mardi, 15 septembre 2015
Tous les hommes méritent d'avoir un nom
"Socrate est immortel;
Or Socrate est un homme;
Donc tous les hommes méritent d'avoir un nom."
Philippe Sollers
Photo de Sam Abell
04:40 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
dimanche, 06 septembre 2015
Virginia
"I am in the mood to dissolve in the sky"
Virginia Woolf
13:43 Publié dans Grands textes, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : virginia woolf
Le divin
"Le divin se manifeste, selon les cas, soit comme une marée montante, soit comme une pluie torrentielle."
Viveka Cūḍāmaṇi, Ādi Śaṅkara
04:32 Publié dans Grands textes, illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ādi Śaṅkara, viveka cūḍāmaṇi
lundi, 31 août 2015
à quoi bon
"Si l'on ne trouve pas surnaturel l'ordinaire, à quoi bon poursuivre ?" Charles-Albert Cingria
20:12 Publié dans Grands textes, Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charles-albert cingria
jeudi, 27 août 2015
Beauté
"Tant qu'il existera des fragments de beauté, on pourra encore comprendre quelque chose au monde."
Guido Ceronetti
13:14 Publié dans Art, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guido ceronetti
Rancune
"On m'a si souvent ramené à la raison, on m'a si souvent prévenu contre ma fantaisie que j'ai gardé rancune à la logique."
Joë Bousquet
12:17 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joë bousquet
Un jour
"Ecoute le silence et écris, pour faire de ton amour un jour au lieu d'un songe."
Charlotte Jousseaume
12:10 Publié dans écriture, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 août 2015
J’ai une maladie : je vois le langage.
L’écriture de Barthes se reconnaît aussitôt : elle frappe visiblement l’oreille. Découpée, mate, retenue, elle semble s’éloigner de ce qu’elle dit en l’annulant par avance. « J’ai une maladie : je vois le langage. »
Philippe Sollers
http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article812
03:48 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland barthes, philippe sollers
mardi, 25 août 2015
Zone obscure
"Écrire consiste donc le plus souvent à remplacer l’objet de notre émotion par un objet qui nous appartienne en propre et dont nous soyons, comme auteur, la zone obscure. L’inexprimé se trouve maintenant en nous par rapport à notre ouvrage, et non plus en notre modèle par rapport à nous. On écrit pour changer le mystère de place, le transplanter en soi, en transformer le contenant, pour être soi-même le prolongement de ce qu’on exprime à grand-peine, pour se débarrasser de tout le reste (qui est donc littérature)."
Philippe Sollers, Une curieuse solitude
14:55 Publié dans écriture, Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
Lecture
« Lorsque mon cœur oppressé me demande du repos, la lecture vient à mon secours. Tous mes livres sont là sous ma main : il m’en faut peu, car je suis depuis longtemps bien convaincu de la parfaite inutilité d’une foule d’ouvrages qui jouissent encore d’une grande réputation… »
Joseph de Maistre
14:52 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de maistre
Faites-vous animal !
De Maistre joue sur les trois registres, ce qui est très rare ; il passe avec aisance du latin au grec, et du grec à l’hébreu. Cette agilité, dans notre langue, est à peu près unique à ce niveau d’élaboration. Ce nom propre ne pouvait dès lors qu’être rejeté passionnément par la corporation des ignorants. « Le génie de chaque langue, dit le Savoyard, se meut comme un animal pour trouver de tous côtés ce qui lui convient. » J’aime beaucoup cette déclaration, dont je me sens solidaire. Faites-vous animal, et vous comprendrez mieux la langue. Voilà ce qu’il faudrait à chaque humain, pour contrecarrer la tendance à blablater à côté. Voltaire est un animal impressionnant, lui aussi.
Philippe Sollers, L'infini n°130 Hiver 2015
14:48 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de maistre
samedi, 22 août 2015
Imagination
Special dedicace pour le Ray's Day
"Mon imagination, qui était mon seul organe pour jouir de la beauté." : Marcel Proust
Santa Maria della Pietà, Rocca Calascio (Abruzzi)
03:24 Publié dans Grands textes, illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : imagination, marcel proust
jeudi, 20 août 2015
Mémoires
« J’ai observé que la plupart de ceux qui ont laissé des Mémoires ne nous ont bien montré leurs mauvaises actions ou leurs penchants que quand, par hasard, ils les ont pris pour des prouesses ou de bons instincts, ce qui est arrivé quelquefois. » : Alexis de Tocqueville.
12:06 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexis de tocqueville
mercredi, 19 août 2015
Alchimie du verbe
"À moi. L'histoire d'une de mes folies.
Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.
J'inventai la couleur des voyelles ! - A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. - Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges"
Arthur Rimbaud Alchimie du verbe.
12:54 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur rimbaud
mardi, 18 août 2015
Un autre corps
A la longue, la main qui écrit vient d'un autre corps qui enveloppe et comprend le corps, ses déplacements, sa flexibilité, ses respirations, ses courbures, ses oublis, ses ondes, sa buée d'ondes. La durée, comme un orage, est mise à distance.
Philippe Sollers, Le secret
04:33 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
ils vont être contraints de l'aimer
"Chacun est le fils de ses œuvres, et comme la passivité fait son lit, elle se couche. Le plus grand résultat de la décomposition catastrophique de la société de classes, c'est que, pour la première fois dans l'histoire, le vieux problème de savoir si les hommes, dans leur masse, aiment réellement la liberté, se trouve dépassé: car maintenant ils vont être contraints de l'aimer."
Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de " La Société du Spectacle "
Photo de Lionel André, la forêt des Carroz, mars 2009
04:31 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté, guy debord, lionel andré
mardi, 28 juillet 2015
Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul
"Car je puis dire que la victoire m'est acquise: les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais!
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques: tenir le pas gagné. Dure nuit! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau!. . . Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
Que parlais-je de main amie! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps."
Rimbaud, Une Saison en enfer (fin du texte)
02:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur rimbaud
dimanche, 19 juillet 2015
Le verbe
"Le verbe est au-dessus de la pensée et la pensée doit y remonter"
Philippe Sollers, extrait de Paradis
01:58 Publié dans Grands textes, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mardi, 07 juillet 2015
Paradis perdu
" - Pour toi, ce jardin, qu'est-ce que c'est ?
- Une sorte de paradis perdu à Naples, le lieu où l'on pense au paradis perdu.
- Et où se trouve l'arbre de la science du bien et du mal ?
- N'importe quel arbre peut être appelé ainsi : cela dépend de ce que chaque femme promet sous son feuillage. "
La femme d'ambre / Ramón Gómez de la Serna
12:43 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naples
dimanche, 05 juillet 2015
Génie de la langue
« Le génie de chaque langue se meut comme un animal pour trouver de tous côtés ce qui lui convient. »
Joseph de Maistre
00:33 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de maistre