samedi, 06 mai 2006
Clin d'oeil
Freud est né le 6 mai 1856. Je repense souvent à cette anecdote citée par Philippe Sollers dans un de ses livres. Le jeune Freud assiste à la Salpêtrière aux cours de Charcot ; celui-ci lui glisse à l'oreille : "chez les hystériques, c'est toujours la chose sexuelle qui est en jeu". Réflexion de Freud : Oui mais alors, pourquoi n'avoir rien dit !
09:24 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 30 avril 2006
Que l'on nomme caractère
"Il faut croire solidement à la vérité supérieure des principes éprouvés et ne pas oublier que, dans leur vivacité, les impressions momentanées détiennent une vérité d'un caractère inférieur. Grâce à cette prérogative que nous accordons dans les cas douteux à nos convictions antérieures, grâce à la fermeté à laquelle nous nous y tenons, notre action acquiert cette stabilité et cette continuité que l'on nomme caractère."
Clausewitz
09:30 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 27 avril 2006
Autant d'esprits qu'il y a d'animaux dans la mer
L'homme abrite autant d'esprits qu'il y a d'animaux dans la mer - ils luttent les uns contre les autres pour l'esprit "moi" ; ils l'aiment, ils souhaitent qu'il s'installe sur leur dos, ils se haïssent au nom de cet amour."
Nietzsche
09:37 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 avril 2006
L'acte de voir
L'acte de voir ne se détermine pas à partir de l'oeil mais à partir d'une éclaircie de l'être
Heidegger
Cézanne, La montagne Sainte-Victoire vue des Lauves (19021906)
04:55 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 25 avril 2006
Pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent
"De la même manière, vous ne parviendrez pas à faire admettre à des subjectivités de plus en plus façonnées par le modèle de la communication répétitive et instantanée, que la langue qu'ils habitent vient de plus loin qu'eux et les traverse physiquement pour les dévoiler sans qu'ils s'en doutent. C'est ainsi que, logiquement, concept a pu devenir un terme de publicité."
Philippe Sollers, le paradis de Cézanne.
03:29 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 avril 2006
Les bébés
Dans les bons moments, je suis son bébé, sa poupée, son petit lion, son petit philosophe, son nounours, ou toute autre chose dans ce genre. Les femmes n’aiment ni les hommes ni les femmes mais les bébés : il faut leur offrir ce qu’elles aiment.
Philippe Sollers
15:17 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 08 avril 2006
C'est faux
"C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense."
Rimbaud, première lettre du Voyant, 13 mai 1871
18:41 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 28 février 2006
Secret
« Si vous ne voulez pas qu’une décision soit connue, ne la prenez pas ! »
François Mitterrand
21:49 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 février 2006
Ah ! Voyez comme les humains mettent les dieux en cause !
Ah ! Voyez comme les humains mettent les dieux en cause !
C'est de nous que viendraient tous leurs malheurs.
Quand ce sont eux qui aggravent leur sort du fait de leur propre sottise.
Homère - l'Odyssée
Titien, L'amour sacré et l'amour profane (détail)
03:57 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 04 février 2006
Dionysos et le Crucifié-Ressuscité en parfait accord
"Chaque homme qui se ferme au divin est par lui bientôt consumé dans la destruction" écrit Philippe Sollers dans "La mutation du divin" (in revue L'infini n° 93, hiver 2005). Quelle est donc cette conception du divin qui en irrite beaucoup ? Cela passe par Venise nous dit Sollers, de son vrai nom : Sérénissime : "Ce terme n'est pas tombé là par hasard. Au féminin, bien sûr. Venise, la plus dangereuse des villes... Qui sait voir, sous son masque, Dionysos et le Crucifié-Ressuscité en parfait accord ?"
Claude Monet, 1908
18:00 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 01 février 2006
Ce fameux point de l’attention
Ainsi - me disais-je - c’est à un des moments les plus désolés de ma vie que j’aurai trouvé le hasard et la force d’exprimer, mais non : de capter ou d’entrevoir ce fameux point de l’attention où tout est décidément interchangeable. ’La pensée défilait devant moi ; ma propre personne et ’moi’ capable non seulement de voir tout cela dans une sorte de lumineuse absence, mais de le soupeser, de le juger, d’en rire... Et, dans ce détachement passionné, l’absurdité, enfin, devenait merveilleux : une réalité merveilleusement absurde.
20:30 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 31 janvier 2006
Fleuron
Le Connaisseur affecte, selon les circonstances, le comportement d'un homme privé de raison, celui d'un enfant ou celui d'un génie des ténèbres. On le prend tantôt pour un insensé, tantôt pour un sage ; Parfois il est investi d'une splendeur royale ; parfois ce n'est plus qu'un moine itinérant : Parfois, comme un python, il gît, immobile ; parfois son visage s'éclaire d'un bienveillant sourire ; Tantôt les hommes lui rendent les honneurs, tantôt ils l'insultent ; tantôt ils ne le remarquent même pas. (...) Tout en agissant il reste inactif ; tout en cueillant le fruit d'actions antérieurement accomplies, il n'en est pas affecté ; Tout en ayant un corps de chair, il ne s'identifie pas avec lui ; tout en étant limité, il est omniprésent.
Photo : Jean-Louis Sieff
22:16 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
Tension
"On a souvent parlé de la couleur et de la saveur des mots. Mais on n’a jamais rien dit de leur tension, de l’état de tension de l’esprit qui les profère, dont ils sont l’indice et l’index, de leur chargement."
Paul Claudel
04:25 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 janvier 2006
Morale
Toute morale repose, en définitive, sur la propriété humaine de jouer plusieurs personnages
Paul Valéry, Tel quel
Paul Delaroche, Herodias
00:05 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 janvier 2006
Frapper
Frapper quelqu'un, c'est se placer à son point de vue
Paul Valéry, Tel quel
21:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1)
Exprimer
"L'homme tend à nier ce qu'il ne sait pas affirmer (exprimer)."
Paul Valéry, Tel quel.
21:11 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
Le mensonge
Le mensonge consiste à présenter la vérité comme triste
Philippe Sollers, Une vie divine
(Bon dimanche !)
10:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (11)
samedi, 28 janvier 2006
Criminels
"L'art et l'amour sont criminels en puissance, - ou ne sont pas"
Paul Valéry
19:01 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (6)
vendredi, 27 janvier 2006
Un certain point de l'esprit
Tout porte à croire qu'il existe un certain point de l'esprit d'où la vie et la mort, le réel et l'imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l'incommunicable, le haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement.
André Breton
Soutine
10:06 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 22 janvier 2006
Presque
"Alors ? Tout est fini, le désespoir et le néant triomphent ? Presque. Ce presque est la note fondamentale, inattendue, inespérée, gratuite, donnée."
Philippe Sollers, Une vie divine
04:13 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)