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dimanche, 31 août 2008

Happy birthday Eric !

AVEYRON 2004 (7).jpgQuelques extraits de "Contes de la poésie ordinaire" de Eric Dejaeger Editions Memor, Collections Transparences, illustrations de Joaquim Hock

Fausse tranquillité

Tout était calme. Le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle étaient au repos. Je savourais le livre que j'avais sous les yeux quand un avion a déchiré le ciel. Je n'aurais voulu, pour rien au monde, être le ciel à ce moment-là. Je suppose que le pilote ne s'est rendu compte de rien.

Les collections

J'ai collectionné les ours en peluche, les timbres, les galets, les petites amies, les disques de Slade, les livres de Sternberg. Maintenant je collectionne les nuages. Visuellement.

Un beau geste

Les gens allongés sur la plage voyaient arriver le gros nuages d'un fort mauvais oeil. Lui, débonnaire, les surprit en passant gentiment derrière le soleil.

 Photo de Gildas Pasquet

ericdejaeger@yahoo.fr

edpoesieordinaire.jpg

samedi, 30 août 2008

Une entrecôte drôlement politisée

VILENEUVE (8).jpgou pour saluer fraternellement Jean-Claude Izzo, toujours présent, par Pierre Autin-Grenier :

Onze heures et demie, je dégringole l’escalier et fonce chez le boucher pour attraper l’entrecôte que je compte fricoter à midi à la marchand de vin ; je tombe dans la boutique sur François Mitterrand en train de discuter le bout de gras avec un type que, de prime abord, je ne reconnais pas. Pour sûr ce n’est ni Beckett ni Cioran, plutôt un aigre fausset à la Guitton et des propos qui vont avec ; “Deux bons doigts dans l’entrecôte” je dis au boucher un rien amusé de me voir, l’air intrigué, tendre l’oreille par-dessus ses rillettes pour tenter de saisir quelques bribes du bavardage ambiant. En cinq-six coups secs de hachoir dans ma bidoche sur son étal il me saucissonne complètement les derniers mots du Président et maintenant c’est la petite musique de fin d’émission ; “Une page de publicité avant la Bourse” annonce l’animatrice dans l’enceinte accrochée au mur sous un effrayant massacre de cerf d’au moins dix cors. Plaisante magie des archives radiophoniques qui permet d’entendre, comme en public et en direct, l’ancien Président disserter d’outre-tombe du Temps et de l’Éternité avec un philosophe stéphanois mort lui aussi cependant que votre boucher, la mine réjouie, essuie ses mains sanguinolentes au pan de son tablier : “Emballez, c’est pesé! Et avec ça ? ”

Lire la nouvelle en entier ici

Photo de Gildas Pasquet

vendredi, 29 août 2008

Les Jeux Olympiques de monsieur n'importe qui

A voir ici, ça se passe à Montpellier !

Le soleil pénètre dans les fentes profondes de Naples

napoli_by_MDR3D.jpg"Le soleil pénètre dans les fentes profondes de Naples jusqu'aux dalles de lave noire un court laps de temps : une demie-heure par jour. L'artisan, le petit commerçant sortent alors une chaise et s'installent dans le vicolo, et rien, ni personne, fût-ce le plus argenté des clients, ne pourra interrompre l'union de la chaise, du soleil et de l'homme qui forment, l'espace d'une demie-heure, un animal flamboyant, une chimère de bonheur."

Jean-Noël Schifano, Sous le soleil de Naples, Découvertes Gallimard

Voir ici, sur Naples, Fugue baroque

 

jeudi, 28 août 2008

Le site du peintre Anthony Oliver

Voir ici

J'ai fait un rêve

 DSC07657.JPGJ'ai fait un rêve : à force de poésie et d'imaginaire, enfin j'étais nègre, tel Aimé Césaire ! Je retournais au pays natal et retrouvais les terres fertiles de l'enfance. De loin je regardais s'agiter l'Occident moqueur et roturier, surpris un peu d'avoir un temps appartenu à cette tribu perdue. Alors elle mettait sa main noire dans ma main noire et longtemps nous marchions sur des chemins de poussière dans la chaleur du soir, allant pour ainsi dire nulle part, mais satisfaits et rassurés comme deux enfants de ce renouveau africain.

Pierre Autin-Grenier

Peinture de Delbar Shahbaz

mercredi, 27 août 2008

Chaque page nouvelle est une aventure

" Supposons que je sois sur le point d’écrire une fable, et que deux arguments s’offrent à moi ; ma raison reconnaît que le premier est très supérieur ; le second est résolument médiocre, mais il m’attire. Dans ce cas-là, j’opte toujours pour le second. Chaque page nouvelle est une aventure dans laquelle nous devons nous mettre en jeu "

Borges

Frédérique Azaïs-Ferri à l'Art-Café

ISO-8859-1''ART%20CAF%C9%20beige.jpgPlace des Beaux-Arts à Montpellier, du 2 au 30 septembre 2008

Le carré décliné : "Histoires"

Vernissage mardi 9 septembre à partir de 18 H

04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91

Voir ici

 

mardi, 26 août 2008

Les questions que chacun brûle de se voir poser en matière de cinéma

images.jpgAvertissement : ce questionnaire, libre de droits résulte du pillage et de la réadaptation de la version proposée par Ludovic Maubreuil, déjà recyclée par Pierre Cormary, puis Jean-Louis Kuffer et enfin par moi-même, à suivre donc...

1). Quel est le dernier film que vous ayez vu en salle et qu’en avez-vous pensé ?
J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit, un petit bijou d’humour noir…

2). Quelle est la meilleure définition qu’un cinéaste vous ait donnée de son art ?
J’aime bien ces mots de Truffaut dans La Nuit américaine, où il fait dire à son propre personnage : « Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n’y  pas d’embouteillages dans les films, pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends, comme des trains dans la nuit ».

3) Le chef-d'oeuvre ab-so-lu ?

Allez, trois… : Le Guépard de Visconti, Le Port de l’angoisse de Howard Hawks et Casablanca de Michael Curtiz

4) S’il fallait citer un seul réalisateur :

Charlie Chaplin


5) Une séquence qui vous a fait pleurer :

La semaine dernière, le dernier plan de Le vieil homme et l’enfant : le regard de Michel Simon quand il voit partir le gamin.

6) La séquence qui vous fait le plus rêver :

Gene Kelly chantant Singing in the rain

7) Un film dans lequel vous auriez aimé entrer ?

Les Aventuriers de l’Arche perdue

8) La scène d'amour qui vous a ému ces trois dernières années ?

Le final de Casablanca

9) Le comédien qui vous a le plus touché ?

Raimu

marxbros.gif10) Le film le plus résolument tordant ?
Les films : ceux des Marx Brothers, pour leur sérieux dans la plus totale subversion

11) Le trait comique chez un comédien ?

Si l’on met de côté les grands burlesques américains, Les énervements de Louis de Funès et le visage ahuri de Bernard Blier

12) Votre film préféré d'Alfred Hitchcock ?
Les Enchaînés (Notorious). Mais La Mort aux trousses n’est pas loin


13) Votre émotion la plus mémorable liée à l’utilisation de la couleur d’un film ?
L’ouverture du Guépard : les couleurs de la Sicile. Et puis tous les films de Stanley Kubrick

14) Quel film constitue-t-il la plus forte critique de la guerre ?
Un film qui m’a marqué à tout jamais quand j’étais gamin ; Catch 22 de Mike Nichols


15) Le plus grand ratage d’une adaptation de roman ?

La liste est trop longue, je préfère citer les adaptations réussies, beaucoup plus rares : outre ceux déjà cités dans le questionnaire, j’aime beaucoup Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, et The Dead de John Huston, son dernier film d'après la dernière nouvelle de Gens de Dublin de James Joyce.


16) Citez le film dont le mauvais esprit vous ait le plus réjoui :
Les Tontons flingueurs

17) Quand avez-vous réalisé pour la première fois que les films étaient réalisés ?
Je ne sais pas, mais ce fut sans doute un moment difficile !

00:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, questionnaire

lundi, 25 août 2008

Régime balzacien

balzac2.jpg« Je me couche à six heures du soir ou à sept heures comme les poules ; on me réveille à une heure du matin et je travaille jusqu’à huit heures ; à huit heures, je dors encore une heure et demie ; puis je prends quelque chose de peu substantiel, une tasse de café pur et je m’attelle à mon fiacre jusqu’à quatre heures ; je reçois, je prends un bain, ou je sors, et après dîner, je me couche » 

Balzac

Balzac par Rodin

dimanche, 24 août 2008

Love in vain

Version live 1972, avec un joli solo final de Mick Taylor, ici

03:43 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique, rolling stones

Savoir bien écrire mal, dis-je quelquefois.

C'est Léautaud à l'apéro, à lire ici

samedi, 23 août 2008

Les autoportraits d'Elisabeth Vigée le Brun

VLBflor1.jpgElle en a peint 37, tous visibles ici

Rubens, autoportrait

Rubens_self_portrait.jpg

Pour le roman

titien_1.jpg"L'âme étant une, l'on peut introduire dans le discours la sensibilité, l'intelligence, la volonté, la raison, l'imagination, la mémoire. "

Lautréamont, Poésies
Le Titien

vendredi, 22 août 2008

Rentrée Nouvelles 2008 à Forcalquier 22-25 août 2008

RNweb.jpgPremière manifestation d´envergure autour de ce genre littéraire depuis la disparition du festival de la nouvelle de Saint-Quentin

Avec notamment Pierre Autin-Grenier

Voir toutes les infos ici

Lire

"Ma stratégie a toujours été simple : elle consiste à inviter les gens à lire. C’est dans les textes que s’opèrent les identifications décisives. "

Philippe Sollers

L'aventure humaine

« Depuis toujours, je forme ce projet d’écrire à qui serait situé à des milliers de kilomètres et d’années de ma propre existence, à un être sans attaches, sans croyances, sans amours, et seulement capable d’émotion pour ce qui importe : l’aventure humaine. »

Philippe Sollers, Une curieuse solitude

Bonnes feuilles...

Le Petit socialiste illustré, à lire ici sur Backchich

Nous sommes dans une Quatrième Guerre mondiale

981_Lichtenstein_M-Maybe.gifOn voit donc se dessiner l’enjeu militaire planétaire du XXIe siècle : il opposera les Etats-Unis à la Chine. Nous sommes dans une Quatrième Guerre mondiale, la troisième ayant été gagnée contre les Russes, à la fois par les Américains, pour la force de frappe et la guerre des étoiles, les Anglais, pour l’espionnage, et Jean- Paul II, pour le combat spirituel. Avec les Chinois, cela va être une autre paire de manches. [...]

Il y a une guerre incessante : celle qui nous saute à la figure à travers le terrorisme déchaîné par la stratégie directe. Et une guerre plus secrète qui se mène sans cesse, pas seulement économique, et dont les Chinois sont en train de tirer la plupart des fils. Si l’adversaire est unilatéral, je vais faire du multilatéralisme ; comme l’adversaire est capitaliste, je vais devenir encore plus capitaliste. Pratiquer la défensive stratégique, utiliser la force de l’adversaire pour la retourner en ma faveur. Le Chinois s’appuie d’instinct sur la compréhension interne de ce que l’adversaire ose, veut, calcule et est obligé de faire. Il mène une guerre défensive qui peut durer une éternité : sa conception du temps n’est pas la nôtre. Cette guerre peut se prolonger indéfiniment pour user l’adversaire. Elle ne cherche pas l’anéantissement, mais la domination. C’est donc en prenant le point de vue chinois qu’on voit l’histoire de la métaphysique s’achever dans sa propre perversion : dans le nihilisme accompli, qui peut tout à fait être emprunté par la logique chinoise sans qu’elle sorte réellement de sa propre substance. L’être, le non-être, le néant sont redistribués autrement.

Philippe Sollers, Guerres secrètes

Roy Lichtenstein

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