médiathèque municipale de Murviel-lès-Béziers, rue de l'Abeouradou, 04 67 62 16 49, entrée libre.
http://www.papillon-rouge.com/

mardi, 30 avril 2019

Héros de la Résistance

jean moulin, ces héraultais qui ont fait l'histoireJean Moulin était un jeune homme plutôt insouciant, plein d’humour et attiré par les arts. Ses qualités intellectuelles, la rigueur qu’il emploiera à les développer, son courage et les événements historiques vont faire de lui un héros hors du commun.
Sa vie commence paisiblement : Il naît le 20 juin 1899 à Béziers. Son père, qui comptera beaucoup pour lui, est professeur d'histoire, républicain, franc-maçon, président de la section locale de la Ligue des droits de l'homme et conseiller radical-socialiste de l'Hérault.
Jean est un enfant rêveur, assez taquin et doué pour le dessin : il caricature ses enseignants et fait l'admiration des ses camarades. « Intelligent, fera un excellent élève quand il se décidera à travailler » écrivent ses professeurs. Il s'inscrit à la faculté de droit de Montpellier. Mais la famille n'est pas riche, il doit travailler pour payer ses études ; grâce aux relations de son père, il entre comme attaché au cabinet du préfet de l'Hérault, en septembre 1917. (...)
En 1940, c'est l'Exode. Préfet de l’Eure-et-Loir, il fait tout son possible pour protéger les populations qui déferlent dans son département. Le 17 juin, il est arrêté par les allemands qui le somment de signer un document accusant à tort les troupes sénégalaises de l'armée française de massacres de femmes et enfants. Il refuse, les allemands le passent à tabac. Enfermé, craignant de finir par céder sous les coups de ses bourreaux, il se tranche la gorge avec des morceaux de verre. Découvert à l'aube baignant dans son sang, il est sauvé de justesse et gardera une cicatrice qu'il cachera sous un foulard. Il retrouve son poste, mais pas pour longtemps. Le gouvernement de Vichy le révoque le 2 novembre.
Rien ne le retient plus maintenant. Décidé à entrer pour de bon dans la clandestinité, il quitte Chartres le 15 novembre. « Fort de la certitude que les patriotes français doivent s'unir et obtenir une aide extérieure pour mener à bien leur combat », il estime que ses compétences trouveront leur utilisation dans le rôle d'agent de liaison entre la France captive et la France libre. Il s'installe d'abord dans la maison familiale de Saint-Andiol puis à Marseille. De là, il se déplace dans plusieurs villes du Midi, multipliant les contacts, rencontrant les mouvements de résistance de la Zone libre, parmi lesquels Henri Frenay, fondateur d'un des mouvements les plus structurés, le Mouvement de Libération nationale. Et tout cela avec l'aide d’Antoinette Sachs, entrée elle aussi dans l'action clandestine.
Raymond Alcovère, Extraits de Jean Moulin, héros de la résistance, dans
Ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire, Papillon Rouge éditions.

dimanche, 31 mars 2019

"Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" à Sète

SèteL'île singulière occupe une place de choix dans "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire" avec Georges Brassens, Jean Vilar, Paul Valéry mais aussi Barthélemy de Lesseps, Roger Thérond, la Bégum et Manitas de Plata. Rendez-vous pour en parler mardi 9 avril à la Médiathèque François Mitterrand, boulevard Danielle Casanova à Sète,

04 67 46 05 06, entrée libre

vendredi, 15 mars 2019

Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere, 20 rue Jacques Coeur, à Montpellier

Couverture Ces Héraultais qui ont fait l'histoire.jpgPrésentation de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire"

Vendredi 22 mars, à 19 h 30, à la librairie Géosphere,

20 rue Jacques Coeur, à Montpellier

librairiegeosphere@gmail.com

04 99 06 86 29

mercredi, 27 février 2019

"Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux"

Josette Clotis, ces héraultais qui ont fait l'histoire« Josette Clotis avait une passion, la littérature. Elle aimait la vie, elle aimait bouger, voyager. Il fallait qu'elle se réveille une valise à la main. Elle possédait l'art de faire vivre l'irréel, de le rendre réel. Et puis un jour elle a rencontré Malraux. Elle a tout de suite aimé le prestigieux homme de lettres. Ses récits d'aventure l'éblouirent... Elle le suivra partout. »
Josette Clotis naît le 8 avril 1910 à Montpellier, d’un père catalan et d’une mère aveyronnaise. Elle est adolescente quand son père, inspecteur des impôts, est muté dans le Loiret. La famille quitte à regret le Midi où elle revient régulièrement en vacances. Attirée par la littérature, elle écrit des poèmes, des chroniques, publiés sous le pseudonyme de Tip Toe (sur la pointe des pieds). Elle déborde d’énergie, de désirs : « À vingt ans, je voudrais avoir dansé à la salle Pleyel, fait du cinéma, joué la comédie à la Comédie-Française, publié un livre miraculeux, m'être mariée, avoir eu un fils et avoir donné mon nom à une rose. »
Les portes s’ouvrent : à 22 ans, son premier roman, Le Temps vert, est publié. Gaston Gallimard, tombé sous le charme, signe même un contrat pour 10 romans et lui trouve une place de journaliste à l’hebdomadaire Marianne, que la NRF vient de fonder. Elle rayonne. Les journalistes la décrivent ainsi : « le sein haut, la cuisse longue, le pied mince, le cou délié tenant une tête ronde, au profil de camé, sous des cascades de cheveux clairs ». Spontanée, vive, drôle, elle devient la coqueluche du Tout Paris.
C’est dans les couloirs de Gallimard qu’elle croise André Malraux, de neuf ans son aîné. Il vient de publier La Condition humaine, futur prix Goncourt. La fascination est réciproque. Il l’invite, se voient de plus en plus souvent. Elle confie à son journal intime : « Et si toi, je t’aimais pour la vie, sans aucune pensée d'infidélité ? » C’est le coup de foudre ; en décembre 1933, ils deviennent amants. Son deuxième roman, Une mesure pour rien, paraît en 1934...
Extrait de "Josette Clotis, le grand amour secret de Malraux", dans "ces #Héraultais qui ont fait l'Histoire". Raymond Alcovère, Papillon Rouge éditeur
http://www.papillon-rouge.com/

Photo : Josette Clotis et Madeleine Malraux

samedi, 09 février 2019

Dans Montpellier votre ville, février 2019

ces héraultais qui ont fait l'histoire, Montpellier votre villePage 41-Montpellier(1).pdf

jeudi, 31 janvier 2019

Rencontre dédicace autour de Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire

Invit Castelnau 1.jpgMardi 12 février, à 19 H 30, à Castelnau-le-Lez,

salle VIP du Palais des Sports, 544 avenue de la Monnaie


Rencontre animée par René Lochon

dans le cadre des rencontres Média Cast

Cycle histoire régionale

 

Entrée libre

Renseignements : 06 12 72 38 88

jeudi, 24 janvier 2019

Georges Frêche, il a réinventé Montpellier

georges frêche, ces héraultais qui ont fait l'histoireAprès les âges d'or du Moyen Âge et du 18 è, Montpellier sommeillait au milieu du 20 è ; Georges Frêche l'a réveillé. Professeur de droit, mais aussi historien, diplômé d'HEC et homme politique particulièrement combatif et déterminé, il a mené à bien un projet fou : réinventer la ville en s'inspirant de la Florence de Laurent de Médicis qui s'est développée au Quattrocento grâce à l’alliance de la finance, de l’intelligence, de la culture et du commerce. (...)
En 1977, à 38 ans, il prend la mairie. Sa liste d'Union de la Gauche, intitulée «Pour Montpellier», joue sur l’avenir et l’ouverture aux nouveaux Montpelliérains, alors que son adversaire commet une erreur avec son slogan «Montpellier aux Montpelliérains» ; déjà les deux tiers des habitants ne sont pas originaires de la ville !
Les années 60 avaient commencé de modifier en profondeur Montpellier, notamment par l'arrivée de 25 000 rapatriés d'Afrique du Nord et l'implantation de la société IBM. Mais la gestion de François Delmas, sage et prudente, manquait d'envergure. Avec Georges Frêche, tout change. Son ambition : faire de Montpellier une métropole européenne. Comment ? En développant conjointement l'activité culturelle, scientifique, architecturale et économique.
Et rapidement, le paysage montpelliérain se transforme : les services publics se renforcent, les Montpelliérains bénéficient de nouveaux moyens d’expression, des priorités émergent (éducation, énergies renouvelables, solidarité, droit des femmes, tiers monde, quartiers…).
Georges Frêche lance la notion de «technopole», «un équilibre entre la recherche, la culture, le sport et la qualité de vie». Les cinq axes sont l'agronomie, la médecine, les nouvelles technologies, les médias et le tourisme. Son credo : la vraie richesse, celle de l'avenir, c'est l’intelligence personnifiée par ses étudiants, ses chercheurs, ses laboratoires publics et privés et ses facultés, afin de créer des emplois non délocalisables.
Extrait de "Georges Frêche, il a réinventé Montpellier", dans Ces ‪#Héraultais‬ qui ont fait l'Histoire. Papillon Rouge éditeur

Dans Mon Hérault du mois

Herault mag 1.JPG

lundi, 21 janvier 2019

A propos de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire"

ces héraultais qui ont fait l'histoireQuelques articles parus sur le livre :

C le Mag

Lokko.fr

Montpellier Infos

Thau Infos

 

Émissions radio

France Bleu Hérault

Radio Pays d'Hérault

Radio Lodève

Radio Divergence

Radio FM Plus

dimanche, 20 janvier 2019

Léo Malet, le « père » du roman noir français

nestor-burma-jacques-tardi.jpgLéo Malet, le « père » du roman noir français, et surtout celui du célèbre détective Nestor Burma, naît à Montpellier, à Celleneuve, en 1909.(...)
En 1941, Léo se prend au jeu et décide d’écrire sous son vrai nom : achevé au cours de l'année 1942, 120, rue de la Gare est l'acte de naissance de l'agence Fiat Lux et de Nestor Burma, « l'homme qui met le mystère KO ». Aventureux, indépendant, libertaire, irrespectueux, cynique, individualiste, rêveur, désabusé, toujours fauché, faillible, désespéré par un monde qui tient le fric pour seul idéal, Burma promène sa nonchalance, son humour, sa gouaille dans un univers noir et onirique qu'il semble survoler sans jamais en faire vraiment partie. En ce sens, son plus proche parent est l'extraordinaire Philip Marlowe, créé par Raymond Chandler.
Mais son univers reste original et atypique : influencé par les surréalistes, il reconnaissait avoir appris à lire en dévorant Dumas et Zévaco et se voulait avant tout un auteur populaire. Et son style n’est pas dépourvu d’un certain classicisme, il utilise par exemple l’imparfait du subjonctif ! Quant à ses intrigues policières, elles sont parfaitement charpentées.
Extrait de "Léo Malet, le père du roman noir français" dans "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", Papillon Rouge Éditeur. http://www.papillon-rouge.com/

mercredi, 09 janvier 2019

François Sabatier, un Pic de la Mirandole du 19 è siècle

ces héraultais qui ont fait l'histoire, françois sabatierQuand ils n’habitent pas leur demeure florentine, à San Miniato, François Sabatier et Caroline Ungher séjournent brièvement à Montpellier, plus longuement à La Tour de Farges, à côté de Lunel-Viel. Une oasis de calme, à la limite des vignes et de la garrigue. Au-dessus des bois de pins, on distingue le château de Castries, puis le pic Saint-Loup, l’Hortus, et au loin les Cévennes ; au sud, les remparts d’Aigues-Mortes et le phare du Grau du roi, la nuit. C’est là qu’ils reçoivent leurs amis, compositeurs, virtuoses, historiens, philosophes, poètes et peintres. François lit, peint et s’occupe de son vignoble. Caroline y forme de jeunes voix.

Si François est né riche, sa passion, ce qui l'a nourri toute sa vie, c'est l’étude, et sous toutes ses formes : philosophie, économie politique, histoire, sciences, arts, littérature. Doué d’une prodigieuse mémoire et d’une rare capacité d’analyse, son cerveau est devenu une véritable encyclopédie.

Très vite, il s’est éloigné de la société dans laquelle il est né et s’attache chaque jour davantage au sort des humbles et des déshérités. Sa foi politique a pour base la justice : « la justice, disait-il souvent, est au-dessus de l’amour ». Sentiment qui le rend indulgent même pour ses adversaires et ceux qui le font souffrir personnellement. Incapable lui-même de faire le mal, il ne s’expliquait pas chez les autres cette aberration mentale. Simple dans ses goûts, sans besoins personnels, il emploie sa fortune à soulager les souffrances d’autrui. Quand on lui disait qu’il avait secouru un ingrat, il répondait par ce mot, qui le caractérise : « C’est son affaire, cela ne me regarde pas. »

C'est Sabatier qui fera rencontrer Bruyas à Courbet, qui deviendra son mécène. Courbet fera de fréquents séjours à Montpellier et à La Tour de Farges, qu'il peindra d'ailleurs ainsi que La Mer à Palavas et le célèbre Bonjour Monsieur Courbet du Musée Fabre.
Extrait de "François Sabatier, un Pic de la Mirandole du 19 è siècle" dans "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", Papillon Rouge éditeur.
http://www.papillon-rouge.com/