Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 21 août 2008

La juste tonalité chromatique de l’ensemble

La_femme_au_chapeau.jpg" Ce qui m’a toujours frappé, et me frappe aujourd’hui encore dans ce tableau, c’est la façon dont les couleurs se disposent à côté les unes des autres, voire se superposent en transparence, sans se mélanger, mais réalisant la juste tonalité chromatique de l’ensemble ; et, par ailleurs, le caractère d’aboutissement du tableau constitué de ses apparents effets d’inachèvement. Je ne connais pas une autre peinture qui traite de cette même façon la facture brossée des couleurs à l’huile. " M. Pleynet, Henri Matisse, 1988.

La femme au chapeau, 1905

Lire l'article complet sur Pileface, ici

12:39 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, matisse

A propos de "Guerres secrètes"

Voir ici

Rock'n'Roll norvégien

My Name is Julia Kristeva par le groupe "Kulta beats", à voir et entendre ici

mercredi, 20 août 2008

Ce Renoir que l'on ne saurait voir

renoir9.jpgRenoir, qui en 1900 a fêté quant à lui son 59e anniversaire, est engagé depuis quelques années dans un profond renouvellement de son art. Un renouvellement aussi bien stylistique que thématique (les nus, par exemple, deviennent beaucoup plus fréquents que par le passé). Conscient de se trouver au début d’une nouvelle étape de son travail, Renoir venait d’ailleurs d’écrire à son principal marchand, Paul Durand-Ruel, dans une lettre datée du mois de février 1899, qu’il se sentait depuis peu — et je reprends ses mots — « mûr vis-à-vis de [lui-même] pour [sa] peinture ».

C’est donc seulement à partir du milieu des années 1890 que Renoir eut le sentiment d’atteindre une forme de maturité artistique, c’est-à-dire d’arriver enfin à faire, en peinture, ce qu’il voulait. Désormais, s’il cherche encore car il ne cessera jamais de chercher, c’en est toutefois fini de ce qu’il avait pris l’habitude d’appeler sa « maladie de recherches ». Autrement dit, en pleine possession de ses moyens, Renoir a désormais le sentiment de trouver, et chaque jour avec un peu plus de facilité. D’où l’extraordinaire abondance, l’extraordinaire liberté des œuvres qu’il réalise au cours de ses dernières années. D’où aussi cette autre confidence, formulée cette fois-ci à l’extrême fin de sa vie : « Si j’étais mort à 65 ans, je n’existerais pas. »

Lire ici l'article de l'excellente revue Ironie, en entier

15:26 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, renoir

Choses vues dans la Géorgie en guerre

Lire ici

Le sens

CANNES 2005.jpg« Il y a des mots incapables d'êtres définis. Le manque de définition est plutôt une perfection qu'un défaut, parce qu'il ne vient pas de leur obscurité mais au contraire de leur extrême évidence.» Cette citation de Pascal dans "De l'esprit géométrique" prise sur le blog "Blogèmes" me fait penser à celle-ci de Roch-Gérard Salager : « La désignation libère ce que le sens concède au monde 

Photo de Gildas Pasquet

mardi, 19 août 2008

Banksy

2008-08-01-bethlehem002_1218838630.jpgIl dessine sur les murs de Bethlehem, voir ici

lundi, 18 août 2008

Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir

lichtenstein12.jpg« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »

Philippe Sollers, Le Secret

Roy Lichtenstein

dimanche, 17 août 2008

A propos d'"Un Vrai roman"

Voir ici

Zephora

209.jpgMais à l'âge déjà un peu désabusé dont approchait Swann et où l'on sait se contenter d'être amoureux pour le plaisir de l'être sans trop exiger de réciprocité, ce rapprochement des cœurs, s'il n'est plus comme dans la première jeunesse le but vers lequel tend nécessairement l'amour, lui reste uni en revanche par une association d'idées si forte, qu'il peut en devenir la cause, s'il se présente avant lui. Autrefois on rêvait de posséder le cœur de la femme dont on était amoureux; plus tard sentir qu'on possède le cœur d'une femme peut suffire à vous en rendre amoureux. Ainsi, à l'âge où il semblerait, comme on cherche surtout dans l'amour un plaisir subjectif, que la part du goût pour la beauté d'une femme devait y être la plus grande, l'amour peut naître - l'amour le plus physique - sans qu'il y ait eu, à sa base, un désir préalable. A cette époque de la vie, on a déjà été atteint plusieurs fois par l'amour; il n'évolue plus seul suivant ses propres lois inconnues et fatales, devant notre cœur étonné et passif. Nous venons à son aide, nous le faussons par la mémoire, par la suggestion. En reconnaissant un de ses symptômes, nous nous rappelons, nous faisons renaître les autres. Comme nous possédons sa chanson, gravée en nous tout entière, nous n'avons pas besoin qu'une femme nous en dise le début - rempli par l'admiration qu'inspire la beauté - , pour en trouver la suite. Et si elle commence au milieu, - là où les cœurs se rapprochent, où l'on parle de n'exister plus que l'un pour l'autre - , nous avons assez l'habitude de cette musique pour rejoindre tout de suite notre partenaire au passage où elle nous attend.

Marcel Proust, Un Amour de Swann

La "Zephora" de Botticcelli, en laquelle Swann voit Odette de Crécy

samedi, 16 août 2008

Le public chinois se révèle plus fair-play que chauvin

Lire ici

22:22 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sport, chine, jo

vendredi, 15 août 2008

Prix Saint-Simon

Un livre pour rappeler, par exemple, que l’élection d’un pape polonais fut, avec le schisme sino-soviétique, l’événement majeur de la seconde moitié du siècle dernier.

Un livre pour dire, premièrement, que Dieu est mais n’existe pas - et, deuxièmement, que le Diable n’est pas le malin que l’on croit, qu’il est l’inintelligence même, la bêtise personnifiée, le mauvais goût, l’ignorance.

Un livre sur l’Eternel Retour entendu comme un test, juste un test, destiné à vérifier que nous désirons assez les choses pour vouloir qu’elles reviennent, à jamais, indéfiniment.

Un livre sur Venise qui, ici, s’écrit « Veni etiam » - viens encore, viens toujours, reviens.

Extraits du Bloc-notes de Bernard-Henri Levy, à propos de Mémoires de Philippe Sollers qui va recevoir le prix Saint-Simon, lire ici

Mon alphabet du lecteur

Arles Oct 2004 (10).jpgReprenant le flambeau de Léopold Revista, voici mon alphabet du lecteur : Il s'agit de donner pour chaque lettre de l'alphabet un auteur et le livre que l'on préfère de lui.

A comme Autin-Grenier et "Toute une vie bien ratée"

B comme Borges et "Fictions"  et comme Baudelaire et "Les Fleurs du mal"

C comme Chateaubriand et les  "Mémoires d'Outre-tombe"

D comme Debord et "La Société du Spectacle" et comme Dumas et "Les Trois Mousquetaires"

E comme ...

F comme Flaubert et "Madame Bovary"

G comme Giono et "Le Serpent d'étoiles"

H comme Homère et "L'Odyssée" et comme Hemingway et "Le vieil homme et la mer"

I comme ...

J comme Joyce et "Gens de Dublin"

K comme Kerouac et "Sur la route"

L comme La Fontaine et "Les Fables" et comme Lautréamont et les "Poésies"

M comme Montaigne et "Les Essais"

N comme Nietzsche et "Le Gai Savoir"

O comme Orwell et "La Ferme des animaux"

P comme Proust et "A la recherche du temps perdu"

Q comme Queneau et "Exercices de style"

R comme Rimbaud et "Les Illuminations"

S comme Sollers et "Femmes" et comme Stendhal et "Le Rouge et le noir"

T comme Tchouang tseu et "Oeuvres complètes"

U comme ...

V comme Voltaire et "Candide"

W comme Wilde et "Le Fantôme de Canterville"

XY comme ...

Z comme Zola et "Germinal"

 A vous de jouer...

 

Photo de Gildas Pasquet

jeudi, 14 août 2008

C'était la pluie.

1524-52.jpg"Un petit coup au carreau, comme si quelque chose l’avait heurté, suivi d’une ample chute légère comme de grains de sable qu’on eût laissé tomber d’une fenêtre au-dessus, puis la chute s’étendant, se réglant, adoptant un rythme, devenant fluide, sonore, musicale, innombrable, universelle: c’était la pluie."

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Proust à Venise

mercredi, 13 août 2008

Pétition pour demander au président de la République, Nicolas Sarkozy, de respecter ses engagements électoraux en matière de langue française, de Francophonie et de lutte contre le tout anglais.

Ici

Un autre regard sur le dalaï lama

Les Chinois ne pouvaient rêver de meilleur ennemi que le dalaï lama. De moins dangereux, de plus inefficace. Ils ont tout intérêt à le conserver. En s’en prenant à lui, ils confortent son autorité et son empire sur les esprits, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tibet. Ils empêchent l’émergence d’une révolte armée qui couve dans les rangs de la jeunesse tibétaine. Le dalaï lama, quant à lui, a intérêt à ce que Pékin s’en prenne à lui. C’est la seule façon qu’il a de pérenniser son pouvoir, le sien, mais aussi celui des gelugpa et plus généralement celui des hiérarques de la théocratie tibétaine, et de demeurer le « pape » du bouddhisme, qu’il n’est pas, sauf en Occident.

Patrick Hutin

Lire l'article en entier ici, sur Rue89

Cérémonie d'ouverture

Cérémonie d'ouverture : petites libertés avec la vérité, lire ici

Ce que nous appelons talent

"DSC07637.JPGNous sommes très longs à reconnaître dans la physionomie particulière d’un nouvel écrivain le modèle qui porte le nom de «grand talent» dans notre musée des idées générales. Justement parce que cette physionomie est nouvelle nous ne la trouvons pas tout à fait ressemblante à ce que nous appelons talent. Nous disons plutôt originalité, charme, délicatesse, force; et puis un jour nous nous rendons compte que c’est justement tout cela le talent."

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

Delbar Shahbaz

size:120-120cm
mixmedia
"feast of angles"

 

mardi, 12 août 2008

Jules Verne, vu par Roland Barthes

003.jpg« L’imagination du voyage correspond chez Verne à une exploration de la clôture, et l’accord de Verne et de l’enfance ne vient pas d’une mystique banale de l’aventure, mais au contraire d’un bonheur commun du fini, que l’on retrouve dans la passion enfantine des cabanes et des tentes : s’enclore et s’installer, tel est le rêve existentiel de l’enfance et de Verne. L’archétype de ce rêve est ce roman presque parfait : L’île mystérieuse, où l’homme-enfant réinvente le monde, l’emplit, l’enclot, s’y enferme, et couronne cet effort encyclopédique par la posture bourgeoise de l’appropriation : pantoufles, pipe et coin du feu, pendant que dehors la tempête, c’est-à-dire l’infini, fait rage inutilement. (…) Le geste profond de Jules Verne, c’est donc, incontestablement, l’appropriation. L’image du bateau, si importante dans la mythologie de Verne, n’y contredit nullement, bien au contraire : le bateau peut bien être symbole de départ ; il est, plus profondément, chiffre de la clôture. Le goût du navire est toujours joie de s’enfermer parfaitement, de tenir sous sa main le plus grand nombre possible d’objets. De disposer d’un espace absolument fini : aimer les navires, c’est d’abord aimer une maison superlative, parce que close sans rémission, et nullement les grands départs vagues ; le navire est un fait d’habitat avant d’être un moyen de transport. Or tous les bateaux de Jules Verne sont bien des « coins du feu » parfaits, et l’énormité de leur périple ajoute encore au bonheur de leur clôture, à la perfection de leur humanité intérieure. 029.jpgLe Nautilus est à cet égard la caverne adorable : la jouissance de l’enfermement atteint son paroxysme lorsque, au sein de cette intériorité sans fissure, il est possible de voir par une grande vitre le  vague extérieur des eaux, et de définir ainsi dans un même geste l’intérieur par son contraire ».

Roland Barthes, Mythologies, 1957

Pour voir les illustrations originales, c'est ici

lundi, 11 août 2008

Hiroshige et Van Gogh

ponthiroshige.jpgpontvangogh.jpgL'original de Hiroshige et la copie par Van Gogh. Influence sur Monet aussi : voir ici