lundi, 14 août 2006
Lumière des arbres
Lumière des arbres, dans un ciel gris de fin d'été, à Paris.
Van Gogh, Pieta, d'après Delacroix, 1889
18:00 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : van Gogh
dimanche, 06 août 2006
Dévoiler
"Il y a une roue de l'espèce humaine, et elle est voilée. Que vous appeliez ça le péché originel, diable au travail, mauvais arrangement des atomes, discordance entre les sexes, chute dans les phénomènes, exil de l'âge d'or, oubli de l'Etre, volonté dévastatrice de l'univers, complot des cellules et, finalement, peur de la mort, on aboutit toujours à la même conclusion dans cette vallée de larmes. Dévoiler veut alors dire simplement remettre la roue en roue libre, à tombeau fermé, redresser le bâton que vous percevez tordu dans l'eau, rectifier la vue dans le temps, apprendre à voir en courbe : "Apprendre à voir en courbe, afin d'anticiper du regard la vu de la Terre promise, où mène une voie sinueuse, un chemin à travers la prairie du malheur", comme me le souffle mon ami Empédocle"
Philippe Sollers, Une vie divine
Tiepolo, Allégorie du ciel et des planètes.
08:23 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sollers, Tiepolo, dévoiler
jeudi, 20 juillet 2006
Hors du monde
" J'ai vécu hors du monde, ce qui m'a permis d'échapper à certaines désillusions des hommes de mon âge. Ils étaient attachés à des idées que les événements ont cruellement démenties. De sorte qu'ou bien ils ne sont plus attachés à rien ou bien ils ne le sont qu'à des formes vides auxquelles, seule, leur situation officielle, car ils appartiennent à la génération qui aujourd'hui détient le pouvoir, leur permet de maintenir un semblant de vie. N'ayant pas suivi la mode, il se trouve que je ne suis pas démodé. N'ayant pas été attaché, il se trouve que je ne suis pas détaché. Ni libéral, ni radical, ni bourgeois, ni capitaliste (surtout pas capitaliste). "
Ramuz
18:01 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ramuz, Hors du monde
lundi, 17 juillet 2006
La liberté de dire et d'écrire ce que nous pensons
"La liberté de dire et d'écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin" : Alina Reyes note cette phrase de Julien Green dans son Journal, une de ces phrases - et ça a été le cas pour elle - qui relancent l'écriture d'un texte, comme la clé magique qu'on attendait au bon moment pour continuer d'avancer. Celle-ci est parfaite justement, forte, énigmatique, elle ouvre des espaces, donne envie de lutter justement, de plonger dans ce mouvement d'adhésion et de combat simultané qu'est l'écriture.
11:44 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Julien Green, Alina Reyes, écriture, liberté
dimanche, 16 juillet 2006
Aucune métaphore plus appropriée...
« Aucune métaphore plus appropriée n’ayant été trouvée pour traduire certaines nuances d’ordre émotionnel, j’affirme que les dieux existent ! » : Ezra Pound.
Jean-Honoré Fragonard, portrait de l'abbé de Saint-Non
18:44 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Dieu, Fragonard, Saint-Non
lundi, 10 juillet 2006
Par cet impossible que la vérité touche au réel
« Je dis toujours la vérité, pas toute parce que, toute la dire, on n’y arrive pas, c’est impossible, ce sont les mots qui y manquent, c’est même par cet impossible que la vérité touche au réel. »
Lacan
13:54 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Lacan, vérité
Sots
"La gravité est le plaisir des sots" : Alexandre Vialatte
12:11 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gravité, sots, Vialatte
jeudi, 06 juillet 2006
Une île
"Une île est comme un doigt posé sur une bouche invisible et l'on sait depuis Ulysse que le temps n'y passe pas comme ailleurs" : Nicolas Bouvier
10:19 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bouvier, îles, citation, Homère
jeudi, 29 juin 2006
Du général au particulier
"Cézanne dira, là-dessus, quelque chose de lumineux : les mauvais peintres voient l'arbre, le visage, le chien, mais pas cet arbre, ce visage, ce chien. Ils ne voient rien. Les lois passent parfois plus rapidement que les phénomènes. Cet arbre n'est pas "un arbre". C'est celui-là. En ce moment."
Philippe Sollers, Le cavalier du Louvre.
02:20 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, peinture, illumination
mercredi, 28 juin 2006
Impossible d'entrevoir le terme du voyage
Nous enfilions la grande route du sentiment, et la reprenions de si haut, qu'il était impossible d'entrevoir le terme du voyage.
Vivant Denon, Point de lendemain, 1812
14:14 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, citation
dimanche, 18 juin 2006
Bataille vivant
A voir et à entendre ici, sur le site remarquable de Stephane Zagdanski : "Bataille vivant", une video qui peut être une bonne introduction à l'oeuvre de cet immense écrivain.
08:54 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (5)
mercredi, 07 juin 2006
Le caractère d’un homme fait son destin
Cette citation célèbre de Démocrite m'est venue à l'esprit en lisant l'excellente interview de Duong Thu Huong sur le site de Calou
16:45 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (13)
samedi, 06 mai 2006
Clin d'oeil
Freud est né le 6 mai 1856. Je repense souvent à cette anecdote citée par Philippe Sollers dans un de ses livres. Le jeune Freud assiste à la Salpêtrière aux cours de Charcot ; celui-ci lui glisse à l'oreille : "chez les hystériques, c'est toujours la chose sexuelle qui est en jeu". Réflexion de Freud : Oui mais alors, pourquoi n'avoir rien dit !
09:24 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 30 avril 2006
Que l'on nomme caractère
"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, dans leur vivacité, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."
Clausewitz
09:30 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 27 avril 2006
Autant d'esprits qu'il y a d'animaux dans la mer
L'homme abrite autant d'esprits qu'il y a d'animaux dans la mer - ils luttent les uns contre les autres pour l'esprit "moi" ; ils l'aiment, ils souhaitent qu'il s'installe sur leur dos, ils se haïssent au nom de cet amour."
Nietzsche
09:37 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 avril 2006
L'acte de voir
L'acte de voir ne se détermine pas à partir de l'oeil mais à partir d'une éclaircie de l'être
Heidegger
Cézanne, La montagne Sainte-Victoire vue des Lauves (19021906)
04:55 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 25 avril 2006
Pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent
"De la même manière, vous ne parviendrez pas à faire admettre à des subjectivités de plus en plus façonnées par le modèle de la communication répétitive et instantanée, que la langue qu'ils habitent vient de plus loin qu'eux et les traverse physiquement pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent. C'est ainsi que, logiquement, concept a pu devenir un terme de publicité."
Philippe Sollers, le paradis de Cézanne.
03:29 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 avril 2006
Les bébés
Dans les bons moments, je suis son bébé, sa poupée, son petit lion, son petit philosophe, son nounours, ou toute autre chose dans ce genre. Les femmes n’aiment ni les hommes ni les femmes mais les bébés : il faut leur offrir ce qu’elles aiment.
Philippe Sollers
15:17 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 08 avril 2006
C'est faux
"C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense."
Rimbaud, première lettre du Voyant, 13 mai 1871
18:41 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 28 février 2006
Secret
« Si vous ne voulez pas qu’une décision soit connue, ne la prenez pas ! »
François Mitterrand
21:49 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)