lundi, 29 juillet 2024
Trois couleurs mer
10:32 Publié dans Grands textes, Poésie, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean azarel
dimanche, 19 septembre 2021
Hölderlin
21:29 Publié dans Grands textes, Poésie, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin, sakari kangasmetsa
samedi, 18 février 2012
Rendez-vous un jour dans la Voie Lactée
Un flacon de vin au milieu de fleurs.
Je bois seul et sans compagnon.
Je lève ma coupe. Lune, à ta santé ;
Moi la lune, mon ombre : nous voilà trois.
La lune, hélas, ne boit pas.
Mon ombre ne sait qu’être là.
Amis d’un moment, la lune et mon ombre.
Le printemps nous dit d’être vite heureux.
Je chante et la lune flâne.
Je danse, et mon ombre veille.
Avant d’être ivres nous jouons ensemble.
L’ivresse venue, nous nous séparons.
Puisse longtemps durer notre amitié calme.
Rendez-vous un jour dans la Voie Lactée.
Li Po
18:26 Publié dans Chine, Poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : li po, li bai
mardi, 07 juillet 2009
Je m'écris
J'interprète ma page de vie
J'en use comme plaque de cuivre
Je la grène de plaisirs
Je la crible d'années
Je la saisis en verte saison
Je la racle de nuits d'hiver
Je la ronge en creux d'angoisses
Je m'y taille espace libre
Je l'attaque en matière noire
Je progresse d'épreuves en épreuves
Je la creuse de vaines morsures
Je la burine d'émotions
Je l'entame
Pour nier le temps
Je m'écris
Pour durer."
Andrée CHEDID Rythmes"
00:23 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andrée chedid, gildas pasquet
samedi, 04 juillet 2009
Les poèmes
03:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland giguère
mercredi, 22 avril 2009
Les ténèbres vertes...
"Les ténèbres vertes dans les soirs humides de la belle saison"
Baudelaire, Fusées
23:09 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire
samedi, 18 avril 2009
Corps artiste, de Françoise Martin-Marie
Le grand artiste souffle le squelette
En mélodie des os
Le grand artiste tricote les doigts
A dessiner les mots
Le grand artiste tisse les cheveux
En antenne vol au vent
Le grand artiste tresse la cervelle
A fabriquer les rêves
Le grand artiste accorde la voix
En grelots enchanteurs
Le grand artiste gonfle le coeur
En accordéon valseur
Le grand artiste gargouille les entrailles
En métamorphose
Le grand artiste pétrit les mains
En pâte à surprises
Le grand artiste modèle les pieds
En pas de danse molletonnés
Le grand artiste pose la cerise à l’eau de vie
Il ose diviser le sexe en deux
En magie à partager
Le grand artiste est patient
Il aime
C’est bien suffisant
Il sait qu’un jour
Ce grand corps trésors
Va lui faire des miracles.
Françoise MARTIN -MARIE ondelavie@free.fr
Camille Claudel, La Vague, ©Musée Rodin (Photo Ch. Baraja), ©ADAGP, Paris
10:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françoise martin-marie, camille claudel
vendredi, 17 avril 2009
Une lettre ouverte à Pierre Autin-Grenier
11:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pierre autin-grenier, thomas vinau
samedi, 14 février 2009
Bonne pensée du matin
À quatre heures du matin, l'été,
Le sommeil d'amour dure encore.
Sous les bosquets, l'aube évapore
L'odeur du soir fêté.
Mais là-bas dans l'immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
Déjà s'agitent.
Dans leur désert de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la richesse de la ville
Rira sous de faux cieux.
Ah ! pour ces Ouvriers charmants
Sujets d'un roi de Babylone,
Vénus ! laisse un peu les Amants
Dont l'âme est en couronne
Ô Reine des Bergers !
Porte aux travailleurs l'eau-de-vie.
Pour que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer, à midi.
Rimbaud
Cézanne, Les Grandes baigneuses
Cézanne a abordé maintes fois ce thèmes des baigneuses et des baigneurs dans son oeuvre.
Ici : Trois baigneuses (1876-1877) : c'est Matisse qui l'acheta, mais à crédit sur douze mois... et lorsqu'il l'offrit au Petit-Palais en 1936, il déclara que l'oeuvre l'avait "soutenu moralement dans les moments critiques de mon aventure artistique. J'y ai puisé ma foi et ma persévérance".
01:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rimbaud, cézanne, héspérides, baigneuses
vendredi, 13 février 2009
L'orgie parisienne ou Paris se repeuple
Ô lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil essuya de ses poumons ardents
Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité sainte, assise à l'occident !
Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Les maisons sur l'azur léger qui s'irradie
Et qu'un soir la rougeur des bombes étoila !
Cachez les palais morts dans des niches de planches !
L'ancien jour effaré rafraîchit vos regards.
Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches :
Soyez fous, vous serez drôles, étant hagards !
Tas de chiennes en rut mangeant des cataplasmes,
Le cri des maisons d'or vous réclame. Volez !
Mangez ! Voici la nuit de joie aux profonds spasmes
Qui descend dans la rue. Ô buveurs désolés,
Buvez ! Quand la lumière arrive intense et folle,
Fouillant à vos côtés les luxes ruisselants,
Vous n'allez pas baver, sans geste, sans parole,
Dans vos verres, les yeux perdus aux lointains blancs ?
Avalez, pour la Reine aux fesses cascadantes !
Ecoutez l'action des stupides hoquets
Déchirants ! Ecoutez sauter aux nuits ardentes
Les idiots râleux, vieillards, pantins, laquais !
Ô coeurs de saleté, bouches épouvantables,
Fonctionnez plus fort, bouches de puanteurs !
Un vin pour ces torpeurs ignobles, sur ces tables...
Vos ventres sont fondus de hontes, ô Vainqueurs !
Ouvrez votre narine aux superbes nausées !
Trempez de poisons forts les cordes de vos cous !
Sur vos nuques d'enfants baissant ses mains croisées
Le Poète vous dit : " Ô lâches, soyez fous !
Parce que vous fouillez le ventre de la Femme,
Vous craignez d'elle encore une convulsion
Qui crie, asphyxiant votre nichée infâme
Sur sa poitrine, en une horrible pression.
Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques,
Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris,
Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques ?
Elle se secouera de vous, hargneux pourris !
Et quand vous serez bas, geignant sur vos entrailles,
Les flancs morts, réclamant votre argent, éperdus,
La rouge courtisane aux seins gros de batailles
Loin de votre stupeur tordra ses poings ardus !
Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères,
Paris ! quand tu reçus tant de coups de couteau,
Quand tu gis, retenant dans tes prunelles claires
Un peu de la bonté du fauve renouveau,
Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l'Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :
Corps remagnétisé pour les énormes peines,
Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !
Et ce n'est pas mauvais. Les vers, les vers livides
Ne gêneront pas plus ton souffle de Progrès
Que les Stryx n'éteignaient l'oeil des Cariatides
Où des pleurs d'or astral tombaient des bleus degrés. "
Quoique ce soit affreux de te revoir couverte,
Ainsi ; quoiqu'on n'ait fait jamais d'une cité
Ulcère plus puant à la Nature verte,
Le Poète te dit : " Splendide est ta Beauté ! "
L'orage t'a sacrée suprême poésie ;
L'immense remuement des forces te secourt ;
Ton oeuvre bout, la mort gronde, Cité choisie !
Amasse les strideurs au coeur du clairon sourd.
Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
La haine des Forçats, la clameur des Maudits ;
Et ses rayons d'amour flagelleront les Femmes.
Ses strophes bondiront : Voilà ! voilà ! bandits !
- Société, tout est rétabli : - les orgies
Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
Et les gaz en délire, aux murailles rougies,
Flambent sinistrement vers les azurs blafards !
Rimbaud
Delacroix
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rimbaud, delacroix, liberté, paris
vendredi, 16 janvier 2009
La Perle (en clin d'oeil à Lionel André)
Voici dans le repli de notre substance la perle qui est le grain métaphysique, soustrait à la fois par le silence en lui de toute vocation terrestre à la menace du germe intérieur comme de la critique externe, une condensation de la valeur, une goutte de lait, un fruit détaché et sans tige, une solidification de la conscience, l'abstraction jusqu'à la lumière de toutes les couleurs, une conception immaculée. L'âme blessée et fécondée possède au fond d'elle même un appareil qui lui permet de solidifier le temps en éternité. C'est la perle, c'est cette réalisation de l'essence, c'est cet un nécessaire, c'est ce résumé entre nos doigts de toute possession qui sert de porte, nous dit l'Apocalypse, à la Jérusalem céleste. Elle ne brille pas, elle ne brûle pas, elle touche : fraîche et vivifiante caresse pour l'oeil, pour l'épiderme et pour l'âme. Nous avons contact avec elle. Telle est l'étoile polaire que le pèlerin taoïste va cueillir dans le moyeu même de la roue universelle : tel est le limpide joyau qui est enchâssé entre les deux sourcils de Bouddha.
Paul Claudel, L'oeil écoute
Une perle brillante exprime la réalité sans la nommer réellement ; c'est le nom de l'univers. Elle contient le passé inépuisable existant à travers le temps et parvenant jusqu'au présent. Dans le présent existent corps et esprit qui sont la perle brillante. Un brin d'herbe, les arbres, les montagnes, les rivières de ce monde ne sont pas seulement ce qu'ils sont, ils sont la perle brillante.
Dogen
Photo de Lionel André (voir ici son site : Fleuves et montagnes sans fin)
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, perle, dogen, paul claudel, lionel andre
jeudi, 15 janvier 2009
Minuit vingt
Minuit vint
Minuit disparut
Minuit dix parut
Minuit vingt.
André de Richaud
Mart, Collezione L.F., Rovereto
00:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, andré de richaud, minuit, chirico
dimanche, 04 janvier 2009
Merde !
"Fin janvier 1872. Dans l'entresol d'une brasserie du quartier Saint-Sulpice, les Vilains Bonhommes récitent des sonnets académiques ; Rimbaud, du fond de la salle, ponctue chaque vers d'un Merde retentissant."
Alain Borer, Rimbaud l'heure de la fuite.
Coin de table
Henri Fantin-Latour, huile sur toile, 1872.
04:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rimbaud, fantin-latour, alain borer
vendredi, 19 décembre 2008
Chant de guerre parisien
La Grand’ville a le pavé chaud,
Malgré vos douches de pétrole,
Et décidément, il nous faut
Vous secouer dans votre rôle...
J’ai résolu de vous donner une heure de littérature nouvelle. je commence de suite par un psaume d’actualité
Rimbaud, Chant de guerre parisien, Charleville, 15 mai 1871. à Paul Demeny
Verlaine par Courbet
02:47 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, rimbaud, verlaine, courbet
lundi, 15 décembre 2008
Poèmes de Sandy Bel
Doux vent
Imprégné du levant
La nuit
Est-elle finie ?
La ville comme une bête noyée
Sommeille
Dans l’immense corbeille
Un chat retient la vie
D’une souris
Prête à s’échapper
****
Hier
Dans l’île
Ce n’était pas possible
Maintenant
Je suis imaginaire
Les derniers rayons de soleil
Surtout ceux qui dérivent
Avec le vent
Et arrivent
A ma fenêtre
Certains, pas tous.
S’arrêtent
Et se projettent
Sur mon corps
En me transfigurant
Un instant
De silence
Ils me font belle
Comme dans un conte de fée
Et je prends cette chance
Sans remords
Heureuse j’avale une étoile
Exilée du ciel
Sandy Bel, poète amérindienne
Joan Miro
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, joan miro
vendredi, 28 novembre 2008
Lys
ô balançoire ! ô lys ! Clysopompes d'argent !
Dédaigneux des travaux, dédaigneux des famines !
L'aurore vous emplit d'un amour détergent !
Une douceur de ciel beurre vos étamines !
Rimbaud, Album zutique
Photo de Jean-Jacques Marimbert, Cathédrale d'Albi
00:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, rimbaud, album zutique, lys, jean-jacques marimbert
samedi, 25 octobre 2008
Mon île
J’aime la regarder par la fenêtre
Quand je suis seule
Sans bruit
Je crains toujours qu’ils puissent me surprendre du dehors Quand ils retournent à leur maison
Et qu’ils découvrent que je brûle pour elle
Ce sont des craintes inutiles, je ne veux pas, mais qu'y faire ?
Elles me dominent à jeun
C’est la vérité
Comme vous sans doute à cet instant
En train de me lire et de sourire sans lever les yeux vers la mer
Vous n’aimez pas les exilés. Non
Ils n’ont pas de patrie et traînent des maladies
J’entends vos murmures croisés, votre compassion provisoire
Mais vous la verrez forcement à un moment ou à un autre
Elle n’est pas pour moi seule, mais pour tous ceux qui attendent comme moi aux périphéries d’autres villes
Si je l’étouffe
Elle renaîtra au milieu des vagues
Et je regretterai longtemps mon geste
Mais je n’en ai pas l’intention tant qu’elle ne m’a pas renié
Je n’ai lieu qu’en elle, je l’avoue
Chaque matin, me lever tôt et être la première à la regarder
A six heures et demie, à la fin de l’été il n’y a personne
La rue est humide de l’odeur de la nuit
Tournée vers elle, que mes yeux puissent la toucher
Je prie que la mer reste calme dans l’archipel
J’attends à l’orée du doute
Puis elle se détache et flotte sur l’eau comme une tache.
Parfois à un orage passager
Elle se plie comme une ombre sous les rafales du vent presque noyé
Saisie de panique je me dis que je devrais la chercher
J’implore plus d'une fois le vent de ne pas trop appuyer son souffle sur les vagues, tendant le cou pour essayer de l’apercevoir entièrement
Et j’ai mal
Plus je m’approche plus je la vois entr’ouverte, offerte par la mer
Je me se réjouis de l’apercevoir de ma fenêtre, de me jeter dans sa nudité
Comme une prairie claire posée sur l’eau
Elle est superbe à cette distance
Elle vient parfois jusqu'à moi, comme un insecte
Et quand la mer infinie l’avale en chantant, elle s'esquive.
Je hurle : reviens ! Puis je descends le store, ferme les yeux
Et refoule un long soupir
Je me dis: « Malheur au père qui a exilé tout un peuple !
Malheur à l’Amérique, cause de ma perte ! »
Et le passé, par bribes floues se réveille
Tel un serpent qui sort de la paille
Il ramène les choses sans les avoir cherchées
A cet instant
La mer pose sa main sur mon épaule
Elle me prépare
Que je sois prête
Lorsqu’elle va réapparaître sur ma rétine
Je ne sais pas si je suis en train de perdre mon temps ou d’y vivre de quelque façon
Je n’ai pas la réponse
Mais je dois me raisonner, ne pas me laisser aller
Est-ce une hallucination qui me nargue depuis l’enfance
Son appel persistant surplombe la mer et vient en moi
A cette force mystérieuse qui nous entraîne l’un vers l’autre
Je n’ai pas la réponse
Je dois vendre la maison pour acheter un bateau et embarquer vers l’île
Mon île
Sandy Bel, poète amérindienne
Photo de Jacques-Henri Lartigue
00:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne
dimanche, 19 octobre 2008
Ma patrie, un bout de l’éternité
Ma patrie, un bout de l’éternité.
Un lieu sans lieu peint sur un mirage, ailleurs.
J’ai oublié ses rives.
Je n’ai aucun moyen de les revoir, ni d’ailleurs aucune envie.
A cause du pain qui est cher et l’hystérie des colons.
Je me souviens de la nuit où je suis partie.
Il faisait noir.
J’avançais courbée à travers les fleuves taris, le front étincelant de désespoir et les mains implorant du ciel une chose qui me précède.
Et plus tard quand une mémoire de larmes me prendra par le cou, comment y retourner ?
Comment retrouver, l’absurde territoire au milieu des cendres ?
La guerre est terrible.
Elle a tout décimé.
L’avenir, le présent et le passé.
Souvent entre les eaux du sommeil, mon rêve entrouvre une porte sur une terre entourée de paysages où tout est changé pour le mieux…
Du haut de mon nid d ‘aigle, je vois des fleurs sur les tables dans les cafés, au cœur de la foule le méchant Bascom qui est devenu aveugle, distribue tout son argent , mettant fin à son règne tyrannique depuis deux mille ans mais marquant son retour à Dieu.
Quelle effervescence dans la ville au répit qui se maquille ?
Et je sens comme un feu s’allumer au coin de mon cœur et réchauffer mon visage.
Je ne m’étonne de rien mais avant d’entrer à l’aurore je m’approche avec le désir du partage.
A l’improviste, le vent se lève et arrête le mouvement impétueux de mes yeux.
Une poussière se met à danser autour de ma tête.
Chuchotement de défaite. Silence de l’énigme qui crache son étrangeté. Perte des repères de la ligne du cœur.
Dans l'impatience tout demeure inaccessible.
Sans parvenir à m’éloigner, triste je tourne, je tourne encore à la recherche d’un autre chemin de la plaine reconquise qu’on raconte dans les légendes.
A l’heure ou Les ampoules s’éteignent, l‘aube tombe le rêve sur la grève, sa douleur retient une ombre qui dort toute nue. Il n’y a ni distance entre nous ni vent.
Est-ce mon image ce rêve qui porte un visage familier?
Un soir je reviendrai dans la lumière électrique.
J’y courrai avec les oiseaux migrateurs en brassant l’air comme dans un rêve.
Sandy Bel, poète amérindienne
00:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, gildas pasquet
dimanche, 28 septembre 2008
La poésie Tang, vue par JLK
02:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chine, poésie, tang, jean-louis kuffer
samedi, 27 septembre 2008
Solaris
Tu te souviens de la voix recréée hors de toi
L'enfance au bout des doigts ...... la peau doublée plus loin
Plus loin l'image de tes yeux derrière tes yeux
Clos
S'absente .... tu étais vol au dessus
Des mares de glace proche du sommeil
Vol au dessus statues ravies vite défaites
Tombées
Les traces au seuil portes ouvertes
Portes fermées comme l'irrigation séculaire
De ta langue pulmonaire
Charbon
Remué et charrié jusque dans le ventre
A l'abri de l'écume tu étais toi
Et toi à l'aller sombre ..... toi dormant
Scelle le temps
Bernini, détail, Sainte-Thérèse
08:23 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, juliette guerreiro, bernini