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mardi, 22 août 2023

Balzac par Picasso

Balzac, PicassoPortrait of Balzac I (Portrait de Balzac I) (plate, folio 9) from balzacs en bas de casse et picassos sans majuscule, 1952, published 1957

dimanche, 20 août 2023

Écriture penchée des nuages

l'aube a un goût de cerise, Daniel BoydJe voudrais être au plus près du monde mais il m’échappe toujours.  
Une ombre de banyan s’étend mollement sur la mer.
Tout est entré dans le ciel.
La nuit est musicale, heureusement. 
On y lit la portée du jour, nervures, entrelacs, déchirures, reconquêtes, fractures, apaisement.
Les bateaux sont des libellules d’eau.
Le navire décrit une courbe pour éviter les îles qui avancent, promontoires menaçants.
Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil.
François-René, ta langue est un paroxysme, cet océan aussi le tien.
La sirène du steamer mugit.
La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces.
Le sillon se dévide dans une infinie lenteur.
L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques.
Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide.
Ainsi le ciel.
De grandes orgues joufflues gonflées de nuit.
Une symphonie du nouveau monde.
Lumière plombagine.
Les éclairs ouvrent des plaies, un écrin d’enluminures.
Reflets zinzolins de l’aurore, devant.
A un moment il ne reste que la fuite, se dissimuler.
Fixer des silences, des pauses, masquer le tumulte, l’arrogance, la brutalité du monde.
Pluie incessante et chaude.
Écriture penchée des nuages.
Flaques grises dans les sous-bois de la nuit.
Des arbres si hauts qu’on en décèle à peine la hauteur.
Les bruits émeraude parviennent étouffés.
La chouette est seule dans le silence à ignorer l’obscur.
Pour elle l’univers brille d’une étrange lumière, argentée, déployée par une main invisible mais partout présente, l’or du temps.
Ce n’est pas un départ, mais une suite.
Présence, présence seule.
Tisser les mots, le silence et les notes de la pluie.
Tisser tout fragment de l’univers.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Photo de Daniel Boyd

Picasso, portrait of D. M., 1943

Picasso

samedi, 19 août 2023

Edvard Munch La Seine à Saint-Cloud, 1890

Munch

Alphonse Mucha, étude de draperie

Study of Drapery.jpg

jeudi, 17 août 2023

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01:01 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 août 2023

la peinture est la chair du monde

Stanze di Raffaello, Stanza di Eliodoro, Volta copia.jpgRome est cette ville hyperbolique dans les goûts, les saveurs, l’hérésie du baroque, balcons joufflus, débordant de clématites, roses thé, murs ocres délavés, défraîchis, crevassés, granuleux, palette chaude de couleurs - carte du tendre - ors, arabesques, extases, élévations, annonciations, effractions, assomptions, anges musiciens, mosaïques, effigies, brocarts, trompe-l’œil, bas reliefs, enjambements, stucs, travertins, bustes, porphyres, rocailles, frontispices, acanthes, treilles, couronnes, guirlandes, entrelacs, tourbillons, gargouilles, néréïdes, tritons, coquillages, naïades, fontaines jaillissantes, murmures de la pierre et de l’eau égrenant la ville en chapelets de plaisirs, glissando, flots de lumière en tranches napolitaines autour des sept collines avec le Tibre aux reflets céladon comme une couleuvre lovée à ses pieds, en veilleur impassible, gardien du temple.
Le baroque, c’est effacer, tordre, pulvériser. Tout art est baroque. On peut regarder le même chef d’œuvre des années après, il aura changé, ou plutôt il nous aura devancé.
Ici tout me ramène à toi, voilà ce que me racontent ces dentelles de pierre, sonates en or mineur, pizzicato, ces rideaux fuchsia, façades ondoyantes de palais, volupté ciselée dans le marbre. L’intérieur vaut l’extérieur, la vie sinue entre les deux, dissimulée dans les plis du temps.
Dans les Caves du Vatican, cette antre d’Ali Baba, l’éternité se dessine sous nos yeux ; perdus dans un dédale somptueux, immergés dans le plafond de la Sixtine et les Stanze de Raphaël, la peinture est la chair du monde.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman, 2009, éditions Lucie

dimanche, 13 août 2023

Berthe Morisot, la divine, par Édouard Manet

Berthe Morisot, edouard manet

samedi, 12 août 2023

Édouard Manet

edouard manet

"Portrait d'un jeune paysan", Vincent Van Gogh, 1889

van Gogh

mercredi, 09 août 2023

Le lieu et la formule

F2gLI0ZWsAAgtQw.png"J'avais en effet, en toute sincérité d'esprit, pris l'engagement de le rendre à son état primitif de fils du soleil, - et nous errions, nourris du vin des cavernes et du biscuit de la route, moi pressé de trouver le lieu et la formule."
Rimbaud

samedi, 05 août 2023

Le Guépard (1963) Luchino Visconti. Claudia Cardinale.

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vendredi, 04 août 2023

Léon-Paul Fargue à propos de Saint-Exupéry

léon-paul fargue, Saint-Exupéry « Son visage était complet : à la fois sourire enfantin et sérieux du savant ; héroïsme discret et fantaisie spontanée ; beauté de l’œil et souplesse du corps ; compétence en technique, en sport, en poésie, en politique, en morale, en camaraderie, en élégance d’âme. C’était toujours un événement que de lui serrer la main. On l’apercevait, on l’abordait, on s’emplissait d’idées nouvelles, de sentiments purs, et l’on était heureux. »

dimanche, 30 juillet 2023

l'épaisseur de l'ombre


Anh Nguyen.jpg“ Écrire, c'est comme craquer une allumette au cœur de la nuit en plein milieu d'un bois.
Ce que vous comprenez alors, c'est combien il y a d'obscurité partout. La littérature ne sert pas à mieux voir. Elle sert seulement à mieux mesurer l'épaisseur de l'ombre. “
William Faulkner

Photo : Anh Nguyen

vendredi, 28 juillet 2023

Voûte

363302754_2221108341406305_6129050220323666271_n.jpg"Les mots sont comme une voûte sur la pensée souterraine."

Jules Renard

16:51 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jules renard

jeudi, 27 juillet 2023

La mémoire est une formidable faussaire

3776518456.jpg« Mais dans le souvenir, comme toujours dans les souvenirs, une fois éliminées les sensations physiques immédiates, les odeurs, la couleur, la vue de telle bestiole sous le lavabo, l’événement s’entoure d’un certain flou qui embellit l’image. La réalité passée est toujours moins mauvais qu’elle ne le fut effectivement. La mémoire est une formidable faussaire. »
Antonio Tabucchi, Nocturne indien

Delacroix vu par Cezanne en 1865

Delacroix vu par Cezanne en 1865.jpg

mercredi, 26 juillet 2023

Regard

Pantelis Palierakis.jpg« Je ne sais pas qui a dit que le regard en soi comporte toujours un peu de sadisme. J’y pensai un moment mais cela ne me revint pas en mémoire, et pourtant je sentis qu’il y avait quelque chose de vrai dans cette phrase : et je regardai plus voluptueusement encore, avec la parfaite sensation de n’être que deux yeux qui regardaient pendant que moi j’étais ailleurs, sans savoir où exactement.»
Antonio Tabucchi, Nocturne indien
Photo : Pantelis Palierakis

mardi, 25 juillet 2023

Henri Matisse, Méditation, Après le bain, 1920

Matisse

Henri Matisse « Fille en jaune et bleu avec guitare » 1939

Matisse