samedi, 03 mai 2008
Pourquoi croyez-vous que je date tout ce que je fais ?
« Pourquoi croyez-vous que je date tout ce que je fais ? C’est qu’il ne suffit pas de connaître les œuvres d’un artiste, il faut savoir aussi quand il les faisait, pourquoi, comment, dans quelles circonstances. Sans doute existera-t-il un jour une science, que l’on appellera peut-être « la science de l’homme », qui cherchera à pénétrer plus avant à travers l’homme créateur. Je pense souvent à cette science et je tiens à laisser à la postérité une documentation aussi complète que possible… Voilà pourquoi je date tout ce que je fais. »
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vendredi, 02 mai 2008
Le Saint chinois
« Il s’exprime dans des discours extravagants, dans des paroles inédites, dans des expressions sans queue ni tête, parfois trop libres, mais sans partialité, car sa doctrine ne vise pas à traduire des points de vue particuliers. Il juge le monde trop boueux pour être exprimé dans des propos sérieux. C’est pourquoi il estime que les paroles de circonstance sont prolixes, que les paroles de poids ont leur vérité, mais que seules les paroles révélatrices possèdent un pouvoir évocateur dont la portée est illimitée. Ses écrits, bien que pleins de magnificience, ne choquent personne, parce qu’ils ne mutilent pas la réalité complexe. Ses propos bien qu’inégaux renferment des merveilles et des paradoxes dignes de considération. Il possède une telle plénitude intérieure qu’il n’en peut venir à bout. En haut, il est le compagnon du créateur ; en bas, il est l’ami de ceux qui ont transcendé la mort et la vie, la fin et le commencement. La source de sa doctrine est ample, ouverte, profonde et jaillissante ; sa doctrine vise à s’harmoniser avec le principe et à s’élever à lui. Et pourtant, en répondant à l’évolution du monde et en expliquant les choses, il offre une somme inexprimable de raisons qui viennent sans rien omettre, mystérieuses, obscures et dont personne ne peut sonder le fond. »
Tchouang-Tseu
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jeudi, 01 mai 2008
Mourir avec sa vision la plus forte
« Ma vie n’est qu’un accident, je sens que je ne devais pas naître : acceptez de cet accident la passion, la rapidité et le malheur.» : Chateaubriand. Philippe Sollers, qui fait cette citation dans Femmes continue ainsi : « Rions… On verra… Allez, un autre verre… L’important est de vivre le plus longtemps possible, de mourir avec sa vision la plus forte… »
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lundi, 28 avril 2008
Multiforme
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samedi, 26 avril 2008
Le présent
"Le présent est le plus infime des atomes connus"
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samedi, 19 avril 2008
Y séjourner indéfiniment
"Nombre de tableaux sont là pour être regardés, mais les meilleurs sont ceux qui offrent l’espace médiumnique pour qu’on puisse y séjourner indéfiniment."
Guo Xi (peintre chinois du XI è siècle)
Watteau, L'embarquement pour l'île de Cythère
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vendredi, 18 avril 2008
L'orage
« L'orage est mon domaine et quand le vent se lève mon âme tourbillonne » : Beethoven
Photo : L'Ile Sainte-Marie à Madagascar, août 2007
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samedi, 05 avril 2008
Débat Hadjadj-Sollers
02:59 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, théologie, débat, hadjadj, sollers
jeudi, 06 mars 2008
La lecture
« J’aime la lecture parce que c’est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l’instant »
Pascal Quignard
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, lecture, pascal quignard, nina houzel, photo
lundi, 18 février 2008
L’Art commence quand...
« L’Art commence quand, après une longue et patiente partie d’échecs, d’un coup de genou sous la table on fait tout valser ».
Thierry Vernet
A lire ici, sur le blog de J.L.K. une note sur les Carnets de Thierry Vernet
« Si l’on tue en soi-même l’espérance du Paradis, on n’hérite que de l’Enfer. C’est, me semble-t-il, le choix de notre civilisation ».
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jeudi, 14 février 2008
Vis-à-vis
"Votre oeuvre peut-elle faire vis-à-vis à la pleine campagne et au bord de la mer ?"
Walt Whitman (phrase en exergue du "Serpent d'étoiles" : roman de Jean Giono)
Pierre Bonnard
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vendredi, 18 janvier 2008
En lisant "Passagère du silence" de Fabienne Verdier
"L'artiste doit être aveugle vis-à-vis de la forme reconnue ou non reconnue, sourd aux enseignements et aux désirs de son temps. Son oeil doit être dirigé vers sa vie intérieure et son oreille tendue vers la voix de la nécessité intérieure."
Kandinsky
Fabienne Verdier, Quiétude
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dimanche, 23 décembre 2007
Vous n'êtes pas sérieux
"Du moment que vous savez écrire, vous n'êtes pas sérieux, et vous amis vous traitent comme un gamin."
Flaubert
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jeudi, 20 décembre 2007
Comment être cadeauphobe ?
Si le fond de la nature humaine, comme on dit, n’était pas la pure et simple violence, y aurait-il tous ces rituels ? C’est pourquoi l’engrenage cadeau est une reconnaissance implicite de cette violence - un aveu, une excuse. Le célèbre Viennois (beaucoup moins charlatan que ne l’a dit l’auteur du Don) n’avait pas tort de constater que le cadeau primitif était celui des excréments de la part du bébé à sa mère.
12:54 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cadeau, Philippe Sollers
mercredi, 19 décembre 2007
Un archétype
"Prenez comme modèle un être humain, et vous découvrirez que vous avez créé un archétype ; prenez comme modèle un archétype, et vous découvrirez que vous n'avez rien créé du tout."
Scott Fitzgerald
20:54 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : archétype, Scott Fitzgerald
jeudi, 01 novembre 2007
Une prison de liberté
"Un amour c'est une prison de liberté"
Dominique Rolin
16:39 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Dominique Rolin, amour
dimanche, 28 octobre 2007
L'érémitisme médian
"Le grand ermite réside à la cour, le petit ermite retourne dans ses collines encloses.
Les collines encloses sont trop désolées, la cour trop tumultueuse.
Mieux vaut être un ermite moyen, ermite tout en demeurant en charge,
Semblant absent tout en étant présent, ni trop occupé, ni trop oisif,
Sans souci ni labeur, échappant à la faim et au froid.
La vie réside en ce seul monde, et par principe il est difficile d'unir deux contraires.
Pauvre on endure le gel et la famine, riche l'anxiété et l'inquiétude abondent.
Seul le lettré ermite médian se retire, en demeurant heureux et tranquille.
Insuccès ou réussite, abondance ou misère, il réside dans l'intermédiaire des quatre."
Bo Juyi (829)
Hokusai
18:51 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bo Juyi, Hokusai
samedi, 27 octobre 2007
Le mal
"Le mal, arrivé à un certain point, s'égorge lui-même"
Joseph de Maistre
22:35 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mal, Joseph de Maistre
mardi, 23 octobre 2007
Le fameur monologue de Molly Bloom
"C'est depuis peu de temps qu'un éclaircissement a eu lieu à propos de ce qu'il faut nommer la guerre des femmes, qui connaît un tournant d'époque considérable, à la faveur des mutations que nous connaissons. Cette guerre ne s'était jusqu'à maintenant racontée qu'à travers des religions, des mythes, plus ou moins argumentés et descriptifs. Mais ce n'est que maintenant que nous pouvons relire, rouvrir toute l'archive à ce sujet. Il nous suffit alors de nous mettre dans une position "ulysséenne", ce que le professionnel Joyce a bien compris au début du XX è siècle. Ce n'est pas un hasard si Ulysse se termine par le fameux monologue de Molly Bloom."
Philippe Sollers, Guerres Secrètes
01:36 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Philippe Sollers, Guerres secrètes, James Joyce, La guerre des femmes
lundi, 17 septembre 2007
La vigilance
"La vigilance repose, l'hypocrisie fatigue"
02:31 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vigilance, peinture, Frédérique Azaïs