jeudi, 22 mai 2008
Tels qu'un dieu... (Rimbaud sera toujours le plus grand)
D'un gradin d'or - parmi les cordons de soie, les gazes grises, les velours verts et les disques de cristal qui noircissent comme du bronze au soleil, - je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigranes d'argent, d'yeux et de chevelures.
Des pièces d'or jaune semées sur l'agate, des piliers d'acajou supportant un dôme d'émeraudes, des bouquets de satin blanc et de fines verges de rubis entourent la rose d'eau.
Tels qu'un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes et fortes roses.
Rimbaud, Illuminations (1874) : Fleurs
Manuscrit de Voyelles
11:59 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, illuminations, fleurs
C’est un peu plus tard
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
00:03 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, solaire, madagascar
mercredi, 21 mai 2008
Un message de la Baignoire
Cher public, chers amis, Comme chaque année maintenant, nous clôturons notre saison par un apéritif festif. Cette année il aura lieu le : 23 mai à 19 heures à La Baignoire
Les artistes de la saison, ceux des saisons passées et le public de La Baignoire y sont conviés.
Nous nous occupons du liquide et laissons à la discrétion de chacun la forme solide...
Ce sera l'occasion de nous rencontrer et de deviser sur la saison passée et celle à venir.
Pouvons-nous compter sur votre présence?
En espérant vous y retrouver,
Cordialement, Béla Czuppon
la Baignoire, 7 rue Brueys 34000 Montpellier
Tél. 06 61 56 06 08 / contact@labaignoire.fr
19:04 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la baignoire
Mai 68, Les Echos du Languedoc (sortie dans quelques jours...)
LES AUTEURS :
Quinze auteurs pour une joute littéraire sur le thème : mai 68 à partir du Languedoc, et pour laquelle chacun des auteurs a pleinement gardé sa liberté d'écriture.
Quinze nouvelles dont les personnages se croisent, se rencontrent, s'aiment, s'affrontent ou se fuient.
Et, l'alchimie des singularités opérant, les quinze œuvres individuelles se fondent en un ouvrage parfaitement imprévu qui devrait surprendre aussi bien amateurs exigeants de littérature que les passionnés interrogeant le passé.
André Gardies : La fille au drapeau.
Antoine Barral : Janvier 71.
René Escudié : Le trou.
Jacques Vénuleth : Souvenirs et espoirs d’un facho.
Florence Ludi : Sous les ombres portées, mai.
Dominique Gauthiez-Rieucau : La soixanthuitarde.
Janine Gdalia : L’amour d’un seul printemps.
Marie-Laure Dardenne : Le sablier.
Antoine Blanchemain : La mort de Justin.
Michèle Bayar : Love, not war.
Françoise Renaud : De Carcassonne à Lahore.
Raymond Alcovere : La sortie de crise.
Lilian Bathelot : Les cœurs légers.
Anne-Marie Jeanjean : Ce printemps très singulier.
00:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : raymond alcovère, mai68, echos du languedoc
mardi, 20 mai 2008
Du rififi en Rimbaldie
14:00 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rimbaud, poésie, inédit
Entre tonnerre et éclairs
Entre tonnerre et éclairs mon rêve tremble
Sa sève féconde se dilue dans mon sang
Ce qui reste de cette saveur descend au plus profond et s’écroule en moi comme un naufrage
Elle contient le monde
Les animaux, ivres de gestes et de cris éperdus
S’accordent une trêve imprévue
Tout se met en mouvement sans rien briser
Des insectes sortent en trombe par des portes de pluie
Des ombres sans âge plus hautes que les nuages se tapissent pour y continuer à vivre
Des papillons de feu prennent la forme de fleurs fanées A peine l’orage passe, déjà vient l’aube
Elle s’étend sur notre mémoire perdue
Tous nos frères sont morts derrière nos paupières
Nos yeux ouverts ne rencontrent que le vide
Il avance et recule en libérant les couleurs de la vie
Sandy Bel, poète amérindienne
Peinture de Antonio Andivero
Samedi 24 mai 2008 - à partir de 20h30
exposition de peintures et dessins
présentation et signature du livre
« le paradis des mutants »
20h30 : « Le paradis des mutants » - poème et dessins Antonio Andivero - J-P Huguet éditeur
21h30 : lecture
23h00 : tango
3 rue Raymond Fassin 92240 Malakoff 09 79 55 61 90
http://www.ackenbush.com
à 5' du M° Malakoff-Plateau de Vanves ou depuis la Porte Brancion
l'exposition sera ouverte du dimanche 25 au samedi 31 mai de 14h à 19h sauf le mardi
Né à Montevideo, Uruguay, Antonio Andivero vit et travaille en France depuis 1975.
On trouve ses oeuvres dans les musées d'art contemporain de Montevideo, Buenos Aires, Quito, Bogota, Madrid...et dans de nombreuses collections particulières ou d'entreprises (European Space Agency, NASA, Matra Space...).
Son univers échappe à la pesanteur et la navette spatiale américaine a emporté, le 28 avril 1990, 250 de ses gravures à l'occasion du lancement du télescope Hubble.
"Un monde minéral, végétal, animal, sidéral. Un monde fossilisé ou vivant, perceptible ou imperceptible, réel ou fictif. Des modifications sémantiques des apparences visant le choc mental et l'éveil de la luminosité, puis de la passion. Des cités cristallines flottantes, arborescentes. Images d'opacité et de limpidité.
Univers atemporel où se mêlent des références au passé, au présent, à l'avenir. Un nœud de Mœbius où l'envers et l'endroit ne font qu'une seule réalité figurée."
Egidio ALVARO
05:31 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antonio andivero, sandy bel, poésie, poésie amérindienne
lundi, 19 mai 2008
1968-2008 : Quelle évolution !
18:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, mai68, humour
Cézanne m'apprit à regarder la nature chinoise
11:38 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cézanne, zao wou ki, le sourire de cézanne
Ecrire l’histoire
A l’heure ou nous sortions transis de froid et de misère des veilles brumeuses
Fenêtres et portes se sont ouvertes en éclats de sourire
Des yeux braqués sur le réveil se bousculent pour boire un jus de soleil
Le parfum de la liberté flotte d’un bout à l’autre de la ville
Des vieilles indiennes tatouées sorties pour la première fois de chez elles, se frottent les yeux en pleurant
Des trous du silence, sortent des abeilles
Elles volent d’une seule aile, au ralenti
Sur une nappe tendue par le vide les petits enfants dessinent des maisons
Les vierges revenues des berges déblaient les ruelles des ossements de nos ancêtres pour en faire des tombes
Les arbres se plient et chuchotent des mots revenus d’une mémoire ancienne
Il nous appartient maintenant d’écrire l’histoire
Sandy Bel, poète amérindienne
Willem de Kooning
Two trees on Mary Street . . . Amen! 1975
05:09 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne, de kooning
dimanche, 18 mai 2008
A propos de la pornographie ambiante
14:52 Publié dans Sessualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pornagraphie, inhibition, philippe sollers
Je souffre pour Naples, une de mes villes d'adoption
10:28 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : naples
Tout ce qui se vend est bon
02:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, mai68
Il ne trouve du goût
"Il ne trouve du goût qu'à ce qui lui fait du bien. Son plaisir, son désir cessent dès lors qu'il dépasse la mesure de ce qui lui convient. Il devine les remèdes contre ce qui lui est préjudiciable ; il fait tourner à son avantage les mauvais hasards : ce qui ne le fait pas mourir le rend plus fort. De tout ce qu'il voit et entend, de tout ce qui lui arrive, il sait d'instinct tirer profit conformément à sa nature : il est lui-même un principe de sélection ; il laisse passer bien des choses sans les retenir. Il se plaît toujours dans sa propre société, quoi qu'il puisse fréquenter, des livres, des hommes ou des paysages : il honore en choisissant, en acceptant, en faisant confiance. Il réagit lentement à toutes les excitations, avec cette lenteur qu'il tient, par discipline, d'une longue circonspection et d'une fierté délibérée. Il examine la séduction qui s'approche, il se garde bien d'aller à sa rencontre. Il ne croît ni à la "malchance" ni à la "faute". Il sait en finir avec lui-même, avec les autres, il sait oublier - il est assez fort pour que tout doive tourner, nécessairement, à son avantage."
Nietzsche, Ecce Homo
00:26 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche, gildas pasquet
samedi, 17 mai 2008
Mon art serait de vivre
"Mon art serait de vivre ; chaque seconde, chaque respiration est une œuvre qui n'est inscrite nulle part, qui n'est ni visuelle ni cérébrale. C'est une sorte d'euphorie constante."
Marcel Duchamp
19:39 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel duchamp
Maintenant que chacun te caresse...
Maintenant que chacun te caresse pour se rassurer, je me vante de t’avoir découvert le premier
Pourtant, c’est le contraire
Je me souviens quand tu gisais
Sur le sol je t’ai soulevé
Et posé sur mes épaules
C’était pendant la révolution
Les gens las d’avoir rêvé plutôt que vécu
Prenaient la fuite
Oui je me souviens de ce temps de chien
Il pleuvait
Et je craignais pour toi
A cause de ta blessure qui saignait
Tu avais a peine seize ans je crois
Tu affrontas mon regard et tu pleurais
Je savais qu’il me faudrait coûte que coûte te soigner
Maintenant que nous sommes libres
Dans notre pays
Je me vante de t’avoir rencontré et aimé
Mais la mort t’a emmené
Où es-tu passé mon amour ?
Ou es ton sourire de neige ?
Figée je reste derriere ma fenêtre
Où je sens ta présence
Mais je ne te trouve plus
Je ne te vois plus
Si nous nous étions arrêtés
Dans cette maison à la lisière de la forêt
L’homme qui etait là aurait pu te sauver
Sandy Bel, poète amérindienne
01:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, sandy bel, poésie amérindienne
vendredi, 16 mai 2008
Toute la nuit...
Toute la nuit nous avons ramé jusqu’au large
Aux mains du vent
Et rapatrié de la panse intime de la mer des cercueils mayas
Gravés en idéogrammes
Sur le sable
Nous avons recompté
Les syllabes
Plus jaunes que la rouille
Au moment de dire le nom
Des bourreaux ont surgi
Et s’avancent vers nous
L’ennemi qu’on n’attendait pas commence par effacer le verbe signe de notre identité
Peine perdue de tout un siècle
Où l’amertume nous abat dans un vertige inouï
Nous avons fui dans le ravin avec des serpents
Malgré les nuits tumultueuses
Nous nous sommes endormis transis
Blottis les uns contre les autres comme des chimpanzés.
Aucun ne s’éveilla
Personne ne s’intéressa à nous
Seul dieu nous veillait
Nous avons perdu notre langue
Mais nous ne capitulerons pas,
Nous résisterons en rêvant d’autres mondes possibles
Les serpents et les bêtes affolées seront nos alliés.
Sandy Bel, poète amérindienne
Peinture de Annie Caizergues
14:47 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, poésie amérindienne, sandy bel, annie caizergues
Lent balancement de la houle
Lent balancement de la houle, dans un ciel anis, déchiré du cri des mouettes. Les minarets s'inscrivent en volutes sur l'horizon. Là, tout près, le cargo mugit, la fumée s'échappe à gros bouillons. Gaétan n'a pas envie d'assister au départ, les mouchoirs agités qui s'envolent. Après trois semaines à Istanbul, l'idée de voyager sur ce bateau lui plaît. S'isoler, penser différemment peut-être. C'est alors qu'elle apparaît. Jamais il n'a vu de visage aussi défait. Elle marche comme un somnambule. Au moment où il ouvre la porte de sa cabine, elle s'évanouit devant lui. Il la prend dans ses bras et la dépose sur le lit, se frayant un chemin parmi les bagages. Il devine un je ne sais quoi de très jeune en elle, pourtant elle a peut-être le double de son âge. Cheveux fins, visage rond, presque lunaire, une douceur asiatique dans les traits. Une savante construction de lignes, d'arrondis, en arpèges, tout autour.
Il a l'impression par son regard, sa position, d'une échappée fulgurante dans l'intimité de quelqu'un. Elle dort, le visage légèrement apaisé. Il ferme la porte, s'assoit à côté du lit. Impossible de la quitter des yeux. Les machines vrombissent. Le cargo, avec des passagers à bord, se dirige vers Marseille. Comment peut-on souffrir à ce point ? Son coeur bat régulièrement. Il lui enlève les chaussures, ramène une couverture. Est-ce que je vais dormir, dans cet état ? Se promener sur le pont, bonne idée, respirer l'air du large. Il part à regret. Le navire s'élance sur la mer de Marmara, perlée de lumières. La nuit tombe, enfin le silence. Un vent puissant, roboratif, soulève l'écume. Il est heureux dans cette solitude. Devant ses yeux, elle danse toujours. Les reflets de la lune courent sur le glacis des vagues. Il imagine les criques brûlées de soleil, l'odeur des pins, des cyprès, les crépuscules amarante et puis l'histoire, majestueuse, inscrite dans les paysages. Mais ces sensations le laissent de marbre aujourd'hui. Il retourne près d'elle.
Raymond Alcovère, début du roman "Le Sourire de Cézanne", éditions n & b
00:20 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, le sourire de cézanne, istanbul
jeudi, 15 mai 2008
Appel à textes
Une nouvelle collection aux éditions Acoria
Collection Chercheurs d’Histoire
Dirigée par Anne Bourrel
Les éditions ACORIA lancent un appel à textes pour leur nouvelle collection.
Vous pouvez nous faire parvenir dès aujourd’hui
vos manuscrits de romans
liés à l’Histoire des XX et XXI siècles.
Concept : L’Histoire s’écrit, les idéologues la façonnent à leur manière, pour leur bien propre ou celui de quelques uns. L’écrivain, lui, se doit de relire ce qui a été écrit. Son individualité se glisse entre les lignes, il tisse une autre trame. Les histoires s’accrochent à l’Histoire pour nous la montrer nue et sanglante. C’est dans l’éclatante subjectivité du romancier, que l’Histoire ici se met en scène, pour que se déploie l’éventail du réel.
Cette collection propose des romans qui reviennent sur les évènements historiques qui ont façonné le vingtième siècle (et les tout débuts du vingt-et-uniè
Les romans proposés offriront aux lecteurs une très grande variété de thèmes ; de l’Histoire du Congo contemporain, jusqu’à la révolte des vignerons languedociens des années 70, en passant par le calvaire des boat people. Parfois l’auteur regardera l’Histoire avec un grand angle, parfois, il la prendra par le biais d’un évènement plus anodin. Néanmoins, la collection Chercheurs d’Histoire se situera toujours sur un mode littéraire et narratif.
• Lancement : fin 2008
• Nombre d’ouvrages à paraître par an : 4
• Responsable éditoriale : Anne Bourrel
• Illustration de couverture : Marc Na, œuvre originale
• Format : 14,5 cm x 22 cm
• Nombre de pages compris entre 170 et 300
Collection Chercheurs d’Histoire
Dirigée par Anne Bourrel
Envoyez vos manuscrits uniquement par mail à l’adresse suivante :
acoria.chercheurs.
17:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appel à textes, éditions acoria
La Cabane trempée 2008, c'est en cours
13:09 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, la cabane trempée
Delbar Shahbaz, my world
"My painting is a kind of interpretation of my imaginative world, the unity that is filled with narratives, poems and tales. Visual elements in my works are instead of some symbolic representations .I try to represent the world that an spectator can reach the implicit peace by looking at them. The elements are submerged in the space because they are all belongs to a super mundane world. I have two different collections of my paintings: one is called “an imaginary voyage” and the other is called”the feast of angles”. As you see, both of them are nearly belonged to the eastern belief .I attend to reach kind of nature which is forgotten, the nature interpreted by eastern concepts, which is neither completely abstract nor totally earth line! The light has special divinity in eastern culture, and I do pay attention to it and Its’ effects on colors, therefore I use mostly gold color or gold leaf in my paintings .Persian miniature and Islamic painting are some subjects that I am interested in .I appreciate their courage ness in using this amount of different glittering colors beside each other, also their deep concept are admirable. I hope my paintings can lead the spectator in this special world at least for a moment, so they will perceive the perfection of enjoyment in that instant." You can see some of my works in this site http://www.bertrandjoliet.com/shahbaz/index.htm
tel:00989123402280 Delbar Shahbaz
09:09 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : delbar shahbaz, iran, peinture