vendredi, 29 mai 2009
Tout est fait pour que l’esprit chavire
Sur le bateau vers Naples, par Pozzuoli, Gaète, Cumes, traversée de l’antiquité... La route tournoie et s’enroule comme un serpent, avant de se lover dans le chaudron. Voitures, bruits, odeurs, fournaise, pantomimes, vitesse. Jamais je n’ai senti une telle envie de vivre dans les regards, les gestes des gens, cette passion, l’insouciance. La saison du San Carlo n’est pas commencée. La Galleria Umberto I, voûte tournante, en forme de croix, comme un monde à l’intérieur du monde. Pâtisserie Scaturchio, face à San Domenico, délires sucrés, florilège de saveurs, meringues neigeuses, icebergs de sucre, mûres pulpeuses et boursouflées, fraises fondantes acidulées, pistaches croquantes, abricots blonds veloutés, melons confits, fines lamelles d’amandes, fleurs d’oranger aux saveurs aériennes, marrons glacés...
Spaccanapoli. Merveilles du baroque, les escaliers de San Felice, le bien nommé. A l’image de la ville, vastes, ronds comme des coquilles, tournoyants, espace perdu mais peu importe, beauté, rondeurs, plaisir... Les églises ressemblent à des bonbonnières, des biscuits, écrins parfumés, bariolés, lardés de marbre, de stucs, blancs, écrus, roses, verts, pendeloques, niches, tableaux, gris-gris, tout est fait pour que l’esprit chavire, se perde.
Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman, n & b éditions, prix 98 de la ville de Balma
Antonio Corradini, La pudicizia
00:15 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : fugue baroque, raymond alcovere, antonion corradini
Commentaires
Cette sculpture était une commande à Antonio Corradini, du portrait de sa fille par la comtesse Bellepaire... dont le château était une ancienne place-forte puis résidence royale sur un promontoire naturel en rive droite de l'Indre...
Écrit par : Jacki Maréchal | vendredi, 29 mai 2009
La comtesse de Bellepaire, tu ne te dégonfles pas non plus !
Écrit par : Ray | vendredi, 29 mai 2009
Oui je sais, mais c'était l'occasion ou jamais... et il faut dire qu'il y a de quoi y penser à Mme Bellepaire !!!
Écrit par : Jacki Maréchal | vendredi, 29 mai 2009
Dieu reconnaîtra les seins !
Écrit par : Ray | vendredi, 29 mai 2009
Et les prendra en son giron !
Écrit par : jacki marechal | vendredi, 29 mai 2009
Messieurs, messieurs, mais qu'est-ce à dire ? Un frisson, un voile léger tiré sur un air de pamoison et vous voilà complètement retournés. On voudrait voir ici, des statues de métèques, de juifs errants, de pâtres grecs, de voleurs et de vagabonds... Avec ou sans drapé.
Écrit par : Frédérique M | dimanche, 31 mai 2009
C'est le syndrome tu T-shirt mouillé, Frédérique, terrible ! On est bien peu de choses quand même, mais sex is so nothing, mieux vaut se le rappeler !
Écrit par : Ray | dimanche, 31 mai 2009
T shirt mouillé ou Brassens, au choix ! :
"Il potassait à la chandelle ô gué, ô gué
Des traités de maintient sexuel ô gué, ô gué
Et sur les femmes nues des musées ô gué, ô gué
Il faisait le brouillon de ses baisers ô gué, ô gué"
(Cornes d'aurochs)
Écrit par : Jacki Maréchal | dimanche, 31 mai 2009
Les commentaires sont fermés.