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dimanche, 31 mai 2009

La Théorie du K.O.

1056975369.jpg"Il n'en reste pourtant pas des masses, des endroits où les pauvres persistent à s'entraider." Ce polar de Lilian Bathelot clôt le cycle sétois entamé par Avec les loups et poursuivi par  Spécial Dédicace. La Théorie du K.O. c'est le nom de code d'une opération décidée par le ministère de l'intérieur. Le nom a été trouvé par un des chefs des services spéciaux qui a fait ses classes à La Havane, il y a bien des années de là, et pour d'autres causes, tout passe... De fait quelques péquenots sétois comme les appellent les superflics parisiens vont leur donner du fil à retordre. Tout ceci se passe sur fond de manipulation bien sûr. Les services de sécurité du Président du Conseil local, noyautés par un parti fasciste, ont commis quelques bavures, du coup c'est un véritable chaos qui enflamme L'île singulière. Priorité sera donnée à la protection du président, et toute l'opération sera maquillée en règlement de comptes de mafias rivales. Lilian Bathelot articule son polar de main de maître, les scènes d'action, la description du dessous des cartes de la politique locale, tout s'imbrique judicieusement comme la manipulation qu'il décrit.  On en a le souffle coupé tout du long et on réfléchit en même temps à l'enchaînement des faits et des causes, au rapport entre les médias et le pouvoir, entre l'histoire secrète et l'histoire officielle. C'est bien un regard politique que nous livre ici Lilian Bathelot.

éditions Jigal

Site de Lilian Bathelot

00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : lilian bathelot

samedi, 30 mai 2009

Alors on danse sur le monde en morceaux

Et la valse commence toujours sur le même tempo... A écouter ici le Lipdub Europe-Ecologie

21:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe-écologie

Vision des anges déchus

route.jpgVision des anges déchus. Une ville solaire, à l’écart des grandes routes du Mexique. Abandonnée de tous, sauf du vent. Et de l’autobus quotidien au départ de la grande ville. Avant, il y avait de l’or, maintenant il reste un hôtel, quelques bars sur la rue principale, des maisons basses. Un soleil âpre et mordant et le vent qui balaie la poussière. Je suis serveur dans cet hôtel, logé, nourri. Venu ici à cause d’un livre, Sur la route, de Jack Kerouac, et de l’arrivée au Mexique, vers la fin, qui ressemble au paradis.

Un jour, j’ai eu envie de partir. J’ai pris le train, le bateau, l’autocar, fait du stop. Comme dans le livre, tout peut arriver et tout arrive d’ailleurs, d’un instant à l’autre, du noir désespoir à des plaisirs fulgurants. Tout ce dont on peut rêver à vingt ans, là, à portée de main. On passe à travers les villes, les pays, comme une étoile filante, de vagues ombres se profilent. On aperçoit des reflets, des lignes se dessinent, furtives. Il est trop tôt pour s’arrêter. On est parti pour savoir comment était fait le destin, en explorer les contours. Le jeu est dangereux mais on ne le sait pas encore, ou on en rêve secrètement.

J’ai traversé la France, l’Espagne, le Portugal, avant une halte lisboète. Une ville magique, maritime, hors du temps. Un je ne sais quoi s’est arrêté là, peut-être une idée du bonheur possible. Il n’y a qu’à le ramasser, mais il glisse à travers les doigts. Lisbonne, à cet âge-là, c’est trop de lenteur, d’indéfini.

Je voulais pousser plus loin, voir des couleurs, m’éblouir. Après plusieurs semaines à regarder passer les nuages et tout ce mouvement du ciel au-dessus du Tage, ce gigantesque bras de mer que la ville regarde, en piste d’envol vers l’inconnu, j’ai été poussé dehors.

Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman en recherche d'éditeur, début du texte

vendredi, 29 mai 2009

Tout est fait pour que l’esprit chavire

Antonio%20Corradini%20La%20Pudicizia.jpgSur le bateau vers Naples, par Pozzuoli, Gaète, Cumes, traversée de l’antiquité... La route tournoie et s’enroule comme un serpent, avant de se lover dans le chaudron. Voitures, bruits, odeurs, fournaise, pantomimes, vitesse. Jamais je n’ai senti une telle envie de vivre dans les regards, les gestes des gens, cette passion, l’insouciance. La saison du San Carlo n’est pas commencée. La Galleria Umberto I, voûte tournante, en forme de croix, comme un monde à l’intérieur du monde. Pâtisserie Scaturchio, face à San Domenico, délires sucrés, florilège de saveurs, meringues neigeuses, icebergs de sucre, mûres pulpeuses et boursouflées, fraises fondantes acidulées, pistaches croquantes, abricots blonds veloutés, melons confits, fines lamelles d’amandes, fleurs d’oranger aux saveurs aériennes, marrons glacés...

Spaccanapoli. Merveilles du baroque, les escaliers de San Felice, le bien nommé. A l’image de la ville, vastes, ronds comme des coquilles,  tournoyants, espace perdu  mais peu importe,  beauté, rondeurs, plaisir... Les églises ressemblent à des bonbonnières, des biscuits, écrins parfumés, bariolés, lardés de marbre, de stucs,  blancs, écrus, roses, verts, pendeloques,  niches, tableaux, gris-gris, tout est fait pour que l’esprit chavire, se  perde.

Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman, n & b éditions, prix 98 de la ville de Balma

Antonio Corradini, La pudicizia

jeudi, 28 mai 2009

L'inévitable descente du ciel

palazzo%20dello%20spagnolo.gifLes calculs de côté, l'inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et la séance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde de l'esprit. (Rimbaud)

J'écris pour agir et pour éviter d'être agi (Francis Ponge)

Naples, les escaliers de San Felice

A A ! Irrésistible !

re_Allaisweb.jpgPetit florilège d'Alphonse Allais :

  • Etre "de quelque chose", ça pose un homme, comme être "de Garenne", ça pose un lapin.
  • Il vaut mieux passer à la Poste hériter, que passer à la Postérité
  • Je ne comprends pas les Anglais ! Tandis qu'en France nous donnons à nos rues des noms de victoires : Wagram, Austerlitz... là-bas, on leur colle des noms de défaites : Trafalgar Square, Waterloo Place...
  • Le café, ce breuvage qui fait dormir quand on n'en prend pas
  • Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
  • Dieu n'a pas fait d'aliments bleus. Il a voulu réserver l'azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.

 

00:15 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : alphonse allais

mercredi, 27 mai 2009

La Commune de Paris

courbet2.jpgParis est un vrai paradis : point de police, point de sottises, point d'exaction d'aucune façon, point de disputes. Paris va tout seul comme sur des roulettes, il faudrait pouvoir rester toujours comme cela, en un mot c'est un vrai ravissement.

Gustave Courbet

L'Atelier (détail)

00:14 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : gustave courbet

mardi, 26 mai 2009

Autobiographie

rembrandt.jpg"L’autobiographie d’un romancier sera la somme de ses romans "
Roger Vailland

Rembrandt, Autoportrait

lundi, 25 mai 2009

Il fait flipper le dauphin !

couv_magazine_300.jpg

13:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jean sarkozy

Étonnante amitié entre Cézanne et Zola

lefumeur.jpgÉtonnante amitié entre Cézanne et Zola, nouée dans l’enfance. Zola a pressenti le génie de Cézanne, il l’a encouragé, poussé à persévérer. Puis comme s’il avait reconnu en lui sa part maudite, ses doutes, sa difficulté à créer, il ne l’a plus supporté.

Il le tue symboliquement dans L’Œuvre, ce roman qui provoquera la rupture, où Cézanne découvre son portrait déformé. Après avoir lu le livre, il écrit sa dernière lettre à Zola et termine par ses mots : Tout à toi sous l’impulsion des temps écoulés. La vie de l’écrivain était devenue de plus en plus publique, celle du peintre retirée. Au début, c’était le contraire.

Tout avait commencé avec les pommes. Zola adolescent chétif, renfermé, italien par son père et parisien par son accent, est mal accepté ; il est mis en quarantaine par les autres. Un jour, Cézanne, plutôt solide, bien dans son corps et de deux ans son aîné, transgresse l’interdit : “ Je ne pouvais m’empêcher de lui parler quand même ”. Il reçoit une raclée de toute la cour, petits et grands. Le lendemain, pour le remercier, Zola lui offre un plateau de pommes. Lesquelles reviendront constamment dans sa peinture. Leur amitié venait de naître, elle ne cesserait pas. Malgré la rupture, l’éloignement, quand il apprendra sa mort, bien des années plus tard, Cézanne, fou de douleur, s’enfermera dans sa chambre. Toute sa vie il peindra des pommes.

Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, roman, éditions n & b, 2007

Paul Cézanne, Le Fumeur

dimanche, 24 mai 2009

Une page d'humour

Pierre Desproges prononce l'éloge funèbre de Guy Bedos

Lenz

A852web.jpgLe 20 janvier Lenz marchait dans la montagne. Sommets et hautes pentes sous la neige, dévalant les combes, pierraille grise, pentes verdoyantes, rochers et sapins.
Il faisait un froid humide ; l’eau ruisselait des rochers et bondissait sur le chemin. Les branches des sapins pendaient lourdement dans l’air mouillé. Des nuages gris filaient dans le ciel, mais tout si opaque - et le brouillard d’en bas s’épanchant en vapeurs lourdes et humides à travers les frondaisons, si paresseux, si pesant.
Il avançait, indifférent, sans se soucier du chemin, tantôt en montée, tantôt en descente. Il n’éprouvait aucune fatigue, la seule chose qu’il trouvait désagréable par moments, c’était de ne pouvoir marcher sur la tête.

Lenz, Georg Büchner traduction Bernard Kreiss, edition Jacqueline Chambon (début du texte)

samedi, 23 mai 2009

De vin divin on devient

franois-08.jpgLe Tire-bouteilles est à vendre, pour cause de départ à la retraite, sauvez-le !

Peinture de Pierre François pour la revue L'Instant du monde

12:16 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tire-bouteilles

le plus vraiment peintre du siècle

Gustave_Courbet_(1819-1877)_-_Poor_Woman_of_the_Village.jpgPuis, l’autre est venu, un rude ouvrier, le plus vraiment peintre du siècle, et d’un métier absolument classique, ce que pas un de ces crétins n’a senti. Ils ont hurlé, parbleu! Ils ont crié à la profanation, au réalisme, lorsque ce fameux réalisme n’était guère que dans les sujets ; tandis que la vision restait celle des vieux maîtres et que la facture reprenait et continuait les beaux morceaux de nos musées…

Zola, L'Oeuvre, sur Gustave Courbet

Gustave Courbet, La pauvre femme du village

vendredi, 22 mai 2009

Le démon de l'écriture...

nng5_images.jpgQuand il vous tient...

19:21 Publié dans écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : suzette

L'attente

L'Attente_Antoine_wiertz_1844.jpgL'Attente, Antoine Wiert, 1844

17:26 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : antoine wiert

Toujours au top !

Crise.JPG

08:37 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : johnny halliday

Les gens qui sentent et aiment sur la terre sont si seuls

175px-Gustave_Courbet.jpg"Les gens qui sentent et aiment sur la terre sont si seuls que vous ne pouvez m'échapper.(...) Dans la société où nous vivons, il ne faut pas beaucoup travailler pour trouver le vide. Il y a vraiment tant de bêtes, que c'est décourageant, à tel point qu'on redoute de développer son intelligence dans la crainte de se trouver dans une solitude absolue."

Lettre de Courbet à Bruyas, 1854

Courbet photographié par Nadar

jeudi, 21 mai 2009

Tout part à vélo !

Voir ici

18:49 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vélo

Zeus et Io

200px-Correggio_028c.jpgZeus donnait de fréquents rendez-vous à Io en se changeant en nuage...

Zeus et Io, Le Corrège

 

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : io, zeus, le corrège